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Puisaye Forterre

Fichtre, à la lecture de la dernière enquête publiée cette semaine par l’UNEDIC, cela fait froid dans le dos ! Trouver un emploi durable en France après l’âge fatidique de 56 ans est plus qu’une sinécure : c’est devenu une véritable utopie. Que malheureusement, bon nombre de nos concitoyens ayant passé le cap de la cinquantaine vivent au quotidien aux quatre coins de l’Hexagone, entre amertume, incertitude et désillusion…Pauvres seniors à la recherche du temps glorieux quand ils étaient encore jeunes jadis au sommet de l’employabilité…

Pourtant, le Premier ministre François BAYROU l’a encore claironné mardi à Paris lors de sa conférence très pédagogique sur le surendettement de la France : « Les Français ne travaillent pas assez et surtout pas assez longtemps ! ».

Une vérité de Lapalisse, coulant de source évidemment surtout après l’application des 35 heures et des RTT à répétition, dans le pays européen qui demeure l’unique nation continentale et mondiale à avoir adopté cette mesure tellement révolutionnaire qu’elle ne s’est jamais dupliquée ailleurs !

 

Allonger l’âge de la retraite, oui, mais quid de l’emploi des seniors ?

 

Sur ce registre, la France persiste et signe au fil des années : la remise en cause avec leur abrogation des 35 heures n’a jamais figuré ou presque parmi les programmes des différents présidentiables qui se sont succédé depuis plusieurs élections. Hormis Alain MADELIN qui sous les couleurs de Démocratie Libérale en 2002 présenta sa candidature pour accéder à l’Elysée avec l’objectif prioritaire d’éradiquer les 35 heures et qui n’obtint in fine qu’à peine… 4 % des suffrages !

Alors, c’est sûr : François BAYROU a raison sur un point : travailler plus longtemps en France permettrait de collecter plus d’argent afin de remplir les caisses d’un Etat poussif en pleine sinistrose, au niveau de ses finances !

En 2022, l’ancienne locataire de Matignon, Elisabeth BORNE, avait à grands coups de 49.3 modifié les règles du jeu et surtout l’existence de nos compatriotes en allongeant la retraite de 62 ans à 64 ans. Dans l’optique de récupérer davantage de recettes, il va sans dire !

Pourtant, une question élémentaire – elle demeure toujours sans réponse deux ans plus tard - devait se poser à cette époque à l’ensemble des représentants de la classe politique hexagonale et aux zélés technocrates de tout poil ayant œuvré sur cette réforme si divine et providentielle ayant fait descendre dans les rues des millions de Français mécontents : comment faire perdurer l’emploi pour les seniors, ces personnes âgées de 50 ans et plus, qui progressivement ne sont plus bon qu’à jeter aux oubliettes de l’employabilité en France ?

 

 

Un salarié sur dix ayant plus de 60 ans possède un CDI

 

Les organismes institutionnels, acteurs de l’employabilité dans le pays, à l’instar de France Travail ou de l’UNEDIC, le savent très bien. Malgré toute leur bonne volonté, ils le disent volontiers lors de conférences de presse ou entre deux portes avant une réunion : en France, on ne sait pas vraiment traiter la très sérieuse problématique de l’emploi des seniors. Un comble quand on sait que les politiques poussent le bouchon de la retraite toujours un peu plus loin d’année en année, garnissant les rangs des seniors précaires qui craignent de ne pas joindre les deux bouts financièrement jusqu’au départ définitif du monde de l’emploi ! Pour certaines corporations, au-delà de 70 ans !

A ce titre, l’analyse de l’UNEDIC est plus que clairvoyante : elle salue la réalité du terrain que les politiques semblent ignorer, peut-être ? Décrocher un job durable après l’âge de 56 ans est quasiment impossible dans l’Hexagone, aujourd’hui. Un autre chiffre ne trompe pas sur la réalité du contexte : à 50 ans, quatre personnes sur dix travaillent avec un CDI (contrat à durée indéterminée) dans leur besace. Ce n’est pas du tout le cas à plus de 60 ans où une personne sur dix seulement bénéficie de ce sésame très rassurant qui permet de garantir normalement l’emploi. Préoccupant, non ?

