Découvrez nos partenaires

bloc-marque-culture-couleur1.jpg
logo-festins-de-bourgogne.jpg
logo-credit-agricole-90x90.jpg
logo-cifa-89-auxerre-2020.png
groupama_small.png
logo-cerfrance-bfc-accueil.png
capeb-logo.png
logo banque populaire bourgogne franche-comté
logo-cm.jpg
logo-edf-site.jpg
ccj-logo-petit-1.jpg
ordre-des-experts-comptables-de-bourgogne-franche-comte.jpg
Région Bourgogne France-Comté
mercato de l'emploi yonne bourgogne
Lycée Saint-Joseph de la Salle
chambre des métiers et de l'artisanat
Caisse d'épargne Bourgogne Franche-Comté
Criquet Magazine
logo-atelier-de-l-immo-auxerre-2.jpg
logo-atelier-de-l-immo-auxerre-1.jpg
Groupe La Poste
Chambre d'Agriculture de l'Yonne

Nos partenaires

bloc-marque-culture-couleur1.jpg
logo-festins-de-bourgogne.jpg
banque_populaire_bfc-long.png
capeb-logo.png
Lycée Saint-Joseph de la Salle
Caisse d'épagne Bourgogne Franche-Comté
cerfrance bfc
Communauté de Communes du Jovinien
Chambre d'Agriculture de l'Yonne
Criquet magazine
logo-edf-site.jpg
logo-cifa-89-auxerre-2020.png
logo-cm.jpg
groupama_medium.png
logo-credit-agricole-90x90.jpg
région Bourgogne Franche-Comté
logo-atelier-de-l-immo-auxerre-2.jpg
logo-atelier-de-l-immo-auxerre-1.jpg
Ordre des experts comptables de Bourgogne Franche-Comté
20211006_lpg_logo_cmjn-616fec3863034.png
mercato de l'emploi yonne bourgogne
chambre des métiers et de l'artisanat

Même si le pire est à venir : Philippe DESSERTINE croit en l’amorce d’un nouveau modèle économique…

« L’économiste Philippe DESSERTINE a conclu la brillante conférence donnée auprès des adhérents de l’UIMM et du MEDEF par quelques lueurs optimistes. Contrastant avec les « erreurs » économiques commises à l’heure actuelle par les Européens… ». « L’économiste Philippe DESSERTINE a conclu la brillante conférence donnée auprès des adhérents de l’UIMM et du MEDEF par quelques lueurs optimistes. Contrastant avec les « erreurs » économiques commises à l’heure actuelle par les Européens… ». Crédit Photos : Dominique BERNERD.

Et si « l’après COVID » était une chance à saisir pour nous permettre de changer de modèle économique et faire du monde d’après un monde meilleur ? C’est en substance le message qu’a souhaité faire passer l’économiste Philippe DESSERTINE lors d’une conférence organisée à la Maison de l’Entreprise, sous l’égide de l’UIMM, du MEDEF et de la Fédération française du Bâtiment de l’Yonne…

 

AUXERRE : A la fois professeur des Universités, directeur de l’Institut des Hautes Finances, membre du Haut Conseil des Finances Publiques, économiste de renom, Philippe DESSERTINE fait partie de ces experts régulièrement invités dans les médias pour commenter l’actualité. Un large public était donc présent dans l’amphithéâtre de la Maison de l’Entreprise et n’a pas boudé son plaisir à écouter près de deux heures durant un conférencier passé maître dans l’art de vulgariser cette science qu’est l’économie. Avec le sentiment, comme l’a rappelé dans son message d’introduction Claude VAUCOULOUX, délégué général de l’UIMM et du MEDEF, « que dans quelques minutes, l’on aura tous l’impression d’être devenu agrégé d’économie et de sciences de gestion ! ».

 

Philippe DESSERTINE prévient : le pire est à venir…


Philippe DESSERTINE sait manier l’oxymore comme personne et n’hésite pas d’emblée, à qualifier de « catastrophe providentielle » la situation économique dans laquelle le monde évolue aujourd’hui. Le tableau dressé n’est pourtant pas des plus réjouissants : une pandémie, des confinements successifs, une reprise ingérable faute de pouvoir s’approvisionner et embaucher, la guerre aux portes de l’Europe avec pour finir, une crise alimentaire qui s’installe. Et selon l’auteur du « Grand basculement », le pire est à venir : « les pâtes et l’huile qui augmentent, c’est une chose, mais la vraie crise alimentaire, c’est le risque de début de famine tout près de chez nous et cela va très vite nous concerner car quand les gens meurent de faim, ils partent sur les routes… ».

Augurant d’un exode massif de populations, notamment du continent africain, bien supérieur à ce que l’on connaît aujourd’hui.

 

 

Quand le cash se transforme en poussière dans les poches…

 

A ces questions de survie se rajoute une inflation galopante que l’on n’avait pas connue depuis plusieurs décennies et un changement de paradigme insoupçonné : « on ne se rend pas compte à quel point nous sommes démunis face à ce qui nous arrive, avec le risque de faire énormément d’erreurs si on continue à fonctionner comme il y a six mois. Non seulement, nous ne sommes plus dans le même contexte, mais il est inversé. Depuis 35 ans, nous sommes habitués à placer le cash, mais avec une inflation à 5 ou 10 %, votre cash se transforme en poussière dans vos poches… ».

