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Sécurité : Marie-Louise FORT sollicite l’aide de l’Etat pour un renforcement des moyens logistiques et humains…
septembre 08, 2019L’une des conséquences à la récente visite du ministre de l’Intérieur à l’Ecole nationale de police de Sens s’est convertie en un exercice épistolaire pour l’édile de la ville. La présidente de l’Agglomération du Grand-Sénonais a adressé une missive au résident de la Place Beauvau. Lui demandant de porter une attention toute particulière sur la situation du territoire en matière de sécurité. Avec en filigrane, un souhait. Celui de bénéficier de l’intervention du ministre pour obtenir davantage de moyens humains, logistiques et financiers pour le commissariat…
SENS : Signée de la main de l’élue sénonaise, la requête officielle envoyée à l’Hôtel de Beauvau au ministre de l’Intérieur Christophe CASTANER, date du jeudi 29 août. Soit la veille de la venue du patron des forces de l’ordre sur le site de l’Ecole nationale de police. Un déplacement qui se justifiait à l’occasion de la cérémonie de sortie de la 250ème promotion d’élèves gardiens de la paix.
Anticipatrice, Marie-Louise FORT y couche de sa plume la plus fouillée ses craintes sur la situation délicate de la ville de Sens en matière sécuritaire. Attirant l’attention de son auguste destinataire sur cet état de fait.
S’alarmant du nombre de crimes et délits enregistrés sur le secteur géographique où elle y exerce ses mandats, l’édile constate que les trafics de stupéfiants ne cessent de progresser.
Elle qualifie de « véritable fléau » les violences intrafamiliales dont près de 40 % des affaires sont traitées par le Tribunal de grande instance de Sens. Autant de méfaits et nuisances qui viennent jeter le trouble sur le « poumon économique » de l’Yonne tel un lourd pavé tombé dans la mare de la tranquillité pour ses concitoyens…
Pourtant, comme elle le détaille à travers les lignes, l’élue de l’Yonne, dans le cadre du Conseil intercommunal de sécurité et de prévention, a souhaité réagir à ces difficultés récurrentes. L’accent a été porté sur la sensibilisation du public. Dans les écoles, lors de vastes campagnes informatives, voire en procédant à la mise en œuvre de rappels à l’ordre dans certains cas.
Pas les mêmes moyens que des villes aux difficultés similaires en Seine-et-Marne…
Dès 2014, en étroite osmose avec les services de l’Etat, le maire de Sens et président de l’Agglomération du Grand-Sénonais mettait en exergue un certain nombre d’initiatives. Meilleure collaboration entre la Police municipale dont les effectifs ont été renforcés, et la Police nationale. Il y eut aussi la mise en place du dispositif de vidéo-protection qui aura permis de faciliter le travail des agents de police sur le terrain. Ce dispositif aura même reçu la visite du secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Laurent NUNEZ, en début d’année.
Or, il semblerait que les retombées de cette visite n’ont pas eu les effets escomptés quelques mois plus tard. Et, c’est là que le bât blesse visiblement du côté de l’Hôtel de ville de Sens.
« Nous faisons face à des problématiques similaires à celles rencontrées par des villes comme Montereau, Fontainebleau ou Melun, s’en explique de manière manuscrite Marie-Louise FORT, je constate avec regret que nous ne bénéficions pas de moyens équivalents… ».
Pire : le commissariat de l’ancienne capitale des Sénons a subi une réduction inexplicable de ses effectifs. Une baisse qui ne saurait pallier l’augmentation des services rendus par la Police municipale. Et l’élue de l’écrire sous forme d’amer constat : « leurs compétences et leurs métiers, même s’ils sont complémentaires, ne sont pas substituables… ».
Un courrier pour faire bouger les lignes…
La ville de Sens ne baisse pas les bras face à la hausse des délits et méfaits sur les biens et les personnes. Il y a cinq, la municipalité a installé une assistante sociale au commissariat afin d’offrir une écoute et une prise en charge optimales des victimes.
Prioritairement ces femmes dont on parle tant depuis quelques semaines dans les medias faisant l’objet de violences conjugales. Pour mémoire, l’année dernière, le premier point d’accueil destiné aux femmes victimes de violence dans la zone septentrionale du territoire devenait opérationnel.
