Deux mois après son abandon sur le Tour d’Italie pour raisons de santé et son absence de la Grande Boucle, le leader de l’équipe cycliste GROUPAMA La Française des Jeux a refait surface de manière flamboyante en retrouvant ses jambes et la vista sur les routes du Tour d’Espagne. Une épreuve qui s’achève en apothéose pour lui. A deux semaines des championnats du Monde en Autriche, le grimpeur français possède un supporter inconditionnel en la personne de Pascal MAUPOIS, le président de la Fédération départementale des caisses de l’Yonne…
AUXERRE : Suiveur des exploits sportifs de l’équipe cycliste professionnelle GROUPAMA La Française des Jeux, le président de la Fédération départementale des caisses de l’Yonne ne cache pas sa satisfaction. Ni sa fierté devant les résultats de ce team qui arbore les couleurs de l’assureur mutualiste.
Alors qu’il vient d’annoncer le prolongement de son contrat pour deux saisons supplémentaires, Thibaut PINOT, accablé par les soucis de santé cette saison, conserve toute sa confiance auprès du président de l’Yonne.
« Je suis très satisfait de la prestation de notre coureur et de son équipe sur les routes de la VUELTA 2018. Le gain de deux étapes obtenues à la force des mollets lors de rendez-vous avec la montagne nous a permis de retrouver le sourire et de l’allant après une période de disette durant le Tour de France… ».
Un état de forme qui rassure Pascal MAUPOIS à quelques jours de l’épreuve sur route du championnat du monde. Celle-ci se disputera sur un parcours privilégiant les grimpeurs en Autriche, non loin d’Innsbruck.
Un sujet de discussion parmi les sociétaires…
« Globalement, avec la présence et les exploits de Thibaut PINOT et d’Arnaud DEMARE, au fil de la saison, nous avons enregistré un bond considérable en termes d’image et de notoriété dans nos vitrines commerciales auprès de notre clientèle. Le fait que le nom de l’entreprise soit présent sur le devant de la scène sportive offre des sujets de discussion supplémentaires lors de rencontres avec nos sociétaires. Quant aux retombées économiques, elles suivent nécessairement. Car, on sait ce que vaut le poids de la notoriété sportive sur les enseignes qui sponsorisent des équipes ou des compétitions à l’échelle nationale et internationale… ».
Sur un parcours qui a fait une nouvelle fois la part belle aux grimpeurs, Thibaut PINOT a rempli son contrat en atteignant ses objectifs. Il termine à la sixième place sur l’un des trois tours majeurs. Il intègre même le cercle restreint des vainqueurs d’étapes sur ces trois épreuves, après s’être déjà imposé sur le Tour de France et le Giro. De bon augure avant les Mondiaux que suivra derrière son écran de téléviseur le président MAUPOIS le 30 septembre prochain.
Parce que le gouvernement veut agir très vite en faveur du développement du tourisme en France, le futur Comité interministériel en liaison avec cette thématique se penchera sur les besoins en recrutement dans cette filière. En déplacement dans l’Yonne lors de l’inauguration d’un nouveau complexe hôtelier (IBIS BUDGET Auxerre Centre), le Secrétaire d’Etat à l’Europe et aux Affaires étrangères, Jean-Baptiste LEMOYNE, a évoqué la stratégie mise en place par l’exécutif afin de pallier aux cruels manques qui pénalisent la corporation…
AUXERRE : Priorisation à l’emploi qualifié ! C’est le mot d’ordre du prochain rendez-vous dans les sphères étatiques, la tenue d’un Comité interministériel devant être organisé d’ici la fin de l’année, en faveur de la filière du tourisme. De passage à Auxerre, le Secrétaire d’Etat à l’Europe et aux Affaires étrangères, Jean-Baptiste LEMOYNE, a esquissé en filigrane la composante du futur ordre du jour qui pourrait satisfaire à terme les professionnels de ce secteur d’activité.
L’accent devrait être mis sur l’apprentissage et la formation linguistique des personnels. Celles et ceux qui exercent leur métier au sein de structures d’accueil de ressortissants internationaux, à savoir l’hôtellerie et la restauration.
