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L’Aile ou la Cuisse : « Au Clos des Jacobins », une très belle table de Sens, l’on y mange bien !
mai 08, 2022Il y a un an, y'a un siècle, y'a une éternité, chanta Joe DASSIN, dans l'un de ses innombrables succès ! Plus précisément, ce fut à l'automne 1986 (ou 87) que je poussais à Sens, pour la première fois, la porte de ce nouveau restaurant, à la réputation déjà bien établie. A l'accueil, Odile, la souriante patronne était enceinte, et aux fourneaux, il y avait Pascal, son mari, fils d'aubergistes et ancien second au relais de Villeroy. Son chef d'alors, Michel CLEMENT, me confia souvent que Pascal fut son meilleur second. Quoi de plus naturel, pour ce fils d'aubergiste (Le Bon Abri à Rosoy).
SENS: Il me semble que nous avions pris en entrée, un feuilleté d'escargots au curry ! Je garde un souvenir précis de ce dîner, dans cette table provinciale et confortable d'alors. L'on y accédait, par la grande rue, où de beaux et bons commerces se succédaient les uns après les autres : une coutellerie, une épicerie chez ROUIF, une droguerie chez PAYEN, une crémerie chez PARRET, deux graineteries.
Bref, tout allait pour le mieux au « Clos des Jacobins ». Mais hélas, lorsqu'au début du siècle suivant, Pascal tomba malade, la courageuse Odile dut faire face. Elle se retrouva veuve avec trois enfants, et put compter sur Jean-Marie, le second de Pascal, qui dans ces tristes circonstances devint le chef de la maison. Il avait comme consigne de continuer le sillon tracé par Pascal : de bons produits de saison bien cuisinés. Et bien servis aussi. Ce n'est pas Fabien PAIRON, MOF charcutier-traiteur 2011 – voir l’article récent sur son auberge communale suisse) -, ancien arpète de la maison, qui dirait le contraire. Lui qui œuvra aux côtés de chef Pascal.
Une assiette savamment nettoyée qui repart à la plonge !
Depuis lors, pas mal d'eau a coulé sous le proche pont d'Yonne. Et lorsque régulièrement, l'on me demande où bien manger dans le centre-ville de la cité de Brennus, c'est l'adresse que j'indique, sans risque de me tromper !
Il est midi et demi ce lundi-là. A l'accueil, c'est toujours la souriante Odile. Le temps semble n'avoir point de prise sur elle. Et pourtant, elle serait heureuse de vendre à un couple de jeunes restaurateurs motivés, de les accompagner un temps certain, avant de tirer sa révérence avec élégance.
En attendant, l'on se cale dans un confortable fauteuil du petit salon, juste histoire de siroter un bon « Américano ». A la table voisine, le paternel de la patronne. Ce vaillant nonagénaire venu à pied, déguste une « p'tite coupe », bien méritée !
A table le menu à 32 euros est un modèle du genre. Il change régulièrement, même si certains mets y sont incontournables, telle la terrine de la mer sauce Chablis. Ce plat est délicatement fumé. La sauce y est onctueuse. C'est juste délicieux. Peut-être plus trop à la mode, et c'est tant mieux ! Bien sûr l'assiette ne repart pas à la plonge, sans avoir été saucée comme il se doit !
Des abats impeccablement servis et bons à déguster…
En plat, un autre incontournable de la maison : la tête de veau, pommes vapeur, et sauce ravigote (plus digeste que la gribiche, reconnaissons-le !). L'assiette est élégamment dressée. Elle est accompagnée d'une utile petite saucière. C’est le régal des amateurs d'abats, nombreux dans l'Yonne. On en profite pour saluer les sympathiques frères MAGNONI, les tripiers icaunais de nos marchés ! Les derniers, en fait.
Quant aux rognons de veau au poivre vert, ils sont servis impeccablement rosés. Ils sont accompagnés de petites endives, parfaitement braisées et bien colorées par le fait.
La subtilité goûteuse de la tartelette aux fraises, une merveille !
