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Ils étaient des milliers dans les rues d’Auxerre : les manifestants bien décidés à ne pas battre en retraite…

« L’intersyndicale, aujourd’hui unie contre le projet de réforme, perdurera-t-elle en cas d’appel à la grève ? Pour autant, plusieurs milliers de personnes ont défilé dans les rues d’Auxerre samedi matin. A l’instar des agents de l’ONF qui ne se voient pas à l’âge de 64 ans, arpenter encore les chemins forestiers… ». « L’intersyndicale, aujourd’hui unie contre le projet de réforme, perdurera-t-elle en cas d’appel à la grève ? Pour autant, plusieurs milliers de personnes ont défilé dans les rues d’Auxerre samedi matin. A l’instar des agents de l’ONF qui ne se voient pas à l’âge de 64 ans, arpenter encore les chemins forestiers… ». Crédit Photos : Dominique BERNERD.

Ils étaient nombreux samedi matin à battre le pavé des rues du centre-ville auxerrois, pour cette quatrième journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites voulu par le gouvernement. Des manifestants venus pour beaucoup en famille. Mais si l’ambiance était bon enfant, la détermination reste intacte. En témoigne ce nouveau rendez-vous pour une prochaine journée d’action le 16 février, avant l’appel à la grève lancé par l’intersyndicale, le 07 mars, jour de l’examen du texte au Sénat. 

 

AUXERRE : « Qu’elle monte des mines, descende des collines, celle qui chante en moi, la belle, la rebelle, ma France… ». La voix chaude et chaleureuse de Gérard-André, figure emblématique du théâtre de la Closerie à Etais-la-Sauvin fait vibrer de belle manière les vers de Jean FERRAT, le temps d’une pause musicale devant les grilles de la préfecture.

Parti une heure plus tôt de la place de l’Arquebuse, le cortège des manifestants semble s’étirer en un ruban sans fin, rythmé par les couleurs kaléidoscopiques des différentes bannières syndicales. Comme il est de tradition, leur nombre est à géométrie variable, passant de 2 600 personnes selon la police, à près du double pour les organisateurs. Par-delà cette stérile guerre des chiffres, c’est une mobilisation qui ne faiblit pas, même si une interrogation demeure : l’écho de la rue sera-t-il entendu par Emmanuel MACRON et sera-t-il suffisant pour une remise au placard de ce projet de réforme jugé par tous comme « brutal et injustifié » ? 

Jean-Pierre, pour sa part, est sceptique : « je ne suis pas désabusé, mais réaliste… ». Cet ancien fonctionnaire parti en retraite à 60 ans, se reconnaissant lui-même comme « nanti », est venu soutenir son épouse qui à 58 ans, sait déjà qu’elle devra travailler un an de plus avant de pouvoir bénéficier d’un repos mérité : « il faut que le mouvement passe à un niveau supérieur et des grèves seraient à mon avis un minimum… ».

 

 

Aidée par le Secours Populaire, la première fois, j’en ai pleuré…

 

Même colère, teintée de détresse chez Sabrina, ancienne aide-soignante, en retraite depuis un an, après avoir commencé à travailler à l’âge de 14 ans, mais contrainte aujourd’hui de faire appel aux associations de solidarité pour survivre : « après avoir tout payé, il me reste 200 euros pour faire le mois, obligée d’être aidée par le Secours Populaire et l’Epicerie Solidaire. La première fois, j’en ai pleuré, honteuse d’en arriver là après avoir trimé toute ma vie. Mais je me bats aussi pour les jeunes qui arrivent derrière car si c’est dur pour nous, qu’en sera-t-il pour eux ? ».

Son métier d’assistante maternelle, Valérie, la petite cinquantaine, ne s’imagine pas un seul instant pouvoir encore l’exercer à 64 ans et préfère en rire : « Imaginez, ce sont les enfants qui vont nous pousser et nous promener ! ».

Avec la crainte que l’âge aidant, elle soit jugée inapte à conserver les quatre agréments dont elle bénéficie aujourd’hui, indispensables pourtant, pour lui assurer un salaire.

Le vert de leurs bannières syndicales n’est pas sans rappeler le milieu dans lequel ils travaillent : agents de l’Office National des Forêts, Marie-Lou et Dorian sont encore loin de la retraite, pour autant, bien au fait de la pénibilité du métier : « qui exige une grosse part de physique, des heures de marche en forêt lors d’opérations de martelage, la maladie de Lyme, reconnue comme maladie professionnelle, les troubles musculo–squelettiques… ».

Eux aussi préfèrent en rire : « Vous nous voyez avec un déambulateur en forêt à 64 ans ? Cela risque de ne pas passer très bien ! ».

 

 

 

Il serait hypocrite de toucher à l’âge légal de la retraite…


Si le soutien au mouvement social ne faiblit pas dans la population, qu’en sera-t-il demain en cas de grèves prolongées et reconductibles ? Encore combien de manifestations pacifiques, avant que la violence ne l’emporte, à l’image des invectives que s’adressent les députés dans l’hémicycle et d’une classe politique fracturée ?

D’un côté, un gouvernement qui joue la montre mais aussi avec le feu, de l’autre, un mouvement qui risque l’essoufflement, prêt malgré tout à durcir le rapport de force. Et au milieu, un Président « droit dans ses bottes », sourd à la vindicte populaire et aux déclarations tenues par un certain MACRON Emmanuel en avril 2019, pour qui : « tant qu’on n’a pas réglé le problème du chômage dans notre pays, franchement, ça serait assez hypocrite de décaler l’âge légal… ».

Un taux de chômage qui, selon les données de l’INSEE, s’élevait alors à 8,1 %, contre 7,3 % en moyenne aujourd’hui…

 

 

En savoir plus :

Parmi les élus présents samedi matin, le vice-président du Conseil régional et maire de Joigny, Nicolas SORET : « je ne sais pas si les manifestations suffiront mais elles sont de toute façon indispensables pour montrer qu’il y a une réelle contestation de cette réforme et encore une capacité des corps intermédiaires à structurer une opposition populaire… ».

Gérard André, le « barde » d’Etais-la-Sauvin, a repris quant à lui a capella la chanson « Ma France » de Jean FERRAT.

 

Dominique BERNERD

 

 

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