Chargée du développement Pôle agricole de la Maison Familiale Rurale, Christelle ADAM, monitrice, initie de multiples opérations auprès des jeunes pensionnaires de VILLEVALLIER. En faveur de la mobilité. Dès la classe de seconde, les apprenants mettent le cap hors du territoire vers le Jura. Ils y découvrent une agriculture différente avec la filière lait, depuis la production à la transformation menant à l’AOC Comté…

VILLEVALLIER : Accueillis par des maîtres de stage soucieux de partager leurs connaissances et savoir-faire, ces jeunes gens bénéficient d’un partenariat d’excellence avec la Maison familiale d’AMANGE. Seize adolescents ont profité cette année de ce séjour autour des valeurs du travail et de la convivialité…

Dans le cadre du programme européen ERASMUS, près d’une vingtaine d’élèves ont pu poser leurs valises en Espagne lors de trois semaines d’immersion dans une école familiale agricole. La GALICE est une région favorable à cette initiative. Au cœur de la péninsule ibérique, les Icaunais et leurs moniteurs ont découvert la pratique de l’agriculture intensive en vivant au rythme local. L’enseignement devait porter sur les effets de la PAC (politique agricole commune) et les investissements en exploitations.

« C’est une approche réelle des mécanismes économiques…précise Christelle ADAM, les retours sont très positifs car l’accueil sur place se veut chaleureux et humain ».

Les résidents de la MFR de VILLEVALLIER vivent un projet exceptionnel, parsemé de visites culturelles et de connaissances professionnelles. Le tout servi avec une ouverture d’esprit favorable à l’Europe. Mieux : des cours en espagnol devraient se développer très prochainement. Il y a peu, la MFR de l’Yonne a reçu une quinzaine de jeunes élèves ibériques dans ses murs. Une vraie réciprocité dans ces échanges nourris d’amitié et de civisme. Les maîtres de stage espagnols, eux, viendront en France au mois d’août.

« D’ailleurs, remarque Yannick VILLAIN, responsable de l’établissement, certains jeunes retournent sur le lieu de leur stage en villégiature dès qu’ils le peuvent. Ils en profitent même pour prendre part aux travaux agricoles ! ».

Ce cycle pédagogique étendu au monde s’étendra dès 2018 aux classes de terminale. Un concept similaire avec l’Allemagne est en phase d’analyse avec ce même état d’esprit participatif. Des contacts se sont développés auprès de l’office franco-allemand de la jeunesse. Différents appels à projets permettront de déterminer la destination précise de cette future collaboration. Mais, on évoque la région de la Hesse.

Quant aux thématiques abordées, elles concerneraient les revenus agricoles, la rentabilité des exploitations, les marges brutes et surtout les circuits de distribution. Un axiome important pour la MFR de VILLEVALLIER qui a initiée en 2015 le développement d’une antenne de « la Ruche qui dit oui ». L’évaluation et la notation des élèves par rapport à cette nouvelle dimension à l’international seraient possibles à terme…L’inscription de nouveaux élèves est toujours possible !

L’établissement a profité de la période estivale pour proposer de nouvelles offres de service avec le retour des beaux jours. Les professionnels et les particuliers ont su en bénéficier…

APPOIGNY : Signe annonciateur d’une reprise de l’activité économique ? Toujours est-il que le complexe hôtelier du nord d’Auxerre ne cesse depuis plusieurs semaines d’accueillir dans ses salons des colloques et autres rendez-vous professionnels. Ce fut le cas avec une convention de la Caisse d’allocation familiale (CAF) où plus de 150 personnes furent conviées à des travaux mais aussi lors de la tenue d’un congrès national de la Fédération française de pêche.

Le début de l’été aura été similaire avec les rencontres départementales de la CFDT qui devaient réunir plus d’une centaine de syndicalistes.

Pour autant, l’impact des élections présidentielles et des législatives n’a pas gêné outre mesure l’activité économique de l’établissement. Le MERCURE a connu un printemps plutôt faste, y compris à la table de son restaurant, le « LG », et auprès de son bar où se sont nouées de nombreuses affaires professionnelles…

Durant les périodes creuses, dites estivales, les responsables de l’établissement auront su s’adapter aux exigences du calendrier. Une nouvelle offre de service, la cuisine sur plancha avec viandes et poissons, aura égayé les beaux jours des consommateurs et touristes sur la terrasse du restaurant, à proximité de la piscine à température ambiante.

Autre innovation : les troisièmes vendredis du mois. Une animation met dorénavant en exergue les professionnels de la viticulture. Un vigneron est invité pour évoquer ses produits et surtout pouvoir les commercialiser au service du midi. Les premières sessions se sont révélées efficaces pour deux viticultrices de la région. Il est vrai que le MERCURE a toujours eu un engagement étroit par le passé avec le monde du vin territorial.

Quant à la soirée « La Croisière s’amuse » du 04 juillet où furent reçus les partenaires et clients VIP de l’établissement, elle aura été d’une belle facture avec défilé de mode et animations ludiques à l’appui…

Berceau de l’AOC Crémant de Bourgogne, le groupe BAILLY-LAPIERRE exploite depuis 1972 à Saint-Bris le Vineux un site exceptionnel qui s’étend sur plus de 4 hectares, les Caves de Bailly. Dans les profondeurs obscures de cette ancienne carrière, reconvertie en champignonnière avant d’accueillir les coopératives viticoles, ce haut lieu des vins effervescents a totalisé plus de 15 000 visiteurs payants la saison dernière…

SAINT-BRIS LE VINEUX : Ces chiffres confortent la typicité de cet endroit parmi les premières références de l’oenotourisme régional. Avec ses sept millions de bouteilles stockées dans ce vaste labyrinthe sous-terrain, l’entreprise souhaite se projeter davantage vers les milieux professionnels. Les sociétés franciliennes, lasses des problématiques observées dans la capitale, n’hésitent pas à se mettre au vert lors de stages facilitant la récupération intellectuelle en province. Aux portes de Paris, l’Yonne représente ainsi le territoire idéal.

Grâce à un partenariat avec l’association des Guides de l’Yonne, le groupe BAILLY LAPIERRE, dirigé par Emmanuel HAMON et présidé par Philippe DEFRANCE, s’est engouffré dans la brèche. Profitant de la nouvelle saison, il a proposé un florilège d’innovations en matière de visite.

L’une des plus originales se présente sous la forme d’un livret pédagogique destiné aux jeunes enfants. Contenant quatorze pages, cet opus offre un apport éducatif inédit auprès d’un jeune public, en manque de repères évidents des pratiques de la viticulture. Conçu et édité par l’entreprise, ce fascicule est commercialisé pour la modique somme de deux euros. Il contient un quizz et des informations sur les pratiques viticoles. Un truculent personnage, « Bruno le Sommelier », entraîne les bambins emplis de curiosité dans des aventures où rébus et charades leur permettent de s’immerger sur le site avec plus d’aisance.

Soutenues par l’agence YONNE TOURISME, les CAVES de BAILLY ont même obtenu le label « FAMIL’YONNE » à la mi-février, première référence de ce style en Bourgogne Franche-Comté.

Aujourd’hui, nombreux sont les touristes étrangers empruntant le Canal du Nivernais à venir apprécier ce lieu de belle facture. D’où l’impérieuse nécessité de proposer désormais des audioguides, en langue étrangère (anglais, allemand), qui remis aux visiteurs les accompagnent durant leur périple. Le groupe a investi. Il désire faire de ce site la destination obligatoire des touristes. La mise en exergue de son produit vedette, le crémant de Bourgogne, mais aussi les explicatifs liés à son élaboration et au cycle végétatif de la vigne constituent autant d’éléments d’appréciation à partager avec un public en besoin de savoir.

Le parcours a été étudié avec minutie et technicité : découverte du vignoble sur un parcours de près de 2 heures (6 kilomètres), projection d’une vidéo qui plonge le visiteur dans l’histoire de ce lieu, présence d’un éclairage tamisé avec des bulles de crémant en guise de signalétique. Rien n’a été laissé au hasard dans l’approche identitaire.

Quant au travail des vignerons, il est mis en lumière, depuis la taille jusqu’aux moindres traitements. L’explication sur les vendanges arrive en guise de conclusion avant que le groupe de touristes ne s’accoude au magnifique comptoir où il dégustera quelques divines surprises ! La vinothèque, opérationnelle depuis 2016, reçoit les groupes de professionnels, durant deux à trois heures lors de séminaires locaux. Une offre spéciale y est déclinée autour de la découverte de sept crus, cinq crémants et deux vins tranquilles. Une manière agréable de prolonger la connaissance du terroir avec le concours de nectars souvent distingués…

Ouverture toute l’année sauf Noël et Premier de l’An aux particuliers (9 euros) et aux groupes de 10 personnes (7 euros). Prix dégressif comprenant la visite du vignoble en matinée et la cave l’après-midi. On peut également visiter la cave seule.

Le montant des indemnités imputables aux sinistres météorologiques ne cesse de progresser pour l’assureur mutualiste dans l’Yonne. Et déjà les périodes de gel et de pluie du printemps dernier inquiètent les responsables de l’entreprise…

AUXERRE : Le coût des sinistres imputables aux événements météorologiques de 2016 s’est élevé à 38 millions d’euros sur le seul territoire de l’Yonne (153 millions d’euros sur l’ensemble du groupe régional). Ce chiffre avait été révélé lors des Rencontres départementales déclinées par l’assureur mutualiste sur notre territoire.

Grâce à la pratique de la réassurance, l’établissement a ainsi pu indemniser dans les meilleurs délais les 1 100 dossiers de déclaration de sinistres, soit l’équivalent de cinq années de cotisation. A l’échelle du groupe Paris Val de Loire, ce nombre passe à 5 400 demandes instruites de manière officielle.

Pour autant, cela n’affecte pas les résultats de l’entreprise qui enregistre 17 millions d’euros d’excédents au terme de cette année aux multiples catastrophes naturelles. Alors que 74 % des grandes cultures céréalières sont assurées chez GROUPAMA sur la totalité des 300 000 hectares cultivables dans l’Yonne, les épisodes printaniers de gel sont venus perturber les indicateurs. 390 dossiers, suite à ces dégâts, ont été déposés auprès des agences de l’assureur mutualiste dont 40 concernent les professionnels de la vigne ; le reliquat étant réservé aux grandes cultures.

Une enveloppe d’1,8 million d’euros a été provisionnée pour cette seule activité viticole tandis que la Caisse régionale a déjà bloqué 8 millions d’euros pour couvrir les dégâts du gel sur l’ensemble des quatorze départements, la Touraine ayant été particulièrement frappée par ces nuisances de la météo.

D’année en année, signe des temps et de la mutation amorcée avec les changements climatiques, les enveloppes financières liées aux indemnisations des professionnels du monde agricole progressent de 6 %…

Ce qui ne rassure en rien les responsables régionaux de l’assureur mutualiste français.