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Avis de recherche à l’Assemblée nationale : mais où est donc passé l’esprit si vertueux de Montesquieu ?

« Les préceptes vertueux de l’auteur « De L’Esprit des Lois », Montesquieu, se sont volatilisés au cours des siècles pour ne devenir que peau de chagrin en cette année 2023 où invectives, noms d’oiseaux et bras d’honneur fleurissent au quotidien dans l’hémicycle du Palais Bourbon… ». « Les préceptes vertueux de l’auteur « De L’Esprit des Lois », Montesquieu, se sont volatilisés au cours des siècles pour ne devenir que peau de chagrin en cette année 2023 où invectives, noms d’oiseaux et bras d’honneur fleurissent au quotidien dans l’hémicycle du Palais Bourbon… ». Crédit Photos : D.R.

Au dire de certains, au Palais Bourbon, nous sommes plus proches de la bouteille de whisky que du livre d’Aristote, « Ethique à Nicomaque ».Tous les observateurs sont atterrés par l’attitude scandaleuse des élus de la NUPES lors des débats parlementaires sur la réforme des retraites. Invectives, gros mots, cris d’orfraie… pleuvent drus dans un monument historique construit au XVIIIème siècle par l’architecte Bernard POYET. Le mépris des ministres, des jeux de mains, des noms d’oiseaux qui volent bas, des tenues vestimentaires plus proches de celles de la Cour des Miracles que de la bienséance souhaitée pour des élus de la nation : mais où sont donc passés les préceptes de l’auteur « De l’Esprit des lois » ?

 

TRIBUNE: Qu’attendre d’un député LFI, à l’image de Louis BOYARD, qui se vante d’avoir pratiqué le deal de drogue afin de payer ses études ? Il doit, en théorie, être un exemple pour la Nation toute entière et le peuple qu’il représente. Face aux urgences nationales que sont le climat, l’emploi des seniors et la pauvreté, que dire de cette députée écologiste proposant, dans le cadre de son mandat, le partage des tâches ménagères dans les couples et des sanctions pour les compagnons qui n’effectuent pas leur quota journalier !

J’y perds mon latin ! Et, comme le latin est devenu une langue rare comme le sanscrit ou l’araméen, nos chers (et même coûteux) députés ont oublié la force morale avec laquelle l’être humain tend au bien : la « vertu ». Cette vertu décrite par Montesquieu, dans son célèbre ouvrage, « De l’Esprit des Lois ». Il ne reste que des lois mais plus d’esprit. Quand on n’a plus la culture et les mots, il ne reste que les poings…

 

« De l’Esprit des Lois » : Montesquieu, un oublié de l’histoire…

 

L'auteur, dans sa fidélité à Jean Domat (jurisconsulte de Louis XIV), à Cicéron ou à Aristote, demeure un « Ancien », perdu dans le monde des « Modernes ». Cet ouvrage sera publié à Genève en 1748 afin d’éviter la censure. Hélas, il ne l’évitera pas en France pas plus que l’anathème de l’Eglise. Par son plaidoyer pour la liberté, Montesquieu est apparu à de nombreux commentateurs comme un philosophe politique dont la pensée serait l’un des phares de la modernité. Il est certes exact, comme le remarque L. STRAUSS, que Montesquieu dépeint deux idéaux politiques opposés : la république romaine dont le principe est la vertu, et la monarchie constitutionnelle anglaise dont le principe est la liberté politique. Il accorde sa préférence au second modèle : il pense que celui-ci correspond au genre de vie dont la société ouverte de l’Europe du XVIIIe siècle. Aujourd’hui, on confond « liberté » avec « anarchie »…

Du point de vue méthodologique, la problématique de la liberté à laquelle Montesquieu a consacré toute sa vie, n’est étrangère ni à la mise en œuvre des procédures expérimentales qu’il pratique dès ses premiers travaux, ni à la philosophie de NEWTON qui l’a profondément marqué. Montesquieu définit les lois comme les rapports nécessaires qui dérivent de la nature des choses. De ce fait, toutes choses (animaux, hommes, Dieu, etc.) ont leurs lois. C’est là, la condition nécessaire pour que le monde, une fois crée, subsiste et ne s’effondre pas sur lui-même. L’existence de ces lois est donc prouvée par la persistance du monde.

