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On connaissait le subtil concept des « Cafés de la Création ». Une formule didactique usitée depuis longtemps en Champagne-Bourgogne, en direction des porteuses et porteurs de projets qui étaient enclins à embrasser tôt ou tard la vêture de l’entrepreneuriat. Avec le printemps revenu, voici la nouvelle variante de cette démarche ô combien initiatique : les « Cafés de l’Installation et de la Transmission agri/viticole ». La suite logique…

 

DIJON (Côte d’Or) : De plus en plus pédagogue, le Crédit Agricole ? Surtout à destination des créateurs d’entreprises et des jeunes adultes qui oseraient prendre enfin leur destinée en main ? Oui, assurément ! Et ce n’est pas le nouveau dispositif d’aide à l’installation et à la transmission d’exploitations agricoles/viticoles qui démentirait le contraire !

L’établissement bancaire régional – celui qui couvre la zone de chalandise nous concernant, c’est-à-dire la Bourgogne et la Champagne – initie un nouveau projet qui se situe dans la même veine que les précédentes animations consacrées à la sensibilisation entrepreneuriale. Celui-ci deviendra opérationnel dès le 25 mai prochain. Une offre novatrice s’ajoutant au lancement de l’opération « En Route vers mon avenir ».

Cette fois-ci – il aurait été très curieux que le Crédit Agricole ne s’y intéresse point un jour ou l’autre, question de pure logique ! -, ce sont les filières issues de l’agriculture qui sont visées par le projet.

 

Une animation constructive et conviviale pour accompagner la relève agricole…

 

S’inspirant de l’antériorité expérimentale (et réussie) des « Cafés de la Création », la banque verte réunira sous l’égide du partage d’informations et de conseils utiles à mettre en application pléthore de spécialistes et experts du milieu agricole dans un bar auxerrois fin mai.

Les participants retrouveront face à eux les partenaires habituels du Crédit Agricole lors de rencontres conçues en « b to b », dès potron-minet, ce jour-là. Soit le 25 mai.

Durant une matinée constructive, chacun de ces acteurs institutionnels et économiques divulguera préconisations, renseignements, informations pour aider le plus possible à l’installation et à la transmission de ces exploitations devant changer de main – 50 % d’entre elles dans les cinq années à venir- ou devant se créer dans le paysage local. Ont répondu favorablement à l’invitation matinale la MSA (Mutualité Sociale Agricole), la SAFER, FIDAL, la Chambre départementale du Notariat, les Jeunes Agriculteurs, la Chambre consulaire dédiée, CER France, PAI et naturellement le Crédit Agricole qui évoluera dans son jardin.

Un rendez-vous gratuit pour ses participants qui nécessite juste en amont, avant le 23 mai, une inscription sur la référence suivante : https://server.matchmaking-studio.com/fr/CafeInstallationTransmissionAgri-AuxerreMai2023/

Rappelons qu’en 2022, près de 87 % des néophytes de l’agriculture ont été installés avec le soutien du Crédit Agricole, ce qui aura généré plus de 522 millions d’euros de financements à moyen terme.

 

En savoir plus

Cafés de l’Installation et de la Transmission agricole/viticole

Opération organisée par le Crédit Agricole Champagne-Bourgogne

Le jeudi 25 mai 2023 à Auxerre

Bar « L’Essentiel » 11 Place Charles Lepère

Entre 08h30 et 12h00.

 

Thierry BRET

 

 

 


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Il fait bon musarder dans le vignoble bourguignon au sud de l'Yonne. La RN6 – oh, pardon la D 606, puisque cette appellation routière traditionnelle de notre pays n’est plus - ce modernisme de mauvais aloi qui considère toute tradition comme néfaste est certainement passé par là, une fois de plus - nous y emmène. Ensuite, la route dite des « Grands Crus » longe les vignes au plus près de Rully et son imposant château dans les côtes chalonnaises, Monthélie qui surplombe Meursault et Fixin la paisible...

NUITS-SAINT-GEORGES : En sortant de Nuits-Saint-Georges, se dresse l'imposante hostellerie « La Gentilhommière ». En 1995, le Michelin y mentionne un jardin avec basse-cour, quelques années plus tard la rivière à truites, au cœur de ce pavillon de chasse du XVIe siècle. Bref, l'endroit en lisière de forêt y est magnifique !

