Le premier février est une date clé en France puisqu’elle correspond à pléthore de changements se rapportant à notre quotidien que l’on soit actif ou retraité. Voici un panorama non exhaustif des particularismes de ce mois qui, avec ses journées en moins, n’est décidément pas comme les autres !
TRIBUNE : Commençons par l’indemnisation chômage : la réforme de l'assurance-chômage inscrite dans la loi relative au « fonctionnement du marché du travail en vue du plein-emploi » est donc entrée en vigueur le 01er février. Toute nouvelle personne inscrite à Pôle Emploi verra désormais sa durée d'indemnisation réduite de 25 %.
A propos de la COVID, les arrêts de travail sans jour de carence sont supprimés. Quant aux arrêts de travail dérogatoires, sans jour de carence pour les personnes testées positives au coronavirus, ils ne sont plus possible, selon un décret publié au Journal Officiel. Ce texte met un terme à « la délivrance d'arrêts de travail dérogatoires aux assurés se trouvant dans l'impossibilité de continuer à travailler, y compris à distance ».
Du côté des transports, les tarifs de courses de taxi sont revalorisés. Cette hausse s'applique de manière différenciée selon les départements et les arrêtés préfectoraux, mais ne doit pas être supérieure à 4 %. Le prix maximum du kilomètre parcouru est porté à 1,21 euro. Le tarif minimum d'une course reste fixé à 7,30 euros pour tous les taxis, parisiens comme non parisiens. L'accord conclu en janvier sur la rémunération des chauffeurs de VTC entre également en vigueur. Il instaure un minimum de course à environ 10,20 euros sur une application comme Uber.
Des péages aux masters…
Quant aux péages, ils augmentent en moyenne de 4,75 %. Cette hausse est le résultat d'une formule automatique liée au taux d'inflation. En 2022, les tarifs n'avaient augmenté que de 2 %. Les automobilistes qui utilisent un véhicule électrique en sont toutefois exonérés, puisque l'Etat leur accorde une réduction de 5 % sur les tarifs des péages en 2023 afin d'accélérer « la décarbonation » du parc automobile. La réduction appliquée aux automobilistes disposant d'un badge « Télépéage » et qui parcourent le même trajet au moins dix fois par mois augmente également. Elle passe de 30 à 40 %.
Les conditions pour échanger et rembourser son billet de train vont être plus strictes. À partir d'une semaine avant le départ, échanger son billet de train coûtera 19 euros alors que l'opération était gratuite jusqu'à J-3 depuis 2020.
Le site monmaster.gouv.fr est officiellement lancé par le ministère de l'Enseignement supérieur, qui cherche à garantir une place en master à tous les diplômés de bac+3. Plus de 3 500 formations et 8 000 parcours de master seront proposés par les établissements d'enseignement supérieur publics ou privés en convention avec un établissement public. La plateforme permettra de déposer sa candidature à partir du 22 mars et jusqu'au 18 avril. L'admission des candidats se fera du 23 juin au 21 juillet.
La date de validité des permis de conduire en question…
Nous sommes nombreux à avoir oublié ces dispositions : suivant la réforme de septembre 2013, le permis de conduire est délivré au format carte de crédit en plastique. Un format jugé plus sécurisé grâce à la biométrie. Autre conséquence de cette réforme : le permis de conduire n’est désormais plus valable à vie. En effet, le nouveau titre comporte une date de fin de validité allant de 1 à 15 ans selon le cas. Une fois le délai passé, il faudra alors demander un nouveau titre. La réforme du permis de 2013 a été initiée pour se conformer à la directive européenne 200-126. Cette dernière a pour objectif d’harmoniser la législation relative aux règles de la route dans toute l’Europe. Dans les faits, cette réforme vise à uniformiser le permis de conduire sur le territoire européen pour faciliter la circulation des conducteurs dans tous les états membres et faciliter le contrôle par les forces de l’ordre. En définitive, la durée de validité intégrée sur les nouveaux permis de conduire permet d’actualiser la photo et l’adresse du titulaire.
Les permis de conduire au format traditionnel ou au format F9 délivrés avant 2013 sont valables jusqu’au 19 janvier 2033. Leurs titulaires ont jusqu’à cette date pour demander la production d’un nouveau titre. Cette démarche s’effectue directement en ligne sur le site de l’ANTS (Agence nationale des titres sécurisés). La durée de validité des nouveaux permis de conduire varie en fonction de la catégorie du véhicule.
Le permis A (moto), B (voiture) et E (véhicule attelé d’une remorque) sont valables quinze ans à partir de la date de délivrance. Passé cette date, il faudra renouveler le titre. Les permis de la catégorie C, CE, C1 et C1E aussi appelés permis « poids lourd » sont valables pour une durée de 1 à 5 ans en fonction de l’âge du conducteur. Ainsi, pour les conducteurs de moins de 60 ans, le permis de conduire est valable 5 ans. Contre 2 ans pour les conducteurs de 60 à 76 ans et 1 an pour les plus de 76 ans. Dans tous les cas, la date de validité de votre permis de conduire est inscrite à la ligne 4 b sur le recto de votre titre. À l’instar du permis C, le permis D, attribué aux conducteurs de véhicules dédiés au transport de personnes, est valable entre 1 et 5 ans en fonction de l’âge du conducteur. Pour les moins de 60 ans, la durée de validité du permis de conduire est de 5 ans tandis que le permis de conduire des plus de 60 ans est valable 1 an. Le renouvellement de votre permis de conduire pour fin de validité se fait par simple demande sur le site de l’ANTS. En revanche, pour les catégories C, D et E, cette démarche peut s’accompagner d’une visite médicale qui vise à vérifier votre aptitude à la conduite.
Pour MaPrimeRénov sérénité, qui concerne les travaux de rénovations permettant un gain énergétique d'au moins 35 %, les plafonds seront revalorisés de 30 000 à 35 000 euros pour les ménages les plus modestes. Le dispositif MaPrimeRénov Copropriétés est pérennisé et renforcé. Les plafonds de travaux finançables passent de 15 000 euros à 25 000 euros.
Plus de 55 millions de personnes devraient bénéficier de la hausse du taux du livret A qui passe de 2 % à 3 %. La même hausse s'applique au livret de développement durable et solidaire (LDDS) et au livret d’épargne populaire (LEP). Destinée à compenser en partie l'inflation, cette évolution « représente déjà une hausse significative », se félicite la Banque de France. Les spécialistes précisent qu’avec 2 % d’inflation et un livret rémunéré 0,5 %, tout le monde râle. Alors qu’avec une inflation à 6 ou 10 % et un livret à 3 %, on respire mieux…Quoi qu’il en soit, réjouissons-nous des bonnes nouvelles et pour les mauvaises, faisons contre mauvaise fortune bon cœur…
« La bonne et la mauvaise nouvelle sont que les politiciens font rarement ce qu'ils disent qu'ils vont faire lorsqu'ils font campagne. » Charles G. KOCH.
Jean-Paul ALLOU