Le concept est soutenu financièrement par l’EPCI. Opérationnel depuis le 17 mars, il vulgarise la pratique du covoiturage entre le domicile et son lieu de travail. Une démarche judicieuse et bénéfique dans le cadre de l’optimisation de la mobilité partagée sur le territoire occidental de l’Yonne. Elle vise à réduire les rejets de gaz à effet de serre tout en proposant des économies pour celles et à ceux qui se déplacent au quotidien, via leurs véhicules pour des motivations professionnelles.

MOULINS-SUR-OUANNE : Essayer, c’est l’adopter ! On connaît la formule publicitaire, la voici qui se décline sur le territoire occidental de l’Yonne. Depuis quelques jours, les habitants de Puisaye-Forterre disposent d’un nouveau service en matière de mobilité partagée : le covoiturage. Un dispositif que l’EPCI a conceptualisé en prenant soin de faire appel aux services de son partenaire, le spécialiste KAROS. De quoi s’agit-il, précisément ?  

Fondée en 2014, la structure hexagonale développe une plate-forme de covoiturage domicile-travail via son application numérique. Ses cibles prioritaires dans le cadre de sa stratégie de conquête dans le pays reposent sur les entreprises et surtout les collectivités. Il y a deux ans, la Communauté de communes de l’Aillantais optait pour la mise en pratique de ce dispositif plutôt vertueux et concluant selon les témoignages des deux représentantes de l’EPCI, venues en voisine lors de cette conférence de presse. A l’instar également de l’Auxerrois ou de la communauté Chablis Villages et Terroirs qui elles aussi sont adeptes de la plate-forme...

Ce nouveau service, il y a longtemps que le président de l’EPCI, Jean-Philippe SAULNIER-ARRIGHI, en parle.

« La Puisaye-Forterre embrasse totalement les projets liés à la mobilité partagée, devait-il préciser en préambule de la conférence de presse, accueillie dans les locaux de la salle des fêtes de son fief communal, en présence des deux représentantes de l’Aillantais et de journalistes. « Avec KAROS, nous mettons le pied à l’étrier… ».

Un partenariat envisageable avec l’Auxerrois et le Jovinien…

Dans l’absolu, ce service offre une solution de mobilité autre que celles proposées par la Région (les lignes MOBIGO et les circuits scolaires). Une mobilité en zone rurale, toujours très complexe à régler.

« Cette dynamique de la mobilité, le grand dossier de demain pour notre EPCI, s’inscrit dans le développement que nous avons porté sur la voie verte et autour de celle-ci, confirme Jean-Philippe SAULNIER-ARRIGHI, dans ce cadre-là, nous souhaiterions un partenariat étroit avec l’Auxerrois et le Jovinien, dans la mesure où nous avons des modes alternatifs internes de mobilité mais aussi externes. Pour rejoindre notamment le réseau ferré et le hub du territoire… ».

En ajoutant cela, le président de la CCPF inclut dans son plan stratégique de mobilité globale la gare de Joigny très importante pour se rendre vers Paris, ainsi que les modes de locomotion en partance d’Auxerre. Il n’en oublie pas ce qui existe également de l’autre côté de la frontière icaunaise, du côté de Cosne-sur-Loire et de Briare. Des aspects fondamentaux pour les futurs déplacements réalisés à partir de la Puisaye-Forterre.

Une contrée qui se veut très attractive en termes d’environnement, de développement des métiers d’art, mais aussi touristique et économique, avec notamment un pôle industriel partagé entre Saint-Fargeau et Toucy.

Grâce à KAROS, la zone géographique se dote d’un plan mobilité capital pour faciliter la circulation des habitants de ce territoire rural.

Dans l'absolu, comment cela fonctionne-t-il ?

Dans les faits, la Communauté de communes de Puisaye-Forterre s’est engagée dans ce projet en subventionnant les trajets de covoiturage qui seront réalisés sur l’application, dont le téléchargement est entièrement gratuit. En voici le principe, en proposant un exemple concret.

Prenons un trajet effectué entre Toucy et Charny-Orée-de-Puisaye (25 km sur Mappy), voici le calcul réalisé par l’application téléchargeable sur son portable.

Pour le conducteur : il perçoit un minimum par passager transporté de 2,00 euros pour les 20 premiers km + 0,10 € par km supplémentaire (5 km dans l’exemple) = 2,50 €. Le versement est effectué par la plateforme KAROS

Pour le passager : le trajet ne lui coûte que 1 euro car il bénéficie d’une subvention de la Communauté de communes de Puisaye-Forterre à hauteur de 1,50 euros pour les 20 premiers kilomètres. En plus, des 0,50 € dont il s’acquitte par trajet, il paiera 0,10 € par km supplémentaire.

Cette nouvelle solution de mobilité permet d’inciter les habitants du secteur à des modes de déplacements plus écoresponsables, tout en permettant un gain de pouvoir d’achat pour les utilisateurs de ce concept. Un système résolument gagnant/gagnant que la CCPF veut encourager désormais…

Thierry BRET