En interpellant le ministre régalien par courrier interposé, Marie-Louise FORT veut faire bouger les lignes. Et très vite ! Son exercice scriptural se conclue en faisant l’observation que la carte administrative, régissant les effectifs et les moyens financiers mis à disposition, ne correspond pas systématiquement aux réalités du territoire.
D’où l’intérêt tout particulier que le ministre de l’Intérieur pourrait accorder à cette demande calligraphiée, en lisant de manière attentive ce « devoir » de rentrée…
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Education : une note de 20/20 pour le Conseil départemental qui réussit sa conférence de rentrée…
septembre 07, 2019Une petite phrase résume à elle seule l’état des lieux de la rentrée scolaire 2019 vécue dans l’enseignement secondaire de notre territoire. « La rentrée se passe bien… ». Prononcée au terme du copieux et long exposé fourni par le président du Département, Patrick GENDRAUD, elle renseigne sur la physionomie exacte de cette reprise d’activité pour les 14 150 collégiens qui fréquentent les trente établissements publics de l’Yonne.
COURSON-LES-CARRIERES : L’exercice se veut traditionnel. Il nous revient chaque année comme tombent avec la régularité d’un métronome les feuilles mortes aux premiers jours de septembre.
L’exécutif départemental aime tâter le pouls du terrain. Et tirer ainsi les premiers enseignements de la rentrée scolaire. Ponctuant celle-ci de visites ciblées aux établissements pédagogiques qui sont déjà fins prêts dans les starting-blocks.
2019 n’aura donc pas dérogé à la règle. Permettant à l’agenda déjà bien rempli du président Patrick GENDRAUD de se garnir davantage au fil des jours. Avec une étape initiale qui fut organisée à une trentaine de kilomètres à l’ouest d’Auxerre, en Puisaye-Forterre, propice à la tenue d’une conférence de presse révélatrice de la situation.
Observation faisant office de préambule, le nombre des collégiens a connu une sensible érosion entre les deux exercices les plus comparables, celui de 2018 et l’actuel. Soit une baisse de 97 élèves sur l’ensemble des collèges publics icaunais. Rien que sur l’Auxerrois, cela représente une cinquantaine d’élèves en moins. Toutefois, cet état de fait n’érode pas la capacité d’accueil globale offert par les quatre établissements fonctionnels dans la capitale de l’Yonne avec 700 places supplémentaires.
Le numérique : une place prépondérante dans le secondaire…
Aux côtés de l’inspectrice d’Académie, Annie PARTOUCHE, Patrick GENDRAUD évoqua ensuite les aspects financiers. Rappelant que 30 millions d’euros étaient consacrés à l’amélioration de la vie scolaire des collégiens de notre département. Dont vingt millions pour le poste « fonctionnement ». Une somme qui se répartit entre les huit millions d’euros destinés au fonctionnement à proprement parlé de l’institution collégiale et douze millions servant à alimenter la masse salariale des 315 professionnels (des agents départementaux) exerçant leur savoir-faire sur les trente sites répertoriés.
Dix millions d’euros constituent l’enveloppe nécessaire aux travaux de réhabilitation et d’équipements. En synthèse, un collégien icaunais suivant sa scolarité dans le public coûte annuellement en moyenne 1 857 euros.
Le volet numérique rappela à l’assistance (un aéropage de personnalités institutionnelles et politiques ayant suivi le chef de file de l’Yonne dans ses pérégrinations dont la sénatrice Dominique VERIEN et le président de la Communauté de Puisaye Forterre Jean-Philippe SAULNIER-ARRIGHI) le poids de cet auxiliaire pédagogique très précieux dans l’Yonne.
« Tous les collèges bénéficient d’un équipement approprié, ajouta le président avant d’énumérer la liste des dotations. Ce sont 3 520 ordinateurs mis à la disposition des collégiens, 1 500 tablettes numériques, 86 vidéo projecteurs interactifs, 770 appareils du même acabit mais plus simples et une imprimante 3 D par établissement… ».
Un échantillonnage exhaustif de ce que l’institution départementale décline pour démocratiser l’usage du multimédia auprès des plus jeunes de ses concitoyens.
Autres chiffres à retenir dans ce catalogue très précis des dépenses octroyées par le Département à l’enseignement : ceux relatifs à la restauration scolaire. L’Yonne compte dans ces collèges publics 10 162 demi-pensionnaires. Vingt-neuf restaurants scolaires gérés par le Département, tous en production directe, sont opérationnels.
