On se gargarise à tout va du succès populaire des Jeux Olympiques de Paris dont l’ouverture officielle eut lieu jour pour jour il y a un an. Retransmission de la cérémonie inaugurale sur les chaînes de télévision dans son intégralité – on peut se demander avec pertinence de savoir quel est l’intérêt profond de revoir durant plus de quatre heures les mêmes images qu’il y a un an ! -, retour de la fameuse vasque qui s’envolait dans les airs à Paris, multiplication des expositions photographiques et audiovisuelles sur ledit évènement qui nous couronna de près de soixante-dix médailles…, un vent de nostalgie souffle cet été sur tout un pays qui en a bien besoin alors qu’on nous promet déjà le pire, socialement parlant, le 10 septembre prochain, à l’invitation des syndicats qui appellent à la paralysie totale d’un Etat proche du chaos, dès la rentrée !
Ce week-end, au beau milieu de la période estivale, on commémore donc – la France et ses élites politiques adorent cela en vérité et pour toutes les occasions qui se présentent – le premier anniversaire de l’après JO de Paris 2024, d’une manière hautement visuelle, à grand renfort de manifestations diverses et variées.
Soit, pourquoi pas, après tout puisque l’Etat avait fort justement évoqué ce patrimoine exceptionnel dont nous héritions après une organisation quasi parfaite de ces Jeux, tant au niveau environnemental qu’économique et sportif. Bravo Léo MARCHAND, tu nous auras fait chavirer de plaisir durant plusieurs soirées !
Nonobstant, de belles paroles et de superbes engagements avaient également été prononcés par le président de la République au lendemain de ces Jeux rassembleurs et vitrines attractives de la diversité hexagonale, et de son savoir-faire entrepreneurial.
Des engagements sur le soutien inconditionnel à celles et à ceux qui en sont les meilleurs des ambassadeurs, les sportifs eux-mêmes ! En vue de préparer du mieux possible les futures échéances olympiques de Los Angeles, mine de rien dans trois ans déjà en 2028, une paille à l’échelle du temps…
17,6 % de crédits alloués au sport en moins !
Oui mais, voilà. Si l’après dissolution et des élections législatives aux contours alambiqués quant à ses résultats ont pu être compensés socialement parlant par l’avènement immédiat de ces Jeux au cœur de l’été 2024 en calmant les ardeurs et les esprits, qu’en est-il aujourd’hui alors que le projet de loi de finances 2026 envisage de couper drastiquement les crédits alloués à la plupart des fédérations sportives qui nous ont tant enchanté durant la quinzaine olympique en portant hautes nos couleurs et en nous rendant notre fierté tricolore ?
La dette publique (elle représente plus de 116 % du PIB de la France en 2025) est donc passée par là ! Chacun sait qu’il faut la réduire coûte que coûte en réduisant le train de vie de l’Etat !
Le sport et ses champions pouvant prétendre briller sur le toit de l’Olympe en 2028 sur les rivages de la Californie en seront donc pour leur frais, côté aides financières et ambitions démesurées ! L’Etat, par la voix de son Premier ministre François BAYROU, a prévu une diminution de 17,6 % des crédits alloués aux disciplines sportives mais aussi par ricochet à la jeunesse et à la vie associative, source de cohésion sociale et garante de proximité.
Un paradoxe quand on sait que la France va accueillir l’organisation des Jeux d’hiver des Alpes en 2030 ! La décision fait un peu tâche et les fédérations nationales de moult disciplines ne décolèrent pas depuis que cette nouvelle s’est confirmée. Ne parlons pas des instances olympiques de l’Hexagone. Leurs délégations régionales et départementales avaient déjà eu à souffrir de la coupe sombre dans les budgets des subsides adressés par les régions et les départements…l’inquiétude est grandissante quand ce n’est pas la colère…
Des engagements déjà oubliés douze mois après !
