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Cet été, comme tous les étés, les familles françaises emprunteront les autoroutes plutôt que les rails. Mais pourquoi diable passer des heures dans les bouchons sous le cagnard infernal, clim à fond, bambins à divertir, pause-café sur les aires d’autoroutes bondées, et pot d’échappement sous le nez ? Plutôt que de prendre sereinement la poudre d’escampette à bord d’un train qui, en plus, laisse moins de trace carbone ? 

 

BILLET : Ça serait tellement plus simple de rejoindre une location de vacances en train ou en avion à l’heure des grands départs. Ça serait tellement moins polluant en empruntant les rails. Seulement, ce n’est jamais le cas : les familles se retrouvent chaque année pare-chocs contre pare-chocs, à se demander s’ils ne vont pas passer leurs vacances sur les autoroutes noires de monde. Les Icaunais, et plus globalement les Français, seraient-ils victimes d’une bouffée de masochisme collectif ? Ou tout simplement dépendants de leur porte-monnaie qui n’est pas forcément celui du Faubourg-Saint-Honoré ? Car pour voyager écolo, il faut être un tantinet bobo.

 

Auxerre-Montpellier : quatre fois moins cher en voiture pour 4 passagers…

 

Car, malgré le prix à la pompe et celui des péages qui a encore augmenté, partir en vacances en voiture demeure bien moins cher que de s’asseoir dans les fauteuils d’un train.

Exemple concret : pour un Auxerre-Montpellier, le prix total en voiture (essence + péage) sera de 109,30 euros via l’A6 et de 70,90 euros via l’A75 (une heure de plus en passant par le pays du pneu Clermont-Ferrand), selon le site ViaMichelin. Comparons avec le site OuiSNCF : le même voyage comprenant deux adultes et deux enfants reviendra à 524 euros en moyenne. Logique que les estivants préfèrent économiser 416 euros pour s’offrir un restaurant, une sortie en bateau et des glaces à la Grande Motte ! 

 

 

Le festival des petites voitures peu confortables…

 

Surchargées, avec un coffre de toit qui fait surconsommer, la majorité des familles ne circulent pas à bord de grandes berlines tout confort. Les belles et grandes routières à 60 000 euros sont sagement garées dans les parkings des aéroports car leurs propriétaires sont assez blindés pour partir en TGV ou en avion puis louer une caisse sur place.

Pendant que Monsieur et Madame Tout-Le-Monde se retrouvent au volant d’un modèle qui coûte en moyenne 20 000 euros d’occasion. Le tarif d’une compacte diesel comme une Renault Megane ou une Citroën C4. Pas la panacée du confort donc, du point de vue de la consommation, du silence, du niveau de sécurité et des performances… 

 

Un constat terrible pour les familles comme pour l’écologie. Les Provinciaux (comme les Parisiens même s’ils ont un trajet en train en moins pour rallier la capitale) n’ont pas le choix : à eux les départs et les retours de vacances en famille dans le bruit et la fureur, en faisant du yoga dans les bouchons et la queue dans les stations.

Quant aux moins fortunés, ils n’ont ni train ni auto : pendant les vacances, ils restent tristement à la maison cantonnés... 

 

Anne-Charlotte LAUGIER

 


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Sur le papier, le programme se veut éclectique. Voire plutôt copieux à ingurgiter. Mais, au sortir de ces cinq journées d’immersion, prévues du 28 juin au 02 juillet, parmi les technologies virtuelles de la communication, nul ne pourra désormais ignorer le poids des e-mailings dans la relation clientèle, l’importance de Facebook en qualité de réseau social indispensable ou la pertinence des outils de cyber sécurité pour contrecarrer les plans machiavéliques des indélicats. Bienvenue à la Semaine du NUMERIC par webinaires interposés !

 

DIJON (Côte d’Or) : Le contenu de l’évènement est alléchant. Celles et ceux des entrepreneurs qui ne maîtrisaient pas encore toutes les subtilités du numérique ne seront pas déçus par tant de possibilités informatives.

Concoctée du 28 juin au 02 juillet par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Bourgogne Franche-Comté, la Semaine du NUMERIC, déclinée par une série de webinaires, captera très certainement les intérêts. Notamment ceux des artisans qui en sont prioritairement la cible.