Le fromage blanc aux herbes variées semble s'imposer, telle une évidence. Il est proposé avant un délicieux dessert de saison. Il s'agit d'une tartelette aux fraises, à la fine abaisse de pâte sucrée. Elle est plus légère qu'une pâte sablée, dirons-nous. Le tout est surmonté de ce fruit délicieux lorsqu'il a été bien acheté, comme de bien entendu. C’est un grand dessert préparé dans sa simplicité et sa gourmandise, qui ici, comprend aussi un baba au rhum de belle tenue. Ce sera pour la prochaine fois !
Un café-truffe au chocolat pour terminer et puis l'on claque la bise à Odile, se promettant d'y vite revenir dans ce bel antre gourmand !
Souvenons-nous en 1972. Georges POMPIDOU est le Président de la République. Michel FUGAIN chante : « C'est un beau roman ». Et chez nous dans l'Yonne, se crée l'Amicale des Cuisiniers départementale. Pour honorer ce cinquantenaire, nos amis ont édité ce bel opuscule de recettes. En libre-service dans toutes les belles maisons ! Entre pot au feu irlandais, épaule d'agneau à la champenoise et tiramisu bourguignon : quel cruel et gourmand dilemme !
En savoir plus :
Les - : peut-être que la sélection vineuse mériterait-elle deux à trois références en plus.
Les + : le cadre est élégant, l'assise est confortable : cela est fort agréable !
Contact :
Le Clos des Jacobins
49 grande Rue 89100 SENS
Parking à côté de l’établissement
Téléphone : 03.86.95.29.70.
Gauthier PAJONA
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Législatives : le Parti Radical (PR) abat ses cartes et dévoile son jeu en lâchant deux noms
mai 04, 2022Il ne s’agit pas, à proprement parlé, de candidatures. Plutôt de « pré-candidatures », si l’on veut jouer sur les mots. Pourtant, le terme s’avère essentiel à la bonne compréhension tactique du Parti Radical (PR), connu aussi sous l'appellation de Mouvement Radical d'obédience centre droit pro-MACRON, qui a bien envie de se frotter aux suffrages exprimés par les électeurs lors des futures législatives, au moins sur deux des trois circonscriptions icaunaises…
AUXERRE: La décision a été tranchée le 27 avril dernier. Au terme du Conseil national de la formation de centre droit. Un rendez-vous, qualifié d’important, qui marque l’indépendance d’esprit régnant dans ce parti dont les fondements historiques avant la scission en diverses branches ramène à Robert FABRE, l’un des édificateurs notoires de l’Union de la Gauche.
Conséquence : si la branche historique du Parti Radical de Gauche a choisi de se lancer, seule, dans la course des législatives en présentant des candidatures indépendantes - elle ne ralliera pas l’assemblage de l’Union populaire élargie que propose LFI, EELV, le PCF et désormais, le PS, après d’âpres négociations pour obtenir un accord qui sied à l’ensemble (du moins, sur le papier !) -, il n'en va pas de même pour le lointain cousin, Parti Radical (ex-Valoisien), qui soutient la majorité présidentielle.
Résolument ancré dans la construction européenne, le Parti Radical (PR) jouera donc les trublions, en ne bradant pas ses valeurs intrinsèques que sont la laïcité, l’universalisme et ce désir d’Europe unifiée, fondement même de sa présence dans le sérail de la vie publique.
Tandis qu'au niveau national, le Parti Radical de Gauche (PRG) devrait investir une centaine de candidats sur le pays pour ces futures joutes des 12 et 19 juin.
Une présence sur deux des trois circonscriptions de l’Yonne…
Localement, dans l’Yonne, et à l’issue des messages adressés par le national, l’antenne départementale du Parti Radical, conduite par Jacques HOJLO, a donc décidé de retenir deux noms, aptes à pré-candidater pour cette échéance électorale : Elodie ROY, dans la première circonscription, et Emmanuel DEZELLUS, positionné sur la seconde.
Le bureau du PR 89 a été clair quant à la troisième circonscription de l’Yonne (le Sénonais), la formation de centre droit ne présentera pas de pré-candidature puisque Michèle CROUZET, députée sortante arborant les couleurs de la majorité présidentielle (MoDem), une mosaïque de courants soutenue par le PR lors de la récente élection, défendra son siège de parlementaire.