Bref, c’est toute une génération de jeunes sportifs qui vont pouvoir ainsi gravir l’autel du sacrifice et voir leur rêve olympique passer de manière définitive dans la trappe des oubliettes à l’avenir ; sans aides des collectivités, les fédérations sportives pourront toujours se tourner vers les sponsors privés ; ces derniers ont revu depuis longtemps leurs budgets à la baisse, vu le contexte économique délétère qui traverse ce pays et ce continent, décidément bien vieux dans sa réalité.
A défaut de nouvelles belles et grandes performances pour les futurs Jeux olympiques à venir, il nous restera toujours la possibilité de revisionner très longtemps la cérémonie inaugurale des Jeux de Paris 2024, prometteuses de tellement d’espérances qu’elles ont déjà été oubliées à peine douze mois après…Quant aux sportifs, ils se consoleront de la médaille en…chocolat !
Thierry BRET
Certains se retranchent derrière leur timidité en baissant les yeux. D’autres, beaucoup plus véloces, n’hésitent pas à se porter volontaires pour exprimer ce qu’ils ressentent face à un public un peu restreint, malgré l’intérêt de cette restitution. Un vrai retour d’expérience après trois journées vécues en immersion. La clôture d’un séminaire, dans le cadre du programme « Jeunes Solidaires Sans Frontières », porté par la Ligue de l’Enseignement de l’Yonne, a permis de mieux appréhender toute la pertinence et la nécessité d’une telle initiative. Entre esprit de groupe et cohésion sociale, ouverture sur les grands enjeux internationaux et pure camaraderie…
JOIGNY : Il existe plusieurs phases dans cet intéressant concept, concocté par la Ligue de l’Enseignement de l’Yonne. Un programme qui court sur la quasi-totalité de l’année 2025 et dont les familles ont eu un petit aperçu, jeudi en fin d’après-midi, dans l’un des salons d’honneur de l’hôtel de ville. Des familles, trop heureuses d’être là, qui n’auraient loupé en aucune circonstance afin de mieux les filmer, via leurs smartphones, leurs ados en train d’effectuer un pas de danse parfois maladroit ou de les voir commenter sans retenue leur immersion de trois jours, loin du cocon familial, dans une expérience inconnue. On rit, on applaudit, on se félicite, bref, l’initiative plus que louable séduit le public et cette première devrait se réitérer dès la saison prochaine en s’élargissant à d’autres territoires du département.
Sur le devant de la scène, il y a une quinzaine de jeunes gens. Aux origines diverses et variées, et satisfaits de vivre le moment présent. Même s’ils ont du mal à aligner quelques mots lors de leur présentation face à l’auditoire – la timidité, sans doute -, tous ont un point commun : remercier les initiateurs de cette aventure humaine nouvelle et prometteuse qui facilite la tolérance et la découverte d’autrui. Pourtant, ce n'est que le début !
Des ateliers pour mieux se connaître
Dès octobre, ces jeunes gens volontaires iront s’immerger durant sept jours en Espagne, avant une autre restitution. Comme le précise la déléguée à l’engagement jeunesse de la Ligue de l’Enseignement, Cécile MACON.
« C’est dans le cadre du programme Erasmus que ces jeunes gens de Joigny vont vivre quelque chose d’exceptionnel à l’automne, précise-t-elle, durant le premier séjour, ces adolescents ont vécu ensemble pendant trois jours et se sont découverts des passions communes au gré de différents ateliers qui leur furent proposés. Ces activités prenaient leur source sur le sport, la cohésion sociale, la danse, la préparation des repas, la découverte du contexte international… ».
Différents partenaires ont soutenu cette opération dont l’association « AJFD » (Avenir des Jeunes Filles de Dapaong). Conçu au niveau hexagonal par la Ligue de l’Enseignement, le programme « Jeunes Solidaires Sans Frontières » est décliné pour la première fois dans l’Yonne, cette année.
« Nous sommes encouragés à le porter sur d’autres territoires de notre département, ajoute Cécile MACON, là, dans cette phase pilote, nous avons réuni des jeunes âgés de 12 à 17 ans mais nous pourrions, pourquoi pas, travailler avec des jeunes de 18 à 25 ans par la suite… ».