Mais, on ne peut pas toujours tout reprocher aux employeurs. Si une large majorité d’entre eux sont plus que réticents à conserver des seniors au sein de leur entreprise (salaires trop importants au vu des charges sociales exorbitantes qui pèsent sur le patronat, personnels moins malléables que des juniors, absence de connaissances numériques et digitales, moins de mobilité…) une fois la barre des 55 ans révolus (y compris chez les encadrants), certains ont à souffrir d’expériences plus que douteuses de la part de leurs collaborateurs les plus âgés.

Des seniors qui multiplient arrêts de travail sur arrêts de travail parfois non-fondés avec une bienveillance relative de certains praticiens qui n’hésitent pas à ajouter des journées aux journées d’arrêt !

 

Vers la précarisation d’une frange importante de la population

 

Au-delà des discriminations à l’âge qui existent dans le milieu entrepreneurial français – contrairement à bien d’autres pays européens ou asiatiques qui profitent de l’expérience et des acquis de leurs anciens collaborateurs pour créer du tutorat avec les jeunes recrues comme dans les pays scandinaves -, il est vrai que la dégradation de l’état de santé (psychique, physique, mentale) des salariés seniors, voire dans certains cas d’une absence de remise en question en termes de qualifications et de formations aux nouvelles technologies sont considérés comme des freins à l’embauche à l’heure actuelle. C’est le revers de la médaille d’un système hexagonal qui ne forme pas assez les personnes tout au long de leurs parcours professionnels. Combien de Françaises et de Français n’ont jamais bénéficié de la moindre formation durant leurs années de labeur ? Un très grand nombre en vérité !

Le retour à l’emploi des seniors (surtout celles et ceux qui sont âgés de plus de 55 ans) s’avère presque impossible en France, à date. Notamment sur des missions de longue durée. La précarisation de cette frange de la population s’accentue inexorablement : elle saura certainement s’en souvenir en 2027 lorsqu’il s’agira de glisser un bulletin de vote dans les urnes de la présidentielle !

 

Thierry BRET

 

 


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L’homme est affable, accessible, jouant de cette bonhomie que même ses plus farouches adversaires lui reconnaissent. Il enchaîne « selfies » et dédicaces avec un petit mot pour chacun. A l’extérieur, un « comité d’accueil » brandit des panneaux de colère, portant les noms de Rémi FRAISSE et de Sivens, « in memoriam »… Dans la salle, pas mal de cheveux blancs, pour rappeler qu’il fut un temps où le Parti socialiste était le premier de France. Un temps où la vie se rêvait en rose, un temps où « le changement, c’était maintenant »… 

INTERVIEW : Qu’avez-vous pensé à votre arrivée, en croisant ces manifestants venus s’il en était besoin, vous rappeler la tragédie de Sivens ?

François HOLLANDE : « J’ai vécu en tant que président tout un lot de drames, de catastrophes, d’accidents, Sivens en fait partie et d’ailleurs, j’ai appelé la famille de Rémi FRAISSE après le drame. Il y a eu cette manifestation et l’intervention des gendarmes sous l’autorité du préfet du Tarn, mais celui-ci n’a fait que son travail. Quant à Bernard CAZENEUVE, comment lui imputer le lancement d’une grenade tombée dans une capuche ? Le gendarme incriminé a pour sa part, bénéficié d’un non-lieu, même si ce type de grenades offensives est désormais interdit. (La France a été depuis, condamnée en février dernier, par la Cour européenne des Droits de l’Homme pour « violation du droit à la vie », lacunes du cadre juridique et défaillances d’encadrement). Que certains soient encore dans l’émotion, je peux l’admettre, mais pas s’il s’agit d’une opération de « petite politique »…

En 2020, la gauche perdait la mairie d’Auxerre, suite au maintien d’une liste écologiste au second tour. Alors que la fin du Nouveau Front Populaire semble désormais actée, craignez-vous que pareil scénario ne se produise un peu partout dans l’Hexagone en 2026 ?

« L’union, c’est mieux mais il y aura toujours des gens qui la rejettent. C’est aux électeurs de faire le tri et trouver la solution. Je m’explique : je pense qu’aujourd’hui, le vote doit être avant tout utile, on ne vote plus seulement par affinité, pour telle ou telle liste. Pour avoir le changement, encore faut-il que l’union se fasse et si elle ne se fait pas, d’aller vers la liste qui permettra pour Auxerre de diriger, pour la France, de présider. C’est aux citoyens de décider et si certains ne veulent pas de l’union, il faut les laisser de côté. Vous rappelez ce qui s’est passé ici il y a cinq ans, si les habitants veulent le changement, ce n'est pas la peine de revoter pour une liste qui pourrait permettre à la droite de gouverner, c’est aussi simple que cela… »

Présider ou gouverner, c’est prévoir, mais comment faire avec un Donald TRUMP à la Maison Blanche, pour le moins inconstant dans ses décisions ?

