La filiale française de ce géant de l’agro-alimentaire transalpin a délégué une centaine de ses collaborateurs à venir s’immerger dans l’Yonne lors d’un séminaire constructif…
VERMETON : La division française du leader international de la pâte à tartiner et des confiseries à déguster a posé ses valises le temps d’un séminaire sur deux journées de travail dans un cadre remarquable, celui de l’abbaye cistercienne proche de VERMENTON, REIGNY. Plus d’une centaine de cadres et de conseillers commerciaux de la fameuse enseigne qui promeut la succulence du légendaire « NUTELLA » ont donc planché dans cet endroit idyllique, propice à la concentration et à la découverte de soi.
Il est vrai que l’Abbaye de REIGNY dispose depuis le 01er mai de 44 chambres supplémentaires (130 personnes) avec son nouveau concept d’hébergement, le Logis Saint-François. La réhabilitation de l’ancienne maison de retraite de VERMENTON s’avère très lucrative pour les nouveaux propriétaires du site, Béatrice et Louis-Marie MAUVAIS. Les demandes de réservation émanant d’entreprises de l’Ile de France ou de la région de Lille progressent…
Le secteur de l’arboriculture de l’Yonne vit une fois de plus dans la tourmente avec le retour de conditions météorologiques délicates, entre gel, pluie et sécheresse. Avec comme conséquence immédiate de renforcer le malaise persistant autour de la filière…
AUXERRE : Déjà durement éprouvée par la prolifération de parasites (une variété de mouches très nuisibles) qui entraîne la dégradation des fruits, la filière arboricole ne cesse d’enregistrer de mauvais résultats au plan économique depuis plusieurs saisons.
Sur 380 hectares de culture fruitière exploitée sur le COULANGEOIS, près de 220 ont été sinistrés à la suite de la période de gel au printemps. Pire : de 5 à 10 hectares d’arbres fruitiers ont dû être arrachés à l’issue de cette triste période peu propice au développement des végétaux. Le problème qui demeure aujourd’hui est le développement de la monoculture pour quelques professionnels qui restent 100 % arboricoles sur leur exploitation. D’où une réelle ambiguïté pour aborder l’avenir en toute sérénité.
Non couvert par le risque assurantiel, le gel n’est pas considéré comme une calamité agricole. Pourtant, il est devenu en l’espace de plusieurs saisons l’ennemi invisible et tant redouté des arboriculteurs mais aussi des viticulteurs. Ces derniers n’hésitent pas à employer de grands moyens pour réchauffer et protéger les plants de vigne face aux rigueurs mortifères du froid.
Autre souci à aborder pour les professionnels : les banques face à cette situation répétitive due à la recrudescence des phénomènes météo lâchent progressivement les exploitants. D’autant que les indemnités tardent à être perçues par les victimes de ces aléas climatiques. Alors que l’enveloppe de l’Etat s’élève à 300 000 euros au plan national. Récemment, la présidente de la région Marie-Guite DUFAY affirmait « qu’elle s’engagerait auprès de la Préfecture de Région pour tenter d’accélérer le processus d’attribution de cette dotation salvatrice.. ».
Interpellée par les arboriculteurs lors d’un déplacement dans l’Yonne, la présidente de la Bourgogne Franche-Comté souhaite que la Région trouve des facilités, permettant de créer un système d’avances remboursables dès que possible. Une solution qui se pratique déjà chez nos voisins du Centre Val de Loire.
Cette nouvelle crise impactant la filière arboricole menace aussi les emplois induits par la filière. Les 500 postes saisonniers devraient fondre comme peau de chagrin et ne laisser la place qu’à une centaine d’emplois cette saison à cause de cette météo perturbatrice. Question qui prend désormais tout son sens : le cri de détresse des agriculteurs sera-t-il entendu. Voir pris en considération par les plus hautes sphères institutionnelles de notre territoire ?