Un déplacement en Espagne révélateur de compétences
Cette formation civique et citoyenne, en ôtant des schémas bâtis autour des préjugés, n’a d’autres vocations que d’enlever les idées préconçues et de construire un parcours sur la volonté d’engagement de ces jeunes adultes qui découvrent le monde. Deux jeunes effectuant leur service civique sont venus accompagner le groupe. Sachant qu’il reste encore deux places à pourvoir pour de potentiels candidats intéressés par cette expérience passionnante, se poursuivant jusqu’au terme de l’année.
Le projet, basé sur du volontariat pur jus, a réuni des jeunes gens fréquentant d’ordinaire le centre social de Joigny, La Fabrique Jeunes, il a été construit avec le concours de la Ville et le centre social.
Fin août, le bilan définitif de ce séjour de trois jours sera effectué par les responsables de l’animation. Puis, en septembre, les préparatifs du déplacement en territoire ibérique dans le cadre du programme Erasmus iront bon train. Pour que tout soit fin prêt début octobre, période à laquelle les jeunes gens se déplaceront sept jours en Espagne. Le point de chute n’étant pas encore choisi, le partenariat étant en cours de finalisation. Un bilan de compétences suivra…
« L’objectif de ce bilan, devant s’étaler durant deux mois, sera d’analyser les compétences développées par chacun de ces jeunes gens, souligne Cécile MACON, des compétences formelles et informelles… ».
Autant d’éléments précis à prendre en compte afin de favoriser l’insertion socio-professionnelle de ces quinze adolescents, ayant participé à ce séminaire un peu particulier. Un parcours de vie qui sera donc étudié et commenté avec bienveillance et intérêt. Un investissement important qui pourrait tenter de potentiels partenaires…
Thierry BRET

Le site archéologique de l’Auxerrois fête ses 70 ans ! Dans une indifférence quasi générale alors que l’endroit s’étend sur près de cinq hectares et que de nouvelles technologies ont été développé dans son musée pour en assurer le développement touristique. Quant aux pouvoirs publics, ils aident à la portion congrue ce site chargé d’histoire et de symboles qui mériterait bien davantage…
TRIBUNE :
Lundi 14
Il avait épousé la religion cathodique et pendant quarante ans, a fait les belles heures de la télé le samedi soir en des talk-shows teintés de provocation et d’humiliation d’où les invités sortaient rarement indemnes. Critiqué par beaucoup mais regardé par tous, le sniper de fin de soirée faisait la paire avec son complice Laurent BAFFIE. Qu’on les aime ou les déteste, pas de doute, des comme eux, « y’en avait pas deux » ! Figure incontournable de la télé transgressive, Thierry ARDISSON est mort ce lundi 14 juillet à l’âge de 76 ans. L’égocentricité aidant, nul doute que de là-haut, « Man in black » saura apprécier les feux d’artifice tirés ce soir, en sa mémoire bien sûr ! La nuit blanche a mis ses lunettes noires et le rideau est tombé. Noir lui aussi…

Mardi 15
Figure incontournable de la filière céréalière française et européenne, Baudouin DELFORGE a été réélu par ses pairs le 06 juin dernier, président de l’association « Agro Paris Bourse » pour un nouveau mandat de trois ans, entamant ainsi sa 30ème année à la tête de l’organisation. Également président du Consortium des Bourses de commerce européenne et président de la Chambre arbitrale internationale de Paris, l’ancien patron de la coopérative CAVAP à Villeneuve L’Archevêque avait été fait Chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur en 2007. Il vient d’être élevé par un décret du 11 juillet 2025 au grade d’Officier. Une distinction récompensant, outre ses différentes fonctions, une vie d’engagement au service de la Nation, que ce soit en sa qualité de lieutenant-colonel de réserve après son parcours militaire ou de président de la Société des membres de la Légion d’honneur de l’Yonne. Homme de conviction à l’amitié fidèle, sa forte personnalité et son franc parler lui ont valu quelques inimitiés, mais le « Chef de meute » comme il aime à s’appeler n’en a cure, privilégiant avant tout l’honneur qui, on le sait désormais, prend racine au champ !