« Ce qui représente au bas mot, précisa l’ancien élu de Chablis, 1,6 million de repas confectionnés par an ! ».
La solidarité demeure prioritaire aux yeux du président…
Sachant que le prix du repas au ticket revient à 3,70 euros pour les familles, le coût réel s’élevant, lui, à 8,50 euros à la charge du Conseil départemental.
Le volet « social » mit l’accent sur l’octroi des bourses. Plus de deux milles élèves (2 121 avec exactitude) les perçoivent. Globalement, cela représente un montant total de 225 666 euros.
Très attaché à l’amélioration des conditions d’existence des personnes à mobilité réduite, Patrick GENDRAUD n’oublia pas de mentionner qu’une centaine de collégiens vivaient cette situation sur le territoire. Ils sont pris en charge pour le transport scolaire par l’institution.
Précisons que plus de 500 élèves sont accompagnés dans le premier et le second degré dans l’Yonne.
Nous aborderons dans un prochain article un aspect complémentaire à l’intervention du Conseil départemental de l’Yonne. Il est avant tout un constructeur aménageur des collèges et équipements qui leur sont liés. Notamment les gymnases. A ce titre, les projets de rénovation ne manquent pas pour cette nouvelle saison qui débute déjà sur les chapeaux de roue pour l’exécutif…
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La Maison des jumelages échange avec des ambassadeurs : la francophonie comme force de conviction…
septembre 05, 2019Quarante-cinq minutes pour convaincre sur l’usage de la francophonie et son développement pour faire progresser la société actuelle. Si l’exercice oratoire fut maîtrisé par ses auteurs, il avait aussi pour but d’informer sur les réels enjeux qui résultent de ces relations à l’international susceptibles d’engranger des projets de jumelages, de rapprochements culturels, voire, cerise sur le gâteau, de perspectives économiques. Une douzaine de représentants de l’Etat ont écouté les arguties du trio de choc qui préside à la destinée de la Maison des Jumelages, de la francophonie et des échanges internationaux…
AUXERRE : S’adresser directement, et ce dans un cadre solennel, l’hémicycle du Conseil départemental, à une douzaine de représentants de l’Etat en poste à l’étranger est une chose plutôt inhabituelle pour le commun des mortels. Surtout quand le déroulé de cette prose s’effectue face à un secrétaire d’Etat en charge de l’Europe et des Affaires internationales, Jean-Baptiste LEMOYNE, de deux élues nationales, les sénatrices de l’Yonne Dominique VERIEN et Noëlle RAUSCENT. Et pour couronner le tout, sous la tutelle du garant départemental de l’Etat dans l’Yonne, le préfet Patrice LATRON !
Une noria de personnalités institutionnelles qui n’aura pas rebuté plus que ça la présidente de la Maison des jumelages…, Marité CATHERIN qui en matière de discours et d’allocutions officielles en a vu d’autres. L’exécutif de la structure associative auxerroise au grand complet avait pris soin d’honorer ce rendez-vous privé et pertinent. Un espace de prise de parole précieux où purent être présentées en toute liberté de ton les grandes lignes directrices de cette Maison aux multiples contours.
Une kyrielle d’animations tout au long de la saison…
Spécificité à ne pas négliger, la Région Bourgogne Franche-Comté apporte son soutien à l’essor de la francophonie à l’instar de la Ville d’Auxerre. Slides à l’appui, la présidente déroula son exposé introductif le ponctuant de nombreux exemples de réalisations tangibles. Caravane de la francophonie, opération menée en étroite osmose avec la Région, le Département et la DRAC, Journées européennes consacrées à l’économie du patrimoine (une première en Bourogne Franche-Comté au printemps 2018 avec le concours de l’Europe et l’ouverture vers le Bénin), accueil d’étudiants étrangers (roumains, russes…) eurent tôt fait d’interpeller des ambassadeurs à l’écoute. Il fut aussi question de se projeter plus en avant. En l’occurrence en 2020, date de la future manifestation d’envergure qui sera porté par le groupe associatif. Nom de code à retenir d’ores et déjà : « Terroir, Arts de Vivre et Innovation » ! Un triptyque hétéroclite où devraient être mis en exergue les illustrations palpables de ces trois items, valeurs représentatives de l’Yonne, au gré de présentations assurées par des acteurs du sérail.
