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Le modèle payant adopté par le SDEY depuis le 02 janvier : des bornes exploitables entre équilibre financier et pérennité du service public
janvier 03, 2023Il ne pouvait en être autrement. Logique, au vu du contexte actuel et de la course folle de l’inflation en matière énergétique que l’on nous promet depuis si longtemps ! Dans un souci d’équilibre financier à long terme, et afin de pérenniser un service public sur notre territoire rural non prioritaire pour les autres opérateurs, le Syndicat départemental d’énergies de l’Yonne (SDEY) a décidé de passer désormais à un modèle payant pour les bornes de recharge des véhicules électriques. Une application effective depuis le 02 janvier…
AUXERRE : Il fallait s’y attendre. Tant les tensions sont palpables et déconcertantes sur tout ce qui touche le volet énergétique dans l’Hexagone depuis plusieurs mois. Mais, il faut bien se rendre à l’évidence. Les choses évoluent selon les soubresauts de la conjoncture et des crises successives qui s’abattent sur le ciel européen. Voire mondial.
Le SDEY, syndicat départemental d’énergies de l’Yonne, n’a eu d’autres choix en effet que de s’aligner sur les évènements qui induisent une forte augmentation du coût de l’électricité dans l’Hexagone. Et encore, nous ne sommes pas à plaindre puisque le bouclier tarifaire voulu par l’Etat a quelque peu réduit la facture énergétique. Qu’elle soit électrique ou gazière en ce début d’année.
Oui mais voilà. A l’instar de bon nombre d’entreprises, de collectivités ou de structures associatives qui désirent exister durablement et apporter de précieux services auprès de nos concitoyens, des ajustements financiers sont indispensables. Ne serait-ce, dans le cadre du SDEY, que pour asseoir dans la durée la notion de service public apporté dans notre département – le développement de la centaine de bornes de recharge pour véhicules électriques – et de préserver pour l’organisme son légitime équilibre budgétaire.
Un point de recharge pour quatre véhicules dans l’Yonne grâce au SDEY…
Ainsi, depuis lundi, le syndicat départemental icaunais a donc décidé d’opter pour une formule payante, à partir d’une grille de tarification dûment étudiée, dans cette offre de service public que représente ce réseau de bornes, nécessaires à l’alimentation des modèles automobiles électriques ; ces derniers connaissant une nette progression au niveau des ventes sur notre territoire.
On le sait, le SDEY s’est investi sans relâche depuis 2015 pour aménager du mieux possible le département de l’Yonne avec ces fameuses bornes désignées sous le sigle technique « IRVE » (Infrastructures de Recharge des Véhicules Electriques).
A date, l’organisme piloté par Jean-Noël LOURY, président et Eric GENTIS, directeur, exploite près de 40 % des infrastructures ouvertes au public aux quatre coins de l’Yonne. Aujourd’hui, la photographie instantanée prise sur ces appareils est plutôt flatteuse puisqu’il existe un point de recharge pour quatre automobiles dans le périmètre icaunais.
Maintenir sa place d’aménageur public principal sur le territoire icaunais…
Sachant que différentes variétés de bornes y ont été installées, même dans les communes les plus reculées du département : on dénombre ainsi 109 bornes inférieures à 25 KW, une vingtaine de bornes offrant une capacité de recharge comprise entre 25 KW et 100 KW ; enfin, deux bornes – de vraies « Rolls-Royce » de la recharge rapide ! – ont été posées par le SDEY sur le territoire.
Un service favorisant la transition énergétique des automobilistes de l’Yonne qui était jusque-là entièrement gratuit et très sollicité en raison de l’adoption de ce mode de déplacement réduisant les rejets de carbone.
Une sollicitation telle de la part des automobilistes qui induit naturellement une usure prématurée du matériel, augmentant au passage les coûts de maintenance et le risque de devoir remplacer lesdites bornes.
Quant à la proposition tarifaire mise en application au 02 janvier 2023, elle est relativement basse en année 1 pour avoir la possibilité de réviser le prix à la hausse ultérieurement.
La mise en place d’une formule abonnement est concrète pour se rapprocher des modèles économiques d’autres acteurs et opérateurs de ce segment d’activité.
Précisons que le SDEY doit être en mesure d’assumer des coûts importants sans rentabilité à court terme afin d’occuper l’espace et de maintenir sa place d’aménageur public principal de l’Yonne.
En savoir plus :
925 MWh ont été distribués en 2021 sur les bornes du SDEY.
1 333 MWh ont été distribués sur les bornes du syndicat de l’Yonne entre le 01er janvier et le 30 septembre 2022.
Les tarifs pratiqués :
Puissance inférieure à 25 KW, 0,50 euros du kWh
Plus 0,30 centimes la minute dès la quinzième minute après le temps de charge.
Tarif abonné : 0,40 euros du kWh
Puissance comprise entre 50 et 100 kW, 0,70 euros du kWh
Plus de 0,40 euros du kWh la minute dès 15 minutes après la fin de charge.
Tarif abonné : 0,60 euros du kWh.
Puissance de plus de 100 kW, 0,90 euros du kWh.
Plus 0,50 euros la minute dès 15 minutes après la fin de charge
Tarif abonné : 0,80 euros du kWh.
Quant aux prix et avantages de l’abonnement, ils sont les suivants, 14,99 euros par mois, avec une exonération de la composante « temps », entre 21h et 06 h du matin.
Thierry BRET
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Le Comité régional de la Fédération bancaire française élit son dirigeant : Laurent HARO succède à Emmanuel VEY
janvier 03, 2023Le mandat court sur deux années. