Le préfet de l’Yonne Pascal JAN se rendra à Lézinnes le 22 octobre prochain dans le cadre d’une visite plus que de courtoisie sur le site de production du fabricant de géotextiles et de toiles de paillage biodégradable, GEOCHANVRE. Le représentant de l’Etat y sera accueilli par Frédéric ROURE, dirigeant de la société, qui est lauréate du plan France Relance 2030.
LEZINNES : Président de la SAS (Société par Actions Simplifiées) GEOCHANVRE, Frédéric ROURE recevra en ses murs, mardi prochain, le représentant de l’Etat, le préfet de l’Yonne, Pascal JAN. L’entreprise qui conçoit et fabrique de la toile en fibres naturelles de chanvre comme son appellation l’indique n’en est plus à une visite officielle près. En effet, on se souvient de la visite, à l’hiver 2019, du préfet de l’Yonne de l’époque, Patrice LATRON, qui accompagné d’un aréopage de personnalités institutionnelles et économiques avait pris soin de s’immerger de fond en comble toute une matinée durant chez ce spécialiste de la fabrication de géotextiles et de toiles de paillage.
Puis, ce fut en avril 2020 la venue d’un autre représentant du corps préfectoral, avec la visite de Henri PREVOST, alors en pleine période de la pandémie sanitaire de la COVID-19.
Cette fois-là, la délégation qui suivait le nouveau locataire de l’hôtel de la préfecture de l’Yonne était réduite à la portion congrue. Masques de protection, gestes barrières et distanciation sociale de rigueur ! L’intérêt de la visite portait principalement à l’époque sur la découverte de la nouvelle machine de découpe laser, fraîchement importée d’Italie.
Il est vrai que les services de l’institution préfectorale avaient facilité la venue en France de ce matériel indispensable à la conception de masques de protection que la société produisait alors.
Bénéficiant depuis du plan d’investissement France 2030, instauré par l’Etat (à l’origine une enveloppe de 54 milliards d’euros destinée aux industries hexagonales pour qu’elles puissent investir massivement dans les technologies innovantes et en faveur de la transition écologique), GEOCHANVRE recevra dans quelques jours la visite d’un autre préfet, Pascal JAN.
Thierry BRET
Le carton d’invitation au contenu si explicite, est d’apparence plutôt classieuse. Le document sur fond bleu outremer, conçu selon la méthode graphique du pelliculage brillant de belle qualité, pose les jalons de ce premier rendez-vous, devant obligatoirement en appeler d’autres. En phrase d’accroche, il résume déjà l’état d’esprit de la future soirée ; « ensemble, créons un avenir prospère pour notre communauté ». Ce 17 octobre, au Foyer Meunier, il sera bel et bien question d’une rencontre conviviale autour des commerces et entreprises qui font le socle de la vie économique de la localité. Avec comme priorité, la découverte et l’échange…
GURGY ; On connaissait la localité pour son éclectisme et sa prolifération de manifestations culturelles en tout genre ; place désormais au volet économique qui en fait aussi un pôle d’attractivité non négligeable. D’autant que la commune de l’Auxerrois accueille au bas mot plus d’une quarantaine de structures professionnelles en ces murs, une incontestable force de frappe pouvant inciter de nouveaux résidents à venir s’y installer.
Ecouter et aider les dirigeants d’entreprises dans leur quotidien
Novatrice, l’initiative arrive à point nommé. Une rencontre orientée sous le sceau de la convivialité, permettant de mieux connaître celles et ceux qui assurent la vie économique locale, les artisans, les commerçants et le tissu de TPE et PME.
Pour évoquer cette prime rencontre, organisée le jeudi 17 octobre au Foyer Meunier, aux alentours de 19h30, qui d’autre que l’édile, Cyril CHAUVOT, lui-même dirigeant d’entreprise ?
« On a voulu réunir les artisans et les commerçants de la commune lors d’une soirée, car la plupart d’entre eux travaillent dans leur coin, explique le maire de Gurgy, l’objectif étant, outre la découverte de ces sociétés, de voir ce que la collectivité pouvait leur apporter comme idées ou moyens pour les aider dans leur quotidien. Par moyens, il faut entendre des coups de pouce en matière de communication, de solidarité entre les différentes entreprises, et qu’ils puissent se dépanner les uns les autres dans un souci d’entraide… ».
