C’était une première. Elle a été rondement menée entre les associations de protection de l’enfance du sérail et l’EPNAK, structure qui offre des opportunités de travail protégé pour les personnes en situation de handicap mental léger. Organisée il y a quelques jours à Auxerre, l’action de formation, assurée via l’équipe mobile « Escale », se sera concentrée sur une thématique intéressante : « les risques et leviers thérapeutiques en protection de l’enfance et dans le handicap ».
AUXERRE: Ce fut le fruit de témoignages nourris et enrichissants pour l’assistance. Six professionnels de plusieurs entités, des associations de protection de l’enfance parmi lesquelles « A la vie au grand air », « Enfance et Jeunesse en Avallonnais » et l’EPNAK, sont venus parler à l’auditoire convié à cette rencontre de leur quotidien. Objectif de la démarche : s’acculturer et penser leurs actions communes auprès des plus vulnérables. Soit les enfants souffrant d’un handicap. Une manifestation qui était placée sous la baguette de Maximilien BACHELART, fondateur de « l’Institut du Comment ».
Celui-ci intervient, à raison de quatre jours et demi, de septembre à mars 2025, auprès des professionnels du secteur de la protection de l'enfance et du handicap de l'Yonne. Le programme de formation est, quant à lui, financé par l’équipe mobile Escale.
Cette équipe mobile intervient sur tout le département de l’Yonne, auprès des professionnels accompagnant des enfants et jeunes en situation de handicap et sous mesure de protection de l'enfance, sur leur lieu de vie (maison d'enfants, domicile des assistants familiaux...).
Une réunion constructive, pas un cours académique !
Explications fournies par Cécile THALEN, l’une des responsables de l’EPNAK Auxerre.
« Trois entités se retrouvent dans cet espace-temps visant à s'acculturer, découvrir et comprendre les risques et leviers thérapeutiques propres à chaque secteur d'activité : « Enfance et Jeunesse en Avallonnais », « La Vie au Grand Air priorité enfance » et l'EPNAK, précise-t-elle. L’enjeu puissant sous/jacent est de décloisonner ainsi les logiques associatives pour évoquer un même territoire et des problématiques éducatives parfois similaires… ».
Lors de ce premier rendez-vous, seize participants (éducateurs, infirmiers, cadres) ont ainsi exposé et partagé des situations concrètes où les jeunes protégés en situation de handicap invitent à une créativité partagée par tous les acteurs qui les accompagnent.
« Ici, ajoute Cécile THALEN, il n’y a pas de cours académique ! On joue, on confronte, on partage les vies professionnelles, les cadres règlementaires, les risques et enjeux éducatifs, les temporalités, l'urgence et le trauma... on analyse et on fabrique un collectif efficient, au service des plus vulnérables sur le département de l'Yonne… ».
A l’honneur ce jour-là : la résonance
Claire DIETRICH-POURCHOT et Véronique ROUX, deux psychologues spécialisées dans les secteurs en scène, ont ensuite apporté leur éclairage sur les questions d'identité professionnelle, d'homéostasie, de transfert, résonance et isomorphisme via une animation bienveillante.
« La résonance est un concept systémique à l’honneur qui permet de comprendre l’implication dans le blocage ou la facilitation d’un accompagnement via ses ressentis et émotions, détaillera l’une d’elles.
Quoi qu’il en soit, l'envie de partager est forte dès 2025 ! Comme le stipule Cécile THALEN : « imaginer une journée de travail, associant l'ensemble des acteurs de l’Yonne accompagnateurs des parcours des jeunes, du Conseil départemental à l’Education Nationale, de la pédopsychiatrie à la PMI, du social au médicosocial fait déjà son chemin… ».
Un chemin qui aura été tracé avec ses premiers jalons le 19 septembre dernier lors d’une approche initiale qui ne peut être à terme que bénéfique pour toutes celles et tous ceux qui sont concernés par cette réelle problématique de l’enfance handicapée…
Thierry BRET