Ainsi, ces derniers pourront s’inscrire à loisir sur ces différentes plateformes informatives qui les inviteront à découvrir le paiement digital, les outils spécifiques aux professionnels de l’artisanat, le e-mailing et ses vertus relationnelles, les réseaux sociaux, Facebook et Instagram ou encore les outils protecteurs de cyber sécurité.

 

 

Cerise sur le gâteau : il y aura même un rendez-vous tout particulier auprès des artisans de l’automobile et de la moto. Ainsi qu’un focus apporté aux appels d’offres.

Bref, on peut retrouver l’intégralité de la programmation avant de s’inscrire à ces nombreux rendez-vous virtuels sur www.artisanat-bfc.fr/numeric.

Une semaine d’infos à consommer sans modération !

 

Thierry BRET

 

 

 


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Nom symbolique de la promotion : EPICURE. Affectation de cette dernière : l’IFAG Auxerre. Concrétisation du projet pour ces quatre valeureux étudiants y participant : la plus haute distinction de l’édition 2021 des ECOTROPHEES nationaux, soit la première place ! Ce challenge hexagonal accueillait la fine fleur des apprenants de première année des IFAG à Lyon. Cocorico : c’est l’entité icaunaise qui s’y est distinguée brillamment !

 

AUXERRE : L’enseignement supérieur vu par le prisme auxerrois se porte bien ! Il vient de le démontrer une fois de plus grâce à la récompense nationale obtenue il y a peu par quatre jeunes gens, issus de la promotion « EPICURE », effectuant leur cursus diplômant au sein de l’IFAG Auxerre.

Dans le cadre de la première année du BACHELOR, préparé dans l’Yonne, quatre étudiants, remplis d’assurance, ont mené à terme un projet de développement durable au profit de la société industrielle avallonnaise, CHAUVEAU MECANO SOUDURE.

Concourant à cette édition 2021 des ECOTROPHEES IFAG, les étudiants de l’Yonne avaient comme sujet de réflexion une étude de cas à mener sur la RSE, c’est-à-dire la Responsabilité Sociétale des Entreprises. Un item ô combien d’actualité dans la sphère entrepreneuriale.

Structure professionnelle adhérente à l’UIMM 89 (Union des industries et des métiers de la métallurgie), la PME de Magny fabrique des remorques dont certaines, des bétaillères, sont destinées de manière spécifique à la filière agricole.

L’implication des quatre apprenants de l’IFAG Auxerre était la suivante : apporter un regard de consultant extérieur sur les trois piliers du développement durable à l’entreprise donneuse d’ordre.

 

Une étude de cas et deux soutenances qui ont bluffé la cheffe d’entreprise…

 

En octobre dernier, les consultants en herbe organisaient une visite plus que de courtoisie sur le site de l’Avallonnais. Ils y relevaient ainsi les thèmes essentiels à leur future analyse : la question des fumées de soudure traitée par les gérants qui sont en quête, nonobstant, d’une solution plus efficace afin de garantir un confort optimal de travail à leurs collaborateurs ; l’agencement de la salle de pause et la gestion du recyclage des bobines.

Plusieurs mois de recherches furent nécessaires pour ébaucher les préconisations idoines aux attentes de la PME. Leurs présentations ont fait l’objet de deux soutenances.

Accompagnés par des intervenants experts du développement durable, les jeunes gens présentaient le fruit de leurs travaux, au plan régional, le 28 mai. Avant de réitérer l’exercice, au niveau national lors de ce challenge très prisé par les étudiants de l’IFAG.

Ce défi tombe à point nommé pour les étudiants de l’IFAG qui arrivent dans l’établissement avec seulement leur bac en poche. Il leur permet d’acquérir une méthode opératoire d’analyse des questions issues de la RSE et une posture professionnelle convaincante sur l’émergence de leurs capacités professionnelles. Le défi était donc de taille !

Présentant un dossier bien ficelé, s’appuyant sur des données chiffrées, les quatre compères de la promotion EPICURE (la bien-nommée) eurent tôt fait de séduire les jurés et la cheffe d’entreprise, Patricia CHAUVEAU, bluffée par tant d’audace.

« Les exigences étaient élevées, précise l’un des participants, nous sommes vraiment heureux d’avoir remportés ce concours… ».