Voici quelques années (2019 ?), j'y avais apprécié une cuisine généreuse au goût du jour. On y percevait la patte d'un chef à l'ancienne, adepte d'une vraie cuisine. C'est donc en toute confiance que voici quelques jours, nous poussons - à tort - la porte de ce bel établissement.   
Nonobstant, la formule déjeuner à 35 euros, la carte est plus chère que bien des étoilés Michelin au déjeuner. Si les bonnes mises en bouche purent provisoirement inciter à l'optimisme, quant à la suite, cette dernière fut plutôt décevante.

 

Les oursins ont eu le mal de mer : pâteux et insipide…

 

En entrée, les polychromes de chou-fleur en texture et son soufflé aux oursins purent sembler une dénomination alléchante. Las, il s'agissait d'une sorte de « gloubi-boulga » et d'un ersatz de soufflé aussi pâteux qu'insipide.

Pourtant, c'est bon l'oursin (souvenir des sublimes brouillades aux langues d'oursins que réalisaient antan le chef Constant dans son « Violon d'Ingres » parisien).

Mais, là, on a comme l'impression d'une cuisine réchauffée de traiteur, lors d'une noce au service interminable...Quant au foie gras (25 euros), mon invité le définit, comme étant trop salé. 

 

 

C’était beaucoup mieux…avant !

 

Ensuite, le  pigeonneau est servi impeccablement rosé comme demandé. Il est accompagné en cette fin avril de panais (légume racine), alors que c'est la saison des carottes primeurs, navets et autres verdoyants petits pois. C’est n'importe quoi ! Du traiteur toujours, mais point d'âme culinaire…
Le fromage est bon - encore heureux ! - et le dessert autour du miel correct.
Mais, le mal est fait, pour un menu autour de 75 euros avec fromage, ce qui est beaucoup trop cher pour cette quelconque pitance.

Ah, la fois d'avant, oui mais ça....c'était avant !

Le service est souriant mais ne peut compenser cette incurie culinaire. 
Au revoir « Chef Coq », nous vous aimions jadis. Quelle injustice d'avoir comme successeur un « chefaillon coquelet », vous méritez mieux que cela !

 

 

 

 

 

En savoir plus :

 

Les - : la cuisine !

Les + : le cadre et la vue demeurent.

 

 

Contact :

Restaurant « Le Chef Coq »,

La Gentilhommière

13, Route de la Serrée

21700 Nuits-Saint-Georges

Tel : 03.80.61.12.06.

 

Gauthier PAJONA

 

 

 


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« Cru Ale ». C’est le nom de référence commercial du nouveau breuvage, sorti tout droit de l’imaginaire fécond de la Manufacture Bio et de la brasserie artisanale, FAYYAR. Une bière originale qui propose un mariage délicat et subtil entre le malt et le cacao cru. Une boisson déjà très prisée à Paris. Elle a désormais carte blanche dans l’Yonne pour séduire et conquérir de nouveaux amateurs…

 

AUXERRE : Le petit groupe – une dizaine de personnes attentives à la moindre information - écoute avec grand intérêt les explications fournies par l’orateur. Devant lui, sur la table, des fiches techniques relatent l’histoire du malt et le travail de l’agriculteur. Quelques pots dévoilent aussi leurs contenus. Ils illustrent les propos explicatifs de l’un des représentants de la brasserie artisanale, FAYYAR, sise depuis 2020 à Saint-Bris-le-Vineux. Une modèle de micro-brasserie qui avait glané deux belles distinctions, or et argent, en mai 2021 lors du concours international brassicole de Lyon.

Mais cette fois-ci, répondant favorablement à l’invitation de Sébastien LANGLOIS, dirigeant de la Manufacture Bio (et exploitant de la marque GRAMM’S, le fameux pop-corn croustillant de saveurs en bouche), les professionnels de la brasserie sont venus informer leurs clientèles respectives de la sortie imminente de la nouvelle bière – elle n’est pourtant pas de printemps selon les recettes coutumières ! – à base de cacao cru. Un produit commercialisé dès cette semaine – il est encore au stade de la réservation en attendant de résoudre une légère problématique d’étiquettes ! – dans les boutiques des deux partenaires.