« Il est inconstant mais pas imprévisible, c’est-à-dire que ce qu’il a dit, il le fait. Il a voulu des droits de douane, il les met en place mais il est inconstant car ça ne peut pas tenir. Tout président des Etats-Unis qu’il est, tout entêté qu’il peut apparaître, lorsque les bourses flanchent, que les marchés s’excitent, que les consommateurs s’énervent et que ses propres conseillers, à la tête de grands groupes américains lui disent qu’il fait fausse route, il est obligé de céder… La seule façon de ramener un personnage comme lui à la raison, c’est le rapport de force et non une soudaine lucidité lui faisant dire qu’il a fait le mauvais choix… C’est vrai aussi pour l’Ukraine : il devait régler le problème en 24 heures, on est déjà deux mois après son élection et il se rend compte qu’il y a des soldats Nord-Coréens présents sur le terrain, peut-être même des Chinois, commençant peut-être à comprendre qu’il vaudrait peut-être mieux aider l’Ukraine si l’on veut faire céder POUTINE… ».

 

 

Il y a deux ans, l’Yonne envoyait trois députés du Rassemblement National à l’Assemblée. L’époque où le département comptait des parlementaires issus des rangs socialistes, à l’image d’Henri NALLET, de Jean-Yves CAULLET ou plus loin dans le temps, de Roger LASSALE semble bien révolue

« En fait, si on regarde l’histoire de l’Yonne, on s’aperçoit que ce fut longtemps un département radical, que l’on pourrait dire modéré, partagé entre centre droit et centre gauche. Le fait nouveau étant que ce département ait pu se donner trois députés d’extrême droite et la responsabilité en est collective. Il est impératif que la gauche et la droite se reconstituent, se remettent à travailler, pour démontrer ce qu’un parti comme le RN représente pour le département comme pour la France : non seulement un risque pour les libertés, ce qui n’est pas rien, mais aussi un risque pour l’équilibre économique. La solution protectionniste de TRUMP est celle que proposent les élus de ce parti. Ils en sont moins fiers aujourd’hui, car c’est pour eux un désaveu. De la même manière, l’extrême droite en 2014, m’avait critiqué quand j’ai annulé la vente de Mistral à POUTINE, considérant que c’était la faute des Américains et de l’Alliance atlantique s’il avait envahi l’Ukraine. Il faut sans cesse les remettre devant leurs contradictions… »

Il n’empêche que le vote RN recueille aujourd’hui l’adhésion d’un grand nombre d’électeurs, comment l’expliquez-vous ?

« Le vote d’extrême droite est pour partie sédimenté, très identifié sur les thématiques prônées par le RN, mais pour une autre partie de son électorat et c’est peut-être le cas dans l’Yonne ou dans un département comme le mien, en Corrèze, c’est avant tout un vote refus et un vote refuge. Refus des partis traditionnels mais aussi refuge pour les colères individuelles s’ajoutant les unes aux autres, avec le sentiment qu’on ne s’intéresse pas à eux, que tout se fait ailleurs dans la capitale ou dans les métropoles et qu’ils en sont exclus. Un peu comparable d’ailleurs avec ce qui s’est produit pour Donald TRUMP aux Etats-Unis… Il nous faut en tirer les conclusions et essayer de chercher ce qui pourrait les convaincre de l’intérêt d’une action politique « raisonnable » pouvant améliorer leur vie. Il est là aujourd’hui l’enjeu de la politique… »

                                                                                                                                                         

Propos recueillis par Dominique BERNERD

 

 


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Avoir comme invité de sa conférence mensuelle un ancien président de la République était sans nul doute une première pour le Cercle Condorcet auxerrois. Une soirée où François HOLLANDE, s’inspirant de son dernier essai politique, « Le défi de gouverner », a livré ses réflexions sur la gauche au pouvoir à travers l’histoire et sur cette social-démocratie qu’il appelle de ses vœux pour contrer les extrêmes et peser sur la bonne marche du monde.