Ces lois existent de tout temps, même les lois humaines, car elles vivent en puissance avant que d’être promulguées. Aujourd’hui, les lois deviennent iniques et vides de sens, voire perverses. Ainsi, aux Etats-Unis, on admet les rapports sexuels entre humains et animaux…A quand en France ?

 

 

Le peuple de France ne sent plus assez représenté au Palais Bourbon…

 

Dès que l’homme entre en société, l’état de guerre commence. Montesquieu décrit ainsi un processus historique inverse de celui de Hobbes, pour lequel les hommes rentrent en société précisément pour échapper à l’état de guerre qui caractérise l’état de nature. Pour Montesquieu, l’état de guerre est double : les hommes, à l’intérieur d’une même société, entrent en guerre entre eux, car chacun perd le sentiment de sa faiblesse ; de même, les nations entrent en guerre entre elles.

De ce fait, des lois de trois sortes apparaissent (constituant trois sortes de droits différents) : celles qui gouvernent les relations entre les peuples : le droit des gens ; celles qui régissent les rapports des gouvernants aux gouvernés : le droit politique et celles qui régissent les rapports des citoyens entre eux : le droit civil.

Montesquieu vante les mérites de la démocratie et fustige le despotisme. Il condamne les esclavagistes, son ouvrage est un plaidoyer pour la liberté organisée par des lois. Des lois votées par des représentants de citoyens. Dans ce régime, le citoyen est devenu gouvernant et gouverné.

 

 

Aujourd’hui, les manifestations dans nos rues s’expliquent par le fait que le peuple ne se sent plus efficacement représenté : à l’Assemblée nationale, combien de paysans et d’habitants de la France rurale, combien de personnes issues des classes moyennes et des couches les plus basses de la société ?

A l’Assemblée nationale, parmi les députés on compte 91 % de cadres et professions intellectuelles supérieures, 3 % d’agriculteurs, 3 % de retraités et 3 % de personnes sans profession ! Pas d’artisans et de commerçants et de chefs d’entreprise, pas d’ouvriers ni d’employés ! Où se situe la représentation du peuple ? 

De plus, nos lois, sont éloignées du pragmatisme voulu par Montesquieu ! Souvent dictées par Bruxelles, les lois incarnent d’avantage une technocratie sourde et muette aux aspirations des peuples que le bon sens populaire ! Non Monsieur MACRON, ce n’est pas une révolte qui gronde, « le diable boiteux » (Talleyrand) vous le déclare : « C’est une révolution, sire… ».

 

 

Une loi se doit d'être juste…

 

Montesquieu critique et définit le despotisme comme celui où un seul, sans loi et sans règle, entraîne tout par sa volonté et ses caprices. On peut ajouter : celui qui fait fi des lois, ne les faits pas appliquer et demeure sourd aux appels de la rue et du peuple…

Les lois doivent contenir les trois vertus républicaines : la liberté, l’égalité et la fraternité. Les gouvernants peuvent montrer la base de leur programme, la structure des lois nouvelles qui orientent l’avenir de chacun et de la nation. La recherche du bonheur du citoyen ne peut en aucun cas passer par la démagogie ou le « 49.3 », par le mensonge des statistiques, pour une justice qui s’applique surtout aux misérables !

La liberté représente des manquements permanents pour les citoyens en quête de sécurité ; l’égalité des droits est à repenser, l’égalité sociale est un leurre face aux écarts de revenus et de patrimoine entre les plus riches et les plus pauvres. Quant à la fraternité : en France, ce sont des centaines de morts de froid chaque année, des milliers de sans-abris et des millions de mal-logés, des « Restos du cœur » pleins à craquer… Un inventaire à la Prévert à méditer…

« Une chose n’est pas juste parce qu’elle est Loi, elle doit être Loi parce qu’elle est  juste… ». Montesquieu. A méditer !

 

Jean-Paul ALLOU

 

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