Le lien naturel entre la jeunesse et les entreprises
A contrario, il faudra exclure toutes aides financières de la part de la collectivité territoriale. Une rencontre courtoise et heureuse qui répond à la volonté de l’élu de doper l’attractivité économique de sa bourgade. Parallèlement, Cyril CHAUVOT aimerait injecter dans cette partie évènementielle des contacts avec les…adolescents. Une idée qui fait son chemin et qui est loin d’être saugrenue à plus d’un titre.
« On souhaite que les gens se rencontrent dans un premier temps, histoire de créer des liens sociaux, argumente le maire, qu’ils puissent présenter leur outil de travail afin de relayer cette information sur le site Internet de la localité mais aussi sur les réseaux sociaux et nos publications. Ensuite, avec le concours de la Maison de la Jeunesse, ce serait d’optimiser ces contacts pour monter de toute pièce un forum des métiers ou un carrefour des carrières auprès des adolescents de la commune. Cela s’articulerait autour d’une immersion avec quelques jeunes intéressés qui auraient ainsi la possibilité de découvrir le tissu économique local… ».
Une convention serait ainsi envisagée avec les entreprises qui joueraient le jeu et qui accueilleraient durant une demi-journée ces jeunes pousses constituant peut-être le vivier de recrutement desdites sociétés. Des jeunes qui se cherchent en ayant du mal à se projeter pour trouver un métier…
Rendre pérenne la manifestation
L’objectif de cette rencontre économique est bien sûr de la rendre pérenne dans le temps, à raison d’un évènementiel déclinable par an. Le cocktail dînatoire de fin de séance, offert par la municipalité, devrait permettre d’illustrer de la meilleure des manières le fameux adage, « joindre l’utile à l’agréable ». Le propre de la vie à Gurgy ?
En savoir plus ;
Première Rencontre Commerces & Entreprises de Gurgy
Au Foyer Meunier le jeudi 17 octobre 2024 à 19h30
Une rencontre conviviale de découvertes et d’échanges pour explorer les possibilités collaboratives entre la commune et les acteurs économiques de la localité.
Sur réservation sur Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Thierry BRET
Il est un peu songeur, le président de « Toucy Animations », Christian VIAULT. Limite un tantinet attristé ! Certes, il y a tout d’abord les conditions météorologiques déplorables entre averses et ondées qui ne plaident pas en la faveur de l’organisation d’un évènementiel, conçu en partie à l’extérieur. Et puis, il a toujours au fond de lui un sentiment de nostalgie : « S’il n’y avait eu l’épisode de la COVID-19, on aurait dépassé le cap des cinquante éditions ! ». Ce n’est que partie remise, voyons ! La 48ème Foire exposition artisanale et commerciale de Toucy réserve cependant de belles surprises, côté nouveautés !
TOUCY : Il est presque dix heures et peu de personnalités se précipitent vers les barrières, où est accroché l’incontournable ruban tricolore, l’auxiliaire visuel et symbolique de toute inauguration qui se respecte. Serait-ce la faute à la pluie qui s’abat par intermittence avec ses différentes variantes en termes d’intensité depuis la nuit dernière sur le site ? Où cela est-il imputable au fameux « quart d’heure bourguignon » qui équivaut à un retard systématique de tout lancement officiel de cérémonie parce que les acteurs se font un peu désirer ?! Peut-être un peu des deux, voyez-vous !
Exemplarité oblige, le seul qui est présent à l’endroit où sera officiellement déclaré ouvert d’ici quelques minutes le 48ème rendez-vous commercial n’est autre que le président de la structure associative, organisatrice de l’évènement, Christian VIAULT. Un responsable un peu tristounet du fait de la météo peu encourageante qui règne sur la localité de Puisaye ce jeudi 10 octobre…
On prend son temps au Salon des Métiers d’Art
Le rejoint quelques minutes plus tard, muni d’un parapluie, le toujours élégant notaire de la place, Me Olivier XIBERRAS. Un petit attroupement se forme de l’autre côté de la rue, autour du major de la gendarmerie. On sent le frémissement poindre ! Quant arrivent avec quelques minutes de retard sur l’horaire initialement prévu les autorités institutionnelles et politiques du cru. Le temps de stationner leurs véhicules, sans doute, et de rejoindre à pied la place des Frères Genet qui accueille l’immense rotonde de 1 700 mètres carrés où sont accueillis les stands des exposants.