Dépasser la barre des 100 millions de visiteurs d’ici 2020
Conscient des difficultés actuelles rencontrées par les professionnels en recherche de collaborateurs qualifiés, le Secrétaire d’Etat a rappelé que la filière touristique offrait toujours un ascenseur social pour celles et ceux qui s’y aventuraient avec professionnalisme.
L’ensemble des acteurs de la filière sera invité à réfléchir aux travaux de ce comité interministériel. Une initiative collaboratrice qui s’inscrit dans une pure logique de partage des connaissances.
L’Etat français souhaite accueillir 13 millions de touristes supplémentaires d’ici 2020 en visant comme objectif de dépasser le cap des cent millions de visiteurs étrangers. Un challenge que le Secrétaire d’Etat à l’Europe et aux Affaires étrangères prend à cœur. La France demeure, il est vrai, la première destination planétaire pour des millions de personnes. En 2017, 87 millions de touristes en provenance des cinq continents avaient foulé le sol de l’Hexagone…
Coach auprès des structures professionnelles et des particuliers, Phileas FIQUEMONT a entrepris au cours de la période estivale un cheminement initiatique et insolite sur lui-même en pratiquant le jeûne et en flânant à son rythme sur l’un des tronçons méconnus du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle, de Paris à la Colline éternelle de Vézelay. Second volet de cette interview en trilogie pour mieux appréhender et découvrir cette quête intime vers son « Graal » intérieur…
AUXERRE : Saint-Jacques de Compostelle prend ses origines (fort lointaines) dans la connaissance de soi avant de découvrir les autres. Comment vous êtes-vous rencontré au long du chemin ?
Dans l’effort et sur la durée, je me suis découvert des nouvelles formes de ténacité. J’ai recontacté cette force qui me porte à affronter une côte ou une ligne droite interminable avec détermination. Je me souviens lorsque j’étais enfant et qu’en montagne il nous fallait gravir cette montagne immense qui se dressait devant nous. Je soutenais mon pas sans faillir jusqu’au sommet. Je mesurais mon rythme, plutôt lent, pour être sûr de ne pas flancher, alors que je dépassais un à un les autres marcheurs qui étaient partis d’un pas rapide. « Qui veut voyager loin ménage sa monture ».
La quête spirituelle a-t-elle nourri votre parcours ? Tutoie-t-on les arcanes de la félicité quand on erre seul au détour d’une route ou d’un chemin ?
Marcher seul plusieurs jours d’affilés provoque immanquablement une rencontre avec son soi intime. Un état méditatif s’installe dès lors que l’on évolue au rythme du pas dans un environnement inconnu. Il m’est arrivé plusieurs fois de louper le marquage à la croisée de chemins parce que j’étais absorbé dans mon autre dimension. Les kilomètres supplémentaires paraissent alors s’allonger pour bien marquer leur rôle providentiel. Je parle ici de ma courte pratique et je suis tout à fait conscient que mes découvertes iront croissantes à mesure que j’allongerai mes périodes de marche. En effet, s’extirper plusieurs mois de notre zone de confort, s’éloigner de ceux qu’on aime nous propulse vers un espace-temps impossible à imaginer. Seule l’expérience peut nous ouvrir des nouvelles voies.
« Il n’est pas nécessaire de croire en Dieu… »
Faut-il croire en Dieu et placer son existence dans ses mains pour accomplir une telle expérience ?
Il n’est pas nécessaire de croire en Dieu pour entreprendre un chemin, quel qu’il soit.
Il faut croire en soi, ne pas avoir de certitudes, être flexible afin d’accueillir ce qui se présente comme étant « ce qui doit être ». Et comme l’écrit Paulo COELHO dans « L'Alchimiste » : « Quand tu veux quelque chose, tout l'Univers conspire à te permettre de réaliser ton désir... ».
Ce qui a caractérisé votre initiative, Phileas, c’est la pratique du jeûne. Pourquoi se priver de nourriture alors que votre enveloppe corporelle se recharge précisément en absorbant de la nourriture terrestre ?
