Découvrez nos partenaires

bloc-marque-culture-couleur1.jpg
logo-festins-de-bourgogne.jpg
logo-credit-agricole-90x90.jpg
logo-cifa-89-auxerre-2020.png
groupama_small.png
logo-cerfrance-bfc-accueil.png
capeb-logo.png
logo banque populaire bourgogne franche-comté
logo-cm.jpg
logo-edf-site.jpg
ccj-logo-petit-1.jpg
ordre-des-experts-comptables-de-bourgogne-franche-comte.jpg
Région Bourgogne France-Comté
mercato de l'emploi yonne bourgogne
Lycée Saint-Joseph de la Salle
chambre des métiers et de l'artisanat
Caisse d'épargne Bourgogne Franche-Comté
Criquet Magazine
logo-atelier-de-l-immo-auxerre-2.jpg
logo-atelier-de-l-immo-auxerre-1.jpg
Groupe La Poste
Chambre d'Agriculture de l'Yonne

Nos partenaires

bloc-marque-culture-couleur1.jpg
logo-festins-de-bourgogne.jpg
banque_populaire_bfc-long.png
capeb-logo.png
Lycée Saint-Joseph de la Salle
Caisse d'épagne Bourgogne Franche-Comté
cerfrance bfc
Communauté de Communes du Jovinien
Chambre d'Agriculture de l'Yonne
Criquet magazine
logo-edf-site.jpg
logo-cifa-89-auxerre-2020.png
logo-cm.jpg
groupama_medium.png
logo-credit-agricole-90x90.jpg
région Bourgogne Franche-Comté
logo-atelier-de-l-immo-auxerre-2.jpg
logo-atelier-de-l-immo-auxerre-1.jpg
Ordre des experts comptables de Bourgogne Franche-Comté
20211006_lpg_logo_cmjn-616fec3863034.png
mercato de l'emploi yonne bourgogne
chambre des métiers et de l'artisanat

User et abuser des vieux mots : au-delà de la nostalgie, le plaisir d’apprécier la langue qui est la nôtre…

 « Chroniqueur dans nos colonnes, écrivain et conférencier, Jean-Paul ALLOU aime jouer avec les mots. Les récents comme les plus anciens ! En voici, ci-dessous, une petite illustration à savourer sans modération… ». « Chroniqueur dans nos colonnes, écrivain et conférencier, Jean-Paul ALLOU aime jouer avec les mots. Les récents comme les plus anciens ! En voici, ci-dessous, une petite illustration à savourer sans modération… ». Crédit Photo : D.R.

D’argousin à vétille en passant par coquecigrue et billevesée, des centaines de mots ont disparu de notre langage. Faut-il les sauver pour autant ? C’est le propre d’une langue vivante, des mots meurent et d’autres font leur entrée ! Nous avons décidé de dérider un peu nos lecteurs en proposant un texte truffé de termes, disparus complètement pour certains et en voie d’extinction pour d’autres.

 

TRIBUNE : Hep ! Les argousins arrivent et les pandores font le siège de nos cités. Quand les forbans défilent, les babillards racontent des histoires d’hier, lorsque des femmes callipyges revêtaient leurs plus beaux atours…

Adieu badauderies dans les rues de l’enfance, çà et là, dans les bouges malfamés on pouvait entendre : « ola tavernier, baille-nous de ton vin et du meilleur ! ». Tandis que certains, habilles au déduit,  fredonnaient la chanson à la mode : « C’est la java la plus bath », d’autres un peu éméchés, aux calembredaines bancroches, commentaient sans barguigner les dernières frasques de leur dulcinée. Partis dès potron-minet et rentrés à la brune tombante, nos compères, afin de ne pas être brocardés en entendant crier des « crévindiou » ou des « cré Augustin », apportaient à leur légitime un brimborion ou un caraco !

Les cagots aux propos cauteleux côtoient les capons en mal de carabistouilles. Clampins et chemineaux errent le long des routes et commettent leurs méfaits, avant d’être défendus dans un prétoire. Bavards et robins s’affrontent violemment tandis que les prévenus débagoulent sans vergogne en regardant voler les coquecigrues !

Diantre, fichtre, palsenbleu ! Bigre le bougre ! Saperlipopette ! Chacun enchaîne derechef des exclamations désuètes venues d’ailleurs et d’un autre temps. Ces temps immémoriaux où l’on pouvait s’esbaudir devant un étalier, avant de s’esbigner en loucedé.

A la gare, les portefaix ont disparu, les faquins, les marauds, les coquins, les lascars et autres vauriens sont définitivement rangés dans les placards de Molière et de Zola. Brassens voulait chanter dans la langue des vieux pour les paltoquets, les bobèches, les foutriquets et les fesse-mathieux !

Nous faisons fi des fla-flas, des chichis ou tralala, c’est bon pour les flambards et quelque flandrin ! Près des vestiges des fortifs de Paris, les gandins se pressent, arborant leurs génitoires et leur air goguenard. On peut encore entendre les goualantes de la môme Piaf… les gourgandines et les hommasses, les mafflues et autres radeuses, arpentent toujours la rue Saint-Denis, laissent aller leurs suivez-moi-jeune-homme,  pour que les gommeux et les jean-foutre jettent leur gourme ou les matent par l’huis d’un lupanar.

Les gueux et les va-nu-pieds donnent aux grimauds leurs lettres de noblesse. Jocrisses et jouvenceaux, en l’absence d’écus sonnants et trébuchants, les purotins dis-je, devront faire macache. Holà manant, presse le pas, les tire-laines ne sont pas loin et la fumée matutinale monte des toits, enrobe de nostalgie tes rêves melliflus. Mâtins et mirliflores donneront à cette momerie moult sourires entendus à faire tourner la nénette et nous rendre toqués ! Opiniâtre, j’assume ces nasardes, peu me chaut, conscient de ma nitescence, je suis un ruffian…

La patache pour l’enfer va bientôt emporter les cauchemars du jour, les pauvrets et les peccamineux non repentis ! Pékins, pendards et péronnelles, pétunent et potinent allègrement sur les dernières bacchanales aux priapées fantasmagoriques auxquelles elles ont participé ! Des ragots à graver sur un torche-cul parfumé de mensonges… Ils entrent, trotte-menu, comme des tranche-montagnes qui ne renoncent pas à leurs perversités…

Lectrices et lecteurs, si vous demeurez pantois et si vous êtes à quia c’est logique. Saperlipopette, vous n’êtes pas des traine-savates, tout juste des rastaquouères qui ont fait ribote de ces bons mots de la vraie langue de Molière, d’Hugo et de bien d’autres…

Que les scrogneugneu passent leur route et gardons la sagesse dans un cénacle de vertu.  Subséquemment, la sapience seoit mieux… N’ayez pas la venette, ces vétilles deviennent turlutaines pour tous ces valétudinaires qui ont besoin de doper leur système immunitaire.

Et ne l’oublions pas, dans tous ces vieux mots, l’or y vit !

  

Jean-Paul ALLOU

 

 

Articles

Bannière droite accueil