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Régis LHOMME (CCLTB) : « Les pouvoirs publics doivent prendre conscience des vertus bénéfiques offertes par les solutions alternatives »

 « Chargé du développement économique et du numérique au sein de la Communauté de communes Le Tonnerrois en Bourgogne, en qualité de vice-président, Régis LHOMME souhaite interpeller les pouvoirs publics sur l’existence de préconisations alternatives favorables à l’éclosion fonctionnelle du numérique très haut débit. Depuis trois ans, cette contrée de l’Yonne a testé un processus technologique qui a fait ses preuves, à moindre coût. En donnant pleinement satisfaction à ses utilisateurs professionnels et particuliers… ». « Chargé du développement économique et du numérique au sein de la Communauté de communes Le Tonnerrois en Bourgogne, en qualité de vice-président, Régis LHOMME souhaite interpeller les pouvoirs publics sur l’existence de préconisations alternatives favorables à l’éclosion fonctionnelle du numérique très haut débit. Depuis trois ans, cette contrée de l’Yonne a testé un processus technologique qui a fait ses preuves, à moindre coût. En donnant pleinement satisfaction à ses utilisateurs professionnels et particuliers… ». Crédit Photos : Régis LHOMME.

Corrélé fortement au développement économique et sociétal d’un territoire, le déploiement du numérique constitue l’un des enjeux majeurs auxquels les pouvoirs publics doivent s’attaquer de pied ferme. Or, la plupart des gouvernances étatiques s’étant succédées au fil de ces dernières années ont pris soin d’ignorer la fracture numérique, pourtant soulignée par Jacques CHIRAC. Aujourd’hui, le constat est observable avec désappointement : il nous place avec un bonnet d’âne parmi les derniers rangs des nations européennes encore inaccessibles ou presque aux vertus de la 4G. Alors que dans certaines sphères technologiques, on évoque déjà la 5G, voire la 6G ! Vice-président en charge du développement économique et numérique de la Communauté de communes Le Tonnerrois en Bourgogne, Régis LHOMME est la cheville ouvrière du plateau conférence qui sera donné le 11 octobre prochain autour des évolutions alternatives usitées partout en France pour résoudre ces problématiques de couverture…

TONNERRE : Pourquoi la Communauté de communes dont vous êtes le vice-président en charge du développement économique et du numérique a-t-elle souhaité organiser cette table ronde à destination des forces vives de l’économie et des institutionnels de l’Yonne ?

Parce que nous avons des solutions simples pour donner accès à l’Internet sur des territoires délaissées par la République et qui n’ont pas de solutions à court terme. Il n’est pas besoin d’épiloguer sur le handicap que cela représente tant pour les particuliers avec la dépréciation de l’immobilier, que pour les entreprises qui nous disent que c’est le plus grand frein à leur déploiement après le bassin d’emplois…

Depuis trois ans, le Tonnerrois a déployé cette technologie préconisée par l’opérateur numérique WE ACCESS sur le territoire. Quel en est le bilan aujourd’hui ?

Globalement positif, sur les 52 communes de la CCLTB, 28 étaient en totale déshérence et sans aucun service. Nous avons donné l’accès à 16 d’entre elles. Les communes suivantes seront servies dans les mois qui viennent. A côté de cela, nous avons équipé une vingtaine d’entreprises qui étaient en souffrance, proposant soit un service standard, soit un service professionnel avec une connexion synchrone, du débit montant et descendant identique. Je souhaite aussi mentionner que nous offrons le même service aux écoles gérées par la Communauté de communes qui avaient souvent un accès Internet aléatoire, voire inexistant.

Pourquoi avoir choisi cette structure plutôt que d’être passé par l’un des quatre opérateurs historiques, spécialistes en ce domaine ?

Tout simplement parce que les territoires ruraux ne sont pas dans le radar des opérateurs historiques. Ils n’avaient aucune offre à nous proposer.

« La France est l’un des plus mauvais élèves en Europe… »

Comment analysez-vous la situation de la couverture du numérique très haut débit aujourd’hui dans notre département ? Voire en France ?

Le jugement ne peut être que sévère. La France est un des mauvais élèves de l’Europe. Elle a d’ailleurs été épinglée dans un rapport de la Commission européenne (Digital Economy Society Index 2017) avec une couverture 4G qui la plaçait au 27ème rang sur 28 pays en Europe pour l’économie numérique globale. Un autre exemple, le rapport ARIASE nous place au 18ème rang avec – par exemple – fin 2016 seulement 11 % des foyers ayant accès à la fibre. Le retard est lié aux choix des gouvernements successifs qui n’ont pas fait les efforts nécessaires, laissant les opérateurs privés devenir les maîtres du jeu.

Concernant l’Yonne, le retard est aussi évident. Après avoir réalisé que la fibre ne pourrait être installée partout, les budgets ne permettent que de la montée en débit, utilisant le cuivre, avec des résultats très divers compte tenu de l’état du réseau cuivre. Les solutions alternatives comme la voie hertzienne, facile à mettre en œuvre et à coûts contenus ne semblent pas être considérées par les pouvoirs publics. Ils sont donc mis en œuvre par des collectivités comme des communautés de communes ou des régions à l’instar de la Bourgogne Franche-Comté.