Lorsque l’on est adepte du jeûne, comme je le suis, on acquiert petit à petit une autre vision de cette nourriture terrestre en question. De nos jours et sous nos latitudes, on mange le plus souvent parce qu’ « il est l’heure » ou que l’on a envie de manger. Très rarement, on se met à table en répondant à une réellement faim. La pratique du jeûne en général permet de prendre du recul par rapport à tout cela et de faire le tri dans nos pratiques et habitudes alimentaires.
Personnellement, je m’offre deux fois une semaine de jeûne par an minimum depuis 2012 pour mon plus grand bonheur. Puisque je suis un jeûneur expérimenté, je savais bien que j’avais en moi suffisamment de réserves pour m’auto-alimenter pendant plusieurs semaines.
Ce que je ne savais pas, c’était comment mon corps allait se comporter en combinant la marche et le jeûne.
J’avais très envie de l’étudier justement pour pouvoir a posteriori partager mon expérience. Pour répondre précisément au pourquoi, je dirais que je désirais sortir complètement des sentiers battus et entrer en terra « incognita ». La marche seul sur plusieurs jours, l’horloge biologique déconnectée des fonctions digestives et d’évacuation des déchets (puisqu’il n’y en a plus), le chemin inconnu chaque jour, l’incertitude sur toute la ligne. J’avais la confiance mais pas de certitudes.
« Il faut privilégier la nourriture de l’esprit pour profiter de l’existence… »
D’ailleurs, entre nourriture terrestre et celle de l’esprit, laquelle préférez-vous ?
La nourriture qui passe par la bouche n’apporte que plaisirs éphémères. Après, elle demande beaucoup d’énergie pour être transformée et au final, évacuée. Au pire, elle cause des désagréments lors de la digestion avec son lot d’effets secondaires.
Avec la nourriture de l’esprit, il n’y a aucune limite. Tout est possible par la pensée et l’imagination. Les perspectives qu’elle ouvre nourrissent pour aujourd’hui et pour demain. Le plaisir qu’elle apporte peut être illimité s’il s’incrémente de jour en jour.
Comment tenir physiquement sur une telle distance, par des nuits fraîches et des chaleurs qui peuvent parfois être caniculaires ?
Il s’avère que j’ai rencontré les mêmes difficultés que tout marcheur concernant le poids du sac, les ampoules aux pieds, la recherche d’eau fraîche. Je ne me suis posé aucune question sur le plan de mes dépenses énergétiques et mon organisme a su, d’instinct, puiser dans mes réserves pour soutenir l’effort.
Ce contact avec la Terre, la nature, l’environnement est-il suffisamment fort pour surmonter les difficultés du corps ?
Puisque je n’ai pas eu à « surmonter les difficultés du corps », je ne vais considérer que les premiers mots de la question. Le contact avec la Terre, la nature, l’environnement est fantastique parce que lorsque l’on va au rythme de la marche on a le temps de papoter avec les fleurs et les insectes, les escargots, le vent et les arbres. Fondamentalement, je recommande à tout le monde l’instauration de rendez-vous avec soi-même pour aller marcher au moins une heure par jour dans la nature. Vous m’en direz des nouvelles. Et je voudrais ajouter un ingrédient essentiel à la pratique. C’est le fait de parler, se parler à voix haute et intelligible par soi-même. Je m’explique : lorsqu’on marche en silence, notre esprit vagabonde et a un certain mal à se fixer sur une idée, un sujet. La pensée file et se dilapide.
Lorsque l’on entend notre propre voix, on se parle et on s’écoute. On peut dérouler une idée jusqu’à son terme. C’est très puissant pour la créativité et la résolution de problèmes.