 

AUXERRE: Il y avait du monde jeudi dernier salle Vaulabelle et c’est peu de dire que François HOLLANDE a fait « recette » ! Sympathisants ou compagnons de route d’hier ou d’aujourd’hui du Parti socialiste bien sûr, parmi lesquels l’ancien édile auxerrois Guy FEREZ, mais aussi un public venu d’horizons divers, pour un rendez-vous « républicain » avec celui qui dirigea le pays de 2012 à 2017.

Face à lui sur scène, pas moins de trois intervieweurs de renom : Pascal PERRINEAU, professeur des Universités à Sciences-Po, bien connu des habitués des « Entretiens d’Auxerre », Jean-Vincent HOLEINDRE, professeur en Sciences politiques à l’université Panthéon-Assas et président de ces mêmes « Entretiens », ainsi que la politologue et directrice de recherche au CNRS, Anne MUXEL, qui d’emblée, s’interroge : « quelle est la spécificité de la social-démocratie et pourquoi séduit-elle si peu les électeurs aujourd’hui ? ».

 

Le salut viendra de la bipolarisation de la vie politique française

 

Pour l’ancien président, pas de salut sans le retour d’une forme de bipolarisation dans la vie politique, appelant pour cela les partis qui ont longtemps pesé, à se renouveler et se réinventer : « alors que l’extrême droite reste à un niveau très élevé, qu’une alliance avec l’extrême gauche devient quasi impossible, il est plus que jamais nécessaire de reconstituer deux familles politiques, dont l’une pourrait se définir comme sociale-démocrate… ».

Une forme de pensée qui a longtemps dominé en Europe, identifiée comme « Etat providence » à même d’avancées sociales, mais aujourd’hui fragilisée : « face à des populistes, à des autocrates, la démocratie devient l’élément essentiel, mais comment faire, pour ne pas simplement la préserver, mais la « réenchanter » ? Ce sera là la grande question politique de ces prochaines années. Comment faire pour que nous puissions encore vivre ensemble, dans des sociétés beaucoup plus fragmentées, fractionnées, séparées même… ? ».

Avec la tentation pour certains, de ne parler qu’à leur électorat : « c’est ce qui se passe par exemple pour le RN, pour LFI, et je pense que ce serait une grave erreur pour le Parti socialiste, pour les sociaux-démocrates, de faire de même. L’histoire de la gauche, de la gauche réformiste en particulier, a montré l’importance à parler à tout le monde, à garder cette universalité pour qu’au-delà des minorités existantes, nous puissions trouver les éléments pour faire vie ensemble… ».

 

Quand François HOLLANDE remercie…Donald TRUMP pour son soutien !

 

Mais comment le pays peut-il entendre les propositions d’une gauche sociale-démocrate quand on connaît l’état du rapport de force électoral existant aujourd’hui dans le pays, marqué par une droitisation des plus extrêmes ? Un terme que se refuse à employer l’actuel député de Corrèze, préférant évoquer « une défiance vis-à-vis du collectif, qu’il soit institutionnel ou syndical… ». Mais quid de cette volonté affichée par l’électorat, de vivre seul pour être protégé des autres ? « De ce point de vue, les réseaux sociaux ont amplifié le caractère où chacun pense être un auto-entrepreneur politique se suffisant à lui-même et dont les relations sociales se sont considérablement amoindries, alors que la politique et notamment à gauche, supposait des relations sociales multiples… ».

Bâtir ensemble et durablement pour faire société commune et prôner l’ouverture là où d’autres privilégient le repli sur soi, c’est le défi relevé par François HOLLANDE : « je remercie Donald TRUMP pour son soutien ! En quelques mois, même pas, en quelques semaines, il aura réussi à démolir le « trumpisme » ! L’idée que si on s’enferme, on se protège des autres et de tout. La démonstration est faite, si vous tentez de vous enfermer trois jours, vous lâchez tout le quatrième car ça ne peut pas tenir ! ».

 

 

La gauche serait-elle sujette à la malédiction du pouvoir ?

 

Dans son livre, l’ancien Premier secrétaire du Parti socialiste revient à plusieurs reprises sur la « malédiction du pouvoir » et la difficulté pour la gauche, une fois qu’elle l’exerce, de ne pas donner le sentiment de « trahir » ceux qui l’y ont conduite, comme le rappelle Pascal PERRINEAU : « quand on vous lit, on est frappé de voir que le rapport au pouvoir n’est jamais simple dans la tradition socialiste et que ce défi de gouverner pose beaucoup de questions et inquiétudes. Comme si ce n’était pas quelque chose de naturel, contrairement aux traditions de droite, que de prendre le pouvoir… ».

Même si à ses yeux, l’invité du jour ne s’en est pas si mal tiré : « sous votre quinquennat, vous assumez parfaitement l’aspect du pouvoir, en particulier au moment de la lutte contre le terrorisme, vous sentant à l’aise pour annoncer la déchéance de nationalité, au risque de vous faire taper dessus par vos camarades car vous sortiez de l’épure socialiste… ».

Un sentiment de « trahison » savamment entretenu au fil de l’Histoire, par les divisons fratricides entre gauche de responsabilités et gauche révolutionnaire, rappelle l’ancien président : « accepter le pouvoir, l’exercer, c’est entrer dans une zone dont vous ne savez pas exactement ce que vont être les turbulences, c’est entrer dans une période de désordre… ».

D’autant qu’un président élu sous l’étiquette socialiste l’est plus pour des raisons d’ordre économique que de défense ou de sécurité et que toutes mesures prises en ce sens sont le plus souvent source de controverses : « a-t-on le droit de recourir à la force ? Faut-il pour lutter contre le terrorisme, prendre des mesures pouvant à un moment être attentatoires aux libertés ? Hors, accepter le pouvoir, c’est accepter qu’une autorité légitime puisse utiliser la force… ».

Prenant pour exemple certains maires de villes importantes s’étant converti à la sécurité, aux polices municipales armées ou à la vidéo surveillance : « même les écologistes ont évolué en la matière, mais il a fallu du temps ! ».

 

La France a-t-elle encore les moyens de ses ambitions à l’international ?

 

Quid des relations internationales et de la façon dont la gauche s’est positionnée, que ce soit aujourd’hui ou hier, face aux enjeux du monde s’interroge Jean-Vincent HOLEINDRE ? Quelle politique étrangère mener pour préserver la paix ? Usant de l’oxymore, François HOLLANDE se veut pragmatique : « la paix exige pour être préservée, d’être capable de faire la guerre et pour nous qui avons été élevés dans l’idée de paix et de guerre impossible, cela ne peut se faire que grâce à la dissuasion nucléaire… ».

Surfant sur l’actualité récente pour décliner ce qui à ses yeux serait une véritable politique étrangère de gauche : « alors que Donald TRUMP vient d’arrêter tous les programmes d’aides, soit près de 40 milliards de dollars à destination de pays luttant contre la famine, le sida, mettant en œuvre des économies de développement, s’il y avait une seule décision à prendre, ce serait de se substituer aux Etats-Unis pour assurer ce rôle de solidarité internationale… ».

A condition toutefois, a-t-il omis de préciser, que notre pays ait encore en la matière, les moyens de ses ambitions !

 

 

Petit florilège de choses entendues…

Pascal PERRINEAU : « Au moins, nous nous partageons le micro, c’est cela la social-démocratie active ! ».

François HOLLANDE : « Je crois que mon dernier passage à Auxerre, c’était quand j’étais candidat aux élections présidentielles. Guy FEREZ m’avait accueilli, il faisait très beau, contrairement à la légende qui s’est installée après… ».  

« La question qui sera posée n’est pas seulement de savoir comment accéder au second tour pour être sûr de gagner face à Marine LE PEN. Aujourd’hui, la question est de savoir qui peut gagner face à elle ou à Jordan BARDELLA … ».

« La gauche pense toujours que c’est en ajoutant des revendications les unes aux autres qu’elle va finir par convaincre les électeurs, populaires notamment, qui se sont détournés pour des raisons objectives. Non, c’est faux ! ».

« La décision la plus lourde que j’ai eu à prendre, c’était sur un terrain extérieur, d’envoyer les soldats au Mali. Je savais que plusieurs d’entre eux seraient ou blessés ou tués. C’est une responsabilité que de décider de la vie ou de la mort et c’est pour cela qu’il faut bien réfléchir à qui on envoie à l’Elysée… ».

