Priorité à la gagne, et ce dès ce mardi soir, pour le coach franco-uruguayen de l’AJ Auxerre Pablo CORREIA qui aborde ce match en retard de la 28ème journée de championnat, reporté pour cause d’enneigement, avec de réelles espérances. Même si le rythme des rencontres s’enchaîne de façon effrénée depuis le début de la nouvelle année, l’homme providentiel du pensionnaire de Ligue 2 envisage la suite de la saison avec sérénité ; celle-ci entrant dans son ultime ligne droite à dix journées du terme de la saison…
AUXERRE : Annulée à cause de déplorables conditions météorologiques où il n’était pas souhaitable de faire jouer des professionnels du football dignes de ce nom, la nouvelle confrontation entre la dixième équipe du classement et le douzième prétendant au titre suprême devrait s’avérer prometteuse à bien des égards ce mardi à Sochaux.
Ce retour marqué chez les cousins francs-comtois, dix jours plus tard, offre, il est vrai, une réelle opportunité de rebond pour les protégés de Pablo CORREIA après la courte défaite concédée le week-end dernier. Contre, et cela est excusable, l’un des cadors habituels de Ligue 2, le club de Brest.
Mais, il n’y a pas à rougir d’avoir rendu les armes au terme de 90 minutes d’un intense suspense. Valeureuse, combative, emplie de velléités offensives, faisant montre de créativité en attaque, l’AJ Auxerre aura peut-être pêché, non pas par défaut d’ambitions ni excès d’orgueil mais par le manque de chance et de réussite à l’approche des buts du portier adverse.
La défaite contre Brest : un mal pour un bien profitable à la relance de l’équipe
Puisant au tréfonds des réserves psychologiques et mentales de ses joueurs, Pablo CORREIA positive dans l’absolu ce premier revers en championnat. Depuis que l’entraîneur franco-uruguayen a repris les rênes de la formation bourguignonne. Pour lui, cette situation s’inscrit dans une logique. Celle qui devrait lui permettre de continuer d’avancer et de progresser en passant très vite à autre chose. Et cet autre chose aurait comme simple synonyme la victoire !
« J’aimerai gagner un maximum de rencontres d’ici l’épilogue de ce championnat, plaisante-t-il, sur les dix dernières journées, je signerai volontiers pour six victoires et quatre défaites… ».
Prophète en son pays, l’ami Pablo ? Ce pronostic ne pourra se vérifier en revanche que si et seulement si les garçons de l’équipe première présentent une vraie appétence au beau jeu, en étant à 100 % de leur potentiel physique. Car, sur le terrain de Sochaux, un vieil habitué des grandes rencontres de Ligue 1 et des coupes de l’UEFA il y a fort longtemps, l’équation pour trouver la faille dans la ligne défensive et in fine la victoire ne se résoudra pas aussi aisément. Surtout que le FCS peut encore prétendre atteindre les accessits sur le podium, à défaut d’un barrage ou d’une place en Ligue 1 la saison prochaine.
« Ce club possède un espoir de venir jouer les trublions de dernière minute dans le haut du classement, confirme Pablo CORREIA, il nous faudra être à 100 % de nos moyens et posséder cet âme de compétiteur pour passer cet obstacle… ».
Qu’il s’agisse d’Auxerre ou de Sochaux, toutes deux auront à cœur de jouer crânement leurs chances avec un maximum d’efficacité offensive devant les buts.
La dynamique des résultats positifs n’est pas cassée…
Se concentrant exclusivement sur la fin de la saison, le coach auxerrois n’accorde guère de crédit au classement actuel. Volatil, celui-ci évolue sans cesse et ce dernier ne veut pas être pollué par une arithmétique bassement comptable.
« Je travaille pour cette saison et non pas pour l’année prochaine, ajoute-t-il sans détour, ce qui m’intéresse au fond, après cette défaite que nous avons connue contre Brest il y a quelques jours, c’est de voir comment l’équipe va réagir et reprendre son élan… ».
Malgré cette partie qui s’annonce si indécise entre les deux clubs dont les propriétaires sont originaires de Chine (un particularisme en Ligue 2 qui en ferait presqu’un derby hormis le fait que ces équipes évoluent dans la même région administrative), Pablo CORREIA garde confiance à son effectif et ne désire pas se mettre dans le rouge en étant confronté à la pression. Ce n’est ni son style ni dans ses habitudes.
« Quoi qu’il advienne, je ne changerai pas de stratégie, martèle-t-il, je n’aurai qu’une seule parole à prononcer dans le vestiaire avant que les joueurs ne pénètrent sur la pelouse : tout pour la gagne ! C’est un exutoire pour mieux les habituer à grandir et accumuler ces précieuses victoires… ».
Démontrant ainsi grâce à cette théorie que c’est ainsi que se construisent les grandes équipes sportives…