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Le Centre d’examens de santé comble les carences vaccinales de la population en élargissant son offre de services…

« Avec cette nouvelle offre de services liée à la vaccination, le Centre d’examens de santé de la Caisse primaire d’assurance maladie de l’Yonne souhaite mobiliser plus de 1 500 personnes dans un premier temps. Vivant dans la précarité, ces assurés sociaux peuvent profiter de ce rattrapage vaccinal lors de l’examen périodique de santé de manière gracieuse. L’initiative adoubée par la CPAM s’inscrit parmi les procédures mise en œuvre depuis le 01er janvier 2016 par les instructions nationales…Des éléments expliqués par l’encadrement de la CPAM de l’Yonne et le docteur Saïd BROUCHE… ». « Avec cette nouvelle offre de services liée à la vaccination, le Centre d’examens de santé de la Caisse primaire d’assurance maladie de l’Yonne souhaite mobiliser plus de 1 500 personnes dans un premier temps. Vivant dans la précarité, ces assurés sociaux peuvent profiter de ce rattrapage vaccinal lors de l’examen périodique de santé de manière gracieuse. L’initiative adoubée par la CPAM s’inscrit parmi les procédures mise en œuvre depuis le 01er janvier 2016 par les instructions nationales…Des éléments expliqués par l’encadrement de la CPAM de l’Yonne et le docteur Saïd BROUCHE… ». Crédit Photo : Thierry BRET.

Applicable dès le 01er mars, ce nouveau dispositif sanitaire concernera les assurés sociaux de la Caisse primaire d’assurance maladie de l’Yonne qui procèdent de manière régulière à un bilan de santé (anciennement les examens périodiques de santé). Coordonnée en collaboration avec le Centre hospitalier d’Auxerre, cette mission visant à lutter efficacement contre certaines pathologies infectieuses aura pour objectif de contrôler et surtout d’actualiser le carnet de vaccination de ces personnes. Une statistique intéressante a justifié cette stratégie de précaution encouragée par le Centre d’examens de santé de la Caisse primaire d’assurance maladie : avec près de 8 500 bilans de santé réalisés chaque année, il s’est avéré que 1 500 assurés consultants n’étaient pas à jour de leurs vaccinations. A l’instar de près de 60 % des adultes vivant dans notre pays…

AUXERRE : Vingt-quatre mille cas de rougeole ont été décelés en France pour la seule année 2017. Six cents malades ont souffert de coqueluche alors qu’ils auraient pu éviter cette infection si leurs rappels de vaccins avaient été respectés. Ces observations se multiplient de plus en plus dans l’hexagone, plongeant dans l’inquiétude les praticiens de la médecine généraliste qui souhaitent changer les mentalités, et surtout éradiquer les « a priori » contre les vaccins.

Or, grâce à de simples injections, beaucoup de maladies se sont raréfiées sur la planète. Mais, d’autres pathologies subsistent encore. L’efficience des vaccins prend son salut dans la récurrence de ces injections grâce à des rappels proposés à des tranches d’âge précises : la petite enfance, à 25 ans, à 45 ans et à 65 ans.

Mais, une large majorité d’adultes passent le plus souvent à travers les mailles du filet sanitaire par ignorance, par insouciance, voire par oubli. Et pour certains, par une volonté farouche à ne pas s’y soumettre.

Le bilan de santé, étape obligatoire menant à la vaccination

C’est au moment du bilan de santé (un examen pris en charge par la CPAM et proposé dans les locaux du CES) que le patient bénéficie d’un état des lieux exhaustif  de sa situation sanitaire à l’aide de différents examens. A Auxerre, ils sont cinq médecins qui déclinent leurs sciences dans cet exercice. Schématiquement, c’est au cours de l’une de ses consultations que le médecin vérifie le carnet de santé afin de pallier aux manques. Diphtérie, rubéole, tétanos, polio, oreillons, coqueluche, rougeole…si le carnet de vaccination recèle des carences, elles seront réparées sur le champ avec l’accord du patient.

« Naturellement, explique le docteur Saïd BROUCHE, médecin-chef du Centre d’examens de Santé d’Auxerre, la vaccination est intégrée au bilan de santé et requiert simplement une inscription de la part du patient. La priorité sera donnée aux personnes vivant en situation précaire… ».

Cependant, le déroulé de ce rattrapage vaccinal ne se limitera pas uniquement aux actions menées dans les services de soins du Centre d’examens de santé. Les unités mobiles interviendront dans les territoires en déficit de généralistes, sur les secteurs d’Avallon, de Sens et de Tonnerre.

Cette nouvelle offre de services sera accessible gracieusement. Même s’il en coûte de 5 à 6 euros pour l’acquisition d’un vaccin à l’unité. Un budget intégralement financé par la CPAM.

Pour l’heure, ni le docteur BROUCHE, ni Etiennette BERROUET, sous-directrice de la Caisse primaire d’assurance maladie de l’Yonne, ne savent exactement combien de personnes régulariseront leur carnet de santé dès le premier mars. Une estimation circule néanmoins dans la bouche du médecin-chef du CES qui annonce le chiffre de 700 personnes pouvant constituer le contingent initial de ces futurs vaccinés.

La population en situation difficile intègre les priorités…

Créé en 1969, le Centre d’examens de l’Yonne accueille plus spécifiquement des personnes en précarité dans ses services.

« Notre rôle porte sur le dépistage et la prévention envers les personnes qui ne peuvent accomplir leurs parcours de santé. Lorsque ces patients procèdent au bilan de santé, ils bénéficieront de plusieurs examens de type biologique, des recherches sérologiques, un examen dentaire, de la biométrie, des tests d’acuités visuelles et auditives, etc. ».

Parmi le public ciblé de manière prioritaire, on retrouvera les bénéficiaires du RSA, les chômeurs de longue durée, les jeunes âgés de 16 à 25 ans en insertion, mais aussi les enfants et les personnes âgées en situation sociale délicate.

Cette action préventive à long terme sera mesurée par ailleurs d’ici une décennie pour en connaître les véritables effets sur la santé publique.

Respectueuse de la procédure mise en œuvre depuis le 01er janvier 2016 par la convention nationale, cette campagne vaccinale de rattrapage constitue l’un des éléments moteurs enclenchés cette année par la Caisse primaire d’assurance maladie afin d’optimiser et d’élargir les services de soins à l’ensemble de la population.

Dès l’automne, la généralisation du DMP (dossier médical personnalisé) prendra le relais au plan médiatique avec la ferme intention de suppléer le fameux carnet de santé et sa mouture initiale de 1992 qui n’ont jamais su s’imposer dans le quotidien fonctionnel des Français.

Ce nouvel outil aux contours judicieux résoudra peut-être l’absence chronique de vaccination dès que nos concitoyens entrent dans l’âge adulte…

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