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Il disparaît à 95 ans : la justice française ne pouvait être une justice qui tue selon Robert BADINTER

« Il a fait entrer la civilisation et l’humanisme dans les  prétoires : l’ancien  Garde des Sceaux Robert BADINTER, décédé à 95 ans, fut un ardent défenseur de l’abolition de la peine de mort dont il fera promulguer le texte de loi le 09 octobre 1981 sous l’ère de François MITTERRAND …Une justice hexagonale qui aura coupé court en matière de peines capitales… ». « Il a fait entrer la civilisation et l’humanisme dans les prétoires : l’ancien Garde des Sceaux Robert BADINTER, décédé à 95 ans, fut un ardent défenseur de l’abolition de la peine de mort dont il fera promulguer le texte de loi le 09 octobre 1981 sous l’ère de François MITTERRAND …Une justice hexagonale qui aura coupé court en matière de peines capitales… ». Crédit Photo : SUCCO/PIXABAY.

Toute sa vie, Robert BADINTER a mené un long combat pour l’abolition de la peine de mort. Pour arriver à la loi qu’il défendra avec succès et promulguée le 9 octobre 1981. Explications…

 

TRIBUNE : Au XIXème siècle, de nombreux juristes, magistrats et intellectuels français s’engagent politiquement en réclamant l’abolition de la peine capitale. Ils la déclarent immorale, inefficace et une survivance de la loi primitive du Talion. Fidèles aux idées des Lumières et de la Révolution française, ils mettent en avant les principes de l’inviolabilité de la vie humaine et « l’irréparabilité » de la peine de mort. Ils comptent sur les progrès de la société pour y parvenir. Ils s’appuieront au siècle suivant sur les statistiques de la criminalité pour démontrer qu’elle n’est ni dissuasive, ni exemplaire, en particulier après son bannissement de l’espace public en 1939.

Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, révolutionnaire, défend en 1791 l’abolition de la peine de mort. Même Robespierre ira un temps sur cette idée. Olympe de Gouges se présentera aussi comme une fervente défenseure de la peine capitale mais elle fut guillotinée par ledit Robespierre… En 1848, Lamartine, alors ministre des Affaires étrangères, signe des décrets pour l’abolition de l’esclavage et de la peine de mort.  Victor Schoelcher, célèbre pour l’abolition de l’esclavage, défendra aussi la fin de la guillotine. Victor Hugo considère la peine de mort comme étant un acte barbare et inhumain. Élu comme président sous la Troisième République en 1906, Armand Fallières, abolitionniste par conviction (il exècre la peine de mort) gracie systématiquement les condamnés à mort et met immédiatement à l’ordre du jour le débat sur l’abolition de la peine capitale. Notons encore le combat des abolitionnistes de la peine de mort : Aristide Briand, Jean Jaurès, Albert Camus… Et tant d’autres !

 

« Subir la mort plutôt que la donner… »…

 

Avec l’avènement de la République (509 av. J.-C.), on assiste de la part des gouvernants à une répugnance de plus en plus nette à l’égard des condamnations capitales, qui disparaissent par abrogation tacite.

Dans la religion chrétienne, le Christ invite ainsi les hommes à dépasser la vengeance et à casser la spirale de la violence. Et c’est concrètement que Jésus manifeste sa réprobation à l’égard de la conception ancienne de la pénalité, la loi du Talion (œil pour œil, dent pour dent).

L’héritage de la Bible est donc extrêmement complexe. Cela l’est d’autant plus à travers notre prisme : toute notre civilisation européenne est construite sur ses fondements, concomitamment avec la culture gréco-romaine. Saint-Augustin écrit en 408 : « Subir la mort plutôt que la donner ; corriger les impies, non les tuer !».

L’Eglise restera longtemps ambiguë. Saint-Augustin approuve les charges de juge et de bourreau, conforme à cette autre parole : « Il faut rendre à César, ce qui est à César… ».

 

 

L’homme est capable de s’amender et de s’améliorer…

 

Robert BADINTER est l’héritier du combat de tous ceux qui ont voulu faire triompher la vie sur la mort. Il apprend, avec surprise, par les médias que François MITTERRAND, alors candidat pour les élections présidentielles de 1981, défendra l’abolition de la peine de mort. Acte d’autant plus courageux, qu’à cette époque, les français sont majoritairement pour la peine capitale (63 % lors d’un sondage).

 La peine de mort, un sujet très clivant. Même s'il a augmenté à partir des années 2010, le chiffre des personnes se disant favorables à la peine capitale tourne toujours depuis autour des 50 %, quand il ne descend pas plus bas. Mais, il ne renoue pas, du moins pour le moment, avec les plus de 60 % connus dans les années 1980 et auparavant.

Robert BADINTER a toujours mis en avant ses convictions humanistes, sans en faire une revendication de politique partisane. Il n’a jamais proposé son exigence dans un cadre socialisant. La récupération politique est cependant prégnante : socialistes et autres courants LGBT font florès !

Il croyait en l’homme et qu’il fallait reconnaître sa capacité à s’amender et à s’améliorer. Figure du siècle et grand humaniste, BADINTER a défendu toute sa vie ses idéaux, avec constance et éloquence. Il a fait reconnaître le droit à une nouvelle épistémè, en faisant entrer dans les prétoires, le seul véritable procureur : la civilisation…

Laissons-lui le dernier mot : « Ceux qui croient à la valeur dissuasive de la peine de mort méconnaissent la vérité humaine. La passion criminelle n'est pas plus arrêtée par la peur de la mort que d'autres passions ne le sont, qui celles-là, sont nobles. La justice française ne peut plus être une justice qui tue… ».

 

Paul GUILLON

 

 

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