Ensuite, c’est l’immuable rituel. Une remontée au pas de charge vers la galerie de l’Ancienne Poste, antre de la céramique contemporaine, avant de rejoindre la salle des fêtes qui reçoit en ses murs l’excellent Salon des Métiers d’Art avec plus d’une vingtaine de professionnels dont certains assurent des démonstrations in situ. Chacun prend le temps de discuter, de se renseigner sur les méthodologies de fabrication, voire pourquoi pas de réserver une pièce de belle facture ou de l’acheter !
La découpe du ruban : l’instant solennel !
Inexorable, la montre tourne. Le président VIAULT, en parfait maître des horloges et soucieux de respecter dans les délais le long cérémonial protocolaire prévu, invite les membres de ce cortège de VIP de l’Yonne et de Puisaye, à rebrousser chemin, en retournant au point de départ de cette visite inaugurale, place des Frères Genet. Micro en main, l’éternel François MILLE, toujours bon pied bon œil et esthète en la matière dans son rôle d’animateur de la manifestation, procède à l’installation de la photo de famille officielle, où tous les élus se prêteront au jeu dans quelques instants de découper le ruban tricolore. Tour à tour, chacun y va de sa technique dans le maniement de la paire de ciseaux, sous les flashs des appareils photographiques ou des prises de vues assurées par des smartphones, de dernière génération.
Débute alors, la visite de chacun des stands professionnels. Ceux de l’extérieur avec les pôles agricoles et automobiles, avant de pénétrer à l’intérieur de la rotonde, revêtu de son impeccable parquet de bois au sol. Très agréable à fouler.
Quatre jours de découverte à vivre pleinement
Dedans, alors que les gouttes se remettent à tomber sur le chapiteau de la rotonde, le cortège s’éclate en de multiples cellules, préférant selon ses composantes tel ou tel univers de visite, passant du pôle immobilier – c’est la première fois que la foire de Toucy accueille l’un des spécialistes de la filière option transaction/négociation avec le groupe « 123 Immobilier » dirigé par Baptiste CHAPUIS – à l’espace piscine. L’amélioration de l’habitat (ameublement, balnéothérapie, bien-être, chauffage, couverture, nettoyage des toitures…) attire les visiteurs à l’identique des produits du terroir et des spécialités culinaires. Il flotte même à certains endroits de suaves odeurs de charcuteries !
Ce sera donc quatre jours de découverte non-stop ou presque pour apprécier chacune des spécificités de ces exposants du cru, tester leurs produits en les dégustant pour ceux qui s’ingurgitent, discuter de la meilleure approche commerciale possible, écouter aussi un mini cycle de conférences (c’est totalement inédit) sur des domaines aussi éclectiques que peuvent l’être l’immobilier, le tourisme, les énergies, la pratique des loisirs.
Cerise sur le gâteau, une tombola avec de jolis lots mis en jeu à gagner donnera un peu de piment à l’ensemble côté suspense ! Une 48ème Foire de Toucy qui sait également se réinventer pour continuer à attirer des chalands provenant, certes de Toucy, mais aussi de la Puisaye-Forterre et de l’Auxerrois. Quand ce n’est pas de plus loin…
En savoir plus :
48ème Foire exposition artisanale et commerciale de Toucy
Du 10 au 13 octobre 2024, de 10h à 19 heures.
Place des Frères Genet au centre de Toucy,
Entrée libre.
15ème Salon des Métiers d’Art, à la salle des fêtes de Toucy.
Thierry BRET
Elles ont hélas quasi-disparu de nos paysages routiers, de ces axes nationaux (RN6, RN7,...) qui sont désormais départementaux à la numérotation multiple. Je veux parler de ces pimpantes auberges de bord de route qu'affectionnait l'auteur, récemment disparu, Benoit DUTEURTRE. Oui, où sont-elles ces auberges du « Bon Chasseur », du « Relais de la diligence », de « Chez Fifine », et autres restaurants du « Cheval Blanc », qui par la signalétique d'un chef rondouillard à l'œil gourmand, annonçait gibelotte de lapin, lotte à l'américaine, mets conclus par des crêpes flambées, le plus souvent…
VILLEBLEVIN : Victimes des axes autoroutiers, de repas pris à « la va-vite », seul(e) parfois dans l'habitacle routier, certaines ont cependant vaillamment résisté, pour le plus grand plaisir d'une clientèle souvent fidèle. La plus septentrionale de l'Yonne est de celle-ci : « L'Escale 87 », sise à Villeblevin. On la reconnaît à son impeccable façade rougeoyante, faisant penser quelque peu aux couleurs vives de la maison Bocuse, à Collonges-au-Mont d'Or, dans le Rhône.
