Le risque de mise sous tutelle de la France par la Commission Européenne est prégnant. Les entreprises, les petites comme les multinationales, doivent faire face à des risques sans précédent dans notre histoire. Après avoir « balancé une grenade dégoupillée » à l’Assemblée Nationale, il aura fallu trouver un nouveau Premier Ministre. Le consensus n’est pas dans nos gènes ni inscrit dans notre histoire.
TRIBUNE : Après la tempête économique, place à la tempête sociale. Mais là, on est plus proche du tsunami que du cyclone…Ici encore, la contestation sociale est conditionnée par le problème politique national. Des manifestations, dès le 07 septembre, sont prévues. Le NFP, avec LFI en tête veulent mobiliser les syndicats étudiants et lycéens ainsi que les associations. La CGT, défilera aussi, reprenant ainsi ses anciennes marques, à savoir la contestation politique, plutôt que de défendre des valeurs traditionnelles, comme le pouvoir d’achat et les salaires. Un problème politique majeur, qui implique le locataire de l’Elysée. Une dissolution, irresponsable, au regard de beaucoup !
Nous constatons, que lorsque la gauche remporte une quelconque élection, elle chante « vive la démocratie » ! Dès qu’elle perd, elle pousse des cris d’orfraie, hurlant au totalitarisme, contestant les résultats ou les manipulant, et enfin, prendre l’Elysée et Matignon en force. Jean-Luc MELENCHON reste le maître du jeu pour un coup d’état ! Avec une bonne partie du NFP, il manipule les foules pour descendre dans la rue et créer le chaos !
Des manœuvres de destitution présidentielle pour pousser la gauche à manifester
La gauche veut imposer Lucie CASTET comme Première Ministre, oubliant au passage, que seul le Président de la République nomme le chef du gouvernement. Il est clair, que grâce au mari de Brigitte, nous apprenons les articles de notre constitution ! Après le 49-3, qui n’a plus de secret pour les Français, nous apprenons à identifier l’article 16. Celui-ci autorise le Président de la République à exercer une « dictature temporaire » en cas de nécessité. Il offre au président des pouvoirs exceptionnels qui lui permettent de prendre toutes les mesures nécessaires à la préservation de l’Etat en cas de péril national. La probabilité de ce recours est relativement faible.
Vient ensuite l’article 68 : il prévoit ainsi une procédure de destitution du Président de la République, « en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatibles avec l’exercice de son mandat ». Cette destitution est prononcée par le Parlement, constitué en Haute Cour, à la majorité des deux tiers de ses membres. En réaction à l’annonce d’Emmanuel MACRON, qui a écarté, le lundi 26 août, l’ « option » d’un premier ministre issu du Nouveau Front populaire (NFP), La France Insoumise (LFI) a déclaré qu’elle présenterait une motion de destitution à l’encontre du chef de l’Etat. Cette procédure (déjà tentée à l’encontre du Président François HOLLANDE), n’a aucune chance d’aboutir. Il faut qu’une commission définisse les manquements aux devoirs du Président, qu’un vote de la Haute Cour autorise la procédure, et qu’enfin, les deux tiers des députés et des sénateurs votent la destitution. La destitution n’a donc aucune chance d’aboutir, elle est maintenue pour pousser les contestataires à aller dans la rue.
Tous les atouts sont dans le jeu du Président
La gauche joue un jeu dangereux, en prenant le risque d’une possible guerre civile. Lucie CASTET et l’ensemble du NFP ont une vision tronquée des résultats des dernières législatives. Le premier parti en nombre de voix, c’est le Rassemblement National. Le NFP n’est pas un parti. Il est vrai que sous l’étiquette NFP, nous avons le groupe de pensée le plus important. CASTET en profite pour claironner qu’une majorité a voté pour le programme du NFP. Absolument faux : le « barrage républicain », lui, a bien fonctionné. De nombreux français, à la demande du NFP, ont voté pour des Républicains ou Ensemble pour la France en Marche, aux seuls fins de barrer la route au RN, en faisant élire, par exemple Elisabeth BORNE ! C’est ainsi qu’aujourd’hui, 79 % des Français souhaitent la disparition de LFI, plus de la moitié du PS veut quitter LFI et clarifier la position du parti à l’égard de Jean-Luc MELENCHON. Le NFP n’aura duré que le temps des élections afin d’aider les « copains » à conserver ou conquérir des postes. En conclusion, rappelons que selon la Constitution, seul le Président est habilité à nommer son Premier Ministre, que la Constitution est floue quant à des délais imposés pour nommer un gouvernement, et qu’en conséquence, notre Président unique et préféré (?!), est dans son droit quand il procrastine, même outrageusement, pour nommer son chef de gouvernement !
