« Samedi 13 décembre, la capitale de l’Yonne Auxerre vivra au rythme des célébrations du 160ème anniversaire du décès du capitaine de la Garde napoléonienne, Jean-Roch COIGNET, avec moult reconstitutions et conférences, alors que la ville a été labellisée il y a peu « Ville impériale »… ».
Crédit Photo : Dominique BERNERD (archives).
Alors que la 5ème édition de la manifestation « Auxerre Impériale » se déroulera le samedi 13 décembre sur les artères principales de la capitale de l’Yonne, un évènement qui commémore le 160ème anniversaire du décès du capitaine Jean-Roch COIGNET, natif de la belle cité de Druyes-les-Belles-Fontaines, la préfecture de l’Yonne s’est vu décerner en octobre dernier le label de « Ville impériale », lui permettant de rejoindre un prestigieux réseau, où ses valeurs patrimoniales et touristiques sont mises en évidence…
AUXERRE : Il y avait jusque-là Fontainebleau, Rueil-Malmaison ou La Roche-sur-Yon, il faudra désormais compter sur les atouts de la capitale de l’Yonne, Auxerre ! Officialisée « Ville impériale », la cité chère à Paul BERT hérite donc de cette labellisation nationale. Elle rappelle l’engagement de la collectivité pour la valorisation du patrimoine napoléonien et l’histoire du Premier et du Second Empire.
La candidature d’Auxerre s’est appuyée sur un riche héritage local, et plus particulièrement en cette année 2025 sur la commémoration du 210ème anniversaire de la rencontre historique du 18 mars 1815 entre un Napoléon Bonaparte, échappé de l’Île d’Elbe et le maréchal Ney, venu l’arrêter, se réconciliant dans l’actuelle préfecture de l’Yonne. C’est à Auxerre que s'est joué le tournant des Cent-Jours !
Depuis plusieurs années, la Ville d’Auxerre mène une politique culturelle ambitieuse autour de cette mémoire. Par le truchement de conférences accueillies à l’Abbaye Saint-Germain, la mise en valeur de la Salle Davout d’Eckmühl, des actions éducatives et artistiques, et surtout la série d’événements « Auxerre Impériale », dont la 5ème édition se tiendra le samedi 13 décembre 2025, à l’occasion du 160ème anniversaire de la disparition du capitaine Jean-Roch COIGNET, fidèle d’entre les fidèles de l’armée de l’Empereur.
Notons, à ce titre, que moult reconstitutions, conférences et animations historiques rythmeront cette journée particulièrement intense et riche en informations.
Quatre figures impériales majeures sont liées à Auxerre. Par un étonnant concours de circonstances, à Auxerre se croisent les destinées de quatre acteurs majeurs de l’Histoire de France, tous liés - parfois de très près - à l’épopée napoléonienne. Autant de personnages dont les portraits traduisent un aspect essentiel de l’époque. Ce sont Louis-Nicolas DAVOUT (icaunais de petite noblesse, il se hisse au premier plan d’une carrière militaire inégalée. Maréchal d’Empire, stratège hors pair, il ne connut aucune défaite. Une salle lui est consacrée dans les locaux près de l’Hôtel de Ville), Louis-Joseph MARCHAND (premier valet de chambre de Napoléon, il l’accompagna dans les dernières heures de l'Empire, mais aussi en exil à Sainte-Hélène. « Les services qu'il m'a rendus sont ceux d'un ami », écrivait Napoléon, qui fit du fidèle Marchand son exécuteur testamentaire. Revenu en France, il s’installa à Perrigny, à quelques kilomètres d'Auxerre), Jean-Roch COIGNET, le grognard des « Vieux de la vieille », conscrit en 1799, soldat de la Garde impériale, il a suivi l’armée aux quatre coins de l’Europe et en a rapporté des « cahiers » qui demeurent un remarquable et unique témoignage de la vie de la troupe à cette époque et dont la valeur documentaire est une référence pour toutes les personnes participantes à la reconstitution. Revenu vivre à Auxerre, où sa maison est encore visible place Saint-Eusèbe, il est inhumé au cimetière Saint-Amâtre et Joseph Fourier, le savant. Il naquit à Auxerre où il vécut. Admiré de Napoléon en tant que brillant mathématicien et érudit, il fit partie des scientifiques qui participèrent à la campagne d’Egypte. Mathématicien et préfet sous l’Empire, figure scientifique majeure du XIXᵉ siècle, il est le découvreur de l’effet de serre, base de la climatologie actuelle, mais son application des mathématiques à la physique constitue également le fondement des études physiques actuelles.
Thierry BRET