 

 

 

Un breuvage déjà très prisé dans la capitale par les amateurs…

 

Un lancement officiel dont auront eu la primeur quelques chanceux ayant pu goûter le breuvage aux termes de cette séquence très instructive de renseignements sur les techniques de fabrication de la « Cru Ale ». Un nom de baptême d’une pure logique qui aura été choisi là, en vérité, puisque faisant allusion au chocolat cru (celui proposé par l’un des fournisseurs de la Manufacture Bio, RRRAW) et au mot anglais, « ale », signifiant « bière », tout bonnement !

A Paris, ce délicat mélange de fèves de cacao de très belle qualité et de bières artisanales fait déjà fureur depuis plusieurs années dans les bonnes brasseries. Une initiative que Sébastien LANGLOIS souhaitait mettre en application au niveau de la stratégie sur l’Yonne, faisant fructifier au passage cet assemblage insolite en se rapprochant d’artisans locaux.

Au palais, le résultat est surprenant. Ni trop amer du fait de la présence d’un cacao cru modéré dans sa puissance, ni trop sucré : juste l’équilibre parfait qui fait de cette lumineuse bière blonde conditionnée dans des bouteilles traditionnelles une dimension un brin exotique. Du fait de la provenance sans doute lointaine des indispensables fèves de cacao ?!

RRRAW, chocolaterie artisanale cocardière basée à Paris, conçoit du cacao cru à partir de fèves non torréfiées. Cela signifie qu’elles ne sont pas cuites afin de conserver tous les éléments propres aux qualités nutritionnelles naturelles du produit. Un cacao originaire pour partie de la région amazonienne.

Epicuriens et férus de bonnes bières artisanales à vos réservations ! Testez, avec plaisir mais en toute modération, la « Cru Ale » à la saveur chocolatée qui sera peut-être la bière de l’été dans le landerneau icaunais…

 

Thierry BRET

 


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Force est de reconnaître que la Nièvre et l’Yonne sont un peu en seconde division gourmande, à contrario de nos voisins de Saône-et-Loire et de Côte d’Or. Ces deux départements sont en effet un brin mieux placés, en milieu de tableau de la division supérieure côté gastronomie ! Cependant, le nom d'une petite localité icaunaise a l'insigne privilège de résonner dans le monde entier : oui, c'est le long du Serein et elle se nomme Chablis. Bienvenue !

 

CHABLIS : Chablis, c'est environ 15 % du vignoble bourguignon avec 4 500 hectares cultivés environ. L'export (États-Unis, Grande-Bretagne, Japon...) marche à fond, incitant parfois certains domaines à faire quelque peu « pisser » la vigne, selon une expression usitée. D'autres, plus précautionneux, continuent à œuvrer dans les règles de l'art, de ce nectar apprécié pour sa minéralité.
Un cadre aussi clair que lumineux, une belle vue sur le Serein et nous voici attablés au « Au Fil du Zinc », un restaurant référencé au Michelin 2023 dont on entend dire grand bien par chez nous !

Ici-bas, aussi, les nappes ont disparu ! Il faudra s'y faire, c'est une sorte d'adieu à l'élégance...

Comme n'est pas Chablis qui veut, l'opulente carte nous indique l'excellent « Chablis Premier cru Vau-de-Vey » du réputé domaine Roland LAVANTUREUX.

 

 

Le maquereau, le poisson devenu le chouchou de nos chefs !

 

Le service n'est pas méchant ni plus gentil : il ne manquerait plus que ça ! C'est une sorte d'automatisme déshumanisé, enlevant les assiettes sans mot dire. Parfois, désormais, il y a des robots-serveurs : on a - presque - envie de crier, « chiche et pourquoi pas » ! C’est triste, non ?

Cela commence fort avec de délicieuses mises en bouche, dont une plus remarquable que les autres avec cette tartelette de tête de veau sauce gribiche : sublime croustillance.

Force est de reconnaître, que la suite sera à l'unisson. L'asperge verte est impeccablement cuite et accompagnée d'une onctueuse « burrata ». Un pain feuilleté tiède parachève le tout. Ensuite, ce poisson bleu est devenu le chouchou de nos chefs ; c'est, c'est...le maquereau, en pleine saison, et ici brûlé à la flamme. Il est accompagné d'une savoureuse harissa bien dosée. 

 

 

Deux gouttes de jus et une légère fausse note de style…

 

Nous demeurons ensuite en Bretagne avec le lieu jaune. Il est agrémenté de verdoyants petits pois printaniers et de noix de coco : une assiette des plus harmonieuses. Quant au poulet qui suit, il vient de la proche ferme des « Chocats » à Merry-Sec.