Pourquoi un tel retard alors que dès 1995 le président de la République de l’époque, Jacques CHIRAC, évoquait la lutte contre la fracture sociale et numérique ?

Nos politiques ont beaucoup parlé et peu agit. Alors que d’autres pays prenaient le problème avec plus de pragmatisme, on en paye maintenant le prix.

Dans ce dossier, vous faites figure de cavalier solitaire dans le déploiement de cet accès au numérique par la voie hertzienne. En votre qualité de collectivité, comment peut-on expliquer l’absence de subsides financiers de la part des autres grands acteurs institutionnels concernés par ce sujet (Etat, Région, Département…) ?

En fait, je ne crois pas que nous fassions réellement cavalier solitaire. Il y a en France près de 200 opérateurs alternatifs en plus des quatre structures historiques. Si nous avons choisi WE ACCESS, c’est parce que ces professionnels avaient déjà équipé avec succès d’autres communautés de communes, comme le Larzac. Concernant l’absence de subsides, nous avons eu chaque fois la même réponse. C’est-à-dire : « Nous comprenons votre problème, mais ce type d’action n’est pas intégré dans le Schéma Régional de Développement Numérique.. ». Sans tenir compte que ce schéma ne prévoyait rien pour notre territoire.

Depuis plusieurs mois, collectivités et entrepreneurs s’abonnent à votre proposition, qui s’avère moins onéreuse et plus fonctionnelle que les autres. Comment réagissent ces abonnés qui jusque-là éprouvaient de sérieuses difficultés ? Est-ce que les particuliers sont également concernés ?

Globalement le retour est très positif, même si nous devons encore améliorer le service. Cela vaut pour les entreprises comme pour les particuliers.

 « Nous sommes dans une situation d’urgence économique… »

 L’objectif avec cette démarche est-il de faire du prosélytisme à tout crin autour de ce procédé qui est au final méconnu ?

Non. Nous pensons que ce ne peut être qu’une solution transitoire pour quelques années en attendant l’évolution des technologies. Mais, nous croyons aussi que les usagers, entreprises ou particuliers, ne peuvent pas attendre. Nous sommes dans une réelle situation d’urgence économique et sociale.

Un important budget est consacré à ce déploiement. Est-ce suffisant en l’état ? Combien faudrait-il pour équiper l’ensemble de notre territoire ?

Nous faisons le maximum de ce que notre collectivité peut abonder. C’est suffisant pour le Tonnerrois. Mais, nous regrettons du peu d’intérêt des pouvoirs publics pour cette solution. Ils ont un plan et n’en sortent pas, même si – pour le Tonnerrois – ce plan ne prévoit rien de concret ; soit quelques montés en débit auxquelles nous ne croyons pas…

Pire, nous espérions de la flexibilité car nous souhaitons monter trois nouveaux pylônes. Nous étions prêts, techniquement, pour les mettre en service avant la fin de l’année. Mais, un nouveau processus administratif risque de ralentir fortement cette opération, qui se fera, mais on ne sait pas à quelle échéance dans le temps…

Qu’espérez-vous en termes de réaction et de commentaires avec cette première soirée explicative du 11 octobre ?

Je pense que nous avons le savoir-faire mais pas le faire-savoir. Si cette soirée pouvait faire prendre conscience de l’urgence de la situation, et qu’il existe des solutions concrètes. Nous souhaitons que les pouvoirs publics s’y intéressent. A ce titre-là, nous aurions atteint notre objectif.

Le numérique très haut débit représente-t-il un sérieux enjeu politique sur notre département ?

Cela me semble évident, car c’est fortement corrélé au développement économique. Si nous voulons attirer des entreprises, favoriser l’emploi et désenclaver la ruralité, cela ne peut se faire qu’en donnant à tous l’égalité devant la fracture numérique. Combien d’emplois pourraient-ils être crées dans l’Yonne par l’apport du télétravail ? Combien de nouvelles entreprises s’installeraient si elles avaient accès aux mêmes services qu’en zone périurbaines ? C’est pour moi un enjeu politique majeur et qui ne doit pas être restreint à l’axe géographique « Auxerre/Sens ».

Quelles seront les prochaines étapes que vous envisagez de provoquer pour continuer ce travail informatif auprès des usagers professionnels et personnels ?

C’est un travail de fourmi. Mais, nous continuerons. Il reste au moins douze communes à équiper. A chaque fois, nous faisons une réunion d’information auprès des habitants et des entreprises concernées. La communication de la Communauté de Communes reflète aussi cette activité.

En définitive, nous souhaiterions réellement une prise de conscience des pouvoirs publics qui devraient apporter davantage de soutien, pas seulement financier lorsque qu’une collectivité est dans l’obligation de se substituer à l’Etat pour un enjeu d’une telle importance.

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