Avec ce succès, l’IFAG Auxerre a coiffé la victoire sur le fil aux représentants de l’IFAG Nantes et de l’IFAG Bordeaux. Il n’y a pas à dire mais l’IFAG Auxerre est la meilleure !

 

Thierry BRET

 

 


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La fin de campagne approche pour Irène EULRIET et Jean-Pierre RAOUT. Ils se présentent sous l’égide de la majorité départementale droite, centre et indépendants, sous le nom « Unis pour l’Yonne ».

 

AUXERRE : Quels messages avez-vous envie de faire passer dans cette dernière ligne droite de la campagne ?

Irène : Cette campagne fut forte en rencontres et en discussions vraiment très intenses qui ont fait jaillir plein d’idées de part et d’autre. C’est un exercice très intéressant et sympathique. On a une vision de ce que l’on souhaite faire et on a été à l’écoute aussi des attentes qui ont été exprimées. C’est ce qui fait la richesse des campagnes électorales : ce sont des temps d’échanges très soutenus qui font avancer le débat public et les collectivités. Le message important que nous souhaitons faire passer est que nous poursuivrons le dialogue avec les citoyens durant la durée du mandat si nous sommes élus car nous savons par expérience que c’est une clef essentielle de réussite pour la vie collective. 

 

Et par rapport aux bibliothèques ? Quelle compétence ?

 

Irène : La lecture publique est une compétence obligatoire du Département.  J'ai travaillé sur le sujet en allant à la rencontre des bibliothécaires de l'Aillantais. Ces bibliothèques fonctionnent avec du bénévolat. Elles sont en attente d’une certaine relève et sont dans des formats qui intègrent plus ou moins le numérique avec peu de mises en réseau. Les bénévoles, eux, se plaignent d'avoir un lectorat moins important. L’idée est de pouvoir accompagner ces bibliothèques vers la mise en commun de certaines actions.  

 

 

Qu’entendez-vous par le réseau de chaleur en filière bois ?

 

Jean-Pierre : Le Département a la compétence sur les collèges. Au collège de Charny, une réfection a déjà été entamée et nous souhaitons pouvoir la poursuivre, notamment au niveau de la chaufferie. L’idée est de fournir de la thermie au collège via un réseau de chaleur alimenté par une chaufferie à  plaquettes bois. D’une part, l’enjeu est de développer ce réseau en coopération avec la municipalité pour ses bâtiments publics et les propriétaires privés qui sont dans le lotissement avoisinant. L’intercommunalité sera associée naturellement. D’autre part, il s’agira de créer des circuits courts entre les producteurs locaux de plaquettes et le consommateur principal que sera ce réseau de chaleur. D’autant plus que la ressource en bois est largement disponible autour de Charny. Tout ceci nous aidera aussi à sortir des énergies fossiles.

 

Autre circuit court, l’alimentation ?

Créer des filières ? Oui, on a commencé avec deux plateformes « Agrilocal » et « J’veux du local ». On accompagne financièrement aussi la Chambre d’Agriculture afin qu’elle mène des actions spécifiques autour des pratiques de culture, et surtout on a voté le recrutement de deux personnes pour travailler sur les circuits courts. Mais, c’est surtout en lien avec les territoires, donc avec les mairies et les intercommunalités, que ce sujet doit être travaillé.

 

 

Un mot sur les transports solidaires ?

 

Irène : Le Conseil départemental ne possède pas la compétence transport, c’est la Région et les communautés de communes qui le souhaitent, à l’exemple de la Puisaye-Forterre.

A contrario, le département peut intervenir au titre des solidarités. Donc là il y a vraiment quelque chose à faire, pour les demandeurs d’emploi, les personnes en perte d’autonomie, en trouvant un système totalement en lien avec celles et ceux qui ont la compétence. C’est une idée qu’on a depuis un moment mais c’est un vrai travail de dentelle.

 

 

Votre rôle à vous deux, concerne principalement le canton qui représente quelles communes ?

 

Le canton dans ses nouvelles limites comprend toutes les communes de l’intercommunalité de l’Aillantais, la commune nouvelle de Charny-Orée-de-Puisaye, Paroy-sur-Tholon, Chamvres, et Sépeaux Saint-Romain. On a tout de même trois EPCI différents : Aillantais, Puisaye-Forterre et Jovinien. Ce qui veut dire qu’en tant que conseiller départemental, il faut instaurer un dialogue équivalent en qualité avec les trois structures.