Jean-Baptiste LEMOYNE salua autant d’initiatives prises par les adhérents de cette association volontaire qui a même ajouté dans son escarcelle depuis quelques années une corde économique à ses compétences. Une commission ad hoc a pour objectif de faciliter le développement de contacts entre investisseurs, entrepreneurs et institutionnels, en priorité avec les six villes jumelées à Auxerre dont deux situées dans l’Hexagone.
Se rapprocher des centres culturels et instituts français comme force d’appui…
De leur côté, plusieurs ambassadeurs déposèrent de précieux ingrédients dans la corbeille de la mariée. Invitant le trio de responsables à prendre attache auprès des centres culturels et instituts français dans leurs pays de résidence. L’ambassadeur de l’Ile Maurice profita de son intervention pour rappeler qu’il était en quête de partenariats croisés et constructifs, notamment dans le cadre d’échanges scolaires. « Il est aussi possible d’inviter les références de la littérature mauricienne (riche de par sa qualité d’expression) par les canaux de l’ambassade, devait-il ajouter… ». Reste évidemment en filigrane l’indicible problématique budgétaire à résoudre par le biais du mécénat ?
Favorables à la mobilisation des jeunes grâce aux thèmes se rapportant à l’évolution du climat, d’autres ambassadeurs français en poste en Equateur ou au Pakistan ont fait montre de leur intérêt à cette conversation utile. D’anciens étudiants étrangers (Pakistan), désormais repartis dans leur pays d’origine, désirent accentuer la promotion de la France sous l’angle éducatif ou culturel. C’est le cas, précisément à Peshawar, où les anciens universitaires mettent tout en œuvre pour rouvrir une nouvelle alliance française qui avait été fermée au temps des Talibans. En Slovaquie, la francophonie prend racine. Comme en Bulgarie ou en République tchèque. Particularisme intéressant : le lycée Carnot de Dijon enseigne la langue parlée à Prague, ce qui est peu courant.
Quant au Canada, où 80 % de la population est anglophone, les autorités proposent un accord de mobilité pour la jeunesse. Ainsi, 14 000 places sont réservées à celles et ceux qui veulent découvrir le pays, par le prisme de voyages, de stages mais aussi de premiers emplois. Douze mille Français se sont déjà engouffrés dans cette brèche de plus en plus béante. Des établissements scolaires régionaux, à Besançon mais aussi à Auxerre (groupe scolaire Saint-Joseph-la-Salle) s’aventurent dorénavant de l’autre côté de l’Atlantique pour y souder des liens éducatifs durables.
Enfin, en Irak, le réseau francophone est épars. Toutefois, le désir de relancer la pratique du français dans ce pays miné par la guerre est grand. Notamment à partir d’un programme culturel qui se décline petit à petit à travers cet état. Y compris dans de grandes villes comme Mossoul ou Bassorah, l’un des fiefs chiites. L’attente s’y fait ressentir…
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Municipales : le Parti socialiste adoube Mani CAMBEFORT dans son rôle de chef de file à Auxerre…
septembre 03, 2019Ce n’est in fine un secret de polichinelle pour personne. Sans surprise aucune, le Parti socialiste de l’Yonne par la voix de ses adhérents place le jeune premier secrétaire fédéral du département en qualité de tête de pont en vue des échéances municipales dans la capitale de l’Yonne. Une désignation officielle qui offre la possibilité au PS de procéder désormais à des échanges soutenus avec d’autres forces afin de construire un programme et une liste…
AUXERRE : Ca y est, c’est fait ! Un nouveau chef de file, au profil de potentiel futur candidat, intègre depuis peu la cour des prétendants à la succession de l’édile Guy FEREZ lors du double scrutin des municipales prévues les 15 et 22 mars 2020.
Le Premier secrétaire fédéral Mani CAMBEFORT a obtenu l’aval des membres du Parti socialiste de l’Yonne qui avaient à se prononcer sur ce choix. Toutefois, a précisé l’intéressé, « être chef de file ne signifie pas nécessairement tête de liste… ».
Tout dépendra en effet de la résultante des contacts pris avec d’autres forces de progrès en vue de bâtir un programme et une liste commune. Celle-ci devant défendre résolument les valeurs écologiques et sociales pour la ville et l’agglomération d’Auxerre.
Avec quelles autres forces politiques le Parti socialiste espère-t-il travailler ?
A ce jour, il est difficile d’y voir clair sur la question des alliances. On sait que les représentants du PS, agissant sous le sceau de la confidentialité, multiplient les contacts avec les uns et les autres. D’autant que rien n’a encore été véritablement arrêté sur la ligne idéologique.