Cruel dilemme à vivre pour les chefs d’entreprises en ce début de rentrée 2018. Alors que leurs carnets de commandes regorgent d’heureuses opportunités de pouvoir faire fructifier le chiffre d’affaires de leur société industrielle, le besoin en recrutement de collaborateurs qualifiés ne peut être honoré de manière convenable, et ce dans les meilleurs délais : faute de candidats sérieux et motivés ! Inéluctable, cette problématique récurrente mine jour après jour le moral de ces décideurs économiques, pourtant créateurs de richesses et de solutions en matière d’emploi. Néanmoins, dans l’Yonne, et comme le confirme le secrétaire général de l’UIMM (Union des industries et des métiers de la métallurgie) et du MEDEF, Claude VAUCOULOUX, tout est mis en œuvre à l’échelon du Pôle Formation 58/89 et de ses partenaires pour trouver les solutions optimales en cette période qui se présente sous ses meilleurs auspices économiques…
AUXERRE : Calme, parfaitement détendu derrière son bureau, Claude VAUCOULOUX s’accorde le temps de l’analyse pour évoquer la situation présente. Celle qui se rapporte à cette période d’ordinaire si délicate de septembre, synonyme de redémarrage des activités professionnelles. Que l’on ne se méprenne pas : dans l’Yonne, la rentrée 2018 possède un dénominateur commun avec les vendanges vécues par les viticulteurs ! Elle se présente tout comme la récolte de raisins sous de très bons auspices. Chose qui ne fut pas le cas au cours de ces dernières années. Cette fois-ci, la donne change : les carnets de commandes en hausse confirment une excellente orientation.
« Les projets culminent sur certains secteurs de l’activité industrielle, explique le secrétaire général de l’UIMM et du MEDEF départemental, à titre d’exemples, je citerai les domaines du transport, du ferroviaire, de l’aéronautique ou de l’automobile. Pour ce dernier point, les ventes optimales réalisées par les constructeurs nationaux ces derniers mois boostent la majorité de sous-traitants et d’équipementiers de la filière… ».
Accompagner les entreprises dans leur démarche de recrutement
Un effet gigogne profitable aux entreprises qui se convertit positivement auprès des services de maintenance, des bureaux d’étude et du besoin en automatisation. Oui, mais toutefois, y aurait-il un hiatus dans ce tableau un peu trop idyllique ?
« Les entrepreneurs éprouvent la plus grande difficulté à trouver du personnel ! Pourtant, ils sont en quête d’ingénieurs, de techniciens de bureau d’étude, d’électromécaniciens, d’électriciens. Le Pôle Formation des industries de haute technologie forme ces personnes dans ses centres de la Nièvre et de l’Yonne. Seule ombre au tableau, cela requiert du temps. Nous pouvons affirmer aujourd’hui que l’industrie fournit de très belles capacités en termes de progression de carrière. De notre côté, nous essayons de préconiser des solutions qui permettent à l’entreprise de bénéficier de nouveaux savoir-faire » ?
Servir de repérage en amont des besoins…
Faisant feu de tout bois avec les services de l’Etat (en particulier ceux de Pôle Emploi via la signature d’une charte spécifique signée chez l’industriel NOGUES au printemps), la Maison de l’Entreprise avec le concours de son Pôle de formation 58/89 propose des actions concrètes auprès des demandeurs d’emploi déjà qualifiés d’un bon niveau.
« En utilisant l’outil « Job Evolution », nous effectuons un vrai travail en amont qui sert de repérage approprié pour les entreprises ayant des besoins de recrutement. Nous guidons ce public vers la qualification. Le cycle se termine par l’obtention d’un référent, le CQPM métallurgie ».
La démarche s’avère pertinente. Une réflexion prospective sur les métiers d’avenir y est entreprise. Sachant que la filière industrielle vivra une grande période de mutation à brève échéance et que 50 % des jobs qui seront opérationnels d’ici une trentaine d’années ne fonctionnent pas encore. Voire, ils ne sont pas clairement identifiés.
« La priorité des entreprises industrielles s’assimile à l’obtention d’avancées technologiques permettant de réduire la pénibilité sur le lieu de travail tout en améliorant la qualité. C’est, en quelque sorte, le transfert d’un niveau de compétences acquises hier vers celles de demain en intégrant des données informatives très éloignées de celles d’aujourd’hui. Dans un laps de temps très court, la cobotique pénètrera davantage le monde des PME. Les industriels exprimeront alors le besoin de responsabiliser des personnes hautement qualifiées dans le cadre de la fabrication et la conception de produits, parfois uniques…Face aux exigences accrues du monde professionnel, il est indispensable de préparer l’école et les centres de formation à cette réalité afin de donner des caps vers les compétences ».