Mercredi 16
Plus d’un siècle après que la préfecture en interdise la baignade et même si l’on continuât à y faire trempette jusque dans les années 50, la Seine vient d’être rendue aux Parisiens. Trois sites en eau libre sont désormais ouverts depuis le 05 juillet dernier. Une baignade rendue possible grâce aux 1,4 milliard d’euros investis depuis 2016 par l’Etat et les collectivités franciliennes, avec notamment la création du bassin d’Austerlitz dédié à stocker quelque 50 000 m3 d’eaux usées. Jacques CHIRAC en avait rêvé, jurant en 1988 de rendre à nouveau le fleuve propre à la natation et de le prouver en y coulant quelques brasses « devant témoins » dans un délai de trois ans, une promesse non tenue, comme tant d’autres… C’est finalement la maire actuelle, Anne HIDALGO qui, vingt-six ans plus tard, y piqua un plongeon le 17 juillet 2024, en compagnie du président du COJO, Tony ESTANGUET et du préfet Marc GUILLAUME, à quelques jours des épreuves de nage en eau libre des Jeux olympiques de Paris. Reste que le dispositif est fragile et conditionné par les contraintes météo, pour preuve cette fermeture des trois sites le lendemain même de leur ouverture, pour cause de précipitations trop importantes sur la capitale. Il est vrai qu’entre contamination fécale, présence potentielle de bactéries responsables des gastro-entérites, d’infections urinaires, de méningites et de septicémies, les risques sont minimes !

Jeudi 17
Selon la revue médicale « The Lancet », la baisse drastique de 83 % des financements américains dédiés à l’aide internationale, décidée par l’administration TRUMP pourrait conduire d’ici 2030, à la mort de 14 millions de personnes dans les pays les plus pauvres, dont un tiers d’enfants. Créée en 1961 sous John KENNEDY, l’USAID gérait jusque-là un budget annuel de 42,8 milliards de dollars, représentant à lui seul 42 % de l’aide humanitaire à travers le monde. Un financement visant notamment des programmes de diagnostic du VIH, l’accès à l’eau, à des toilettes ou des projets autour de la nutrition et de l’éducation. Le montant des subsides alloués atteignait à peine 1 % du budget fédéral des Etats-Unis, mais pour Donald TRUMP, c’était encore trop… « Make America Great Again » !
Vendredi 18
Vainqueur à quatre reprises depuis le début du Tour de France 2025, le tenant du titre, le Slovène Tadej POGACAR n’en finit pas de faire exploser les compteurs, sans jamais marquer le moindre signe de faiblesse ou de contreperformance. Une domination écrasante qui n’est pas sans rappeler les heures les plus sombres du cyclisme, lorsqu’un septuple vainqueur se voyait retirer tous ses titres pour cause de dopage avéré. Le plus navrant étant d’entendre les commentateurs de France Télévision reprendre à l’égard du Slovène, les mêmes qualificatifs que ceux naguère utilisés pour Lance ARMSTRONG, « c’est un ovni, c’est un extraterrestre… ». Avec en première ligne, un Laurent JALABERT se fendant sur les réseaux sociaux d’un coup de gueule pour dénoncer les attaques et les suspicions à l’encontre de l’actuel maillot jaune : « la seule vérité aujourd’hui c’est qu’en France, on déteste les gens qui réussissent, on déteste ceux qui gagnent… ». Il est vrai qu’en la matière même s’il n’a jamais admis s’être lui-même dopé, en dépit de preuves accumulées depuis la fin de sa carrière, l’ancien coureur aujourd’hui reconverti au journalisme en connaît un rayon ! C’en est même « stupéfiant » !

