En voilà une qui ne passe pas inaperçue ! Une sacrée bagnole affichant haut les couleurs tricolores – c’est en marge de l’une des rencontres rugbystiques du Tournoi des VI Nations que disputent actuellement les joueurs de l’équipe de France ?! -, recouvertes d’autocollants qui fleurent bon la France d’autrefois, vécue dans les années 70 de l’insouciance et du plaisir potache ! Un de ces engins motorisés qui doit avoir sa dose de kilomètres au compteur et qui pourrait être parqué dans un musée de l’automobile. Pas sûr qu’elle soit éligible au diktat européen de la circulation électrique de 2035 ! En tout cas, elle circulait il y a peu encore sur les routes de l’Yonne !
Lundi 03
A Paris, la grand-messe agricole de la Porte de Versailles bat son plein depuis deux jours, accompagnée du traditionnel défilé de la classe politique tout entière qui, la main sur le cœur et l’œil humide, va comme chaque année, conter fleurette au monde paysan. « Chat échaudé craint l’eau froide » et du côté de l’Elysée comme de Matignon, on a su prendre les devants pour éviter les heurts de 2024 et faire oublier la visite mouvementée d’Emmanuel MACRON. Présentée comme une réponse à la colère des agriculteurs, la loi d’orientation agricole a été adoptée deux jours seulement avant l’inauguration du SIA 2025. Une pure coïncidence sans aucun doute ! Au menu : dépénalisation de certaines infractions à l'environnement, avantage aux « méga-bassines », droit à l’erreur administrative, autorisation d’user de produits phytosanitaires en l’absence d’alternatives viables… Du côté de la FNSEA et la Coordination Rurale, on a manqué d’à-propos : c’était le moment d’exiger l’interdiction des gels de printemps, des inondations et des épisodes de sécheresse !
Mardi 04
Au jeu du « j’ai la plus grosse paire… » d’oreilles bien sûr !, difficile de dire qui est sorti vainqueur du match orchestré à la Maison Blanche entre le président américain et son homologue français… Entre des poignées de main appuyées dopées à la testostérone, des accolades complices, des sourires de circonstance, des plaisanteries teintées de quelques piques, l’ambiance semblait plus relever du film « Il était une fois dans l’Ouest » que de « Love story » ! Comme à son habitude, Emmanuel MACRON se targue d’entretenir une relation très personnelle avec son homologue américain et se fait fort de l’amener à infléchir sa position sur l’aide à apporter à Volodymyr ZELENSKY. Quand on se souvient de la même confiance manifestée par le locataire de l’Elysée à l’issue de rencontres bilatérales avec le maître du Kremlin, quelques jours avant que celui-ci ne décide d’envahir l’Ukraine, il y a de quoi s’inquiéter…
Mercredi 05
Elle sera la première compagnie aérienne à supprimer totalement les cartes d'embarquement papier. Dès le 01er mai prochain, RYANAIR s’appuiera sur son application mobile pour rendre obligatoire les formalités d’enregistrement en version numérique. Avec en perspective pour la compagnie irlandaise, la fin prochaine de ses comptoirs physiques dans les aéroports. Pas plus de considération à l’égard des passagers pour TRANSAVIA, compagnie low-cost d’Air France, qui après avoir rendu les bagages cabines payants depuis le 03 avril dernier, demande aujourd’hui à ses clients de s’acquitter d’un supplément rétroactif sur des billets déjà achetés, pour prendre en compte la hausse de la taxation sur le transport aérien en France. Autant de voyageurs pris pour des pigeons ! A quand la suppression des sièges pour gagner de la place ? Ce n’est pas une vue de l’esprit, RYANAIR y a déjà songé, avant de se voir retoquée par les instances de l’aviation civile internationale… Pour combien de temps ?
Jeudi 06
La séquence est devenue virale et depuis hier, largement commentée sur les réseaux sociaux. Avec un Premier ministre visiblement à la ramasse, dispersé « façon puzzle », incapable de se souvenir du nom du texte adopté à l’issue de la réunion du comité interministériel de contrôle de l’immigration et ce, en dépit des efforts désespérés de son ministre de l’Intérieur pour lui souffler la bonne réponse, visiblement agacé par le « naufrage » en direct de son patron ! Bis repetita quelques instants plus tard, quand François BAYROU se met en quête d’un verre d’eau, qu’il finira finalement par retrouver sur son pupitre, devant lui ! Une séquence qui n’est pas sans rappeler son ancien homologue, Jean CASTEX, à la recherche de ses lunettes, solidement implantées sur son nez ! A l’instar des Etats-Unis sous l’ère BIDEN, la France aurait-elle désormais son « sleepy François » !
Vendredi 07
La vie n’est qu’une course contre la montre et il faut aller vite, de plus en plus vite… Pour preuve cette enseigne discount auxerroise installée en zone des Clairions, qui dès le 27 janvier proposait à la vente une sélection de chocolats et décorations de Pâques ! Un linéaire qui, à en juger par le panneau installé au-dessus, se voulait de « saison »… De quoi inventer un nouveau dicton : « Pâques aux tisons, Noël au balcon » !
Samedi 08
C’est une scène surréaliste à laquelle le monde entier a été convié, entre menaces à peine voilées, empoignades verbales et discours condescendant voire méprisant, à des années-lumière des réunions feutrées se déroulant d’ordinaire dans le bureau ovale de la Maison Blanche. Une rencontre qui a viré au clash, s’apparentant à un véritable guet-apens pour le président ukrainien, qui a fini par claquer la porte après les propos éruptifs de Donald TRUMP et de son vice-président, J.D VANCE, prêts à tout pour voir les « terres rares » ukrainiennes et les minerais les accompagnant, tomber dans l’escarcelle américaine, en échange d’une paix fragile et imposée. Que Volodymyr ZELENSKY s’estime heureux ! Dans un passé pas si lointain, les pionniers de la conquête de l’Ouest contraignaient les peuples autochtones à échanger leurs territoires contre quelques verroteries et autres tonneaux « d’eau de feu ! « Creuse bébé, creuse »…
Dimanche 09
Difficile pour cette voiture immatriculée en Haute-Marne, stationnant sur les boulevards à Auxerre, de passer inaperçue ! Collection de bouteilles (vides !) d’un célèbre apéritif anisé sur le tableau de bord, pare-soleil aux mêmes couleurs sur le parebrise, drapeau tricolore flottant au vent solidement accroché sur le toit…, nul doute que son propriétaire a la fibre patriotique chevillée au corps ! Avec, dans le cas où on ne l’aurait pas perçu, cet autocollant affichant son appartenance sur le capot du véhicule : « brigade des beaufs » !
Dominique BERNERD