« Je me suis longtemps posé la question pourquoi la Hongrie de Viktor ORBAN est-elle encore membre de l’Union Européenne ? A un moment j’ai espéré qu’il parte mais il ne veut pas partir ! Quand vous êtes à la fois l’ami de POUTINE et l’ami de TRUMP, le soutien de toutes les extrêmes droites et que vous défendez même le Brexit, j’avais envie de lui dire que la porte était ouverte… ».

« Si je n’avais discuté qu’avec des démocrates, je n’aurais pas fait beaucoup de voyages… ».

« En réalité, être de gauche, c’est aimer la France ! Hors, il y a une partie de la gauche qui n’aime plus la France, qui déteste la France. C’est la partie de la gauche qui n’a jamais accepté l’idée même du pouvoir. Si on veut le pouvoir, c’est pour servir la France… ».

 

Dominique BERNERD

 

 


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Plus que jamais, valoriser la vie associative est devenue une priorité pour la plupart des collectivités de l’Hexagone. Il est vrai qu’en matière de cohésion sociale, on a rarement fait mieux. Rassembler et fédérer autour d’une idée, d’un projet, d’un concept, d’une manifestation, des personnes de toutes origines et de toutes confessions, se retrouvant réunies sous la bannière d’une action commune, représente le meilleur des moteurs de la démocratie et du vivre ensemble. Un moteur qui ne semble pas encore être privé de carburant, même si d’année en année, il est de plus en plus complexe d’accueillir de nouveaux membres et de recruter.

Faute de temps ? Manque d’argent ? Développement caractéristique de l’individualisme ? Carence de communication ? Abondance de choix ? Désintérêt chronique ? Un peu tout cela à la fois !

Pourtant, le tissu associatif, à l’instar de la vie professionnelle pour celles et ceux qui exercent encore une activité, demeure l’un des ultimes espaces de vie collective qui nous est encore proposé selon nos préférences et nos inspirations dans notre pays. Un lieu à privilégier car si précieux des rencontres effectuées, des échanges qui s’inscrivent dans l’aboutissement de choses concrètes, de la connaissance de l’autre qui permet de sortir de l’entre soi, de la tolérance et de la fraternité, aussi, des éléments fondamentaux à respecter dans une démocratie qui est fière de l’être, comme peut l’être notre pays de cocagne.

 

Une sorte d’agora utile faisant naître idées et projets…

 

Aujourd’hui, au premier quart de ce siècle, pourtant si exacerbé par les réseaux sociaux numériques et tant inféodé à la digitalisation à tout crin créant de l’individualisme, ils sont encore en France près de 20 millions de bénévoles à prendre part à des activités associatives au sein d’1,3 million de structures. Au profil divers et varié, selon la formule !

L’association : c’est une façon pertinente d’intégrer des structures qui offrent des horizons parfois insoupçonnables tant leur diversité est sans limite ou presque. Un moyen de s’évader au contact de l’autre, de se rendre utile à quelque chose et de redonner du sens à sa vie quand parfois certaines ou certains ont oublié de se donner des objectifs.

Œuvrant dans le domaine de la santé, des sports, de l’action sociale et de la solidarité, de la vie quotidienne et des loisirs, de l’international, de l’économie, voire pourquoi pas dans la politique (et à ce titre, il y en a vraiment pour tous les goûts !), l’association est le premier rempart contre l’isolement, la non-implication citoyenne, le manque de discernement, la réalisation de ses désirs.

La philosophie, aussi. Car cette envie de se regrouper ne date pas d’hier, au regard de l’Histoire, et elle aura permis de fortes avancées sociétales faisant avancer les Hommes.

 

 

Sortir du cadre des simples « Journées des Associations »…

 

L’initiative, portée par la Ville de Nevers, cette semaine, en proposant des « Assises de la Vie associative », n’en est que plus méritoire ! A bien des égards, réunir de multiples représentants de ces structures aux finalités si éclectiques pour certaines en leur permettant de se rencontrer et de se connaître, tout en y apportant la plus-value ô combien indispensable de conférences et de débats autour de thématiques fondamentales comme peuvent l’être de nos jours les enjeux de l’intelligence artificielle (IA) et le regain d’intérêt à la vie collective fait montre d’utilité publique ou presque !

Troisièmes du nom, ces Assises, sous ce format mêlant intellectualisme et échanges concrets, encouragées par la municipalité de Nevers, devraient se décliner ailleurs en circonstance analogue.