250 000 emplois créés chaque année d’ici 2025…
Depuis bien longtemps, le phénomène n’était pas arrivé en France. Une séquence favorable à la création de nouveaux emplois plutôt qu’à se résoudre à les détruire. Cet apport de nouveaux postes sera massif, prévient-on. Environ 250 000 emplois chaque année d’ici 2025.
« Exit les années galères, renchérit Claude VAUCOULOUX stoïque, conséquence directe de la crise américaine de 2008. Les choses ne devraient pas s’écrouler de but en blanc. A l’heure actuelle, nous observons une phase de pallier intéressante où les entreprises connaissent une recrudescence du nombre de commandes même si elles ne peuvent pas produire plus qu’elles ne peuvent. Certes, les Cassandre profèrent toujours le pire en matière d’évolution. Il est vrai que le contexte international s’agite beaucoup depuis quelque temps et enregistre de nombreux soubresauts. Cependant, notre industrie tient le cap. Elle possède ainsi les ingrédients nécessaires. Cela lui permet de faire face et de s’adapter à ces différentes situations… ».
Le Pôle Formation 58/89, de son côté, a fait le choix stratégique de miser sur l’avenir. D’une part, en investissant une enveloppe de 4 millions d’euros dans l’acquisition de nouvelles technologies et des outils performants. Une base solide servant à la transmission des savoirs auprès des nombreux apprenants qui fréquentent les sites répartis dans la Nièvre et dans l’Yonne.
« L’un de nos objectifs est d’encourager l’émergence de l’innovation auprès des PME, ajoute le porte-parole de l’UIMM et du MEDEF, un programme précis existe et offre la possibilité aux entrepreneurs de ces petites et moyennes structures de pouvoir accéder et de partager des connaissances avec une école d’ingénieur mais aussi des doctorants. La mise en relation avec des laboratoires s’inscrit dans une suite logique de ce processus. C’est le moyen idoine de répondre aux besoins de ces métiers qualifiés du tissu industriel. Nous nous situons sur des métiers à pré requis importants. Sachant qu’une partie de la population est également éloignée de l’emploi. Dans tous les secteurs de l’économie, on entend parler de difficulté de recrutement. En toile de fond, le principal argument qui est avancé, c’est le problème de l’attractivité. Mais, je m’interroge sur ce point : qu’est-ce qui est attractif de nos jours ? Pour aller plus loin dans cette réflexion, quels sont les critères qui prennent en ligne de compte cette attractivité des métiers ? Tout cela est très subjectif, en vérité… ».
Les nouveaux paradigmes de la jeune génération
De retour de Paris des vingtièmes « Universités d’été du MEDEF » auxquelles il participait il y a quelques jours, notre interlocuteur s’est nourri de ces sessions pédagogiques et informatives pour faire le plein d’enthousiasme et de dynamisme par rapport à ses nombreuses missions.
« Nous devons être confiant dans la jeunesse, lâche-t-il sans l’once d’une hésitation, et l’accompagner vers le monde de l’entreprise. Les choses évoluent. Nous assistons à des modifications comportementales et sociologiques majeures autour de nous. Le rapport de force s’est inversé. Une large frange de la population choisit sa destination dans le cadre d’une carrière. L’offreur, a contrario, ne choisit plus les demandeurs. Les jeunes d’aujourd’hui ont adopté de nouveaux paramètres qui ne sont pas comparables avec les nôtres, ceux que l’on a connus par le passé… ».
Rappelant que le nombre de jeunes désireux d’endosser l’habit de patron d’entreprise était significativement supérieur à l’heure actuelle que par le passé. Et que la question basique de la rémunération ne possédait plus la même dimension revendicative qu’autrefois.
« Désormais, les jeunes de la génération Y parlent de réalisation de soi et d’un choix de vie assumé… ».
Une réalité qui a tout naturellement rattrapé le terrain des entreprises industrielles y compris dans le landerneau régional.