Certes, si les municipales sont des élections purement locales, cela ne signifie pas pour autant qu’elles soient apolitiques. D’autres enjeux d’envergure nationale en résultent en aparté : les sénatoriales.
Orphelin de Guy FEREZ depuis peu (ce dernier a confirmé lors d’une récente conférence de presse avoir quitté la formation socialiste), une interrogation demeure en filigrane autour du futur projet du parti à la rose : un rapprochement et un travail de concertation sont-ils possibles avec le maire actuel ?
L’équation est posée. Elle présente plusieurs inconnues pour pouvoir y répondre avec exactitude. Il semblerait (cela n’a été ni démenti ni confirmé) que le locataire de l’Hôtel de Ville auxerrois se soit rapproché sensiblement de la République en Marche. En outre, le PS et Guy FEREZ, soutenu par LREM, peuvent-ils s’entendre sur un programme municipal commun ?
Autre point intéressant : quelle est la capacité réelle de Guy FEREZ à pouvoir rassembler largement, à l’instar des précédentes élections ? Souvenons-nous, en 2014, sa majorité comprenait un spectre élargi, allant d’un élément du Front de gauche à une partie de l’UDI.
Or, selon les observateurs attentifs du microcosme local, il semblerait qu’en 2020 certains écologistes ne se rallieraient pas à sa cause au premier tour.
Quid du reste de la gauche ?
A contrario, les appels du pied des écologistes envers les membres du PS sur les réseaux sociaux indiquent une envie pour certains militants d’une liste d’union entre les Verts et le Parti socialiste. Mais, reste à savoir si la fiabilité de ces indications serait probante à terme.
Mais, poursuivons l’hypothèse. Si cette liste réussissait à fédérer toute la gauche, quelles seraient alors les marges de manœuvre pour Guy FEREZ (sa capacité pour s’extraire de situations complexes n’est plus à démontrer) entre une liste de gauche unifiée derrière un projet commun et la liste de centre droit porté par Crescent MARAULT ?
En cours d’élaboration, le programme du Parti socialiste prend sa source initiale sur une série de rencontres avec les Auxerrois. Il faut y ajouter l’expertise de personnalités extérieures à la formation politique, mais aussi des compétences de ses adhérents et du réseau d’élu nationaux.
Une chose est sûre en l’état : le fil d’Ariane de ce programme s’articule autour de la nécessaire transition écologique d’Auxerre et de l’agglomération.
Interrogé à ce propos, Mani CAMBEFORT répond : « Nous devons rapidement adapter Auxerre au changement climatique qui s’emballe. Par exemple, dans un monde où nous accumulerons les périodes de sécheresse, il s'agit de mieux gérer notre eau pour ne pas connaître des pénuries comme d'autres communes cette année. De même, comment rendre la ville vivable par 45-50°C, ce que les experts nous prédisent dans vingt à trente ans ? Au-delà du confort de vie, c'est l'attractivité du territoire qui se joue… ».
Le positionnement du Premier secrétaire fédéral de l’Yonne peut paraître proche de la pensée des écologistes sur le papier.
Nonobstant, le PS serait sans doute beaucoup plus attentif aux deux autres piliers du développement durable que sont l’économie et le social. Concevoir une mesure écologique sans ses effets sur le plan économique et social (et inversement) serait insuffisant pour résoudre cette transition.
Un léger point d’achoppement entre les deux camps qui pourrait peut-être se gommer de manière définitive au cours de ces échanges à venir entre écologistes et socialistes faisant office de conciliations ?
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Energie : et si nous financions le plan d’achat du cycle du carbone de la forêt amazonienne…
septembre 02, 2019La forêt amazonienne est incandescente. Elle brûle, elle se « déforeste ». Comme Madame, selon Bossuet, « Madame se meurt, Madame est morte ». Le poumon vert mondial se dégrade de jour en jour. Bientôt, on pourra dire : « la forêt amazonienne est morte… ». Gabriel Garcia MARQUES écrivait jadis : « Chronique d’une mort annoncée ». Mais, quand même, pour retarder l’échéance, envoyons tout de même ces 20 millions de dollars pour éteindre dès que possible ce sinistre et sauver cet espace si nécessaire à la vie…
TRIBUNE : Jair BOLSONARO, président en exercice du Brésil, ne veut pas de ces 20 millions de dollars de l’aide internationale. D’une part, il ne désire pas d’aumône. D’autre part, la forêt amazonienne est au Brésil. Ce qui veut dire à la fois qu’elle est située au Brésil et qu’elle appartient au Brésil. C’est-à-dire aux Brésiliens dont il est le président. D’ailleurs, Donald TRUMP, président des États-Unis, le soutient et lui a même donné un satisfecit : « Vous faites très bien… ». C’est qu’il s’y connaît en incendies. Il avait déjà donné de judicieux conseils lorsque le feu s’était déclaré à Notre-Dame de Paris. Il mérite à ce titre le sésame suivant : celui de « premier pompier du monde » !
