Marché médiéval, tournois, fauconnerie, spectacles équestres, exposition, conférences, campements, concerts… : « Cravant la Bataille » - la judicieuse dénomination de la structure organisationnelle de l’évènement – a bien fait les choses en ce premier week-end de juillet ! Célébrant de fait un anniversaire qui a traversé les siècles malgré la méconnaissance quasi unanime du grand public autour de cette lutte farouche ayant opposé Français, Ecossais et Anglais ! Bienvenue le 31 juillet de l’an de grâce 1423…
CRAVANT : C’est sûr : on ne fêtera pas de sitôt le septième centenaire de la bataille de Cravant ! Alors, ne boudons pas notre plaisir et commémorons comme il se doit, selon les us et coutumes empruntés à l’époque médiévale ce rendez-vous festif qui promet d’être haut en couleur, les deux jours qui viennent.
Des couleurs éclatantes et bigarrées à l’instar de celles portées par la soldatesque qui assurera la reconstitution d’une joute entre Anglais, Ecossais et Français – ces deux derniers étant ralliés sus le même panache contre l’envahisseur de la Rose afin de les bouter hors du continent ! -, piment de cette commémoration de belle ampleur.
On doit tout ce travail méthodique, minutieux et visuel à une structure associative, « Cravant la Bataille », épaulée par une cohorte – non pas de légionnaires ! – de complicités intellectuelles et historiques, mais aussi de sponsors investis dans cette célébration médiévale de belle facture.
Une liste de partenaires et soutiens financiers, longue comme le bras – c’est dire l’intérêt de la sphère institutionnelle et économique départementales pour les reconstitutions historiques – qui occupe deux pleines pages du dossier, adressé à la presse ! Chapeau, mesdames, messieurs les organisateurs !
Des érudits sur un plateau d’argent pour éclairer nos lumières…
Et dire que « Cravant la Bataille », pilotée par sa présidente Françoise HOUNSOME, se qualifie de structure éphémère ! Elle aura été créée juste pour remettre un peu de lustre et de lumière sur cette bataille homérique – l’une des plus importantes de la fameuse Guerre de Cent Ans et sans doute très meurtrière – afin de redorer le blason de son illustre passé.
Combinant culturel et festif, ce double rendez-vous – samedi 01er juillet et dimanche 02 juillet -, comprend une kyrielle de choses toutes aussi passionnantes les unes que les autres qui permettront à tout un chacun de renouer avec l’histoire, une discipline qui ne séduit que les érudits et les amoureux des vieilles pierres. Une matière parfois galvaudée dans les enseignements scolaires !
Se voulant didactique, « Cravant la Bataille » a même édité un livret qui retrace avec moult détails et différents textes historiques, glanés çà et là, la fameuse bataille du 31 juillet 1423 à se procurer sur place, pour les puristes mais aussi les autres !
Parmi les temps forts de ce week-end à vivre en mode plongée à travers les siècles : la présence de quatre campements médiévaux, un défilé moyenâgeux dans les rues du village, coupé à toute circulation – fort heureusement des parkings ont été prévus afin d’accueillir le flux de véhicules devant converger vers l’évènement -, un spectacle de chevalerie avec tournoi, voltige et dressage, une conférence (Valérie TOUREILLE, historienne éminente spécialiste du Moyen-Age) et table rondes avec la présence du comte de Chastellux, Patrice WAHLEN et Gilles BOUE, historiens ainsi que Patrick GILLES, président de l’Auld Alliance et auteur de plusieurs ouvrages dont l’un consacré à Jeanne d’Arc, vol libre d’oiseaux (fauconnerie), exposition, etc.
Ce dernier nous gratifiant d’un autre moment fort de ces retrouvailles joyeuses, le dimanche matin, avec un focus argumenté sur le rôle exact de l’armée d’Ecosse venue au secours du royaume de France entre 1419 et 1429.
La présence de Luc ARBOGAST, le contre-ténor du médiéval…
Mention spéciale en soirée avec la présence musicale du « Pipe Band » d’Aubigny-sur-Nère, de l’ensemble OBSIDIENNE – un concert vocal et instrumental donné en l’église de Cravant, oyez, oyez ! – et le concert pyrotechnique de Luc ARBOGAST (« Via Antika « ), devant clôturer la journée de samedi aux alentours de 21h30, moyennant une participation financière de cinq euros.
