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Les AED et les AESH en grande précarité : l’intersyndicale réclame la création d’un statut et la hausse des salaires dans l'Yonne

« La délégation de l’intersyndicale ayant manifesté devant la direction des services départementaux de l’Education nationale aura patienté deux heures avant d’être reçu par l’inspecteur d’académie lors de ce rassemblement protestataire à Auxerre. Objectif : réveiller les consciences autour de l’insoutenable situation des AED et des AESH… ». « La délégation de l’intersyndicale ayant manifesté devant la direction des services départementaux de l’Education nationale aura patienté deux heures avant d’être reçu par l’inspecteur d’académie lors de ce rassemblement protestataire à Auxerre. Objectif : réveiller les consciences autour de l’insoutenable situation des AED et des AESH… ». Crédit Photos : Thierry BRET.

L’égalité homme/femme est une nouvelle fois mise à mal. Comme d’habitude, devrait-on dire avec une certaine lassitude. Le constat est flagrant : 95 % des emplois d’AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) sont occupés par la gent féminine. Or, le projet de fusion avec le métier d’AED (Assistant d’éducation) ne passe pas. Il est synonyme de plus grande précarité à venir pour les « oubliées » de l’Education nationale. D’où le mouvement protestataire vécu ce jour devant la DSDEN…

 

AUXERRE : Le regard un peu perdu dans le vide malgré le cadre verdoyant du décor, elles discutent sans relâche de la situation. Un drapeau syndical à la main – les multiples couleurs de ces bannières reconnaissables parmi mille flottent au vent -, elles sont une majorité de femmes à s’être réunies là, dans le petit parc attenant à l’imposant édifice qui en arrière-fond accueille les services départementaux de la direction de l’Education nationale.

Les visages sont moroses. La cigarette électronique vissée au coin des lèvres, on refait le monde en souhaitant qu’il devienne meilleur. Aïe ! On sent poindre du désespoir, de la crainte manifeste envers l’avenir, de la fatigue et des doutes. De la colère, aussi. Contre un projet de fusion incompréhensible de tous, voulu par le gouvernement dont elles ne veulent pas : ce regroupement entre les AED et les AESH. Pour ne faire plus qu’un seul et unique service, plus exploitable, moins souple, et nettement moins avantageux à tous les niveaux pour les premières de cordée qui en subiraient désormais les frais !

 

Dénoncer les conditions de travail précaires de femmes méritantes…

 

Profitant de l’ombrage naturel des arbres, aux côtés des représentants syndicaux (FNEC-FP, FO, CGT éduc’action, FSU, SUD éducation, Action et Démocratie de l’Yonne…) venus les soutenir, ces femmes attendent tout en discutant de leurs problèmes et en prenant leur mal en patience l’heure « h » de ce rendez-vous fixé avec l’inspecteur d’Académie.

Celui-ci est prévu à 16 heures. Encore cent-vingt longues minutes à patienter ! A deviser, debout à la fraîcheur bienveillante des branches, sur cet acte II de l’école inclusive que les syndicats conspuent. Un drôle d’accueil, tout de même !

Un rassemblement ayant pour objectif de dénoncer les conditions de travail des plus précaires parmi les précaires de ces catégories professionnelles qui exercent dans l’Education nationale : ces fameux AESH, ces personnes qui accompagnent au quotidien les élèves en situation de handicap. Plus qu’un métier, un sacerdoce et une belle preuve d’amour envers autrui…

 

 

AESH/AED : les « cocus » de service dans les revalorisations ?

 

Indispensables dans l’exercice de leur fonction, ces professionnelles ne sont pourtant toujours pas reconnues par l’institution pédagogique. Payées, bien en-deçà des huit cents euros mensuels, elles n’ont toujours pas obtenu le moindre statut officiel, devenant de fait une partie intégrante de la Fonction publique. Un signe de reconnaissance, non ? Et pour ne rien arranger, elles touchent un salaire misérable à la Cosette et aucune augmentation en perspective pour ces personnes dévouées qui aident les enfants invalides dans leur scolarité. Sic !

De leur côté, les AED (Assistant d’éducation), non rien à leur envier, côté revalorisation. Eux aussi, sont les « cocus » de service dans l’histoire. Le saint des saints des « vrais oubliés » de cette grande famille polymorphe de l’Education nationale qui se sent déjà trahie à moult occasions par son ministère…

 

Une perte du pouvoir d’achat de 16 %, seulement 1,5 % de hausse des salaires !

 

Partout en France, des rassemblements ont eu lieu ce jour pour dénoncer cet état de fait innommable pour celles et ceux qui en doivent en subir les conséquences. Et ce n’est pas le « minuscule » petit pourcentage et demi d’augmentation dévoilé hier soir par le gouvernement en matière de revalorisation salariale qui semble changer la donne dans la lutte menée par l’intersyndicale.

« Du pur mépris, lâche un Philippe WANTE, délégué départemental de la FSU 89, révolté, avec une inflation estimée à plus de 5 % et des produits de première nécessité qui dépassent les 15 %, on est très loin de ce qu’il faudrait en matière de hausse des salaires ! Le calcul est simple : c’est 16 % de perte de pouvoir d’achat pour les Français ! ».

En rencontrant l’inspecteur d’académie afin de pouvoir échanger avec lui, le souhait du leader syndical est de lui faire prendre conscience de la réalité précise de la situation. Etre bénéficiaire d’un AESH est un droit de scolarité fondamental pour les élèves en situation de handicap et leur famille. Ne serait-ce que dans le département de l’Yonne, ce sont six cents personnes qui sont concernées par ce métier, aujourd’hui en très grand danger de mort.

Veut-on reconnaître enfin à sa juste valeur le travail de ces personnes exerçant pour le compte de l’Education nationale ? Une interrogation que l’on est en droit de se poser, à l’heure où la méritocratie dans la Fonction publique refait surface...

 

Thierry BRET

 

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