Cinq décès, trente blessés dont dix-sept hospitalisés : le bilan de l’accidentologie n’est guère fameux sur les routes du territoire icaunais à la fin du mois de juillet. Malgré une baisse de 29 % par rapport à la période équivalente de 2016, automobiles, deux roues et piétons sont toujours aussi exposés avec le non-respect des règles de circulation comme cause prioritaire…
AUXERRE : A peine installé, le nouveau préfet de l’Yonne, Patrice LATRON, a dû découvrir les chiffres des services de la Sécurité routière, faisant état de l’accidentologie sur les routes du département. Et au vu des premières indications, et de l’analyse de ces statistiques, il devrait rester inflexible à toute velléité d’assouplissement des règles de circulation.
Au contraire, le représentant de l’Etat a même souhaité renforcer les opérations de contrôle de vitesse et d’alcoolémie en cette fin de période estivale. Pour s’en expliquer, son service de communication a insisté sur la hausse du nombre de véhicules circulant sur les autoroutes et routes de l’Yonne ; cela entraînant une dégradation des conditions de circulation.
Si la conduite sous l’emprise de l’alcool représente 17 % des accidents, soit 6 personnes tuées depuis ces douze derniers mois, les pertes de contrôle imputables à une vitesse excessive occasionnent encore 20 % des sinistres (7 décès). Mais, l’essentiel de l’accidentologie prend sa source dans le non-respect du code de la route et de l’application des bonnes règles de conduite. 32 % des accidents sur la saison 2016/2017, ce qui aura engendré 11 morts.
Un taux de gravité des accidents supérieur à la France
Rapporté à la population, le nombre de personnes tuées par million d’habitant demeure très élevé dans l’Yonne, avec un taux de gravité de 102 alors que l’indice de référence nationale n’excède pas…54 !
Seule lueur d’espérance dans ce tableau assombri par tant de mauvais chiffres, les résultats de la plupart des indicateurs de l’accidentalité de ce mois de juillet sont en diminution : baisse de 29 % du nombre d’accidents (22 sinistres contre 31 en 2016), baisse de 21 % du nombre de blessés (30 blessés contre 38 en 2016) et baisse de 35 % du nombre de blessés hospitalisés (17 personnes hospitalisées contre 26 en 2016).
Mais, hormis le nombre de tués sur nos routes (il s’élève à cinq décès en juillet 2017 contre sept l’année antérieure), les évolutions du cumul de ces indicateurs sont par contre toutes en hausse pour 2017. Et le mois d’août, point culminant des départs en vacances, n’a pas encore livré son verdict.