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Droit des femmes : le souvenir d’Olympe de GOUGES doit être réhabilité, accordons-lui le Panthéon !

« C’est au Panthéon que devrait reposer l’éternelle Olympe de GOUGES qui défendit bec et ongle les droits des femmes en profitant de la frénésie libertaire de la Révolution française. Déterminée, loyale à sa cause et brillante intellectuellement, elle s’opposa à Robespierre qui l’a fit guillotinée en 1793… ». « C’est au Panthéon que devrait reposer l’éternelle Olympe de GOUGES qui défendit bec et ongle les droits des femmes en profitant de la frénésie libertaire de la Révolution française. Déterminée, loyale à sa cause et brillante intellectuellement, elle s’opposa à Robespierre qui l’a fit guillotinée en 1793… ». Crédit photo : Bronizlaw DROZSKA/PIXABAY.

Superbe Olympe de GOUGES ! Elle mérite bien une place au Panthéon. Du moins autant que Simone VEIL. Mais qui se souvient encore d’elle ? Un comité de soutien à cet illustre personnage avait demandé à Jacques CHIRAC il y a quelques années son entrée au Panthéon. Ce fut un refus catégorique du président ! Pourtant, cette femme obstinée, née le 07 mai 1748 à Montauban, possédait toutes les qualités des natifs de son signe (taureau) : détermination, loyauté, sagesse, patience…et courage.

TRIBUNE: Femme emblématique de la Révolution française, Olympe de GOUGES fut un précurseur pour la défense des Droits de la femme. Féministe avant l’heure, elle paiera de sa vie, son goût pour la liberté et ce désir à vouloir s’émanciper et à critiquer.

Les femmes de la Révolution doivent poursuivre les travaux domestiques en plus des actions de terrain. C’est ainsi que les hommes, les appelleront, péjorativement, les « tricoteuses » !

C’est une acharnée cette Olympe ! Elle défend bec et ongle les droits de la femme, elle réclame pour toutes : le suffrage universel, la liberté sexuelle, la liberté d’opinion, la participation au débat politique, la suppression du mariage et l’instauration du divorce…

Prenant la suite d’un Condorcet, elle rédige un traité sur l’admission des femmes au droit de cité, en affirmant que les femmes doivent avoir les mêmes prérogatives politiques que les hommes.

Elle en veut plus et pose les bases de revendications qui vont bien au-delà de la seule défense des femmes. Humaniste, elle combat pour l’égalité des sexes et pour l’abolition de l’esclavage. Ces prises de position contre la traite des Noirs sont bien antérieures au décret de Victor Schœlcher du 27 avril 1848 ; ce fameux décret qui entérine l’abolition de l’esclavage.

Olympe devient la figure de proue de ces femmes qui la soutiennent et qui combattent à ses côtés : Etta Palm d’Aelders, Théroigne de Méricourt pour les plus connues (des services de police…).

Les hommes, quant à eux, gardent la culture royaliste et chrétienne de leur époque. Ils résistent à ces femmes libératrices qui ont le toupet de réclamer les mêmes droits qu’eux, au lieu de faire les enfants et la cuisine…

Les revendications de cette tête pensante prolongent un humanisme prophétique : elle milite pour la création des ancêtres de la Sécurité sociale, des ASSEDIC, des Caisses de retraite… Elle lutte contre la misère et la pauvreté, dénonce la condition des prisonniers et veut l’abolition de la peine de mort !

 

Une femme de lettres, une femme de tête…

 

Olympe de Gouges est sans concessions. Elle est un trublion en cette funeste année 1793 et n’a pas peur de critiquer ouvertement Robespierre et sa bande de Montagnards ! Elle les accuse de vouloir instaurer une dictature. Son dernier pamphlet « Les Trois Urnes ou le Salut de la Patrie » lui sera fatal.

Arrêtée  le 20 juillet 1793, jugée le 02 novembre, elle monte à l’échafaud le lendemain ! Lors de son procès, elle est présentée comme une femme légère (elle ne cachera jamais ses amants) et séditieuse.

Au tribunal, elle s’attaque à Robespierre : « Il m’a toujours paru un ambitieux sans génie, sans âme, je l’ai toujours vu prêt à sacrifier la nation à la dictature… ».

Elle le traite de sanguinaire ! Et d’enchaîner : « Je l’ai poursuivi, comme on poursuit les tyrans ! ». Tout ça respire la guillotine à plein nez…

En montant à l’échafaud, elle s’écria : « Enfants de la patrie, vous vengerez ma mort ! ». Les spectateurs, agitant leurs chapeaux, lui répondirent par le cri : « Vive la République ! ».

Mais surtout, avec une grande classe, elle définira les caractéristiques de son héritage : « Je lègue mon cœur à la patrie, ma probité aux hommes (ils en ont besoin), mon âme aux femmes, je ne leur fais pas un don indifférent ; mon génie créateur aux auteurs dramatiques : il ne leur sera pas inutile ; surtout ma logique théâtrale au fameux Chesnier ; mon désintéressement aux ambitieux ; ma philosophie aux persécutés ; mon esprit aux fanatiques ; ma religion aux athées ; ma gaieté franche aux femmes sur le retour, et tous les pauvres débris qui me restent d’une fortune honnête à mon héritier naturel, à mon fils, s’il me survit ». Fermez le ban !

Et les hommes dans tout ça ? Ils refusent catégoriquement de reconnaître le droit des femmes à participer à la vie politique et promulguent l’interdiction des clubs féminins en leur refusant la citoyenneté.

Quelques mesures furent tout de même adoptées. A l’instar de l’égalité des droits de succession entre hommes et femmes, le divorce et une certaine forme de reconnaissance civile.

Mais, le 18 brumaire, Napoléon rétablit les pleins pouvoirs au chef de famille. Le divorce sera aboli en 1816 !

Olympe de Gouges est une femme de lettres. Ses écrits se constituent de pièces de théâtre, romans, pamphlets, articles de presse. Au total, on recense 144 publications !

De quoi rendre jaloux, c’est une évidence, les chefs révolutionnaires et autres « sans culotte » bien moins prolixes dans leurs écrits…

Jean-Paul ALLOU

 

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