La volaille est finement assaisonnée, la cuisson précise. Le jus « à la diable » est délicieux. Mais, sitôt versé deux gouttes dans nos assiettes, le serveur rapporte en cuisine la mini-verseuse. Pourquoi pareille mesquinerie !

Cela m'arriva aussi dans une table doublement étoilée au Michelin. Désolé, mais ce jus est nôtre : nous allons le payer en partant et nous aurions apprécié de le goûter à nouveau. Revenez donc, élégants maîtres d'hôtel d'antan et vous aussi, charmantes serveuses !

Signalons le très joli travail sur le « brie de Meaux », ici, des plus surprenants. Le fromage travaillé est un des vrais plaisirs découverte d'un véritable déjeuner au restaurant.

 

 

 

 

 

Une cuisine personnalité des plus goûteuses…

 

Le dessert est aussi délicieux que surprenant. Il mêle pomelo corse, faisselle de chèvre basilic et citron noir. Il en ressort un modèle d'équilibre avec une agréable acidité de fin de repas.

Le chef Mathieu SAGARDOYTHO est un vrai cuisinier. Sa goûteuse cuisine personnalisée et éminemment maîtrisée mériterait cependant un service plus à l'unisson de ces mets délicieux. Longue vie, donc, « Au Fil du Zinc » où il fait bon s'attabler.

 

 

En savoir plus

 

Les - : la jolie  carte des vins est écrite comme les additifs d'un contrat d'assurance ! Prévoyez votre loupe pour la décrypter svp !

Les + : la cuisine personnalisée de produits de qualité.

 

 

 

Contact :

« Au Fil du Zinc »

18 Rue des Moulins

89800 Chablis

Tel : 03.86.33.96.39.

Premier menu à 45 euros.

 

Gauthier PAJONA

 

 

 

 

 

 

 

 


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Passer des bancs de Sciences Po à une activité salariée au sein d’un cabinet londonien de conseils en développement international relève d’un parcours des plus classiques. Abandonner sa carrière de consultante et partir se mettre au vert dans le Gers pour se lancer dans l’élevage bio de porcs gascons l’est beaucoup moins ! Un chemin de vie atypique que Noémie CALAIS est venue raconter le temps d’une escale auxerroise à Saint-Germain, dans le cadre des « Conversations de l’Abbaye »…

 

AUXERRE : Depuis le film éponyme d’Étienne CHATILIEZ, l’on sait qu’en terre gersoise, le « bonheur est dans le pré » ! Noémie CALAIS pour sa part, a trouvé le sien sous les pattes de ses cochons, des porcs noirs gascons qu’elle élève en bio et en plein air depuis cinq ans. Une reconversion imposée par des problèmes de santé, liés à la pollution citadine, qui s’inscrit aujourd’hui dans un choix de vie et une réflexion collective visant à concilier résultats économiques, ambition écologique, bien-être animal et alimentation de qualité au juste prix pour le consommateur.

Débarquée par hasard dans le Gers - « et comme beaucoup, restée par choix… » - cette jeune femme d’une trentaine d’années s’est installée à Montegut. Une commune située à une dizaine de kilomètres d’Auch, au sein d’un projet agricole collectif et durable, regroupant plusieurs producteurs tous engagés en bio.

 

Un rapport à la mort ayant changé son approche de l’élevage…

 

Confessant un véritable coup de cœur pour le cochon - « un animal qui symbolise la joie, l’interaction et avec lequel on ne s’ennuie jamais… » -, l’ancienne consultante s’est rapidement interrogée sur le sens de la mort infligée à l’animal.

« On ne tue pas impunément un animal qui a un prénom et avec lequel on travaille et vit au quotidien. C’est quelque chose sur lequel, il faut mettre des mots et des émotions pour ne pas créer une rupture dans notre société entre le discours végan et celui des éleveurs… ».

Un rapport à la mort qui a changé son approche de l’élevage, réduisant son cheptel pour lui redonner une fonction complémentaire de toutes les autres activités de la ferme collective. A commencer par l’absorption de tous les déchets alimentaires, « le sens historique paysan de l’histoire du cochon, c’était d’être la poubelle des fermes ». Pas d’abattage systémique et régulier, mais une mise à mort dictée seulement par la nécessité, ce qui ne l’empêche pas de continuer à recevoir des messages d’insultes de la part de personnes végans : « c’est très violent de se faire traiter d’assassin ! ».