N’oublions pas que lors des dernières présidentielles, les partis de gauche et la CGT en tête, ont appelé à voter MACRON. Les implications d’une telle mascarade politique, d’un tel imbroglio des alliances engendrent de la frustration chez nos compatriotes. Les risques de conflagrations sociales sont importants. Quand nos politiques boivent du champagne ou du thé, ce sont les français qui trinquent…
La montée des actes antisémites, la mort de nos policiers dans le cadre des refus d’obtempérer, une insécurité grandissante, une immigration non maîtrisée, une école en souffrance, une justice et une police sans moyens, un système de santé au bord de l’asphyxie, vont aggraver le risque d’explosion sociale, allant de manifestations en contre-manifestations, et pouvant mener à des violences urbaines entre français. Si on ajoute à cela ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie, en Seine-Saint-Denis, dans toutes les zones de « non-droit » particulièrement à Lyon ou à Marseille, alors, oui comme certains l’affirment nous sommes peut-être proches du risque de « guerre civile ».
Quid de la tempête financière ?
Les entreprises doivent faire face à cinq risques importants, et particulièrement celles du CAC 40 : la dégradation du taux de marge (l’inflation n’a pas dit son dernier mot), l’augmentation du chômage (conséquences des dépôts de bilan et coups de frein sur les investissements), l’arrêt de deux industries motrices de notre économie (immobilier-construction et automobile), le contexte extérieur géopolitique avec ses guerres et une Europe en récession. Enfin, il y a le décrochage des marchés financiers.
Le krach de la Bourse de début août n’est probablement qu’un avant-goût de ce qui attend les investisseurs en actions, avertit JPMorgan, qui redoute notamment de nouvelles craintes sur l’économie des Etats-Unis. Le CAC 40 et Wall Street vont-ils lourdement rechuter ? Début août, la communauté financière s’était alarmée de l’envolée surprise du taux de chômage aux Etats-Unis en juillet, qui pourrait augurer une prochaine tombée en récession de la principale puissance économique mondiale, à même de peser sur les perspectives de profits des sociétés cotées en Bourse. Les autres places financières sont aussi impactées par les problèmes économiques des Etats-Unis, et l’incertitude concernant le nom du prochain locataire de la Maison Blanche !
Lors des récentes élections législatives en France, le fait qu’aucun parti extrême n’ait obtenu la majorité absolue a été interprété comme un signe de continuité politique, ce qui est généralement perçu comme positif par les marchés financiers. En effet, les extrêmes politiques sont souvent associés à des politiques économiques radicales ou imprévisibles, susceptibles d’introduire des risques et des incertitudes supplémentaires.
Cependant, l’absence d’une majorité claire peut également entraîner une incertitude. Sans un accord solide au sein du gouvernement, la mise en œuvre de réformes économiques nécessaires pourrait être retardée ou bloquée, ce qui pourrait freiner la croissance économique et, par conséquent, affecter négativement le CAC 40. Les investisseurs préfèrent un environnement où les politiques économiques peuvent être anticipées et où les réformes peuvent être mises en place de manière efficace.
Le CAC 40 a connu une performance remarquable jusqu’au mois de mai 2024, atteignant des sommets historiques à deux reprises en mars et en mai 2024. Le 10 mai 2024, l’indice CAC 40 a en effet enregistré un pic à 8 256,71 points, marquant à la fois un record historique et le plus haut de l’année 2024. Pour les investisseurs, entrer sur le marché à ces niveaux élevés n’était pas l’idéal, car acheter sur des niveaux historiquement hauts comporte toujours un risque significatif de correction à la baisse. Aujourd’hui, le CAC 40 oscille autour 6 700 points, pour le cours le plus bas et 7 600 aujourd’hui (28 août 2024). Pour ceux qui veulent suivre l’indice boursier de la Bourse de Paris, retenons qu’il est côté tous les jours ouvrés de 09 h à 17 h 30, et qu’il est mis à jour toutes les 15 secondes.
Pour les inconditionnels de la Bourse, il est prudent de se désengager progressivement en vendant les valeurs qui peuvent générer un bénéfice. Racheter à la baisse en attendant un rebond, un classique dans la gestion d’un portefeuille boursier : il est plus sage de ne rien faire. En ce qui concerne l’immobilier, vendre les investissements immobiliers réalisés : ce conseil est proposé par les notaires. Pour les placements collectifs du secteur immobilier, comme les SCPI, là aussi, s’abstenir. Les Bitcoins : le yoyo des cours montre qu’il s’agit d’un marché à très haut risque. En ce qui concerne les livrets d’épargne, aucun conseil à donner, depuis longtemps les Français développent leur épargne de précaution vers ces produits, et cela continue de progresser : incertitudes politiques et économiques obligent…
Jean-Paul ALLOU