Samedi 19
Il a fêté le 13 juillet dernier son 70ème anniversaire… Mis à jour en mars 1955, par un habitant de la commune qui déracinait un noyer, le site gallo-romain d’Escolives-Sainte-Camille s’étend aujourd’hui sur près de 5 hectares, présentant notamment au public les vestiges de thermes et d’une riche villa. Un trésor archéologique qui pour autant, peine à se faire connaître du grand public. Le maire de la commune, Philippe VANTHEEMSCHE, était présent lors des portes ouvertes du chantier de fouilles de Sainte-Nitasse le 15 juin dernier, pour en faire la promotion, dénonçant au passage l’aide dérisoire à ses yeux apportée par les pouvoirs publics : « le site d’Escolives mériterait d’avoir un fléchage digne de ce nom et que nos politiques, locaux comme nationaux, nous aident en ce sens, ce qui n’est pas le cas. Aujourd’hui nous sommes lâchement abandonnés… ». Un appel avait été fait notamment auprès du Conseil départemental pour améliorer la signalétique sur la D606 toute proche, « ils m’ont mis trois malheureux petits panneaux, alors que pour Guédelon, on a un truc immense sur l’autoroute, ça me met en colère ! ». Une colère d’autant plus justifiée à ses yeux, que beaucoup de choses sont encore à découvrir sur le site à en juger par les vestiges apparaissant sur les vues aériennes, mais pas de nouvelles fouilles en perspective, faute de financements, même si le « petit Pompéi » auxerrois n’a pas dit son dernier mot !
Dimanche 20
La pétition mise en ligne sur le site de l’Assemblée nationale pour dire non à la loi Duplomb, totalise ce soir plus d’un million de signatures… Une loi qui faut-il le rappeler, outre la réintroduction de l’acétamipride, insecticide de la famille des néonicotinoïdes, dénoncée par nombre d’instances scientifiques ou médicales, parmi lesquelles la Ligue contre le cancer, prévoit d’assouplir les règles en matière de création de méga bassines ou de bâtiments d’élevages intensifs ! « Nous n'héritons pas de la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants. » a écrit un jour Antoine de Saint-Exupéry. « Antoine » qui ? Connais pas ! De toute façon, il n’était même pas encarté à la FNSEA !
Dominique BERNERD
Si l’intelligence artificielle est à la pointe de la recherche dans de nombreux domaines, les prochaines élections présidentielles en France sont tentantes. Dans un passé récent, l’IA a fait l’objet de nombreuses approches tant dans l’Hexagone qu’aux Etats-Unis. Il existe cependant des limites à cette configuration : l’IA n’est dotée d’aucune empathie et encore moins de sensibilité. On note qu’en Europe le quart des citoyens est prêt à confier le sort de l’élu suprême à l’IA. Inquiétant…
TRIBUNE : Hélas, les élections municipales de 2026 seront vite éclipsées par la présidentielle de l’année suivante. Les différents partis considèrent que lesdites municipales constitueront un galop d’essai. Ils auraient tort. D’une part, plus d’un Français sur deux souhaite un maire sans étiquette et dans de nombreuses communes rurales, l’étiquette est souvent mise de côté, voire ignorée. On vote pour une femme ou un homme, en qui on a toute confiance. On compte plus de 35 000 maires et leurs voix comptent pour l’élection des sénateurs et aussi pour le parrainage des futurs candidats aux présidentielles ! Le maire est déterminant pour la vie locale et vital pour notre démocratie.
La France est plongée dans une crise politique sans précédent, l'IA semble déjà avoir sa petite idée sur le prochain chef de l'Etat. Alors que la légitimité d'Emmanuel MACRON au pouvoir est de plus en plus contestée, beaucoup de personnes pensent déjà à celui ou celle qui lui succèdera en tant que président de la République. Les futurs candidats pour les élections de 2027 se précisent. Certaines et certains sont même déjà incontournables, mais le dénouement reste encore très incertain. Seule l'intelligence artificielle qui a la capacité d'ingurgiter et de résumer de nombreux sondages (IFOP, Challenges, Opinion Way...) et leurs dynamiques, semble avoir déjà un coup d'avance sur les résultats. Les différents systèmes ont été sollicités : quels sont leurs pronostics pour la prochaine élection présidentielle française ? Ils ont dévoilé leurs prédictions, et elles feront à coup sûr couler beaucoup d’encre...