Voici 35 ans, que les chefs Gilles et Dany nous y accueillent avec sourire et gentillesse. Leur credo : faire plaisir aux convives, une mission grandement accomplie. Gilles est un enfant du très joli village de Gron. Quant à Dany, elle nous vint tout droit du plat pays. A l'heure où nous mettons sous presse numérique, formons le vœu que leur reprise se concrétise dans les jours prochains. Ce serait mérité pour eux et pour nous aussi d'ailleurs !
Des assiettes goûteuses et colorées…
L'auberge fut tardivement référencée au guide Michelin en 2017. Pourquoi pas avant ? Encore un mystère pneumatique ! Le guide indiquait alors que le lieu était une bien chaleureuse auberge au bord de l'ancienne N6, dont l'intérieur coquet se pare de divers objets agrestes et de mobilier rustique. La tradition est de mise dans les assiettes goûteuses, colorées et servies avec le sourire par-dessus le marché : on y passe un moment très agréable. Tout est dit ou presque. En sus, cerise sur le gâteau : une impeccable terrasse donnant sur un joli jardin.
En en poussant la porte la semaine passée, j'y ai retrouvé, non sans une certaine émotion, deux de mes objets préférés de cette déco éminemment personnalisée : la table en bois d'écolier, assortie d'un encrier mais aussi ce cadre d'un menu des années 20 du siècle passé, dans lequel quelques hors d'œuvre précédaient un bar sauce hollandaise, suivi d'un poulet sauté chasseur, précédant gigot d'agneau rôti, puis pâté-croûte. Fermez le ban !
Une certaine émission télévisée avec France 3 !
En 2024, le kir est proposé avec de bonnes gougères, suivi d'une goûteuse crème de chou-fleur, légume aux ressources infinies : salade, gratin, soupe.....Quant à la tête de veau, en versions diverses, elle a toujours figuré à la carte de l'auberge. En salade - qui aurait mérité un soupçon d'assaisonnement en sus -, c'est délicieux aussi, au travers d'une assiette colorée ! Gilles est un grand fan de la cuisine d'abats, et je me souviens ici, voici quelques années d'une émission TV avec FR3, où j'étais intervenu avec nos célèbres tripiers des marchés icaunais, les sympathiques frangins MAGNONI !
L'ode tripière continua alors avec une fricassée d'agneau à la bourguignonne de belle tenue. J'eus la chance de goûter mes premières noix de Saint-Jacques de la saison. Elles venaient tout droit de Normandie, leur corail en attestant. En sa qualité de cuisinier consciencieux, aimant son métier tout autant que ses clients, notre chef les reçoit, comme il se doit, en coquille et non point en seau additionné d'eau saumurée, comme chez trop de ses « collègues » désormais, hélas…
Se dépêcher d'y retourner !
Un soigné fromage blanc aux herbes pour continuer, avant un dessert praliné. Longtemps durant, l'un des desserts phare de la maison fut un délicieux gâteau de crêpes à la crème d'orange. Le café est servi avec une petite crème au café, intéressante ces deux nuances de caféine.
C'est comme à regrets, que l'on voit arriver l'heure du départ... Au revoir Dany, au revoir Gilles ! Vous allez nous manquer. Peut-être que l'inverse est-elle aussi de mise. Car demain dans ces trop rares auberges de bord de route, restera-t-il des valeureux et courageux, à l'instar de Dany et Gilles. On ne peut que le souhaiter, mais…
Bientôt la fin, dépêchons-nous d'y aller, d'y retourner, de se régaler !
Contact :
L'Escale 87
231, lieu-dit le Petit Villeblevin (D606)
89 VILLEBLEVIN
Te : 03.86.66.42.56.
Premier menu à 39 euros
Ouverture du jeudi au dimanche midi.