Ancienne présidente du PR 89, Elodie ROY, qui fut autrefois conseillère municipale sous l’ère de Guy FEREZ à Auxerre, revient donc sur le devant de la scène, désireuse de tenir son rang lors de ce scrutin.
Quant à Emmanuel DEZELLUS, sa carrière politique l’a mené à occuper le poste d’adjoint à la Ville de Tonnerre et d’être, il fut un temps, secrétaire général du PR dans le département.
Quant à la signification de ce terme « pré-candidature », on peut supposer qu’il est suspendu à la décision définitive d’un accord (ou pas) pouvant survenir entre tous les prétendants de la majorité présidentielle qui se lanceraient dans l’aventure. Sachant qu’à ce petit jeu-là, pléthore de noms et même les plus insolites circulent à l’heure actuelle pour tenir le rôle de porte-parole du président réélu sur notre secteur géographique !
En tout cas, le Parti Radical n’a pas attendu pour annoncer la couleur, dans cette partie de poker menteur autour des investitures officielles. Ses « champions », dans les starting-blocks, sont connus. Il ne reste plus qu’à attendre patiemment la suite des péripéties politiciennes pour savoir jusqu’où ira cette stratégie !
Thierry BRET
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Il sera le 02 juin à Auxerre : dites, Philippe DESSERTINE, pourriez-vous nous rassurer sur le monde d’après ?
mai 03, 2022Lirait-il dans une boule de cristal, le fameux économiste Philippe DESSERTINE, un habitué des plateaux TV et des conférences face à la sphère entrepreneuriale ? Se poser la question à la une de son dernier opus, publié à l’automne 2021 – « Le Grand Basculement : quel sera le monde d’après ? » - alors que la planète n’a jamais aussi proche du troisième conflit mondial ne manque pas de lucidité. Ni d’un état d’esprit visionnaire ! D’autant qu’à la période de la publication de son ouvrage, la Russie n’avait pas encore envahi son voisin ukrainien…
AUXERRE : On le dit, on le fait ! L’adage fait foi de certitude pour les responsables de la Maison de l’Entreprise de l’Yonne qui, échaudés par un report de dernière minute de sa conférence en janvier du fait de la crise sanitaire, avaient promis de reprogrammer la venue de Philippe DESSERTINE juste avant l’été. Cette fois-ci devrait être la bonne !
Oyez, oyez, braves gens du monde de l’industrie et de l’entrepreneuriat, notez sur votre agenda la date du jeudi 02 juin et réservez sans plus tarder votre place afin de suivre les explications de texte de l’un des plus fins économistes du moment !
Un Philippe DESSERTINE qui est coutumier de ces exercices de face-à-face scénique devant un aéropage de professionnels aguerris à l’économie et à ses produits dérivés. Comme, entre autres, la géopolitique, puisqu’il en sera fait mention dans la thématique proposée le jour J, s’appuyant abondamment sur les théories explorées dans la dernière livraison livresque de ce maître de conférences hors pair.
« Le Grand Basculement, quel sera le monde d’après ? » ne manquera pas de livrer des clés de compréhension pour tenter d’y voir clair – est-ce n’est pas un doux euphémisme ! – sur l’état de notre planète qui, après deux années de crise pandémique mondiale se retrouve dans la foulée de ces soubresauts à l’aune d’un conflit qui pourrait nous réduire en cendres si le nucléaire était employé.
A la différence près, que Philippe DESSERTINE n’abordait pas ce dernier point lors de la publication de son bouquin même si celui-ci faisait déjà allusion à la dérégulation de nos systèmes économiques, à la démographie galopante et au dérèglement climatique, véritable enjeu de ce XXIème siècle, déjà en piteux état.
Rassurons, quand même, tous les angoissés et autres persécutés par les « bad news », l’auteur apportait à cet essai une note résolument optimiste en mettant en juxtaposition l’écologie et le développement durable à la croissance.
Rendez-vous est donc pris avec Claude VAUCOULOUX qui en parfait « Monsieur Loyal » introduira le sujet et son intervenant au soir du 02 juin au nom des organisateurs, UIMM et MEDEF, dans cet amphithéâtre auxerrois qui devrait être plein comme un œuf.