Des pronostics, certes, mais sont-ils toujours fiables ?
ChatGPT annonce : « Marine LE PEN a consolidé sa position après avoir atteint le second tour en 2022, où elle a récolté près de 42 % des voix. Son parti continue d'attirer une base électorale solide, notamment à droite et parmi les classes populaires… ».
Perplexity ajoute : « Marine LE PEN obtiendrait entre 34 % et 40 % des intentions de vote au premier tour, ce qui la place largement en tête des autres candidats. Dans les scénarios de second tour, elle serait gagnante face à plusieurs candidats, contre Gabriel ATTAL, elle obtiendrait 51 % à 53 % des voix, contre Jean-Luc MELENCHON, elle obtiendrait 64 % des voix, contre Édouard PHILIPPE, le résultat serait plus serré, avec 50 % à 51 % des voix… ».
ChatGPT comme Perplexity estiment donc, unanimement, que le parti d'extrême-droite prendra le pouvoir aux prochaines élections, raflant les voix du parti centriste ou du Nouveau Front Populaire. Edouard PHILIPPE et Gabriel ATTAL seraient éliminés d’entrée de jeux. Un bémol de taille : les systèmes virtuels ne prennent pas en compte l’éventualité d’une candidature improbable de Marine LE PEN, et surtout ils ne s’appuient que sur l’historique des sondages passés !
« Nous allons mener campagne présidentielle jusqu’à la décision de la Cour d’appel et si jamais, par extraordinaire, elle décide de m’empêcher d’être candidate, ce qui sera un scandale mondial et bien, nous continuerons à faire campagne à la présidentielle avec Jordan BARDELLA », a déclaré l’ex-candidate à la présidentielle de 2022. Dans ce cas de figure, le résultat est moins net et les prévisions plus aléatoires.
L’IA devient un outil incontournable en politique
La puissance de l’intelligence artificielle (IA), c’est la convergence de trois technologies : le traitement massif des données (Big Data), leur stockage (cloud) et le développement de l’apprentissage numérique (machine learning). L’IA devient ainsi capable de doper l’action politique. Elle impacte la manière de communiquer des acteurs politiques et permet de générer des textes à la place de l’humain. Pour y parvenir, l’outil fournit un travail de recherche, de collecte et de synthèse de données. Il peut ainsi produire un discours politique adapté à différents publics en quelques millièmes de seconde. La rapidité des résultats obtenus dépasse celle de l’homme.
Avec Midjourney, un parti politique peut également générer des images adaptées à sa cible. Intelligence artificielle et politique créent ainsi un nouveau système de communication. Pour remporter des élections, un homme politique peut proposer un programme électoral construit avec l’intelligence artificielle : recueil de données sur les aspirations des électeurs, construction d’une stratégie autour de la satisfaction de leurs demandes, utilisation des algorithmes des réseaux sociaux pour diffuser les informations et les messages, ajustement de la stratégie de communication selon les résultats. Ensuite pendant le mandat, pour vérifier la pertinence d’une décision politique, l’IA permet d’analyser très rapidement l’opinion politique : traitement des milliers de commentaires, d’articles de presse ou de publications diverses. Le mariage intelligence artificielle et politique peut ainsi façonner l’évolution d’un pays.
Les Etats-Unis et l’Angleterre utilisent l’IA dans leur vie politique. Si la France réfléchit sur les conditions éthiques de son utilisation (et c’est raisonnable), la prise en compte de ces systèmes tente de plus en plus de partis. L’IA permet une analyse de milliards de données en quelques secondes, de faire de la veille politique à peu de frais, de préparer des rapports sur tous les domaines intéressants les citoyens, la réponse aux courriers automatisée…
Au bout du compte, nous aurons toujours des promesses, et de la démagogie qui donneront l’illusion de la conformité aux attentes du citoyen… Un système bien programmé peut alors manipuler l’électeur potentiel. Un détail : promettre, certes, mais avec quel budget ?