Gauthier PAJONA
Faut-il réellement s’alarmer des performances économiques obtenues par les entreprises de l’Yonne en ce début de nouvelle saison 2024/2025 ? Lors de la traditionnelle conférence analytique concoctée par la Banque de France et son directeur, Xavier DUALE – ce dernier devant présenter dans les moindres détails les résultats de la dernière étude de conjoncture régionale -, le président de la chambre professionnelle départementale des Experts-Comptables et des Commissaires aux comptes de notre territoire, Eric CHEVALLIER a eu l’opportunité de commenter cette enquête.
AUXERRE : Intervenant devant un parterre d’entrepreneurs et de représentants de la sphère institutionnelle territoriale, réunis dans l’un des salons de l’hôtel « Ibis Style », le président de la chambre professionnelle départementale des Experts-Comptables et des Commisaires aux comptes de l’Yonne a pu donner son avis sur la situation économique de notre département, une fois la très longue présentation effectuée par le directeur de la Banque de France Xavier DUALE terminée.
Un commentaire important puisque les experts-comptables et commissaires aux comptes suivent de très près les moindres soubresauts névralgiques venant tempérer ou pas la vie des entreprises dont ils ont la charge en termes de suivi sur le mode gestion.
« Nous constatons à date que la création et la reprise d’entreprises sont encore soutenues sur notre territoire, devait souligner Eric CHEVALLIER, on le constate aussi avec le réseau « Initiative France ». La tendance actuelle est plutôt favorable à l’émergence de microentreprises. On a l’impression avec l’avènement de ces systèmes free-lance que l’entrepreneuriat connaît une nouvelle évolution. Avec des gens de plus en plus jeunes aux commandes… ».
Un élément informatif plutôt encourageant et porteur d’espérance, dans le contexte économique actuel.
La crainte de renégocier ses prêts
Il est vrai que les primo-entrepreneurs se lancent très tôt dans l’aventure professionnelle dès l’âge de 18 ans – ce qui n’était pas vraiment le cas encore ces dernières années - : « c’est un élément positif, ajouta Eric CHEVALLIER devant une assistance attentive à son analyse, sans doute, ne sont-ils pas trop effrayés par la prise de risques. En France, nous avons une position sur l’échec qui est un peu dégradante alors que c’est tout le contraire dans certains pays ! ».
Un point satisfaisant à relever sur la création de nouvelles structures ! « Les gens, à tout âge, ont toujours envie d’entreprendre, quel que soit leur profil ».
Quant au développement de l’outil de production, le président de la chambre professionnelle départementale des Experts-Comptables et des Commisaires aux comptes observe que la trésorerie et sa constitution restent un nœud gordien dans le quotidien de l’entreprise de nos jours.
« Les situations peuvent être très complexes avec des dirigeants qui ont du mal à rembourser les PGE (prêts garantis de l’Etat), le plus souvent, ils sont obligés de pratiquer des règles d’étalement et de renégociations de ces crédits… ».
Avec en toile de fond la crainte de renégocier ces prêts pouvant engendrer une perte de cotation de leurs entreprises.
« In fine, on voit peu de dirigeants renégocier leurs prêts alors que c’est une solution louable pour éviter d’arrêter la dégradation de leur société, explique l’interlocuteur.
Un vrai ras-le-bol : la solitude de l’entrepreneur
Toutefois, Eric CHEVALLIER fera part de ses inquiétudes au cours de cette analyse conjoncturelle.
« Les carnets de commandes sont à la baisse et cela pourrait durer sur 2025 sauf si la reprise de la consommation est au rendez-vous… ». Pas si sûr !
Quant au décalage des investissements, il faut savoir que bon nombre d’entreprises les reportent en attendant des jours meilleurs.
« L’inconvénient, c’est que cela va se répercuter sur toutes les autres entreprises si l’on parle de sous-traitance… ».
L'intervenant ne pouvait pas omettre dans ses propos un autre aspect très inquiétant qui est observé aujourd’hui, celui de la santé mentale des dirigeants. « Bon nombre de mes clients viennent me voir pour m’exprimer leur vrai ras-le-bol de leur quotidien. Souvent, le chef d’entreprise se retrouve isolé, sans mesures d’accompagnement et de prévention, en cas de difficultés. Il y a un vrai travail à réaliser sur l’accompagnement des dirigeants d’entreprise… ».
Qu’attend-on pour le mettre en place ? Car, il y a une réelle urgence dans bon nombre de domaines…
Thierry BRET