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Damien CAREME et Stéphanie MODDE (EELV) à l’unisson : « L’agriculture actuelle ne peut plus nourrir la planète… »

« L’eurodéputé Damien CAREME, entouré de Florence LOURY et Mathieu BITTOUN, têtes de liste pour le département de l’Yonne aux prochaines régionales, sur la liste « Ecologistes solidaires » rappelle que si l’usage de pesticides diminue d’environ 1,5 % chaque année en Bourgogne Franche-Comté, l’on est encore loin de l’objectif national visant une baisse annuelle de 5 %... ». « L’eurodéputé Damien CAREME, entouré de Florence LOURY et Mathieu BITTOUN, têtes de liste pour le département de l’Yonne aux prochaines régionales, sur la liste « Ecologistes solidaires » rappelle que si l’usage de pesticides diminue d’environ 1,5 % chaque année en Bourgogne Franche-Comté, l’on est encore loin de l’objectif national visant une baisse annuelle de 5 %... ». Crédit Photos : Dominique BERNERD.

L’eurodéputé Damien CARÊME était dans l’Yonne cette semaine, en soutien à Stéphanie MODDE, chef de file d’une liste réunissant quatre mouvements écologistes, en lice aux régionales, pour la présidence de Bourgogne Franche-Comté. Au fil de ses trois mandats, l’ancien maire de Grande-Synthe (59) a su mener une politique sociale et écologique ambitieuse, faisant de sa commune, la « capitale française de la biodiversité 2010 ». Regard croisé de la candidate et de son soutien, sur quelques sujets d’actualité autour de la filière bio et des énergies renouvelables…

AUXERRE : Que répondez-vous à ceux qui affirment que l’alimentation bio est élitiste et ne pourra jamais suffire à nourrir le monde ?

Damien CARÊME : « Oui, le bio est plus cher aujourd’hui, mais pourquoi ? Même si c’est moins qu’avant 1992, où les aides allaient directement dans les poches de l’agrobusiness, les primes sont toujours conditionnées au nombre d’hectares et c’est en cela que le bio est défavorisé par rapport au conventionnel… J’ai été maire pendant dix-huit ans, d’une ville populaire et socialement en difficulté et pour permettre au plus grand nombre de mieux se nourrir, nous avons créé des jardins partagés, en ville. Où ces populations parvenaient à subvenir à leurs besoins alimentaires avec leurs propres productions « bio ». Il y a tout un travail pédagogique à effectuer ne serait-ce que de réapprendre aux gens à se nourrir avec des fruits et des légumes de saison. Là où ils ont l’impression de faire des économies en achetant des produits préparés issus de la malbouffe ! Je me souviens de cette gamine de huit ans, me disant lors de nos premières récoltes, que c’était la première fois qu’elle voyait sa mère éplucher une carotte ! »

Stéphanie MODDE : « Les agriculteurs ont effectivement pour vocation, de nous nourrir et en ce sens, l’agriculture biologique a fait énormément de progrès. Il suffit de voir les famines qui persistent, pour se dire que si l’agriculture conventionnelle suffisait à nourrir la planète, cela se saurait ! Après, encore une fois, tout dépend de l’orientation que l’on donnera aux aides de la PAC, qui pour l’heure, nourrissent surtout les plus gros céréaliers… Il nous faut trouver les bons leviers, que ce soit sous forme de bons alimentaires pour les plus précaires, ou en travaillant avec les épiceries solidaires, pour rendre le bio accessible à tous. Il ne le sera que si on change nos modes de consommation, c’est un tout ! ».

Vous plébiscitez dans votre programme des filières plus courtes, notamment en ce qui concerne la restauration collective dans les lycées de Bourgogne Franche-Comté. Pour autant, la filière bio a-t-elle les moyens de ses ambitions pour pouvoir fournir les produits nécessaires de façon pérenne toute l’année ?

SM : « C’est tout l’enjeu de la prochaine mandature, de pouvoir enfin le permettre. Le premier défi étant la recherche de foncier disponible et un travail a déjà été fait en ce sens par la SAFER et les Chambres d’Agriculture. Des marges de manœuvre se dessinent, comme dans la Nièvre, où pas mal de petites communes ont encore un peu de disponibilité, avec pour certaines, la possibilité de contractualiser et faire que le foncier disponible soit redirigé vers les filières bio. Le second levier passe par des contrats pluriannuels et un engagement fort avec la restauration collective, afin d’assurer aux filières plus de débouchés… Concernant l’élevage, j’ai rencontré l’interprofession à Dijon et appris que  pour une question de coût notamment, 80 % des viandes consommées dans la restauration collective, étaient importées alors qu’en même temps, nous sommes dans la région, sur des filières d’excellence, avec des bêtes élevées sur le modèle extensif ! Pour réduire le coût par repas, on peut aussi diminuer le grammage de viande car d’une manière générale, nous en mangeons trop aujourd’hui, et privilégier de la viande de bien meilleure qualité… ».

 

 

Que pensez-vous de la colère des agriculteurs bio vis-à-vis du plan national présenté dans le cadre de la prochaine PAC, visant à maintenir un flou entre le bio et la norme « Haute Valeur Environnementale », leur faisant perdre selon eux, une part importante des aides prévues ?

DC : « Cette norme a de bons côtés, à commencer par le repeuplement obligatoire des haies, une mesure qui aujourd’hui n’est pas imposée en bio. Mais cela reste une norme demandée par l’agro-industrie, apparue parce que l’agriculture raisonnée ne marche pas. Il y aurait je pense, un mix à faire des deux et inventer la « bio HVE » ! (rires)

SM : « Il y a peut-être certaines choses intéressantes, mais pour moi, que cela s’appelle culture raisonnée ou Haute Valeur Environnementale, c’est la même chose, une usine à gaz ! L’important reste bien les pratiques culturales dans les champs, c’est-à-dire moins de pesticides, moins d’intrants, un respect plus grand de l’environnement. A un moment donné, il faut nommer les choses et passer le cap ! Toute une réflexion est à faire, il en va de la survie de notre agriculture ».

Le sujet de l’éolien fait débat notamment dans l’Yonne, où les installations se sont multipliées ces dernières années. Vous êtes candidate à la présidence de la région, quel est votre programme en la matière ?

SM : « L’éolien est une énergie renouvelable, qui s’inscrit dans un mix énergétique où il a toute sa place. Pour autant, nous refusons toute installation d’éoliennes issues d’un fonds d’investissement et sans réelle concertation. Il faut privilégier des projets de moins grande envergure, avec des éoliennes plus petites. La technologie avance sur le sujet, et surtout, en concertation avec les populations, les collectivités et pourquoi pas aussi, des projets citoyens… Il faut que tout soit fait en bonne intelligence, la meilleure énergie étant par définition, celle qui n’est pas dépensée. Oui à l’éolien, mais pas n’importe où, pas n’importe comment et pas avec n’importe qui ! »

 

Propos recueillis par Dominique BERNERD

 

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