On court, on trépigne, on gesticule, on occupe l’espace en faisant participer le public (très nombreux pour cette phase inaugurale) avant de le rejoindre à bord d’une drôle de machine, faisant office de vaisseau spatial ! Comme entrée en matière, le festival des Rues Barrées en mode 2024 restera dans les annales ! Grâce à quatre cosmonautes des plus loufoques mais surdoués en acrobatie et en équilibrisme, un hommage décalé à la conquête spatiale revue et corrigée par les Compagnies Les Sanglés et En Corps en l’Air !
AUXERRE : Youri GAGARINE aurait-il trouvé ses dignes successeurs en les personnes de Lolita MORALES, Mélodie BUFFARD, Hugues DELFORGE et Guillaume LOCONTE ? De toute évidence, le célèbre cosmonaute soviétique, pionner de la conquête spatiale au tout début des années 60 et mort à 34 ans en pilotant un avion, a su inspirer à bon escient les quatre artistes des Compagnies Les Sanglés et En Corps en l’Air. D’ailleurs, c’est bien de la non-mort de l’illustre personnalité de l’espace dont il est question dans ce spectacle grandiloquent et loufoque à plus d’un titre, servi en amuse-bouche (réussi et savoureux) au public auxerrois qui ne demandait qu’à se distraire, vendredi en début de soirée, sous un chaud soleil estival. Une belle entrée en matière pour vivre le nouvel épisode des « Rues Barrées » !
Deux filles et deux garçons, habillés de combinaisons vertes, vont organiser un pas de tir sur le parking de la Tournelle afin de propulser dans le ciel une urne contenant les cendres de Youri GAGARINE. Un juste retour aux choses, non ?! Le public apprécie, rigole, applaudit aux acrobaties les plus ardues, rêve en s’imaginant à la place de ce cosmonaute tout de blanc vêtu qui fend l’air au-dessus de leur tête dans un ballet aérien incroyable…
Dans la foule importante en nombre, on aperçoit des têtes connues et reconnues. Des artistes aux yeux rivés sur l’étrange appareillage faisant office de fusée à l’instar de Catherine RYMARSKI ou Agathe VANDERLAAN. Des représentants de la presse, n’est-ce pas Jean-Luc TABOUREAU qui semble plus être là en variation détente que l’appareil photo en bandoulière pour chroniquer l’un de ses articles pour le média local !
Renversant spectacle que celui-là : il nous aura donné dès le premier soir l’envie de revenir et de découvrir la vingtaine de compagnies présentes à ce festival…Sous la féerie et le charme.
Thierry BRET