Et la forêt amazonienne dans tout ça ? Expliquons brièvement les choses. Au collège, les adolescents découvrent le cycle du carbone. C’est fascinant. On nous apprenait que les plantes jouaient un rôle essentiel dans ce cycle immuable. On découvrait la vie dans les cours intitulés « biologie ». Ce mot bio est devenu à la mode : agriculture bio, légumes bio, yogourts bio, énergie bio, voitures électriques bio…, « to be bio or not to be ».
Conserver la forêt pour le bien de l’Humanité…
Or, sans la forêt amazonienne, « le monde n’est plus bio » nous disait-on, car elle joue un rôle essentiel à l’échelle planétaire pour le cycle du carbone. Sans forêt amazonienne, nous mourrons tous asphyxiés par nos propres déjections industrielles. Signalons au passage que la France se lamente d’avoir perdu depuis quarante ans deux millions d’emplois industriels. Etaient-ils des emplois industriels « bio » ?
Donc, Messieurs les Brésiliens du pouvoir exécutif, vous devez conserver la forêt amazonienne pour le bien de l’Humanité. Vous êtes les garants du cycle du carbone pour la survie de l’espèce humaine. Et comme nous serons bientôt dix milliards sur Terre, vous voyez tout de suite votre immense responsabilité. Rappelons que vous n’êtes pas les seuls : en Afrique et en Asie, il y a aussi d’immenses forêts équatoriales que l’on pille sans scrupules.
La forêt amazonienne est ce qu’on appelle une ressource naturelle. Les Brésiliens n’y sont pour rien. Elle était déjà là quand les Portugais ont débarqué au XVIe siècle. Ils ont commencé la déforestation pour planter du café et nous leur achetons leur café, soit dit en passant.
Mais revenons à la forêt amazonienne. C’est une ressource naturelle, avons-nous dit. Au même titre que le pétrole. L’acier si utile pour produire nos automobiles ; les terres rares que l’on trouve en Chine pour fabriquer des panneaux solaires qui vont assurer la transition énergétique ; les métaux très précieux pour l’industrie, dont beaucoup sont enfouis dans les sols africains. La liste des ressources naturelles est sans limite.
Faire des propositions concrètes pour sauver la forêt…
Or, ces ressources naturelles, nous les achetons. Personne n’y trouve rien à redire. Les Arabes qui ont, comme disait le général De Gaulle, « du pétrole sous les pieds », en ont multiplié le prix par quatre en 1973. Ils ont refait le même coup en 1977. Personne n’a rien trouvé à redire à cela. Tout le monde a payé sans rechigner. Il en est de même pour toutes les ressources naturelles : on paye et c’est naturel.
Alors, si l’on achète le pétrole aux Arabes et à d’autres d’ailleurs, et toutes les ressources naturelles partout où il y en a, pourquoi n’achetons-nous pas aux Brésiliens le cycle du carbone de la forêt amazonienne ? Pour quelles raisons les Brésiliens seraient-ils garants pour l’Humanité de l’équilibre écologique de la planète à titre gratuit ? Ne trouvez-vous pas finalement que ce serait dans l’ordre des choses ?
Soyons concrets : l’Europe doit réfléchir sans délai à cette question. Les partis écologistes de l’Europe entière doivent établir un plan d’achat du cycle du carbone amazonien.
Écologistes de tous pays, unissez-vous et soyez en adéquation avec vos idées : sauvez la forêt amazonienne non pas avec des discours mais avec une proposition concrète.
« Ça représente des milliards » direz-vous. Et alors ? Croyez-vous que la transition écologique n’exige pas des efforts considérables, notamment financiers. On n’a jamais rien sans rien en ce bas monde…
Emmanuel RACINE
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