 

 

 

Où en est le projet de la fibre ?

 

C’est le Département qui est chef de file pour son déploiement. L’objectif est de finaliser le déploiement en 2023. Nous aurons pour tâche de veiller scrupuleusement à l’exécution du contrat jusqu’à cette date. Et ensuite de nous pencher sur les usages numériques pour tous.

Ce déploiement a été organisé en deux phases. La première a été concrétisée avec un marché de conception-réalisation. La seconde via une délégation de service public.

Je voudrais m’attarder un peu sur le financement car beaucoup de choses ont été dites à ce sujet et il est important d’être le plus clair possible.

Les prises issues de la première phase sont co-financées exclusivement sur fonds publics par le Conseil départemental, les intercommunalités, la Région, l’Etat et l’Union européenne.

La part incombant aux intercommunalités avait été évaluée dans ce cadre à 100 €/prise. 

Grâce au recours à des financements privés via une Délégation de service public, la participation des intercommunalités a pu être ramenée à 33 €/ligne dans un deuxième temps.

J’ai  voté toutes les délibérations en faveur du déploiement de la fibre, dans sa phase initiale et dans sa phase finale, tout comme la majorité départementale d’ailleurs.

Car la clé de répartition budgétaire entre les intercommunalités et le Conseil départemental, si a elle été évolutive, a résulté d’une réflexion concertée avec tous les acteurs  du projet aux différents moments de sa mise en oeuvre.

Cela n’a aucune incidence ni pour le consommateur ni pour le contribuable. Le prix des abonnements est fixé par les opérateurs.

Je crois qu’une des grandes satisfactions du mandat passé est bien d’avoir réussi à lancer ce chantier structurant pour le territoire, avec un délai de livraison qui nous permet déjà de nous projeter dans la phase d’après : les usages.

 

Parlez-moi de votre binôme ?

 

Jean-Pierre RAOUT voulait se présenter depuis 2020. Ce chef d’entreprise bientôt retraité, adjoint d’une petite commune, avait envie de s’investir au service de son département. Il a beaucoup de choses à apporter du fait de sa connaissance du terrain : cela fait 64 ans qu’il vit dans l’Aillantais ! Il connaît son territoire et du fait de son activité forestière, il y est viscéralement attaché. Il a trouvé en moi son alter ego, pour s’associer dans la majorité départementale, et pour défendre ses valeurs. Nos remplaçants, Joëlle MARMOUSET et Michel BEULLARD, sont des personnes vers lesquelles les habitants pourront aussi se tourner si nécessaire.

 

Propos recueillis par Maryline GANDON

 


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L’eurodéputé Damien CARÊME était dans l’Yonne cette semaine, en soutien à Stéphanie MODDE, chef de file d’une liste réunissant quatre mouvements écologistes, en lice aux régionales, pour la présidence de Bourgogne Franche-Comté. Au fil de ses trois mandats, l’ancien maire de Grande-Synthe (59) a su mener une politique sociale et écologique ambitieuse, faisant de sa commune, la « capitale française de la biodiversité 2010 ». Regard croisé de la candidate et de son soutien, sur quelques sujets d’actualité autour de la filière bio et des énergies renouvelables…

AUXERRE : Que répondez-vous à ceux qui affirment que l’alimentation bio est élitiste et ne pourra jamais suffire à nourrir le monde ?

Damien CARÊME : « Oui, le bio est plus cher aujourd’hui, mais pourquoi ? Même si c’est moins qu’avant 1992, où les aides allaient directement dans les poches de l’agrobusiness, les primes sont toujours conditionnées au nombre d’hectares et c’est en cela que le bio est défavorisé par rapport au conventionnel… J’ai été maire pendant dix-huit ans, d’une ville populaire et socialement en difficulté et pour permettre au plus grand nombre de mieux se nourrir, nous avons créé des jardins partagés, en ville. Où ces populations parvenaient à subvenir à leurs besoins alimentaires avec leurs propres productions « bio ». Il y a tout un travail pédagogique à effectuer ne serait-ce que de réapprendre aux gens à se nourrir avec des fruits et des légumes de saison. Là où ils ont l’impression de faire des économies en achetant des produits préparés issus de la malbouffe ! Je me souviens de cette gamine de huit ans, me disant lors de nos premières récoltes, que c’était la première fois qu’elle voyait sa mère éplucher une carotte ! »

