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La conclusion de l’orateur est sans appel. « Madame, la Première ministre, qu’attendez-vous pour écouter enfin les Français ? ». Interpellée lors des questions au gouvernement, mardi 11 juillet dans l’hémicycle du palais Bourbon, Elisabeth BORNE a-t-elle pris bonne note de l’interrogation, après avoir écouté la diatribe virulente du député de la troisième circonscription de l’Yonne ? Critique envers l’action gouvernementale, Julien ODOUL n’a pas été tendre avec l’Elysée qui promettait cent jours d’apaisement !

 

PARIS : Il a le sens de la formule, le toujours très communicant parlementaire de l’Yonne, à l’aise dans l’exercice oratoire ! « Vis-à-vis des banlieues, aujourd’hui on vit côte à côte, je crains que demain, on vive face à face ! ».

Citant de facto, lors de son intervention, une phrase qui fut prononcée jadis par l’ancien ministre de l’Intérieur du premier quinquennat de l’ère MACRON, un Gérard COLLOMB, dépeint comme un homme « lucide et clairvoyant ». Qui avait averti le gouvernement de l’époque sur les dangers existants…  

 

Un bilan chiffré des dégradations occasionnées…

 

Intervenant au cours de la traditionnelle séance des questions au gouvernement, ce mardi à l’Assemblée nationale, Julien ODOUL qui ne pratique pas l’art de la langue de bois a donc ironisé avec verve sur les cent jours d’apaisement promis par le chef de l’Etat alors que les « Français viennent de subir cinq nuits de chaos et de terreur ».

Cœur de cible du propos : la Première ministre Elisabeth BORNE. Notamment, après les émeutes qui ont secoué le pays avec les dévastations et violences inédites que l’on connaît. Et Julien ODOUL d’égrener un bref bilan de ces cinq journées de dégradations.

« Faisons les compte : ce sont près de 24 000 feux sur la voie publique, plus de 12 000 véhicules incendiés, 2 500 bâtiments en flammes ou dégradés, plus de 700 policiers et gendarmes blessés. En Guyane, un homme innocent est mort, tué sur son balcon par une balle de 9 millimètres tiré par un émeutier qui visait les policiers… La victime s’appelait Carl TARADE, et je veux lui rendre hommage à cet instant précis… ». 

 

 

L’artillerie de carnaval et la matraque de Guignol comme réponses…

 

Un Julien ODOUL qui au nom de son parti fétiche, le Rassemblement national, n’hésite pas, face à l’ampleur de ce déchainement de violence, à se moquer ouvertement de la réponse gouvernementale apportée devant un tel contexte.

« Pour faire face aux émeutes, vous avez choisi de sortir « l’artillerie de carnaval » et la « matraque de Guignol » avec la rédaction d’un flyer pour les parents, la restriction des réseaux sociaux ou encore l’interdiction de la vente de mortiers d’artifice pour le 14 juillet. Mais, les Français en ont assez de votre déni de réalité et de votre impuissance chronique… ».

Et l’élu de l’Yonne de citer quelques pourcentages supplémentaires dont il se réjouit intérieurement : « 65 % des Français demandent des sanctions contre les parents de mineurs multirécidivistes, avec la suspension des allocations. 69 % des Français demandent la suspension de l’excuse de minorité pour les mineurs qui participent aux émeutes. 74 % des Français considèrent qu’il y a trop d’immigrés en France… ».

Avec à chaque couplet, la sempiternelle question qui revient comme un leitmotiv : « mais, qu’attendez-vous pour agir ? ».  

Une question qui est restée en suspens dans l’hémicycle, après avoir été posée, évidemment. Le RN par la voix de son numéro cinq national attend désormais les réponses concrètes de la locataire de Matignon…

 

Thierry BRET

 


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Ils viennent des quatre coins de l’Hexagone. De l’Yonne, également. Mais aussi de toute l’Europe ! Luxembourg, Autriche, Suisse…excusez du peu, mais la jeunesse, férue de danse classique qui fréquente avec assiduité et volontarisme le stage intensif accueilli à Saint-Florentin cette semaine se veut cosmopolite et motivé. Le jeu en vaut réellement la chandelle avec des professeurs de stature internationale qui animent les sessions…

 

SAINT-FLORENTIN : La ville, chère à Yves DELOT, va-t-elle se faire une très sérieuse réputation bien au-delà des frontières départementales par le prisme de la danse classique ? Possible ! En tout cas, les curseurs à vocation internationale placés autour de cet évènement culturel de haute volée que l’on doit à l’ancienne danseuse classique Mireille LETERRIER – elle réside dans la ville du Centre Yonne -  ne sont pas mis là par hasard.