Un artiste est fort connu pour celles et ceux qui sont férus de musique et chansons d’inspiration médiévales. S’accompagnant de vielle à roue, de grelots, d’un bouzouki aux origines celtes, le chanteur chante l’amour courtois ou la communion avec la nature, interprétant ses propres textes comme ceux écrits jadis par la célèbre Hildegarde de BINGEN ou Guillaume de MACHAUT. Envoûtant et onirique…, du supplément d’âme dont il faut s’enivrer !
En savoir plus :
Fête de la Bataille de Cravant
Marché médiéval et animations pour la commémoration du 600ème anniversaire de la bataille.
Samedi 01er juillet à partir de 13 heures jusqu’à tard dans la soirée.
Dimanche 02 juillet dès 09 heures à 19 heures.
Thierry BRET
Elle est malheureusement bien trop courte, cette exposition ! A peine, quarante-huit heures chrono pour se rassasier, sans aucune modération, de ces œuvres aux coloris chatoyants, aux personnages – les « Grandes Gueules », rien à voir avec l’émission culte de RMC ! – si atypiques, aux interprétations diverses que l’on peut se faire de ces toiles insolites qui plongent les contemplateurs que nous sommes entre esprit festif, cher aux Africains, et mysticisme le plus profond, à la limite de la transe ! A ne manquer sous aucun prétexte pour mieux s’imprégner du génie créatif de JACOBLEU !
AUXERRE : L’art africain dans ses formes les plus abouties. Chatoyantes, colorées, chaudes, sensuelles, suggestives, envoûtantes, mystérieuses…C’est un peu tout cela à la fois que propose l’une des sommités picturales de ce beau pays qu’est la Côte d’Ivoire, patrie du cacao et des « éléphants » footballistiques, avec sa présence artistique, deux jours durant, à la Galerie Saint-Germain, dans la capitale de l’Yonne.
Une exposition quasi éphémère – elle s’estompera non pas de nos mémoires mais de notre acuité visuelle dès ce samedi, quel dommage ! -, et que les inconditionnels des arts premiers et de la culture éclectique offerte par ce continent prolixe en matière de créativité se doivent de visiter pour en apprécier toute sa quintessence.
L’artiste du jour se nomme JACOBLEU. La contraction originale et amusante du prénom Jacob et du mot, Bleu, qui est en fait le véritable patronyme de cet artiste sympathique, jouissant d’une solide notoriété internationale.
Un artiste pluridimensionnel, pédagogue de surcroît…
Chevalier de l’Ordre du Mérite Culturel, en version africaine, titulaire du Prix d’excellence des Arts visuels et cinéma en 2016, JACOBLEU est à l’initiative de moult projets artistiques à vocation mondiale permettant de tisser des liens culturels avec des artistes des cinq continents.
Possesseur d’une galerie d’art à Abidjan, Jacob promène sa silhouette habillée de ses propres créations du plus bel effet entre l’Afrique et l’Europe, afin de faire rayonner ses œuvres qui aujourd’hui s’arrachent auprès des collectionneurs avisés. Des œuvres – il en présente une petite illustration avec cette étape auxerroise -, entre pastels et peintures, qui ne demandent qu’à enrichir la collection d’investisseurs de l’Auxerrois !
Devant un public féru de culture et amateur de tableaux, l’artiste a pu expliquer avec humour et décontraction le fruit de son travail, lors du vernissage de cette trop brève manifestation. On pourrait qualifier JACOBLEU d’artiste polymorphe, pluridisciplinaire, touche à tout de génie, passant de la littérature – il a dévoilé l’existence de l’un de ses ouvrages -, à la photographie, le stylisme, la peinture. Il se définit aussi comme un pédagogue – le garçon à la carrure athlétique est professeur de couleurs et de dessin à l’Ecole d’architecture d’Abidjan – et cela lui réussit plutôt bien, notamment avec son « filleul », ABOUDIA, talent en conquête affirmée entre New York et l’Afrique qui voit ses œuvres atteindre déjà le firmament chez « Christie’s » avec des sommes vertigineuses à la vente ! L’élève aurait-il dépassé le maître ? Cela provoque les rires de JACOBLEU.
Le souffle du visible et de l’invisible pour mettre en transe…
De cette complicité éducative entre les deux artistes est né un remarquable travail à quatre mains que les visiteurs ont pu admirer au cours de cette conviviale soirée à laquelle assistait la conseillère départementale Emmanuelle MIREDIN – elle se fendit d’un petit discours appréciateur sur ce qu’elle voyait – et Estelle LACOUR, qui en sa qualité de conseillère en gestion de patrimoine (HEXA Finance) n’a pas hésité à franchir le cap du mécénat pour soutenir ce projet pictural du plus bel effet et un tantinet exotique, porté par Ambre DELCROIX, instigatrice de ce projet d’exposition monté en quelques jours, chantre de la valorisation de la culture africaine à travers la planète et…journaliste/consultante en relations publiques.