Stéphanie MODDE : « Les agriculteurs ont effectivement pour vocation, de nous nourrir et en ce sens, l’agriculture biologique a fait énormément de progrès. Il suffit de voir les famines qui persistent, pour se dire que si l’agriculture conventionnelle suffisait à nourrir la planète, cela se saurait ! Après, encore une fois, tout dépend de l’orientation que l’on donnera aux aides de la PAC, qui pour l’heure, nourrissent surtout les plus gros céréaliers… Il nous faut trouver les bons leviers, que ce soit sous forme de bons alimentaires pour les plus précaires, ou en travaillant avec les épiceries solidaires, pour rendre le bio accessible à tous. Il ne le sera que si on change nos modes de consommation, c’est un tout ! ».

Vous plébiscitez dans votre programme des filières plus courtes, notamment en ce qui concerne la restauration collective dans les lycées de Bourgogne Franche-Comté. Pour autant, la filière bio a-t-elle les moyens de ses ambitions pour pouvoir fournir les produits nécessaires de façon pérenne toute l’année ?

SM : « C’est tout l’enjeu de la prochaine mandature, de pouvoir enfin le permettre. Le premier défi étant la recherche de foncier disponible et un travail a déjà été fait en ce sens par la SAFER et les Chambres d’Agriculture. Des marges de manœuvre se dessinent, comme dans la Nièvre, où pas mal de petites communes ont encore un peu de disponibilité, avec pour certaines, la possibilité de contractualiser et faire que le foncier disponible soit redirigé vers les filières bio. Le second levier passe par des contrats pluriannuels et un engagement fort avec la restauration collective, afin d’assurer aux filières plus de débouchés… Concernant l’élevage, j’ai rencontré l’interprofession à Dijon et appris que  pour une question de coût notamment, 80 % des viandes consommées dans la restauration collective, étaient importées alors qu’en même temps, nous sommes dans la région, sur des filières d’excellence, avec des bêtes élevées sur le modèle extensif ! Pour réduire le coût par repas, on peut aussi diminuer le grammage de viande car d’une manière générale, nous en mangeons trop aujourd’hui, et privilégier de la viande de bien meilleure qualité… ».

 

 

Que pensez-vous de la colère des agriculteurs bio vis-à-vis du plan national présenté dans le cadre de la prochaine PAC, visant à maintenir un flou entre le bio et la norme « Haute Valeur Environnementale », leur faisant perdre selon eux, une part importante des aides prévues ?

DC : « Cette norme a de bons côtés, à commencer par le repeuplement obligatoire des haies, une mesure qui aujourd’hui n’est pas imposée en bio. Mais cela reste une norme demandée par l’agro-industrie, apparue parce que l’agriculture raisonnée ne marche pas. Il y aurait je pense, un mix à faire des deux et inventer la « bio HVE » ! (rires)

SM : « Il y a peut-être certaines choses intéressantes, mais pour moi, que cela s’appelle culture raisonnée ou Haute Valeur Environnementale, c’est la même chose, une usine à gaz ! L’important reste bien les pratiques culturales dans les champs, c’est-à-dire moins de pesticides, moins d’intrants, un respect plus grand de l’environnement. A un moment donné, il faut nommer les choses et passer le cap ! Toute une réflexion est à faire, il en va de la survie de notre agriculture ».

Le sujet de l’éolien fait débat notamment dans l’Yonne, où les installations se sont multipliées ces dernières années. Vous êtes candidate à la présidence de la région, quel est votre programme en la matière ?

SM : « L’éolien est une énergie renouvelable, qui s’inscrit dans un mix énergétique où il a toute sa place. Pour autant, nous refusons toute installation d’éoliennes issues d’un fonds d’investissement et sans réelle concertation. Il faut privilégier des projets de moins grande envergure, avec des éoliennes plus petites. La technologie avance sur le sujet, et surtout, en concertation avec les populations, les collectivités et pourquoi pas aussi, des projets citoyens… Il faut que tout soit fait en bonne intelligence, la meilleure énergie étant par définition, celle qui n’est pas dépensée. Oui à l’éolien, mais pas n’importe où, pas n’importe comment et pas avec n’importe qui ! »

 

Propos recueillis par Dominique BERNERD

 


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