Une information plus qu’intrigante : des chercheurs ont demandé à l’IA quand interviendra la fin du monde. Les réponses sont arrivées avec des prévisions très variées selon les causes : guerre, cataclysme, météorites, causes écologiques… L’un des scientifiques a prévu la fin du monde d’ici à une centaine d’années. Cause identifiée : l’IA ! L’IA aura ainsi pris le contrôle de l’humain…
Une question éthique demeure : la principale préoccupation de l’IA devrait être de se demander comment les objectifs de l’IA sont en adéquation avec les valeurs humaines, et les « Droits de l’homme » ! De moins en moins rassurant, mais à méditer : « l'intelligence artificielle ne fait pas le poids face à la stupidité naturelle ». Une citation écrite par Albert EINSTEIN. Décidément, rien n’a échappé à ce génie !
Jean-Paul ALLOU
Nous allons momentanément tenter, pour certains, de prendre un repos bien mérité. Mer, montagne ou campagne, selon les goûts, des lieux de prédilection pour vivre une parenthèse idyllique… Pas de problème, l’été, il ne se passe rien ou pas grand-chose. Un lieu commun entendu très souvent. Nos politiques et nos dirigeants sont aussi en vacances. Alors, attendons septembre, une rentrée prévue comme riche en confrontations et manifestations en tout genre. Hélas, depuis fort longtemps, l’histoire a montré que tout peut arriver, même l’été !
Tout d’abord, n’oublions pas les 40 % de Français qui ne partent pas. De plus, contexte économique oblige, les futurs vacanciers ont prévu de partir moins longtemps et surtout de dépenser moins en restaurants. Nous débutons nos vacances avec des raisons de rester vigilants. En premier lieu, l’instabilité de la plupart des dirigeants de la planète. Donald TRUMP peut toujours prendre des décisions spectaculaires, économiques et militaires, entre deux parties de golf. Le président américain court encore pour le prix Nobel de la paix, fort d’un accord de paix signé à Washington entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda. Bravo, mais n’oublions pas que ledit TRUMP lorgne les réserves de cobalt du Congo. A défaut d’un Nobel, il peut espérer une médaille pour son sens des affaires…
Vladimir POUTINE ne dort plus et continue de bombarder l’Ukraine. Volodymyr ZELENSKY à la riposte au bout du doigt et ne s’en prive pas. Benyamin NETANYAHOU, qui n’a toujours pas digéré l’injonction brutale de TRUMP concernant l’arrêt des bombardements sur Téhéran, promet de reprendre la guerre en cas de nécessité. Téhéran reste tout aussi imprévisible quant à ses intentions belliqueuses à l’égard d’Israël. Les dirigeants refusent toujours le contrôle de l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique), sous l’égide de l’ONU. La Chine, lorgne plus que jamais sur Taïwan, et cherche un prétexte pour une invasion. Les terroristes, bien manipulés par l’Iran, sont prêts à intervenir en Europe. Entre l’Inde et le Pakistan, les échauffourées frontalières se multiplient et les tensions sont toujours vivaces.
Les réactions du locataire de l’Elysée (bail de plus en plus précaire), deviennent non seulement imprévisibles, mais surtout en dehors de toute stratégie cohérente et efficace. Face à un tel président, difficile de dormir tranquille tout l’été. Il peut nous concocter une dissolution de l’Assemblée nationale, provoquer une altercation à l’international. La « bonne-mauvaise » nouvelle, est qu’il refuse de réclamer la libération de deux otages français détenus en Algérie : Boualem SANSAL et le journaliste Christophe GLEIZES…
Plus rien ne va dans notre société, des raisons d’inquiétude…
Que prépare le FMI et la communauté européenne ? La mise sous tutelle de la France, rien de moins ! Les dépôts de bilan vont bon train, avec son cortège de chômage et de pauvreté. Le gouvernement est désavoué par la majorité des Français, le président désapprouvé par les citoyens, le Parlement et de nombreux ministres, ainsi que par la communauté internationale, parachèvent le tableau… La France perd pied, avec en plus, une misère grandissante et une insécurité prégnante. La société française se liquéfie. Les trois piliers de notre société s’écroulent. Quels sont-ils ?
