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Le conflit en Ukraine et la crise de la COVID ouvrent le bal des « Conversations de l’Abbaye » : une réflexion passionnante...

« A l’initiative de Céline BAHR et de Guillaume LARRIVE, le premier chapitre des « Conversations de l’Abbaye » traitait d’une double crise mondiale : la COVID et le conflit opposant la Russie à l’Ukraine. De la matière grise de belle qualité pour les suiveurs des débats qui ont pu écouter les explications de l’historien Nicolas BAVEREZ et du politologue Jean-Vincent HOLEINDRE ». « A l’initiative de Céline BAHR et de Guillaume LARRIVE, le premier chapitre des « Conversations de l’Abbaye » traitait d’une double crise mondiale : la COVID et le conflit opposant la Russie à l’Ukraine. De la matière grise de belle qualité pour les suiveurs des débats qui ont pu écouter les explications de l’historien Nicolas BAVEREZ et du politologue Jean-Vincent HOLEINDRE ». Crédit Photos : Dominique BERNERD.

Reprendre pied dans le XXIème siècle après la crise de la COVID et la guerre en Ukraine : ce scénario d’anticipation a servi de trame au premier volet des « Conversations de l’Abbaye », qui se sont déroulées à Auxerre. Ces vues de l’esprit incitent dès maintenant à réfléchir au monde de demain et à sa reconstruction. Des sujets évoqués par l’historien et économiste Nicolas BAVEREZ et le politologue Jean-Vincent HOLEINDRE.

 

AUXERRE: Initiées par le député Guillaume LARRIVÉ et l’adjointe au maire d’Auxerre, en charge de la Culture, Céline BÄHR, les « Conversations de l’Abbaye » s’inscrivent dans la vocation de faire de l’abbaye Saint-Germain un lieu d’échange et de débat d’idées, temple de l’oralité et des arts de la parole. Une première édition sous le sceau de l’actualité, avec pour thème : « Guerre en Ukraine, post-Covid : quelles reconstructions ? ».

Et d’emblée, cette réflexion de Nicolas BAVEREZ, premier intervenant de la soirée, au sujet de la guerre en Ukraine : « Elle marque d’une certaine manière la fin de la mondialisation et le début de la grande confrontation entre les pays de régime autoritaire et les démocraties, alors que la plupart des gens l’attendaient entre la Chine et les Etats-Unis autour de Taïwan, et pas du tout en Europe… ».

Une Europe aujourd’hui qui est en première ligne, tant sur le plan stratégique qu’économique, « et c’est tout l’enjeu de la France de se servir de ces crises pour prendre pied dans le XXIème siècle en en tirant les leçons… ».

Si la guerre en Ukraine rabat les cartes, elle fait aussi voler en éclats l’idée que le commerce mondial allait installer la paix pour toujours : « nous devons compter aujourd’hui avec une dynamique de polarisation et de fragmentation, entraînant le retour d’un nouveau rideau de fer quel que soit l’issue du conflit… ».

 

 

Reconstruire l’Europe en renforçant sa puissance énergétique et économique…

 

Les crises auxquelles nous avons été confrontés ces dernières années, du krach boursier de 2008 à la tragédie ukrainienne en passant par les attentats, les Gilets jaunes et la pandémie de la COVID ont vu le retour en force de l’Etat, mais un retour problématique selon l’éditorialiste du « Point » et du « Figaro » : « l’Etat ne pourra pas tout faire, il faudra faire un choix… ». En rajoutant notamment à la transition écologique, une dimension sécuritaire : « l’Etat ne peut continuer de dépendre du gaz russe, cela justifie de faire des investissements et de repenser l’agriculture face à des menaces de pénurie. Il faut que l’Union européenne libère immédiatement une partie des jachères pour produire plus… ».

La reconstruction selon Nicolas BAVEREZ ne peut se faire qu’au travers d’un renforcement de la puissance européenne, en matière de souveraineté énergétique et alimentaire bien sûr, mais également de défense. Ne serait-ce que pour contrer la menace d’un isolationnisme américain comme on a pu connaître sous l’ère TRUMP. L’encalminage économique et social de la France au sortir de plusieurs décennies de déclin s’est vu renforcé par les crises subies ces dernières années : « la pauvreté a progressé, la violence s’est installée, le pays connaît une perte d’influence en Europe comme dans le monde… ». Ses atouts pour reprendre pied dans ce XXIème siècle naissant sont toutefois nombreux, rassure l’orateur, « des cerveaux, des pôles d’excellence, des technologies, l’énergie nucléaire, sa culture, sa civilisation… ». Avec un bémol toutefois : « le seul problème est qu’il n’y a pas de stratégie pour remettre tout cela dans le sens du mouvement… ».