En savoir plus :
Philippe DESSERTINE en conférence à la Maison de l’Entreprise à Auxerre ;
A partir de 18 heures, sur réservation uniquement.
Thierry BRET
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Lorsque mercredi, la partie ludique de la foire fut inaugurée en compagnie de la « Reine des forains » - une belle tradition s’il en est -, on aurait presque pu imaginer, qu'après quelques 1 100 jours, sortant comme pétrifiée ou de cire digne du musée Grévin (encore un icaunais !), la scène sénonaise, par un coup de baguette magique, revenait à elle. Madame la maire, Marie-Louise FORT, son sémillant premier adjoint Paul-Antoine de CARVILLE, Chris LAMOUREUX, sympathique patron des forains, Clarisse QUENTIN, adjointe au commerce et les autres se retrouvaient tous là. Comme trois ans auparavant !
SENS : Si l'on peut parfois regretter qu'en France les arts et traditions populaires ne se soient pas maintenus dans leurs rites immémoriaux, ici à Sens, cela perdure. Et, c'est heureux ! Après deux années sans, bienvenue le long des promenades bordant la Foire de Sens, 93ème du nom, existante, sous sa forme actuelle, et après quelques évolutions, depuis 1922, excusez du peu !
Il suffit d'y flâner, d'y humer l'air de ces imposantes promenades, pour comprendre, combien ce moment – « LE » moment de Sens devrait-on dire... - est attendu par chacune et chacun, de 7 à 77 ans d'ailleurs !
C'est le moment des retrouvailles annuelles, de celles et ceux que l'on ne croise qu'une fois l'an sur ces fameuses promenades, de rencontres inattendues et appréciées, aussi. Sans faire de l'inutile sociologie à deux balles, la Foire de Sens, c'est un peu de tout cela, un cocktail de rencontres, de produits appréciés, du plaisir de s'attabler aussi (mention spéciale pour le très novateur pôle gastronomique et ses tables conviviales, autour de voisinage parfois inconnu, entre escargots d'Armeau et burgers de Saligny, le palais balance !).
Et, cadeau supplémentaire de ce retour, à l'heure où nous mettons sous presse - selon l'antique formule consacrée - quel plaisir de faire mentir l'adage sempiternel : « beau temps à la foire de Montereau, mauvais temps à Sens ! ». Il y a du soleil sur la France, chantaient STONE et CHARDEN dans les années soixante-dix. Il y en a aussi pour la foire de Sens !
Les odeurs des étals et le plaisir des retrouvailles…
Il y a moins d'exposants cette année. Comment pourrait-il en être autrement après ces deux dernières saisons ? Mais, toujours pour ces derniers, le plaisir de retrouver leur secteur, les tentes blanches de la maison CHOUBARD, sise à Lainsecq, et surtout leur public ! Les allées sont encombrées. Les effluves d'oignons grillés ou de curcuma envahissent l’esplanade : cela ne se raconte pas, mais plutôt se vit !
Ah ! Tiens Marie et Raphaël, quelle bonne surprise de se croiser ! Attablons-nous, l'espace d'un instant, dans l'hémisphère sud, chez « Coco Run », entre rhum arrangé mangue, accompagné de quelques bouchons et samossas. Et attention à la doucereuse dénomination de bonbon : délicieux, mais un rien pimenté !
La magie de cette foire gratuite en site propre vient encore de frapper !
Vingt-cinq foires au compteur pour Dominique, le speaker officiel…
Direction les quais ! Ils sont magnifiquement embellis, depuis de récents travaux. L'exposition sur les foires d'antan est des plus émouvantes, et révélatrice aussi de l'évolution de nos sociétés. Un chiffre indique qu’en 1939, il y avait 600.000 visiteurs. Ils sont encore quelques cent mille aujourd'hui ! Ce joli point de départ ne mériterait-il pas de faire partie intégrante du parcours « foire » ?