Certes, de nombreuses agglomérations de l’Hexagone proposent de nos jours des « Journées des Associations », d’un classicisme habituel quant à la formule simplifiée à l’extrême où une empilade de stands et d’animations un tantinet folklorique, réalisées par les associations elles-mêmes, offrent une simple vitrine distrayante à la population qui manque de repères et de contenus à se mettre entre les deux oreilles.

 

Un exemple à Nevers dont beaucoup devraient s’inspirer

 

L’intelligence collective ne commencerait-elle donc pas justement par cette étape-là : en donnant toutes les cartes du jeu aux citoyens qui repartiraient de ce genre d’évènement avec le maximum de renseignements sur l’attractivité des métiers dans le monde associatif, les partenariats avec l’Europe ou l’international, les méthodes à utiliser pour optimiser sa communication (et pas uniquement sur les réseaux sociaux, que diable !), le développement de l’économie sociale et solidaire, les aspects juridiques des dirigeants associatifs ou encore les aides au financement et au fonctionnement desdites structures, le nerf de la guerre fondamental afin d’en assurer pérennité et projets.

Beaucoup de nos collectivités qui veulent donner un coup de projecteur sur leur secteur associatif devraient y réfléchir à deux fois lorsqu’elles proposent une manifestation grand public devant privilégier le focus sur ces entités ô demeurant si importantes pour tâter le pouls de la vitalité d’un territoire et de son attractivité !

A Nevers, la méthodologie semble être la bonne depuis trois saisons. Au regard de la fréquentation, nombreuse chaque année, et des partenaires institutionnels et économiques soutenant la démarche en y remettant des prix, à l’instar du Lions Club local (Nevers Les Eduéens), la société de service ARMATIS ou de la fondation DACTYL OMR créée par l’enseigne KONICA MINOLTA !

Que les autres villes en prennent de la graine ! Le tissu associatif représente au titre d’une ambassadrice l’accueil et le dynamisme d’une collectivité, plus solidaire et à l’écoute de ses habitants. Un terreau où naissent les idées, les propositions, les retours d’expérience essentiels dans la construction de réflexions collectives utiles à la réalisation des actions futures…En réalité, à la stratégie politique d’une ville.

 

Thierry BRET

 

 


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Depuis la publication des nouvelles normes de droits de douane voulues par Donald TRUMP, un véritable tsunami financier s’abat sur la planète. Toutes les bourses dévissent. Les prévisions de croissance sont revues à la baisse avec chômage, inflation, stagflation, crise économique, faillite des entreprises, catastrophe en tout genre…Bref, une erreur historique dont les Etats-Unis paieront les pots cassés. Tout le monde y va de son expertise, de ses prévisions ou prédictions, d’une analyse construite sur l’émotion et chacun prend le président américain pour un fou, voire un imbécile…

 

TRIBUNE : Depuis 1637 et la crise des « Tulipes », on compte près de 44 crises économiques et financières sur notre planète ! Et on les a toutes surmontées ! C’est un bel espoir pour l’avenir. Donald TRUMP a déjà effectué des modifications concernant les droits de douane lors de sa première présidence. Il avait annoncé alors une refonte totale desdits droits lors de sa campagne électorale. Ca y est : cette fois, le couperet est tombé, apparemment définitif pour la Chine mais non encore acté pour les autres pays. Prendre Donald TRUMP pour un imbécile est plutôt primaire et hâtif ! Nous ne sommes pas très loin d’une idée de génie, mais qui peut avoir un effet boomerang pour l’Amérique. Certains vont même jusqu’à annoncer que c’est l’idée économique la plus géniale de ces cinquante dernières années ! Un état de crise particulière que vivent les Européens, la France en tête, qui annoncent que les Etats-Unis déclarent la guerre économique à la planète ! Une considération qui oscille de Kafka à Ubu, tant elle semble infondée !

 

Comprendre ce qui se passe réellement…

 

« Midterms 2026 » : Donald TRUMP est déjà tourné vers les élections de mi-mandat. Il mobilise son camp pour asseoir son pouvoir. Avec une stratégie millimétrée au cordeau et un trésor de guerre colossal, il vise une majorité écrasante au Congrès et chez les gouverneurs républicains. Fort d’un Congrès qui lui est acquis, même avec de courtes majorités, le républicain sait que le sort de son destin politique se joue dans ces centaines de futurs scrutins qui se préparent déjà.