Du pur bonheur pour ces Auxerroises et Auxerrois qui seraient presque tomber en transe devant ces tableaux s’inspirant directement des traditions rituelles africaines. Un voyage hors du temps et de notre dimension européenne, parfois trop cartésienne, qui nous aura fait naviguer vers des rivages inconnus où les rites des peuples Dan, Dogon, Bantou et Massaï se dévoilaient ainsi à nos yeux d’Occidentaux, comme une initiation à vivre…
Entre le visible et l’invisible, et au-delà du réel… : l’exotisme et l’onirique se conjuguent à l’unisson avec cet évènementiel.
En savoir plus :
Exposition vente des œuvres de JACOBLEU et ABOUDIA
Galerie Saint-Germain à Auxerre
Vendredi 23 juin et samedi 24 juin 2023
De 11h à 19 h
25 rue Cochois Auxerre.
Thierry BRET
On tente le coup ou pas, semble se dire l’emblématique figure de l’AJ Auxerre, en prenant la pose aux côtés de cet engin ! Parrain de la 26ème édition de « La Franck Pineau », Guy ROUX a foulé le sol du stade de l’Abbé Deschamps de manière plutôt cocasse, samedi matin, accompagné d’un « grand bi », ce cycle aux dimensions peu ordinaires. Entre deux départs de circuits dont il égrenait le temps, l’ex-coach de l’AJA s’est prêté au jeu des séances photos avec le public…
AUXERRE : Populaire, Guy ROUX ? C’est rien de le dire ! A peine franchi la grille de l’enceinte sportive dont il connaît les moindres recoins comme le fond de sa poche (le stade de l’Abbé Deschamps) que l’ancien entraîneur de l’AJ Auxerre – de la grande époque diront les puristes ! – était accaparé par les organisateurs de la fameuse fête du vélo de l’Yonne, « La Franck Pineau ».
Une concentration de cyclotouristes et de randonneurs pédestres, venus des quatre coins du département, voire parfois au-delà de nos frontières, qui prenaient le départ des différents circuits proposés en guise de réjouissance par le comité d’organisation, avec à sa tête Eddy BEVRE, le président au four et au moulin de cette curiosité sportive impulsée jadis par Serge LE DOUSSAL, et Franck PINEAU, lui-même, l’ancienne gloire du cyclisme sur route hexagonal qui fit carrière chez les professionnels.
C’est précisément l’actuel cadre technique de la Française des Jeux/Groupama et guide spirituel de cette manifestation qui perdure bientôt depuis trois décennies sur l’Auxerrois qui accueillit un Guy ROUX visiblement en pleine forme, sourire aux lèvres et ravi de l’aubaine de se retrouver là, en pareille circonstance. On connaît l’attachement de ce personnage charismatique pour ce qui touche de près ou de loin à une activité sportive.
Un personnage toujours aussi proche et attachant…
Entre Franck PINEAU et Guy ROUX, forcément, la poignée de main fut franche et chaleureuse ; ces deux hommes figures marquantes du sport icaunais savent aussi cultiver publiquement le respect et l’écoute.
Puis, ce fut autour de notre ami, Jean-Michel QUERE – la voix de l’animation de l’évènement du jour mais aussi de toutes les grandes manifestations cyclistes dignes de cette appellation qui sont déclinées sur notre territoire (la Classique Puisaye-Forterre Souvenir Philippe GERBAULT disputée cette année le dimanche 24 septembre) – d’intervenir, micro en main, en proposant une interview sympathique dont il a le secret et le verbe, avec le parrain de cette édition 2023.
Prolixe, Guy ROUX qui n’est jamais avare d’un bon mot et d’une prise de parole publique expliqua son enthousiasme devant une telle manifestation qui a su se bonifier au fils des ans en y adjoignant des nouveautés sans perdre de sa popularité.
Avant de se rendre sur la ligne de départ des VIP engagés dans le circuit d’une vingtaine de kilomètres, aux côtés du président du Département Patrick GENDRAUD qui n’avait pas troqué sa tenue estivale de belle élégance pour une vêture sportive, Guy ROUX se prit au jeu de poser avec un « grand bi », cycle possédant une roue avant d’un très grand diamètre et une roue arrière nettement plus petite – son origine date de 1870 – le temps des crépitements des flashs.