 

Une discipline à la délicate complexité technique…

 

En l’espace d’à peine deux saisons, le rendez-vous artistique porté par l’association « CYDALISE & Cie » autour de la danse qu’elle soit classique, contemporaine, créative mais aussi hip hop, semble vouée à occuper le devant de la scène des férus de cette discipline ô combien difficile à maîtriser dans la technicité et d’une insolente beauté esthétique à regarder lors d’un spectacle.

« Jeune Danse à Saint-Florentin » possède comme vertu cardinale de pouvoir accueillir lors d’un stage de danse intensif d’une semaine, avant que ne soit donné un spectacle final à l’issue de ce rendez-vous, de jeunes adeptes de NOUREEV ou de Patrick DUPOND aux origines cosmopolites. La plupart fréquentent les écoles supérieures de danse européennes. Salzbourg en Autriche, Genève en Suisse, Luxembourg dans le Grand-Duché. Cette année, deux danseurs originaires d’Ukraine sont même du voyage.

 

 

La présence de prometteurs danseurs ukrainiens…

 

Agé de 13 ans, Conrad MANCIUK pratique déjà la danse avec une grâce prometteuse. Sa compatriote, la jeune Clara PASTOUKOV, âgée de 15 ans, a pris aussi ses marques en terre de l’Yonne. Son père, Vladimir, n’est autre qu’un éminent danseur et pédagogue, diplômé de l’école de danse de Saint-Pétersbourg…en Russie.

Afin de faciliter leur déplacement en France, des bourses sont offertes aux stagiaires qui ne peuvent assurer leur financement. Rappelons que ce projet qui fait la part belle à l’une des disciplines les plus féériques de la culture – ceux qui ont déjà assisté aux grands ballets à l’opéra de Paris peuvent en parler avec fébrilité et émotion – est soutenu par la Ville de Saint-Florentin et son édile, Yves DELOT, ainsi que la Communauté de communes Serein Armance dont l’élu est également le président.

 

 

Notons également les subsides obtenus par l’association « CYDALISE & Cie » de la part de la préfecture de l’Yonne, au travers le fonds d’aide à la vie associative (FDVA). Un soutien financier qui possède aussi son retour sur investissement ! Quatre stagiaires ayant participé à la mouture initiale de ce concept pour le moins pédagogique en juillet 2022 ont intégré un an après des compagnies européennes…

Créée en mars 2021 par l’association « CYDALISE & Cie » par la danseuse Mireille LETERRIER – ayant fait sa carrière aux Etats-Unis, la danseuse a reçu le premier prix du Conservatoire national supérieur de Musique et de Danse de Paris -, la structure a pour objectif de promouvoir la danse dans la région icaunaise qui ajoute de facto ce nouvel ingrédient comme force d’attractivité culturelle.

 

Le verdict final sur la scène du théâtre de verdure à 21h30…

 

En accueillant ces dix-sept jeunes dont des Français et des Icaunais, la structure a réussi une fois de plus sa mission régalienne. Non seulement, elle s’est appuyée sur la force éducative de deux intervenants (Edward ARCKLESS, issu du Royal ballet de Londres et Alexandre NIPAU, ancien membre des Ballets Anjelin PREJLOCAJ), mais en outre, le public local – et d’ailleurs, sans doute – aura l’heureuse opportunité d’apprécier lors du spectacle final, le 15 juillet à 21h30 au théâtre de Verdure de Saint-Florentin, tous ces jeunes talents.

Le programme sera copieux. Avec une articulation faite autour de treize pièces, inspirées du répertoire classique ou contemporain, dont cinq créations incluant celles des deux intervenants. Du grand art, à apprécier sans modération, c’est une évidence…

 

 

En savoir plus :

Stage de danse intensif jusqu’au 15 juillet 2023 salle Daullé à Saint-Florentin.

16 stagiaires de 13 à 20 ans dont trois jeunes créateurs invités.

Répétitions ouvertes au public de 09 h à 18 h, entrée libre.

Spectacle le vendredi 15 juillet au théâtre de Verdure de Saint-Florentin à 21h30.

