Dirigeante de PME, Nathalie SABIN crée à 29 ans ce qu'on n’appelait pas encore une start-up et devient une référence nationale dans le domaine très technique du Data Management. Dans le domaine exigeant de la santé et de la statistique, elle se construit un réseau solide et développe de nombreux projets avec le souci de la réactivité et d'un service client de haut niveau.
CHRONIQUE : Experte auprès de grands noms de la santé, elle est aussi un manager qui a vécu les étapes de création, de croissance, de cession et de rebond. A la lecture de sa carrière, elle nous propose un angle original : celui de « L'intime conviction ».
Nathalie, votre parcours a été marqué par des moments « d'intime conviction »". C’est-à-dire ?
Je suis convaincue qu'à tout problème, il existe une solution. Mais que, quand au moment de décider, on ne ressent pas cette intime conviction, c'est le signe qu'on n'est pas encore allé au bout du problème. C'est devenu chez moi indispensable pour toute décision importante (un problème mineur peut se résoudre de façon rationnelle).
Quel processus vous permet d’être « intimement convaincue »?
D’abord, je dois identifier le plus précisément le cœur du problème. A ce niveau, j'ai identifié les peurs. Celles qui m'empêchaient jusque-là une bonne perception. Ensuite, c'est la place du silence (ou du ressourcement) car les bonnes idées, chez moi, viennent dans le silence. L'agitation génère plutôt des réactions. Je m'assure alors qu'elles sont bien en adéquation avec mes besoins, mes envies...
Et le résultat de ce processus ?
Je ressens un état de sérénité, d’apaisement (plus de peur, plus de doute). Cela ne veut pas dire que ce sera facile, mais que j'y vais en confiance et que je ne regretterai pas la décision. En même temps, je me sens engagée dans un challenge, un défi qui me motive.
L'intime conviction testée lors de trois expériences…
Lorsque j'ai créé ma société, j'ai mis du temps à identifier clairement mon objectif, à ce que toutes les peurs soient identifiées, que le vrai cœur du problème ait été atteint. Bref, que je suis convaincue que cette solution était pour moi la meilleure et qu'elle me correspondait. Ensuite j'ai « appuyé sur le bouton » avec détermination.
Quand un partenaire me propose de participer au développement d'un software. Je devais miser 50 % du budget de développement. Je n'avais pas ce budget. En 24 heures, l'intime conviction m'est apparue. C'était une évidence. Sans l'expertise technique informatique, sans le budget, sans expérience, ce projet m'a allumée. Je SAVAIS pourtant que ce choix était le seul. Contre-exemple : la vente de parts à un associé en plein doute et sans conviction est une décision que j'ai payée cher pendant plusieurs années…
16H44 : l'application en expérimentant la conviction de l'invité
Lors de votre prochaine prise de décision importante pour vous (choix d'un associé, recrutement d'un collaborateur clé, investissement...) :
Ludiwine EVRARD et Philippe CARPENTIER