Plus de 4 % de progression au niveau de l’export pour les entreprises françaises d’ici 2020 : c’est l’objectif que s’est fixé le gouvernement d’Edouard PHILIPPE pour doper la présence des grands groupes et surtout des PME aux quatre coins de la planète. L’Etat a souhaité mettre ses ambassadeurs à contribution en les sollicitant lors de la récente conférence qui réunissait à Paris 112 hauts fonctionnaires, représentants nos intérêts à l’étranger. Cette démarche positive s’appuie très largement sur l’économie diplomatique. Dont se fait le porte-parole, Jean-Baptiste LEMOYNE, Secrétaire d’Etat à l’Europe et aux Affaires étrangères…
AUXERRE : A peine achevée, en date du 31 août, et déjà les ambassadeurs en poste aux quatre coins du globe mettent en pratique auprès des institutionnels, élus et entrepreneurs des régions de France ce qu’ils ont entendu lors de la Conférence annuelle de rentrée qui leur était dédiée. Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves LE DRIAN, en charge du commerce et du tourisme, désire une plus grande implication de la part de ces hauts fonctionnaires de l’Etat en faveur du développement économique. Dans les pays où ils accomplissent leurs missions de représentativité des intérêts de la nation.
En déplacement dans l’Yonne aux côtés de l’une des délégations d’ambassadeurs qui visitait les provinces de l’Hexagone, le Secrétaire d’Etat à l’Europe et aux Affaires étrangères, Jean-Baptiste LEMOYNE, a évoqué la nouvelle stratégie du gouvernement. User de l’économie diplomatique pour être facilitateur auprès des entreprises désireuses de conforter leur positionnement à l’international, voire de s’y installer.
De véritables ambitions à atteindre d’ici deux ans…
« Le monde est un vaste théâtre de la guerre économique continuel, précisa en forme d’introduction le porte-parole de Jean-Yves LE DRIAN, il est grand temps que le pavillon français reprenne des couleurs et renforce sa stratégie à l’exportation. Notre ambition est de hausser la présence de nos forces vives économiques sur les cinq continents… ».
Jean-Baptiste LEMOYNE, au fil de ses explications face à la presse, lâche un chiffre : ce projet devrait s’établir à plus de 4 % de hausse des exportations d’ici deux ans.
« Notre pays dispose de sérieux atouts en ce sens, continua-t-il, il suffit de penser à l’excellence de nos filières agricoles, viticoles, industrielles, des services, du luxe, de la logistique, du commerce ou de l’artisanat pour assurer une réelle dynamique à cette activité vers l’international… ».
A Paris, durant les travaux parallèles de la Conférence des ambassadeurs, ces derniers ont eu l’heureuse opportunité de pouvoir échanger avec plus de 1 500 entrepreneurs. Besoins et doléances ont constitué la trame essentielle de ces rendez-vous formels qui n’étaient que le prélude aux futures visites régionales.
Constituer une équipe de France de l’export…
« Par cette démarche, notre volonté est de créer une vraie équipe de France consacrée à l’export, poursuivit le Secrétaire d’Etat bourguignon, en y englobant l’ensemble des acteurs et partenaires du développement économique à l’international. La Région Bourgogne Franche-Comté, mais aussi les services ad hoc de la Chambre de Commerce et d’Industrie, Business France, le Conseil du commerce extérieur ou les préfectures, constituent des interlocuteurs privilégiés avec lesquels nous allons davantage travailler à l’avenir sur la phase évolutive de ce dossier favorable à nos entreprises… ».
Des propos qui furent commentés ensuite par la dizaine d’ambassadeurs présents. Dont Sylvain BERGER, en poste en Zambie, pays de l’Afrique équatoriale qui n’accueille aujourd’hui qu’une petite quarantaine de sociétés françaises. Rien à voir avec l’artillerie lourde déployée par l’Allemagne, les Etats-Unis ou la Chine dans cette vaste région du monde.
Un exemple qui fit dire à Jean-Baptiste LEMOYNE qu’il était temps de se relever les manches afin d’inverser la tendance et rendre attractif à l’international le savoir-faire à la française. Le Secrétaire d’Etat eut aussi l’opportunité de s’en entretenir longuement en aparté avec Sébastien VALLET, le directeur général de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne.