Grande cause nationale 2025, la santé mentale à travers l’une de ses formes expressives la plus courante (la dépression) affecte entre 15 à 20 % de la population française, selon les études fournies par l’INSERM. Nul n’est épargné par les diverses pathologies qui se manifestent au quotidien à degré variable : ni les enfants, ni les adolescents, ni même les adultes dans la fleur de l’âge, voire de plus en plus de seniors qui sont confrontés eux-aussi à la rudesse de l’existence. De quoi interpeller la Caisse Primaire d’Assurance Maladie…
AUXERRE : La santé mentale ? Un terme devenu très à « la mode » en cette année 2025 ? Oui, d’autant que le gouvernement a décidé d’en faire sa cause prioritaire au niveau de ses campagnes préventives en matière d’information sanitaire relayée à grande échelle. Une santé mentale qui est plutôt fluctuante, il est vrai, parce qu’elle dépend de nombreux facteurs liés à notre environnement personnel, professionnel ou familial.
Bref, la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) – en particulier celle de l’Yonne qui vient de lancer une campagne d’information – a décidé de s’emparer de ce sujet actuel qui nous concerne tous ou presque.
Un dispositif existe. Sobrement, il s’intitule « Mon soutien psy ». Aujourd’hui, à l’échelle hexagonale et ce, depuis son lancement en 2022, ce sont plus de 600 000 personnes qui ont pu en bénéficier.
Une douzaine de séances avec un psychologue pour parler…
De quoi parle-t-on exactement ? S’adressant à toute personne éprouvant du mal-être, se sentant déprimée ou angoissée, et ce dès l’âge de trois ans, l’outil propose jusqu’à douze séances d’accompagnement psychologique auprès d’un psychologue, partenaire de l’opération.
La séance coûte 50 euros. Elle est prise en charge à hauteur de 60 % par l’Assurance Maladie, le reliquat revenant aux complémentaires santé. Donc, la mesure est accessible à tous. Facilement. Au terme de ces séances, il n’y a pas nécessité de prescription médicale. La gratuité des séances est possible pour les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (C2S) ou liée à une affection de longue durée (ALD).
Une recrudescence des troubles psychiques en France
Devant la recrudescence des troubles psychiques et des pathologies qui en découlent en France depuis plusieurs années (16 % de dépression, 23 % d’anxiété), ce dispositif s’impose comme une réponse clé de la grande cause nationale 2025. Autant d’améliorations qui ont eu pour conséquence d’augmenter le nombre de psychologues conventionnés dans le pays : ils sont passés à environ 5 500 en 2025.
En outre, cette campagne vise à lever le frein financier et déstigmatiser les troubles psychiques en encourageant la consultation. Et, à en parler autour de soi…
Sur le territoire de l’Yonne, 18 psychologues sont à date conventionnés sur un total de soixante-dix praticiens. Une progression de 14 professionnels en sus entre 2023 et 2025. Cette tendance positive témoigne de l'intérêt des professionnels pour ce dispositif mis en place par la CPAM, dispositif qui a le mérite d’exister. Mais, le nombre de praticiens partenaire reste néanmoins encore insuffisant par rapport au flux croissant de la demande.
Quant à l’annuaire répertoriant les psychologues partenaires, il est consultable sur ameli.fr et permet aux patients d’avoir la possibilité de prendre directement contact avec le psychologue conventionné de son choix. Un plus à ne pas négliger.
Thierry BRET