Son grand problème, c’est la dette. En 2026, elle atteindra les 40 000 milliards de dollars soit 126 % du PIB ! Des crédits importants à taux zéro arriveront à échéance en 2026. Le refinancement se fera à des taux plus élevés (4,5 % au minimum). Sa stratégie se décline ainsi : annoncer des droits de douane exorbitants en tablant sur la réciprocité, afin de limiter les importations américaines – l’annonce entraîne une chute des cours des actions sur toutes les bourses. Premier objectif atteint. En deuxième lieu, les Américains comptent sur une riposte et une surenchère des autres pays pour augmenter les droits de douane de leur côté. Cette situation conforte l’objectif américain dans la limitation maximum des importations.

 

Pénaliser les riches pour soutenir les classes moyennes

 

La chute des cours des actions va entraîner une désaffection provisoire des investissements boursiers pour se diriger vers des marchés plus rentables et moins risqués : les obligations et les bons du Trésor américain jugés comme sûr par la communauté financière internationale. Mécaniquement, les taux de la Réserve Fédérale américaine (FED) devraient baisser, afin de soutenir une crise économique quasi certaine. En conséquence, les taux de refinancement de la dette devraient baisser et permettre un refinancement moins coûteux ! D’ailleurs, le locataire de la Maison Blanche presse fortement le patron de la Réserve Fédérale de baisser rapidement les taux, et ce, même s’il n’a aucun pouvoir pour l’imposer.

Aux Etats-Unis, les prix commencent à baisser : l’essence, les œufs et certaines denrées alimentaires… En obligeant les entreprises américaines à produire sur place, ce sera s’assurer une indépendance industrielle forte, une baisse des prix structurelles et une croissance à venir. Le problème, c’est qu’il faudra du temps pour créer des industries opérationnelles et les compétences nécessaires à de nombreuses productions. Le temps reste la clé de réussite du projet !

Donald TRUMP pénalise ainsi les plus riches, momentanément sur le marché des actions et favorise, grâce à une baisse des prix à la consommation, les classes moyennes et les plus pauvres. Une sorte de « Robin des bois » des temps modernes ! Bref, nous suggérons à Hollywood de produire un film : TRUMP en Robin des Bois, MUSK en « Prince Jean », POUTINE en shérif de Nottingham, Marine LE PEN pour « lady Marianne » et NETANYAHOU qui devient le roi Richard !

 

 

Des conséquences dramatiques pour l’Europe  

 

A l’inverse des 77 pays qui demandent des négociations avec les Etats-Unis, l’Europe et Emmanuel Macron en tête, envisagent des mesures de rétorsion applicables immédiatement, tombant nécessairement dans le piège de  Donald TRUMP. Quand les egos se rencontrent, le seul qui peut gagner, c’est le stratège, pas de place à l’émotion ! Même si le président des USA ne souhaite pas la « mort » financière de la France, c’est un grand risque : l’état de faillite pour la France ! Dans un contexte économico-politico-financier douloureux, l’Hexagone doit aussi demander aux marchés financiers les capitaux nécessaires au financement de sa dette et de son déficit budgétaire. En France, deux facteurs vont aggraver les taux de refinancement : le contexte obligataire ou les bons du Trésor français et le risque lié à la mauvaise notation de la France par les agences de rating. Cette situation va surenchérir la croissance des taux et aussi la raréfaction des possibilités de refinancement. Une incapacité à trouver de la monnaie et à payer les intérêts, c’est à coup sûr la faillite. Ne nous endormons pas sur la faillite possible de la stratégie « trumpiste », inéluctablement, toute crise économique aux USA aura des conséquences sur les autres économies et particulièrement celle de la France. Apprenons à nous dégager des dictats américains, à réfléchir par nous-même, à affirmer notre indépendance et notre créativité. A l’inverse de ce qui ce passe outre-Atlantique, avec des décisions immédiates à caractère stratégique, sur le court et long terme, en France, tous nos politiques pensent tout de suite aux prochaines présidentielles, et d’ici là, un seul objectif, durer…

Plus personne ne s’occupe de la France et des Français ! Chaque dirigeant politique pense à son parti, ses électeurs, et surtout, pouvoir être élu président ! Quel manque de loyauté, quelle lâcheté et quelle manipulation de la démocratie !

« La meilleure façon de prévoir l’avenir est de le créer. » – Abraham LINCOLN.

 

Jean-Paul ALLOU

 


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