Le pilier régalien : la justice n’a plus de crédit auprès du public, et les juges semblent laxistes et non craints par les voyous, les finances sont sous tutelles. Notre président se prend des « claques » au propre comme au figuré : la dernière en date, le chantier nucléaire tchèque passe définitivement sous pavillon coréen. L’EDF vient de perdre la construction de réacteurs nucléaires civils en Tchéquie, une perte estimée à 28 milliards d’euros !
Les affaires étrangères se figent sans aucune influence possible. La défense est critiquée par des généraux limogés par le président dès qu’ils avancent des contestations face à sa politique militaire. Quant au ministre de l’Intérieur, Bruno RETAILLEAU, certes, ourdi de bonnes intentions, mais qui restent au niveau de la communication, il est paralysé par l’Assemblée et non soutenu par le Premier ministre…
Mais où est passée l’autorité parentale ?
Quant au pilier de l’enseignement, ce n’est pas mieux ! Nos enseignants sont contestés, critiqués, menacés de mort, blessés, tués… La ministre Elisabeth BORNE doit en permanence se souvenir que c’est grâce à LFI qu’elle fut élue députée et donc obtenu sa mission à l’Education nationale. Face à l’assassinat d’une surveillante à l’entrée d’un collège, elle a constaté les dégâts et décoré ladite surveillante de la Légion d’honneur à titre posthume. Dans le même temps, Marlène SCHIAPPA recevait la même breloque pour avoir…posé dans la revue « Lui » ! Mélanie G., notre héroïque surveillante, méritait un hommage national. Marlène SCHIAPPA illustre parfaitement ce qu’a déclaré le fondateur de la Légion d’honneur, Napoléon Bonaparte : « c’est avec des hochets qu’on mène les hommes ». Ainsi répondit Napoléon à un conseiller d’Etat qui s’inquiétait de ce que la Légion d’honneur violait le principe révolutionnaire d’égalité !
Reste le pilier de l’éducation parentale ! De nombreux parents n’ont plus de prise avec leur progéniture, ils perdent le pouvoir. Des enfants peuvent porter plainte contre un parent qui aurait la main un peu leste. Pour la maltraitance, la plainte est légitime et bienvenue. Un avocat m’a rapporté cette autre scène devant le tribunal des Affaires Familiales : « un étudiant, majeur, refuse de travailler chez lui, car ses frères et sœurs font trop de bruit. Il veut son studio et refuse de travailler. Le père déclare ne plus pouvoir financer les études de son gamin exigeant. Réponse du président de séance : « vous êtes propriétaire de votre logement, alors vendez-le et vous pourrez offrir des conditions de travail bénéfiques à votre fils ! ».
Aujourd’hui, l’Education nationale interfère de plus en plus dans le rôle des parents. L’enseignement développe l’éducation sexuelle, la théorie du genre, la pilule proposée gratuitement aux jeunes filles. L’autorité parentale est bafouée par la société.
Doit-on abandonner nos projets de vacances ?
Renoncer aux vacances, non bien entendu ! Un ultime conseil est de faire le plein de gaz, de fuel, de bois, de granulés, si votre chauffage en dépend, et mesurer l’exposition de votre portefeuille boursier. Conseil d’un médecin auprès de ses clients déprimés : « partez en vacances et coupez les chaînes d’information en continu » … En plus, ne privons pas nos enfants des doux souvenirs de vacances passées en famille. Habitant du Sud de la France, j’ai pu assister à de glorieuses parties de pétanque. Avant de jouer, les boulistes ne demandent jamais le parti politique ou la religion des adversaires et des partenaires… Vivre l’humanisme grâce au jeu de boules, parfois arrosé de pastis et de jus d’oranges… Je laisse aux connaisseurs ce que veut dire l’expression « faire Fanny » quand un joueur perd une partie 13 à zéro !
Jean-Paul ALLOU