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Pierre KECHKEGUIAN espère beaucoup du recours au Conseil d’Etat : « laissez vivre la culture ou nous allons tous mourir… »

« La vision professionnelle de Pierre KECHKEGUIAN s’arrête à la date du 07 janvier. Sans certitude aucune sur l’avenir du théâtre d’Auxerre qu’il dirige depuis tant d’années aujourd’hui fermé. Seul le recours déposé au Conseil d’Etat pour infléchir la décision gouvernementale sur les fermetures pourrait encore lui redonner un réel espoir de sauver la saison… ». « La vision professionnelle de Pierre KECHKEGUIAN s’arrête à la date du 07 janvier. Sans certitude aucune sur l’avenir du théâtre d’Auxerre qu’il dirige depuis tant d’années aujourd’hui fermé. Seul le recours déposé au Conseil d’Etat pour infléchir la décision gouvernementale sur les fermetures pourrait encore lui redonner un réel espoir de sauver la saison… ». Crédit Photos : Thierry BRET

Derrière le sourire de façade se cache une profonde tristesse. Une douleur sourde qui semble pourtant bien palpable à fleur de peau. Le garçon n’est pas du genre à se plaindre d’ordinaire. Sa jovialité est appréciée de ses pairs dans le sérail culturel de l’Auxerrois, voire au-delà. Mais, cette fois-ci, on sent bien que le bouchon dérive trop loin de la berge sécurisante habituelle, pris dans les remous d’une rivière trop impétueuse d’incertitudes et de doutes. Le directeur du théâtre d’Auxerre l’avoue de son propre chef avec humilité : il ne comprend plus rien à la gestion de la crise sanitaire du moment…

AUXERRE : Alors qu’ils sont des milliers de professionnels de la culture et du spectacle à être descendus dans les rues d’une vingtaine de métropoles de l’Hexagone pour faire entendre leurs voix ce mardi, le directeur du théâtre d’Auxerre a choisi un tout autre moyen de communication pour exprimer ses craintes vis-à-vis de la situation actuelle. Un face-à-face sans langue de bois avec un représentant de la sphère médiatique. Votre serviteur.

Vivant de plus en plus mal cette période d’inertie et de pauvreté intello-culturelle, Pierre KECHKEGUIAN ne cautionne pas l’attitude du gouvernement. Celle du yo-yo en permanence, identifiée par la fermeture, la réouverture, puis de nouveau la fermeture des espaces culturels du pays. Tout cela sans réelle ligne conductrice.

« Tout ce que je constate, lâche-t-il avec amertume, c’est que nous ne faisons pas notre métier aujourd’hui. Celui de donner de la rencontre et du plaisir à notre public. Et aussi de la réflexion… ».

N’étant pas dupe sur les intentions gouvernementales, le responsable de ce grand esquif qu’est le théâtre auxerrois échoué comme un cétacé malade depuis des semaines sur un banc de sable sait que la date de réouverture promise au 07 janvier 2021 est purement théorique. Il n’y croit pas. Il n’y croit plus. Il n’y a d’ailleurs jamais cru…

Et pourtant, après le premier confinement, le garçon avait redonné la foi et le punch nécessaires à tous ses collaborateurs pour que soient mises en œuvre dans les règles de l’art les fameuses mesures de protection sanitaire. Distanciation dans la grande salle, gestes barrières, masques obligatoires et tutti quanti !

Compréhensif, le public icaunais avait accepté ces contraintes peu propices à la relation à l’autre et aux libertés sans renâcler. Preuve du véritable attachement de ces aficionados à leur cher théâtre !

 

Une reprogrammation qui s’étire désormais jusqu’en…2023 !

 

Oui, mais voilà : c’était sans compter sur la recrudescence de la pandémie et la surprenante vivacité de sa seconde vague. Tel un puissant tsunami, elle s’est abattue de plein fouet sur le département de l’Yonne (et en Bourgogne Franche-Comté) provoquant des records parmi le nombre de contaminés et de personnes placées dans les services de réanimation.

A ce jour, le théâtre d’Auxerre sommeille toujours de cette léthargie profonde bien malgré lui. Déplaçant sa très riche programmation (elle flirtait avec l’exceptionnel cette saison) aux calendes grecques.

Les nouvelles dates qui avaient été revues et corrigées par les responsables de la programmation sont d’ores et déjà obsolètes. Créant ainsi un curieux amoncellement de reports en tout genre, des dates de prestations culturelles dont on repousse sans cesse la tenue.

 

 

Bref, face à cet insolite embouteillage qui s’étale jusqu’en 2023 (!), Pierre KECHKEGUIAN fulmine avec réalisme.

« Pourquoi le gouvernement nous impose-t-il cette période de punition alors que nous avons démontré lors de la venue de Tanguy PASTUREAU (l’un des rares spectacles ayant pu se dérouler dans l’entre deux confinements) que tout avait été mis en œuvre dans le respect des procédures sanitaires avec succès ? ».

D’autant qu’en parallèle, les parkings dégoulinants de véhicules bondés de passagers aux abords des grandes surfaces laissent à supposer que la prise de risque n’est pas la même pour tout le monde !

 

Les milieux culturels vont payer un lourd tribut à cette crise…

 

Bien sûr, les aides allouées par l’Etat ont apporté du beurre dans les épinards. Mais, pour le manager de cet antre de la libre pensée et de la culture portée à son paroxysme les discours officiels sont divergents.

Les compagnies, les artistes, les intermittents, les lieux de résidence artistique, les espaces culturels vont payer un lourd tribut à cette crise si rien n’est fait avec promptitude pour inverser la vapeur. Celle brûlante de la désolation personnelle, de la destruction d’emplois, de l’éradication du savoir-faire, de la mort in fine de milliers d’artistes. Démunis, oubliés et seuls contre le monde entier.

Il reste comme ultime espoir dans ce paysage glauque digne d’une tragédie grecque le recours contre les fermetures auprès du Conseil d’Etat. Une demande de référé a été déposée dont la réponse pourrait être connue avec immédiateté ou presque tant la pression est devenue insupportable sur le gouvernement pour solutionner la problématique de cette frange de la population.

« Il y va de la survie politique à terme d’Emmanuel MACRON prévient lucide Pierre KECHKEGUIAN, d’autant qu’en 2017, le milieu culturel avait lâché le Parti socialiste pour soutenir l’actuel locataire de l’Elysée aux présidentielles… ».

Convaincu a contrario que la ministre de la Culture Roselyne BACHELOT demeure un vrai soutien à la cause artistique, le directeur du théâtre d’Auxerre attend beaucoup de la décision du Conseil d’Etat. Même si les observateurs se disent très pessimistes quant à la réponse qui sera faite par l’organe institutionnel…

Thierry BRET

 

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