Au hasard de notre montée - ou de notre descente, c'est selon ! - l'on croise les
vignerons du Domaine du Mas des Tynes, Mireille et Jérémie GILOUX, sympathiques représentants de la Bourgogne dite du soleil. Une goutte de leur Pouilly-Fuissé redonnerait le moral ardent au plus triste des visiteurs !
Tiens voilà Dominique, l'animateur à la blanche crinière, et reconnaissable de loin, avec sa veste bleue flashy. Vingt-cinq foires au compteur, toujours le sourire, une petite interview d'une nouvelle exposante - Vanessa est savonneuse puisqu'elle en fabrique ! - un mot d'encouragement pour terminer et c'est reparti pour cette belle voix de radio-foire !
Mais pourquoi avoir supprimé le « Brennus », concours des vins si valorisant ?
Bientôt, ce sera la saison des cerises pour l'ami LEMOULE, vigneron à Coulanges-la-Vineuse. « La ora na Steeve ! ». Ses origines polynésiennes lui permettront de répondre. L’un de ses vins a encore été récemment primé lors du prestigieux « Tastevinage » au château du Clos-Vougeot, et sur son accueillant comptoir, encore apposés tels des vestiges d'un proche passé, ces récompenses du Brennus 2019, ancien concours des vins de nos exposants dont on comprend mal la suppression.
Certes « du passé faisons table rase » se chante dans l’Internationale, mais pas forcément chez ces honnêtes servants de la vigne et du vin qui exercent un délicat métier s’il en est, que cette petite manifestation vineuse était heureuse de mettre à l'honneur ici, tout simplement.
La Foire de Sens : c’est un plaisir retrouvé. « A l'année prochaine, on se r'voit d'accord ?! ».
Gauthier PAJONA
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Présidentielle : au-delà de leurs programmes, et si la défaite des candidates relevait de la pure misogynie ?
avril 29, 2022En Occident, la misogynie est endémique et séculaire. C’est un secret pour personne. Loin des analyses pompeuses et aussi « sottes que grenues » (!), nous regarderons uniquement par le petit bout de la lorgnette la défaite de la candidate du Rassemblement National au second tour. A l’instar des autres prétendantes dès le premier. En demeurant sur le seul terrain psychologique, voire psychanalytique.
TRIBUNE : La légendaire phallocratie des hommes vis-à-vis des femmes qui briguent le pouvoir, semble encore plus crédible dès que ces dernières peuvent rassembler des suffrages. Alors que je posais la question au Secrétaire général d’une célèbre obédience maçonnique : « Pourquoi les femmes ne peuvent pas devenir « Franc-maçon » (Il existe pourtant des obédiences féminines), il eut cette réponse : « Les femmes, grâce à leur capacité à enfanter, sont donc initiées par nature et ne peuvent être initiées dans la Franc-maçonnerie » !
Tout est dit, en dehors de l’incohérence de la démonstration, nous avons là une réponse qui illustre fondamentalement mon propos sous l’angle psychanalytique : l’homme est jaloux de cette capacité à enfanter et donc un peu revanchard !
La jalousie de l’homme envers les femmes, source du mal…
Un peu d’histoire : remarquons tout de suite que le pécher originel est imputé à Eve qui entraîne Adam dans les affres de l’enfer ! Jeanne d’Arc bouscule l’ordre masculin, malgré son jeune âge, et malgré ses victoires pour installer le roi et bouter les Anglais. Les franchouillards du moment la livrent auxdits anglais. Les disciples de la perfide Albion vont la juger et la brûler : cela arrange tout le monde. Que dire d’une Olympe de GOUGES, entachée de plusieurs crimes aux yeux de nos machos révolutionnaires : une femme érudite, écrivaine, elle rédige les Droits de la femme et de la citoyenne et commet un crime de lèse-majesté en critiquant la politique de Robespierre. Résultats pour la pauvre Olympe : elle est guillotinée, une deuxième mort quand elle passe dans les oubliettes de l’histoire. Sainte Thérèse d’Avila (religieuse du XVIème siècle) sera excommuniée quelques semaines pour avoir lu la Bible, fait des commentaires théologiques. Elle réorganisera son couvent en refusant qu’il devienne l’antichambre du mariage pour les jeunes novices ! Elle sera sans cesse persécutée pour contrarier l’ordre établi par les hommes. Et tant d’autres femmes légendaires, qui dans l’histoire furent bousculées, voire persécutées par des hommes, toujours trop jaloux de leur prérogatives.