 

 

Une incapacité des Occidentaux à anticiper les évènements alors qu’ils sont annoncés…

 

La guerre en Ukraine est tout sauf une surprise pour l’Auxerrois Jean-Vincent HOLEINDRE. Pour le professeur à l’Université Panthéon-Assas et directeur scientifique de l’Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire à Paris, elle a commencé en 2014, avec l’annexion de la Crimée : « la réalité est sous nos yeux depuis longtemps et nous disposons aujourd’hui de scénarios de prospective depuis plusieurs années, évoquant une guerre majeure en Europe… ».

Même constat en ce qui concerne la pandémie, un risque envisagé et considéré comme une menace sérieuse possible depuis plus de quarante ans : « il est troublant que le scénario ait été envisagé et que l’on se soit retrouvés dans un tel état de sidération. Il faut peut-être s’interroger sur ce décalage entre les informations dont l’on dispose et notre incapacité à les enregistrer et à anticiper alors que nous avons des prospectives de qualité. Il me semble que c’est un problème cognitif, d’incapacité à imaginer que des menaces extérieures puissent tout simplement se produire… ».

Des menaces d’autant plus crédibles qu’il ne faut pas exclure l’idée d’une convergence des pays autoritaires contre les démocraties, « Une alliance de la Russie, avec la Chine, peut-être la Turquie, est quelque chose qui doit rester dans nos esprits, c’est aussi la leçon à retenir du XXème siècle… ».

 

 

Des références au passé pour nous donner confiance…

 

Parler de « reconstruction » est aujourd’hui quelque peu précipité pour le scientifique de l’IRSEM. Il partage néanmoins le point de vue de son voisin d’estrade sur la nécessite d’une véritable défense européenne, « en lien bien sûr, avec l’Alliance Atlantique ». D’autant plus indispensable à ses yeux, que les budgets de la défense nationale ont été la barrière d’ajustement des politiques publiques depuis des années : « on a construit une armée qui est projetable et peut mener des opérations extérieures, mais j’ose dire que si nous avions un conflit sur notre territoire, nous tiendrions 15 jours, trois semaines au mieux ! ».

Et si le problème majeur de notre pays était la défiance en son avenir ? Pour preuve, souligne le conférencier, ces images proposées par les candidats à la présidentielle, censées illustrer la grandeur de la France : « du Mont Saint-Michel à Jeanne d’Arc, toutes tournées vers le passé. Aucun n’a donné une véritable image de la France d’aujourd’hui, celle avec laquelle nous avons à vivre, un symptôme révélateur de cette absence de confiance que nous avons en nous… ».

Concluant par ces mots qui font sens, à l’aune de ce que vit l’Ukraine aujourd’hui : « les Ukrainiens n’ont d’autre choix que d’avoir confiance en eux même face à l’ennemi russe. Faut-il attendre que nous soyons dans la même situation pour avoir confiance ? Ce serait tout de même assez triste… ». 

 

 

En savoir plus

Les prochains rendez-vous :

Vendredi 25 mars

« Crise de la démocratie, crise de l’Etat ? »
Avec Gilles CLAVREUL, préfet, fondateur du Printemps Républicain et Guillaume LARRIVÉ, membre du Conseil d’Etat, député de l’Yonne.

Vendredi 08 avril

 
« La guerre revient en Europe : quelle politique internationale et de défense pour la France ? »

Avec Michel DUCLOS, ancien ambassadeur de France en Syrie et en Suisse, conseiller spécial de l’Institut Montaigne et le Général Jérôme PELLISTRANDI, rédacteur en chef de la « Revue Défense Nationale », consultant défense de BFMTV.

Lundi 09 mai

 
« Face au défi climatique, ce que nous dit l’océan »
Avec les scientifiques Hélène PLANQUETTE et Catherine JEANDEL, ainsi que Christophe CASSOU, co-auteur du rapport du GIEC.

Chaque « Conversation » est ouverte au public, à l’abbaye Saint-Germain, dans la salle des conférences, entre 18 heures 30 et 20 heures 30. Là où les personnalités invitées introduisent le thème d’actualité et échangent avec le public. Le débat est suivi d’une séance de signature de leur dernier livre, en partenariat avec la librairie indépendante « Obliques ».

 

Dominique BERNERD

 

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