Billetterie ouverte à l’Office du Tourisme ou sur place le soir du spectacle

Prix : 10 euros pour les adultes

5 euros pour les moins de 12 ans.

Durée du spectacle : 1h15 environ.

 

Thierry BRET

 

 


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L’exercice était bien rôdé et convivial. Il a permis de faire salle comble. La cérémonie de remise des prix au CIFA marquait comme le veut la tradition la fin de l’année scolaire. L’occasion de mettre à l’honneur devant un public conquis et admiratif les 64 lauréats récompensés cette année pour leur réussite aux examens ou au titre de « l’excellence citoyenne », pour leur comportement exemplaire tout au long de leur cursus. Une cérémonie ouverte par le tout nouveau président en titre de l’institution et fondateur des « Festins de Bourgogne », Didier CHAPUIS. 

 

AUXERRE : C’est par une « standing ovation » qu’ont été accueillis dans la salle les héros du jour, avant que chacun ne reçoive sur scène le précieux document attestant de leur réussite. Ils étaient 64 cette année à être récompensés pour l’excellence du travail fourni. Certains ayant même connu le Graal en décrochant une médaille d’or au Concours national des Meilleurs Apprentis de France (MAF), à l’image de Léa ROUGIER, en BTS Métiers de l’Hôtellerie et de la Restauration, pour la plus grande fierté de son maître d’apprentissage, le chef étoilé bien connu, Jean-Michel LORAIN.

Difficile de citer tous les lauréats, mais comment ne pas évoquer Paul CHAMEROY, apprenti chez Gaétan QUILLIN, traiteur à Augy, qui réalise un double exploit en se voyant décerner la plus belle des médailles au Concours régional « Worldskills », après être arrivé troisième du Concours national MAF. Mention spéciale également pour Sophie FUNFROCK, classée « Major des majors » avec une moyenne générale de 16,7 sur 20. Elle aussi est en formation « Mention Complémentaire Cuisiniers de Desserts en Restaurant » (MCCDR). Que les épicuriens se rassurent ! Avec de tels résultats, il est certain que la relève dans les métiers de bouche est assurée.

 

Fier de transmettre aux jeunes générations…

 

Louis HONDERLIK avait 14 ans quand en 1962, il fit ses débuts d’apprenti en boulangerie, un parcours considéré alors un peu comme « voie de garage » : « à l’époque, on ne se posait pas trop de questions, il y avait du travail là, on y allait… ».

Son rêve de gamin était de devenir un jour « maître d’école », mais le destin en décida autrement : « j’avais les capacités pour poursuivre un enseignement classique, mais pas les moyens financiers, avec un père ouvrier agricole… ».

Cela ne l’a pas empêché de se découvrir une vocation, au point d’ouvrir sa première boulangerie quelques années plus tard à La Chapelle-sur-Oreuse, avant une seconde à Sens et y prendre sa retraite, il y a vingt-sept ans. Heureux de constater l’évolution qu’a su prendre la formation en apprentissage au fil des années : « vous savez, j’ai eu des apprentis à qui il a fallu réapprendre à compter ! ».

Fier également d’avoir su transmettre aux plus jeunes cette passion qui l’a toujours animé, s’appuyant pour cela sur une maxime qu’il a fait sienne : « Vous n’avez pas ce que vous aimez, aimez ce que vous faites ! ».

 

 

Sept années d’apprentissage et pléthore de formations…

 

Et sans nul doute, Romain PREVOST « aime ce qu’il fait », après sept années passées au CIFA. Une longévité récompensée par un « Prix spécial », qui n’est pas le résultat de redoublements successifs, mais bien d’un travail acharné qui l’a vu enchaîner pendant tout ce temps et depuis l’âge de 14 ans, diverses formations : deux ans en CAP pâtisserie, un an en « Mention complémentaire chocolatier, glacier confiseur », un an en CAP boulangerie, un an en « Mention complémentaire pains spécialisés », deux ans en BP Boulangerie. Décrochant au passage cette année le premier prix au concours du « Meilleur croissant de l’Yonne ». Excusez du peu ! Avis aux employeurs potentiels, Romain entrera dans la vie active à la rentrée prochaine et ne devrait pas rencontrer trop de difficultés à trouver un premier emploi !

 

 

La noblesse de l’apprentissage : le préfet en est convaincu !

 

Parmi les personnalités présentes, le préfet de l’Yonne Pascal JAN, déjà au rendez-vous l’an passé. Ne tarissant pas d’éloges lui non plus, sur le système de formation en apprentissage : « si l’on parle en terme de dépréciation par rapport au diplôme, il est certain que depuis ces dernières années, il y a eu un retour en grâce de ce type de formations, du fait notamment d’une prise de conscience sur la perte de tous ces métiers de proximité, boucher, charcutier, boulanger ou mécanicien, des métiers qui correspondent à une vraie réalité et je crois aussi que le regard des parents, comme de l’institution éducative, est aujourd’hui différent sur ce que représente l’apprentissage… ».

Une montée en gamme qui n’est pas sans rapport avec les débouchés professionnels proposés dorénavant à l’issue de la formation, que ce soit en terme de qualité ou de rémunération : « il est vrai que l’introduction d’une image plus dynamique, non dévalorisée par ce qui s’apparentait avant à un échec scolaire, a permis de faire modifier les choses… ».

Prenant pour exemple les nombreuses reconversions professionnelles apparues à l’ère post-COVID : « des adultes avec des situations très bien établies, n’hésitant pas à se lancer dans une activité manuelle plus proche de leurs rêves… ».

L’apprentissage aurait-il enfin trouvé ses lettres de noblesses ? Pascal JAN en est convaincu : « aujourd’hui, beaucoup empruntent une voie choisie et non subie comme c’était le cas auparavant et cela fait toute la différence… ».
Croisé également l’ami Gauthier PAJONA, venu sans doute peaufiner sa prochaine rubrique, mais qui ne décolérait pas : « contrairement aux années précédentes, le quotidien local a fait l’impasse sur les résultats des CAP ! Publiant ceux du BAC, du BEPC, mais oubliant les travaux manuels. J’ai appelé ce matin, personne n’a su me donner d’explication ! ».

Voilà cher Gauthier, le message est passé…

 

Dominique BERNERD

 

 


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Il ne cache pas son inquiétude, Vincent MARTIN. Une préoccupation qui ne cessera de l’habiter durant ce déjeuner avec la presse, histoire de ponctuer une saison particulièrement dense pour la filière des travaux publics de Bourgogne Franche-Comté. Il y a de quoi ! D’ordinaire, la manne financière, générée par la commande publique, représente 70 % du chiffre d’affaires des entreprises du secteur. Or, à l’instant où se rédigent ces lignes, le compte n’y est pas vraiment. A peine, 50 % de dossiers sortis, au grand dam du responsable de la FRTP qui pointe l’attentisme flagrant des élus…

 

DIJON (Côte d’Or) : Jovial dans son approche relationnelle avant que les choses sérieuses ne débutent, le président de la FRTP de Bourgogne Franche-Comté présentait néanmoins la mine des mauvais jours, dès l’entame de ce déjeuner de presse de fin saison qui réunissait dans l’un des salons d’un grand complexe hôtelier de la capitale des ducs de Bourgogne une demi-douzaine de journalistes, tout ouïe et avides d’informations pertinentes, permettant de faire le point sur ce pan de l’activité économique régionale ô combien stratégique

Les travaux publics, l’une des filières majeures dans le paysage entrepreneurial de cette contrée, occupaient donc le devant de la scène. Encore et toujours, souligneront certains des observateurs de la chose médiatique, trois jours seulement après la visite du ministre du Travail Olivier DUSSOPT au GRETA de Besançon dans le Doubs où le représentant du gouvernement eut à échanger longuement avec Frédéric BONNEFOY, vice-président de ladite fédération, sur le retour à l’emploi et l’insertion à mettre en place dare-dare dans les entreprises des travaux publics.

 

Où sont passés les projets infrastructurels de mi-mandat ?

 

Mais, cette fois-ci, c’est sur un tout autre registre que Vincent MARTIN a voulu aiguiller les échanges journalistiques du jour. Le vrai sujet se nommait donc la commande publique. Et ses multiples aléas ! Visiblement, la chose n’est guère aisée en cette année 2023 avec son lot de difficultés multiples à vouloir réellement la concrétiser auprès des élus territoriaux, qu’ils soient représentants d’intercommunalités ou de communes.

Pourtant, le dossier n’est pas à mégoter pour la filière professionnelle qui s’en nourrit à hauteur de 70 % d’habitude. Un sacré bonus pour la réalisation du chiffre d’affaires. Oui mais voilà, comme l’interprétait jadis Bob DYLAN au début de sa prolifique carrière, en 1963, « The times they are a changing ». Les temps changent !

Et, malheureusement, pas en bien si l’on en croit ce qui suit, c’est-à-dire l’énoncé du problème à multiples équations, raconté par un Vincent MARTIN, un brin désabusé par l’envers du décor mais aussi combatif qu’ordinaire.

« Je suis préoccupé par la réactivité de nos élus – en filigrane, les maires et les présidents des EPCI – pour la sortie officielle des dossiers sur les appels d’offres des chantiers, annonce-t-il en guise d’apéritif aux convives du jour, lorsque l’on arrive à mi-mandat – c’est le cas des élus municipaux -, on remet un coup de booster naturel sur les investissements en s’appuyant sur les projets des prédécesseurs, voire en injectant de nouvelles réalisations à venir. Or, aujourd’hui, on s’aperçoit qu’il y a un net décalage avec ce qui se pratique d’ordinaire ; les dossiers ont beaucoup de mal à sortir, malgré les effets d’annonce lâchés en mars/avril. Or depuis de cette période, rien de tout cela n’a été confirmé dans les faits, ni n’a vu le jour… ».

Et ce ne sont pas les semaines à suivre, avec l’imminence de la période estivale – elles sont synonymes de congestion hexagonale et de paralysie de l’économie ! – qui devraient inverser la tendance ! Vincent MARTIN doit-il d’ores et déjà croiser les doigts et brûler un cierge, si lui-même fait une escapade touristique à Lourdes cet été, espérant un regain de la commande publique, favorable aux entreprises dont il défend bec et ongles les intérêts, dès la rentrée ?

 

 

L’attentisme, le sacro-saint mal français, est devenu le maître mot des élus…

 

Toutefois, le président de la FRTP est formel : « les collectivités locales au sens large et les EPCI ont de l’argent ; elles disposent de lignes d’investissement importantes ! ».

Et d’ajouter tout de go que de leur côté, les départements ont su maintenir des niveaux d’investissement convenables sur leurs territoires, à sa grande satisfaction, « Le vrai sujet, ce sont les communes et les intercommunalités qui disposent de cet argent… ». Sans réellement le dépenser ?

Une fois posée l’équation, reste à en connaître les causes. Pour Vincent MARTIN, c’est simple, « la COVID a permis à ces localités de ne pas dépenser et de thésauriser, explique-t-il, des investissements sont prévus, des lignes budgétaires le sont tout autant et pourtant rien ne bouge quant à la réalisation des dossiers ! ».

Faut-il y voir une autre raison ? C’est à cet instant que le prolixe responsable patronal abat carte sur table un sérieux joker pouvant servir de socle à tout ce contexte kafkaïen : l’attentisme ! Le mal français, par excellence…

« Tous les élus se sont focalisés sur le bouclier énergétique, ajoute-t-il, suite à la crise de l’hiver dernier imputable aux évènements en Ukraine. Il est vrai que le budget énergie des communes a été revu à la hausse en sachant que l’Etat a fait ce qu’il fallait auprès des maires et des intercommunalités, en les soutenant financièrement… ».

 

 

Cet attentisme, a donc gagné le terrain des collectivités au fil des mois. Au désarroi du responsable de la FRTP Bourgogne Franche-Comté, un peu dépité. Les témoignages de l’ensemble des entrepreneurs confrontés à la commande publique sont on ne peut plus clairs depuis plusieurs mois : aucune opération permettant la mise en chantier d’une infrastructure ne sort des cartons sous prétexte que les élus sont en position d’attente. Attendre, certes, mais après quoi ?!

Une situation incompréhensible, pourtant, car tout semble être réuni pour mener à bien à court terme ces investissements dont les communes et EPCI ont grandement besoin.

Comme le renchérit Vincent MARTIN : « l’argent est là, les projets, aussi. Je ne suis pas encore trop inquiet de la situation à ce jour. Mais, si cela devait perdurer à l’automne, il faudrait tirer la sonnette d’alarme pour toute notre filière, mise en péril... ».

 

 

« Il y a de la politique mais pas trop de volonté… »…

 

Rénovation de voiries, construction de pistes cyclables, traitement de l’eau et de ses usages, embellissement des cœurs de ville, transition énergétique…les pistes en matière de travaux sont loin d’être taries. Certaines pouvant bénéficier du Fonds vert, voulu par l’Etat, et dont la dotation est gérée directement par le préfet de Région Franck ROBINE, qui en fait le relais vers les préfets des départements.

Moyennant quoi, il y a aujourd’hui de l’argent – 72 millions d’euros destinés au Fonds vert sur le seul territoire régional – qui ne demande qu’à être affecté aux projets infrastructurels portés par les communes et les intercommunalités.

A cela s’ajoutent les enveloppes programmatiques issues de la DSIL, de la DETR, de fonds européens, etc. Autant d’aides mobilisables, en veux-tu en voilà, pour la réalisation de projets indispensables à l’amélioration et à la qualité de vie des administrés de Bourgogne Franche-Comté !

Et Vincent MARTIN de rajouter laconique : « dans cette affaire, c’est le milieu rural qui pâtit de cet attentisme latent… ».

Idem pour les entreprises du secteur. Car, comme le souligna l’auguste président, entre le plat de résistance et le dessert, « quand une commune investit cinq millions d’euros à la réalisation de travaux bénéfiques à ses habitants, c’est vingt-cinq millions d’euros envisageables en termes de retombées économiques pour les acteurs de la filière… ».

On comprend aisément la déception du porte-étendard de la Fédération des Travaux Publics vis-à-vis de la situation actuelle qui évoque sans langue de bois le « manque de courage et l’absence de volonté » des élus locaux sur ce dossier. Certains étant trop inféodés aux présidences des intercommunalités, n’ayant plus voix au chapitre pour les prises de décision…

Parfois, les élus disent oui. Mais, ce sont les services – un véritable état dans l’état – qui bloquent les initiatives au préalable validés. « Il y a un vrai étouffement des décisions, se plaint Vincent MARTIN, et pourtant, nous ne cessons de le marteler auprès des élus lors de nos rencontres. En Bourgogne Franche-Comté, il y a de la politique, certes, mais pas trop de volonté… ».

Bing ! Une dernière salve décochée à l’encontre de cet appareil administratif trop rigoriste et formaliste existant dans les collectivités qui ne permet plus à la France d’avancer ! Ni aux entreprises, en l’occurrence celles des Travaux Publics, d’accomplir leurs devoirs et de réaliser ce qu’elles ont le mieux à faire pour assurer la modernisation et l’attractivité du pays…

 

Thierry BRET

 

 


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Un temps à ne pas mettre un préfet dehors. Ni un journaliste, d’ailleurs ! De sombres nuages barraient l’horizon, au-dessus de la Puisaye et de la Nièvre lointaines, vu depuis Auxerre. Il n’en fallait pas davantage pour comprendre que tôt ou tard un violent orage allait s’abattre sur…Mézilles, théâtre de la visite préfectorale du jour, consacrée à un contrôle du respect des restrictions des usages de l’eau sur le territoire de l’Yonne. Un comble alors que de grosses gouttes devaient copieusement arrosées les participants !

 

MEZILLES : Le soleil auxerrois a laissé la place à de lourds nuages noirs du côté de la Puisaye ! Pas sûr que les conditions météo, jusque-là favorables, ne se gâtent point d’ici la fin de l’après-midi. Invité surprise de la visite du représentant de l’Etat en terre de Puisaye, l’orage, menaçant, ne devrait pas tarder à se manifester.

Prévu initialement à 17h45, près du petit cimetière de la commune dirigée par Michel CARRE, le rendez-vous proposé par les services de la préfecture en pleine campagne s’en trouve quelque peu perturbé.

Près du point de ralliement, on ne voit alors que parapluies et coiffes pour tenter de se protéger des gouttes drues qui tombent en forte averse. Une atmosphère vivifiante qui ne semble pas affectée, outre mesure, le préfet de l’Yonne Pascal JAN, qui tout sourire, est en grande discussion avec les représentants de l’OFB, l’Office Français de la Biodiversité et ceux de la Direction départementale des Territoires (DDT) en mission de contrôle.

 

 

Un arrêté préfectoral en application depuis le 03 juillet…

 

Prévoyant, Monsieur le Préfet ? Pour sûr ! La petite pochette dépassant de sa veste grise, assortie à l’unisson avec sa chemise bleu outremer, confère une parfaite note d’élégance dans le « dress-code » du haut-fonctionnaire. Toutefois, celui-ci a pris soin de chausser des bottes qui lui permettront de s’aventurer sans crainte dans les prés alentours encore imperméables à l’eau de pluie. Des bottes qui ne quittent jamais le coffre de son véhicule.

« Dès le premier jour de ma prise de fonction (avril 2022), je me suis rendu auprès des viticulteurs de Chablis qui avaient subi les affres du gel, confie-t-il, il a fallu que je m’équipe pour aller au plus près du terrain… ».

Une anticipation très avisée que la secrétaire générale de la préfecture, Pauline GIRARDOT, devait appliquer pour les mêmes circonstances !

Mais, cette fois-ci, ce n’est pas des dégâts provoqués par le gel dont allait parler le préfet de l’Yonne. Plutôt de sécheresse – une blague après l’arrosage en règle des participants de ce point presse ! – et du respect des restrictions de l’eau sur le territoire. Un arrêté préfectoral, datant du 28 juin, est entré en vigueur à compter du 03 juillet.

« La situation de sécheresse continue à se dégrader, explique le résident de l’hôtel de la préfecture, il a fallu renforcer les mesures de restriction d’usage de l’eau sur certains secteurs du département… ».

 

 

Contrôle des installations pour prévenir les actes de malveillance…

 

En outre, plusieurs bassins voient leur alerte sécheresse renforcée en complément des restrictions prises le 13 juin dernier. C’est le cas de l’Armançon amont, du Serein, du Cousin, du Tholon, de l’Yonne moyenne et de la Cure.

Des mesures restrictives qui induisent nécessairement un certain nombre de vérifications, assurées par les services de l’OFB, l’Office Français de la Biodiversité et de la Direction Départementale des Territoires (DDT).

Comme le rappela Pascal JAN à l’issue de cette inspection quelque peu humide.

« L’objectif était de contrôler cet ouvrage hydro et puis d’en vérifier les vannes. D’évoquer aussi les conséquences d’un non-respect des normes, ce qui n’est pas le cas ici, devait-il préciser, mais aussi d’observer s’il n’y a pas d’actes malveillants sur ces ouvrages – une énorme pierre en obstruait précisément le débit de l’eau – qui pourraient engendrés des conséquences sur la biodiversité, les poissons, etc. ».

 

 

Au-delà de la vérification minutieuse de ces différentes structures qui facilitent la bonne régulation des cours d’eau – ce qui a été réalisé à Mézilles est en tout point remarquable pour bien alimenter le bief -, c’est également une manière de placer sous le feu des projecteurs les fonctionnaires de l’Office Français de la Biodiversité, méconnus du grand public alors que leurs actions sont essentielles sur le terrain.

Le préfet de l’Yonne dont le credo sur ce sujet n’est autre que la sobriété souhaitait également sensibiliser par cette action et par le relais qu’en feront les médias qui étaient représentés ce jour sur l’importance de l’eau. « Elle ne sert pas simplement à nous abreuver, ajoute-il, mais il faut respecter sa quantité et son implication au niveau de la biodiversité… ».

 

 

 

S’approprier les comportements autour de la sobriété…

 

Quant aux nappes phréatiques, de l’aveu même de Pascal JAN, elles se situent encore à des niveaux inférieurs malgré les orages fréquents de cette fin de printemps/début de l’été. « C’est plutôt préoccupant, lâche-t-il soucieux. Ce n’est pas parce qu’il pleut, même abondamment, que la sécheresse prend fin. Ce contexte délicat, nous le vivons depuis le mois de mars. J’en veux pour preuve le premier arrêté préfectoral qui date du 10 mars 2023 ! Cela doit conduire chacun d’entre nous à avoir des comportements, sans instruction particulière, à optimiser des gestes de sobriété… ».

Et Pascal JAN de citer qu’un lavage de dents ne s’effectue pas en laissant le robinet qui coule, que les douches de courte durée (plus toniques !) sont à privilégier au détriment de la relaxation procurée par un bain, quant à l’arrosage des plantes, légumes et fruits, il n’est pas interdit mais il est recommandé de le pratiquer à certaines heures de la journée, en particulier tôt le matin ou en soirée. La population doit s’approprier les comportements responsables car malheureusement, ces situations risquent de perdurer très longtemps compte tenu de la courbe progressive du réchauffement climatique. Un message très clair et aussi limpide que l’eau pure de la rivière qui coule à Mézilles…

 

Thierry BRET

 

 


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