Une liste non exhaustive de personnalités féminines marquantes…
Un siècle s'est écoulé après l'instauration du suffrage universel masculin en 1848. Les femmes deviennent alors en France « électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ». Le 29 avril 1945, ces françaises exercent ce droit pour la première fois dans le cadre des élections municipales. Ainsi, dans la foulée, parmi les 33 premières femmes élues « députées » à partir de 1945, citons en guise d’hommage : Marie-Madeleine DIENESCH, Rachel LEMPEREUR et Marie-Claude VAILLANT-COUTURIER. A partir de 1965, Arlette LAGUILLER ouvre une nouvelle voie pour les femmes : c’est la première femme qui se présente aux élections présidentielles et détient le record du nombre de participations, soit sept au total tout avant de céder sa place à Nathalie ARTHAUD. Citons aussi ces femmes qui ont osé affronter le suffrage universel pour des présidentielles : Christiane TAUBIRA, Huguette BOUCHARDEAU, Christine BOUTIN, Marie-France GARAUD, Dominique VOYNET, Marie-Georges BUFFET, Anne HIDALGO, Valérie PECRESSE et Marine LE PEN. Saluons leur courage même si leurs scores restent anecdotiques sauf pour la dernière nommée.
Les hommes auraient-ils réellement peur du féminisme ?
Plusieurs femmes ont été investies par de grands partis politiques, et pourtant rien ne change pour l’instant. Mise à part la France, seuls les régimes parlementaires donnent aux femmes l’accès au pouvoir suprême. C’est le cas de l’Allemagne et des pays nordiques. Les régimes présidentiels barrent aux femmes l’accès à la présidence. Nous sommes bien sûr dans le cadre d’un inconscient collectif si cher à Young !
C’est le cas de la France, la Russie et les Etats-Unis. Chez ces derniers, souvenons-nous d’Hilary CLINTON, pourtant donnée favorite dans les sondages et battue par un homme. La vie politique est codifiée par le langage guerrier masculin. On parle de combat, de guerre, de rivalité, de stratégie, de cible,… 2022 aura battu en soi tous les records en matière du nombre de femmes qui se sont présentées ou ont voulu se présenter à la présidentielle. Etre une femme fut un argument de campagne pour Valérie PECRESSE. De là à en déduire son faible résultat ? Pas uniquement.
Il faut ajouter le nombre impressionnant de trahisons et d’abandons des membres de son parti ! Aucune solidarité, du règlement de compte, du machisme et des critiques internes qui ont été rendues publiques ! Mission impossible, avec la bénédiction d’un Nicolas SARKOZY plus avide de pouvoir pour demain et craignant sans doute ses prochains procès. Pour Marine LE PEN, nous restons dans cette mouvance similaire qui, au-delà de son programme et de son nom, et le fait d’être une femme permet aussi aux hommes de régler leurs comptes en cherchant à lui nuire ! Quant à la solidarité féminine, on peut se poser la question : les femmes représentent 52,3 % des électeurs. On peut déjà isoler les femmes, qui par leur culture s’excluent de la vie politique, ne vont pas voter ou votent comme leur mari. Si nous restons sur le terrain psychologique, le sentiment de rivalité et de jalousie peut être prégnant entre les femmes. De plus, le féminisme fait encore peur aux hommes !
Si une femme s’engage et n’adopte pas les codes masculins, la façon de faire de la politique est souvent totalement différente : plus consensuelle, plus horizontale dans le style de management, plus collaborative et inclusive… Naître femme nécessite de se battre et de faire sa place. On apprend aux femmes à s’occuper des autres. Le fait d’être une femme conditionne son existence et donne un rapport au monde différent. Cela débouche donc sur un leadership différent, plus à l’écoute…
Tout n’est donc pas forcément perdu pour le futur : Louis ARAGON l’a écrit et Jean Ferrat l’a chanté : « La femme est l’avenir de l’homme ». Alors patience…
Jean-Paul ALLOU
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