 

 

Le Français paie-t-il le juste prix de son alimentation ?

 

Le bio et l’élevage haut de gamme peuvent-ils suffire à nourrir le monde ? Le débat est loin d’être clos et alimente toujours les passions, comme l’a rappelé Arnaud DELESTRE, président de la Chambre d’Agriculture de l’Yonne et autre grand témoin de la soirée : « l’agriculture est multiple et répond à des enjeux différents. L’on se doit d’apporter de la nourriture à l’ensemble de nos concitoyens, avec des normes de qualité mais aussi d’autres « process », permettant de répondre à tous les marchés… ».

Saluant dans le même temps le parcours inattendu et salutaire de la jeune éleveuse à une époque où le renouvellement des générations est devenu le premier enjeu de l’agriculture en France et en Europe, avec plus de la moitié des exploitants prévoyant un départ en retraite dans les dix ans.Le consommateur paie-t-il son alimentation au juste prix ? Là encore, les avis divergent.

 

« Les aides de la PAC, c’est avec nos impôts ! »…

 

Par le biais de la vente directe et une marge conservée sur l’exploitation à chaque étape du « process », Noémie CALAIS parvient à maîtriser ses coûts de production et à en faire bénéficier ses clients avec des prix « moins élevés que ceux de la boucherie traditionnelle installée en face du marché où je vends mes produits ».

Exploitant céréalier installé à Charbuy, Samuel LEGRAND transforme aujourd’hui une partie de ses céréales en farine traditionnelle sur meule de pierre et a une idée tranchée sur la question : « le consommateur doit payer ! Il faut à un moment qu’il y ait un choc dans les esprits et tant qu’il mettra plus d’argent dans son « iPhone » que dans son alimentation, rien ne changera… ». L’ancien président de la Chambre d’Agriculture de l’Yonne, aujourd’hui conseiller départemental et « jeune retraité » de l’élevage Gilles ABRY s’est lui aussi exprimé sur le sujet.

Rappelant que si le consommateur ne payait pas son alimentation au juste prix, c’était parce qu’il s’en acquittait en amont par le biais de l’impôt : « il en est ainsi depuis des décennies et si l’Europe verse des aides PAC, c’est bien avec l’argent de nos impôts… Si aujourd’hui l’on veut remettre en place une vraie société, avec un meilleur respect de l’environnement et d’autres moyens de production, il faut que les consommateurs achètent leur alimentation au juste prix et que les agriculteurs vivent de leurs produits et non de leurs aides… ». Pas certain en effet que, dernier acteur de la chaîne alimentaire, le consommateur par son acte d’achat accepte de passer deux fois à la caisse !

 

 

 

En savoir plus

« Plutôt nourrir - L’appel d’une éleveuse » de Noémie CALAIS

Tana Editions - Prix 18,90 €

Dans ce livre écrit à quatre mains avec Clément OSE, un ancien condisciple de Sciences Po, Noémie CALAIS raconte son combat quotidien pour continuer à travailler dans le respect du vivant et le refus de tout modèle d’élevage intensif.

 

Prochains rendez-vous des Conversations de l’Abbaye :

Jeudi 11 mai 18h30 Salle de conférence
« Vivre et écrire le pouvoir » avec Camille PASCAL
Auteur de romans historiques, Camille PASCAL a aussi été conseiller à la présidence de la République. Son œuvre a été saluée par le grand prix de l’Académie française. Dans son dernier ouvrage, « L’air était tout en feu », il fait renaître le temps enflammé de la Régence et de l’enfance du Roi-Soleil…

Jeudi 15 juin 18h30 Salle de conférence
« D’Auxerre aux sommets du cinéma » avec Jean-Paul RAPPENEAU
L’Auxerrois Jean-Paul RAPPENEAU est une légende du cinéma français. Né en 1932, il a réalisé plusieurs chefs-d’œuvre comme « Cyrano de Bergerac » avec Gérard DEPARDIEU, « La Vie de château » avec Catherine DENEUVE, « Tout feu tout flamme » avec Yves MONTAND et Isabelle ADJANI…

 

Dominique BERNERD

 


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