Chiche ? Notre meilleur ambassadeur de réputation internationale n’allait tout de même pas monter dessus, non ?
Thierry BRET
Pas de surprise dans l’univers du sponsoring sportif départemental ! En apposant sa griffe au bas des documents officiels qui lient l’assureur mutualiste régional à la structure associative, porteuse du concept, le directeur des établissements de GROUPAMA Paris-Val-de-Loire de l’Yonne et de Seine-et-Marne, Jacques BLANCHOT, a confirmé le soutien de son entreprise à la plus grande concentration cyclotouriste de notre territoire…
AUXERRE : Le contraire eut été étonnant ! C’est donc en pure formalité qu’a été reconduit cette semaine le partenariat unissant la structure associative du comité d’organisation de la Franck Pineau à l’un des spécialistes de l’assurance-prévoyance de notre territoire, GROUPAMA Paris Val-de-Loire. Un coup de pouce, à la fois financier, de communication et de logistique qui a été réitéré pour la troisième édition successive du côté de l’établissement mutualiste.
C’est en présence de l’ancienne gloire du cyclisme professionnel hexagonal, Franck Pineau, parrain émérite de la fameuse manifestation cyclotouriste à laquelle il a donné son nom – la dernière édition de 2022 aura rassemblé tout de même la bagatelle de plus de 1 200 adeptes de la « petite reine » - que le président du comité organisationnel, Eddy BEVRE et le directeur des établissements GROUPAMA Yonne et Seine-et-Marne, Jacques BLANCHOT, ont paraphé les documents, permettant la reconduction de cet acte coopératif au moins pour une année supplémentaire.
Une affaire de famille ou presque pour Franck PINEAU qui rappelons est l’un des encadrants de l’équipe cycliste professionnelle de la Française des Jeux/Groupama !
La future édition de cette grande concentration familiale popularisée depuis plus de deux décennies par Serge LE DOUSSAL, ancien président de l’entité, et Eddy BEVRE, son successeur, se déroulera samedi prochain, le 10 juin, au départ du mythique stade de l’AJ Auxerre, à l’Abbé Deschamps.
Cette année, ce n’est pas moins de 17 nouveaux parcours, empruntant les belles routes de l’Avallonnais, qui seront proposés dont neuf destinés exclusivement aux pratiquants du cyclo, deux pour le Gravel, deux pour les VTT et trois pour les férus de la randonnée pédestre.
Thierry BRET
Merveilleuse initiative que celle-ci. Profiter de l’ensoleillement de ce long week-end de Pentecôte pour rendre un hommage théâtral et musical à l’une des références incontestables de la chanson hexagonale : Claude NOUGARO. Un évènement mémoriel qui est accueilli dans un écrin de verdure et de pierres moyenâgeuses, soit au Donjon de Cravant. L’hôte de ces lieux n’est autre que Colette BECHET…
CRAVANT : « Ami Chemin », l’un des tubes les plus populaires du chanteur toulousain, sorti en 1983, est paru sur un album éponyme qui aura caracolé des semaines durant au sommet de ce que l’on appelait à l’époque, des hit-parades. Pas étonnant que l’on retrouve, quarante années plus tard, un spectacle portant ce nom, en souvenir de ce succès ! Donné par la compagnie « Elément 139 » - on dirait une formule chimique incluse à la fabrication d’une nouvelle invention ! -, il est visible ce samedi 27 mai, dans le jardin enchanteur et un brin nostalgique du Donjon de Cravant, l’antre de la célèbre Colette BECHET, styliste, modiste et mécène auprès des artistes. D’ici et d’ailleurs ! Qu’ils soient peintres, sculpteurs, poètes, musiciens, chanteurs.
« Ami-e Chemin », le spectacle – il sera présenté cet été dans le petit village des Corbières, à Paziols, où Claude NOUGARO et son épouse Hélène y possédaient des attaches – se singularise par le choix d’un répertoire exigeant – celui du « Taureau » de Toulouse comporte plus de 350 chansons – et des interventions parlées qui instaurent une relation exceptionnelle entre le lieu d’accueil et l’œuvre.
C’est Anna C qui sera à la manœuvre sur le registre artistique, interprétant en musique ou a capella, voire en les déclamant une vingtaine de textes de l’auteur de « Nougayork ».
En savoir plus :
Spectacle de la Compagnie Elément 139 au Donjon de Cravant
Samedi 27 mai 2023 à 15 heures.
Entrée payante à 15 euros.
Thierry BRET