Une inflation née du décalage entre la richesse produite par l’économie et la monnaie que l’on met en face, avec aujourd’hui un PIB (Produit Intérieur Brut) mondial de l’ordre de 92 milliards de dollars conjugué à une dette mondiale à 250 milliards de dollars : « dans toute l’histoire, on n’avait jamais connu un pareil décalage… ».

La baisse des intérêts mise en place depuis plusieurs années n’est pas du goût de l’orateur : « un truc de dingue ! C’est donner le signal pour créer de plus en plus de monnaie et par conséquence de plus en plus de dette ! Exactement l’inverse de ce qu’il faudrait faire… ». La peur de la monnaie entrainant les gens vers des valeurs refuges comme l’or, la pierre, voire la terre agricole, « mais c’est super dangereux pour vos entreprises et industries car ils arrêtent d’investir monétairement ».

 

 

Un emprunt « vert » à l’identique de l’emprunt GISCARD !


Autre élément contributif à l’inflation : la pénurie, née d’une reprise trop rapide, à l’heure de « l’après COVID » : « on a eu un tel redémarrage que l’on se retrouve avec de la rareté partout, à commencer par l’énergie… ». Oubliée l’époque pas si lointaine où faute d’activité et de planète endormie, le pétrole se vendait à des cours négatifs ! A ce choc externe qu’est la pénurie, se rajoute une pénurie de main d’œuvre, difficilement compréhensible pour un pays comme la France, imprégné depuis longtemps de la question du chômage : « la filière hydrogène, ce sont 200 000 emplois titre Les Echos, mais on n’a pas les talents, on n’a pas les gens ! ».

Avec à la clé un autre choc externe inflationniste renforcé par l’augmentation annoncée des salaires et des pensions : « attention, nous sommes lancés dans un processus infernal sans savoir où ça va s’arrêter ! ». Ironisant au passage sur le premier « emprunt vert » émis par la France, il y a quelques jours : « un emprunt à taux variable ! Quelle super idée, alors que commence l’inflation. C’est le retour de « l’emprunt Giscard » indexé sur l’or, un truc génial ! ». Appelant demain à changer de logiciel, pour redonner un nouveau souffle à l’économie : « la photocopieuse a billets peut fonctionner, mais du vrai argent, avec des richesses en face, on n’en a plus, on est à sec ! ».

 

 

L’humain sait tirer profit de la science…


Philippe DESSERTINE l’avait promis en préambule : avant que tout le monde n’aille se jeter dans l’Yonne ou sorte la corde pour se pendre, il conclurait son propos par quelques réflexions positives !

Il n’est pas certain qu’évoquer le dérèglement climatique soit propice à rassurer l’auditoire, mais l’économiste y voit matière à une « révolution scientifique » sans pareil : « depuis deux décennies, le cerveau humain s’est remis en marche et tous les scientifiques s’accordent à dire que les progrès que nous sommes en train de faire sont fous ! Vous ne pouvez pas être pessimiste quand on vous dit ça… ».

Ce changement de modèle qu’il appelle de ses vœux naîtra-t-il de la possibilité acquise par les humains à « dompter » les données massives ou « Big Data » ? Le conférencier en est convaincu, et y voit même la source d’un nouveau modèle économique : « la science contient toujours le pire mais heureusement, l’humain jusqu’à maintenant, a su surtout en tirer le meilleur… ».

La DATA, au cœur de la réflexion économique mais aussi de l’activité de service : « en clair, le PIB mondial aujourd’hui, c’est 75 % de services pour 20 % d’industrie et plus les humains vieillissent, plus ils ont besoin de services… ».

L’amorce d’un phénomène où la DATA devient vecteur et entraîne une migration de valeurs dans tous les domaines et qui, contrairement à l’inflation, est source de richesses. L’outil digital permettant un fonctionnement diffèrent de tout ce que l’on a connu jusqu’alors : « d’un coup, la possibilité d’organiser la planète autrement existe : on arrête de rassembler les gens avec l’obligation de les concentrer soir et matin grâce au télétravail… ».

Un nouveau modèle économique synonyme d’une forme de nivellement, « avec beaucoup moins de hiérarchie dans les entreprises, où la monnaie n’est plus centralisée, où la décentralisation est le mot absolu… ».

 

 

L’Afrique, terre de promesses où la France est en retard…


Première démographie du monde à l’horizon du siècle prochain, l’Afrique sortira-t-elle grande gagnante de ce nouveau défi ? Philippe DESSERTINE y croit : « les plus grandes puissances sont celles où il y a du monde. L’Afrique nous intéresse, non pas pour ce qu’il y a dessous comme aujourd’hui, mais pour ce qu’il y a dessus ! L’important n’est plus d’exporter des minerais mais bien d’y créer des filières de spécialité mathématiques, de commencer à apprendre le codage, comme on a fait en Inde… ».

Rappelant que les Européens en la matière, préfèrent regarder dans le rétroviseur qu’aller de l’avant, « se faisant piquer toutes les places que l’on avait dans les pays africains par les Asiatiques... ». Juste un retard de cinquante ans : « en France, on ne sait pas coder ! ».

 

Dominique BERNERD

 

Articles

Bannière droite accueil