Nom de code de cet acronyme (CEJ) : « Contrat Engagement Jeunes ». Concept apparu sur les fonts baptismaux depuis 2022, cet outil est une mesure positive qui permet de proposer des parcours sur mesure à la jeune génération en quête d’emploi en lien avec les entreprises locales. Il y a peu plusieurs acteurs institutionnels de l’Yonne se réunissaient pour en tirer à partir de témoignages les enseignements et célébrer ainsi un dispositif qui semble bien fonctionner…
SENS : Courage, conviction, optimisme, aussi. Les jeunes gens ont su trouver les mots justes pour faire part de leur ressenti après avoir vécu l’expérience. Celle du « CEJ ». Ce fameux « Contrat Engagement Jeunes » dont ils ont dû s’accommoder depuis sa création, survenue il y a deux ans, une vraie passerelle vers l’emploi. Même si les projets et les chemins de vie sont différents, tous ont été unanimes dans leurs explicatifs : chacun, grâce aux conseils avisés d’accompagnateurs à l’écoute et attentifs, a pu trouver des réponses appropriées à la résolution de leur équation, grâce à ces parcours sur mesure, adaptés aux besoins de ces jeunes désireux de s’insérer dès que possible dans l’emploi.
A l’initiative de ce rendez-vous, les différents acteurs institutionnels de l’emploi du Centre Yonne et de la partie septentrionale de notre territoire. Soit les Missions Locales, celles du Jovinien, du Migennois, mais aussi les antennes de France Travail Joigny et Sens. Ou encore le PEIPS de Sens : le Pôle Economique et Insertion Professionnelle du Sénonais.
Des témoignages probants sur la pertinence du système
Tous se sont donc retrouvés. Pourquoi ? Pour évoquer le succès de ce dispositif, ce « CEJ » qui a été créé il y a déjà deux ans, en laissant libre la parole auprès des jeunes gens mais aussi des entreprises et des conseillers de ce fameux instrument de travail. On notait aussi la présence des services de l’Etat ainsi que Clarisse QUENTIN, quatrième vice-présidente du Conseil départemental de l’Yonne, adjointe au maire de Sens et présidente du PEIPS.
Alors qu’ont pu dire les Justine (elles étaient deux d’ailleurs !), Calista, Jeanne, Ingrid ou Ondeline en partageant leurs parcours en toute sincérité et courage. Car, il en faut du courage pour s’exprimer devant des professionnels et des élus !
Pour chacune d’entre elles, la motivation, la persévérance, l’intensité des actions et démarches, leur conviction et l’appui de leurs conseillers ont été déterminant pour la réussite de leur projet.
On comptabilise d’ailleurs plusieurs CDI, 1 CDD, une formation en alternance pour la rentrée et une orientation vers les métiers d’infirmier : tous les jeunes ont trouvé une solution entre 4 et 12 mois d’accompagnement dans ce dispositif. Quant à l’accompagnement des conseillers, il a été un appui important via la présence, la remobilisation lors des découragements face aux refus de candidature par exemple, ou l’aide pour traverser les périodes de doute, forcément toujours présents…
La mobilisation des différentes offres de services proposées par le PEIPS, la Mission Locale ou France Travail, adaptées aux besoins du jeune ont également été décisif, grâce à des actions spécifiques autour de la reprise de confiance en soi, les simulations d’entretien, les périodes de mises en situation en milieu professionnel, voire des « escape game »…
Des embauches à la clé et des potentialités…
Puis, ce fut le tour des entreprises. Elles ont également apporté leurs commentaires via le retour d’entrepreneurs. Ainsi, M. DOUMBIA, de « IBS Sécurité » sur le Jovinien, souligna la nécessité d’ouvrir ses portes, de donner la chance aux premières expériences professionnelles, et de prendre le temps nécessaire pour accompagner une jeune recrue. Il était avec Justine, embauchée depuis deux mois. Il a valorisé sa progression vers l’autonomie.
Son de cloche similaire de la part de Mme BITROU. Elle représentait l’entreprise CERP de Sens. « Je me suis rendue disponible pour les simulations d’entretien d’embauche, mais également pour les immersions en milieu professionnel, explique-t-elle, oui, c’était un investissement de temps ; mais aussi une opportunité de faire découvrir un métier, une entreprise. C’est un plaisir et c’est valorisant ».
Enfin, M. BOUTANTIN, représentant la société VILLEBENOIT de Sens, ne pouvait cacher sa satisfaction : « je suis ravi, j’ai embauché trois jeunes, et j’ai indiqué bien vouloir en embaucher deux à trois autres de plus… ».
Un dirigeant qui ouvre ses portes également pour les périodes de mise en situation en milieu professionnel. Il recherche des savoirs être, mettant en exergue la ponctualité, la politesse et la formation en entreprise.
Un travail de symbiose entre tous les acteurs de l’emploi
Enfin, il fut question également parmi cette abondance d’informations de recueillir le ressenti des conseillers Christophe, Foucya, Christophe, Amélie, Sophie, Frédérique et les jeunes présents ce jour. A l’image de leur parcours commun et de l’accompagnement, similaire à un partenariat, les binômes ont œuvré ensemble vers la réussite des projets et embauches. Et cela ne s’arrête pas là. En effet, une fois en poste, le conseiller maintient les contacts avec le jeune, afin de favoriser son intégration, notamment.
Rappelons que le réseau des Missions Locales, ceux du PEIPS et de France Travail, agissent ensemble pour l’accès à l’emploi des demandeurs d’emplois et jeunes inscrits ou non à France Travail. Ils sont également unis pour accompagner les entreprises vers la satisfaction de leurs offres. Quant à l’élue Clarisse QUENTIN, elle souligna la qualité de ces échanges riches ; M. MINIER, de la DDETS de l’Yonne salua l’humanisation de cette démarche, dans l’axe de la loi pour le plein emploi, en améliorant les accompagnements au bénéfice de tous…
Thierry BRET