Le canton d’Auxerre 1 ne manquera pas de candidats aux élections départementales, avec cinq binômes en lice pour briguer les voix des électeurs les 20 et 27 juin prochains. Figure emblématique du quartier des Rosoirs, l’élue socialiste Sophie FEVRE se lance à son tour dans la bataille. Elle sera accompagnée de l’ancien maire de Lindry, Christophe LAVERDANT…
AUXERRE : Outre les quartiers Ouest de la ville, le canton d’Auxerre 1 a pour particularité de comptabiliser près de la moitié de sa population sur trois communes de la périphérie auxerroise : Saint-Georges-sur Baulche, Lindry et Villefargeau.
Un maillage rural insuffisamment pris en compte par l’autre liste de gauche en présence, explique Sophie FEVRE : « il nous a paru essentiel d’avoir des candidats implantés sur l’ensemble du canton et non sur la seule ville d’Auxerre. Nous préférons donc présenter notre propre liste avec des personnes bien ancrées sur le territoire… ».
Une liste teintée rose et verte qui devrait faire concurrence sur le secteur, à celle née de l’union des gauches, faisant campagne de son côté sous la bannière « l’Yonne en commun » et sur laquelle souffle un air de jeunesse avec des suppléants de moins de 30 ans.
Engagée au MJS (Mouvement des Jeunes Socialistes), Mina MASDAN revendique à 24 ans un fort engagement politique, suivant en cela les traces familiales puisqu’elle n’est autre que la nièce de l’ancien édile auxerrois, Guy FEREZ. Son colistier, Joachim NATALI, 26 ans, a passé lui aussi toute son enfance au sein du quartier Saint-Siméon. Fervent militant contre toutes discriminations, il est aujourd’hui encarté à EELV (Europe Ecologie Les Verts). Sa présence sur la liste de Sophie FEVRE et Christophe LAVERDANT ne relève pas du hasard : « j’ai fait le choix d’aller à l’encontre de mon parti où je trouvais dommage de ne pas mettre assez en avant la jeunesse et la diversité ».
Un programme à forte orientation sociale et écologique…
A leur programme, de nombreux points à connotation écologique ou développement durable comme l’aide financière aux agriculteurs pour s’orienter vers une agriculture bio ou raisonnée, le développement des déplacements doux, ou le lancement, sur le modèle de la Convention nationale sur le climat, d’un équivalent départemental pour créer un plan pluriannuel de transition écologique départemental. La santé et la solidarité ne sont pas en reste, avec notamment la création d’un RSA pour les jeunes de moins de 25 ans, le sauvetage de la médecine de proximité, le développement de modes de garde pour la petite enfance ainsi que la création d’une véritable politique de mobilité des seniors et de maintien des personnes âgées à leur domicile.
Parmi les autres points incontournables qu’ils défendront lors de la campagne : le refus de la fermeture de tout collège, l’amélioration de l’habitat collectif et des infrastructures routières, le renforcement de l’aide aux communes. Par ailleurs, refusant de voir s’amplifier la fracture numérique constatée lors des confinements successifs, les candidats de cette liste souhaitent également faire financer par le département l’achat d’un ordinateur pour tout collégien rentrant en classe de sixième.
En cas de victoire, les deux prétendants aux fauteuils départementaux misent sur leur ancrage de terrain pour des rencontres régulières avec les maires des communes concernées ou les habitants du canton. Avec l’objectif déclaré de faire avancer plus vite les dossiers financés, en partie par le département.
Dominique BERNERD