Evoluant dans sa zone territoriale de prédilection, l’assureur mutualiste régional a suscité beaucoup de questionnements, d’intérêt et de réponses nourries de réflexion lors de séances publiques orchestrées à Orléans et à Blois en décembre. Evoquer les projets de méthanisation à travers la maîtrise des risques, tout en réunissant un panel d’intervenants experts, aura mobilisé un public d’institutionnels et d’élus mais aussi d’agriculteurs désireux d’en connaître davantage sur ces pratiques naturelles qui intègrent désormais le paysage de la transition énergétique…
BLOIS (Loir et Cher) : Un plateau de professionnels qualifiés en la matière a abordé le 12 décembre dernier de façon concise lors d’une conférence ouverte au grand public cette thématique si particulière qui agrémente bon nombre de discussions et de points de convergences auprès des milieux agricoles.
A travers des énoncés explicatifs et des exemples englobant les aspects juridiques, techniques et pratiques de ce processus de développement durable encore bien deçà de ses réelles possibilités d’exploitation en France, les représentants du monde agricole du Loir et Cher ont constaté la frilosité de l’Hexagone sur ce dossier, comparativement avec le réalisme coutumier de nos voisins allemands.
Dans ce pays, plus de 8 000 installations sont déjà opérationnelles. Un chiffre qui est loin d’atteindre ce niveau en France avec seulement 530 unités de production existantes. D’ailleurs, les pouvoirs publics français n’envisagent que l’ouverture de 1 500 centres de méthanisation d’ici 2020 !
D’ici 2020, 800 000 foyers alimentés en électricité renouvelable issue du biogaz
Pourtant, la méthanisation n’est autre qu’un procédé microbiologique, certes complexe et fragile, mais terriblement efficace qui permet à la fois de traiter des déchets et effluents organiques adaptés aux filières agricoles et aux industries agroalimentaires. Ce processus engendre aussi la production d’énergie inhérente au biogaz qui peut, en fonction des contraintes locales, soit être transformé en électricité, en chaleur ou biocarburant, voire même être injecté directement dans le réseau du gaz naturel. Au moment où la facture de gaz risque de faire flamber un peu plus le budget des ménages dès le 01er janvier (+ 6,9 %), la connaissance de ce procédé mérite que l’on s’y attarde avec clairvoyance !
En 2020, le biogaz pourrait alimenter l’équivalent de 800 000 foyers en électricité renouvelable et produire l’équivalent de 550 000 tonnes de pétrole en chaleur renouvelable.
Ce secteur, même s’il n’est encore que très peu popularisé auprès des agriculteurs, connaît néanmoins une phase de développement. Si le département du Loir et Cher n’enregistre à l’heure actuelle que trois installations fonctionnelles, il existe en revanche de nombreux projets de développement à brève échéance.
Les risques et les moyens de prévention expliqués par GROUPAMA…
A titre comparatif, le département de l’Yonne possède six centres de méthanisation dont certains bénéficient des services préventifs et assurantiels de GROUPAMA Paris Val de Loire qui s’est déjà positionné de manière stratégique sur ce concept évolutif de la transition énergétique. Huit autres projets constituent la nouvelle donne à venir…
A Blois, deux spécialistes de la question, rattachés à l’assureur mutualiste, insistaient sur l’évitement des risques techniques et les moyens de se prémunir de ces derniers en cas de sinistre. Des renseignements précieux pour la centaine d’agriculteurs présents dans la salle, qui demeurent attentifs à ces changements de paradigme se présentant sous la forme de solutions diversifiées dans leur modèle économique. La méthanisation agrégée à sa production d’énergie représente-t-elle le nouveau défi à relever par le monde agricole à l’avenir ? Beaucoup d’observateurs s’accordent à le penser…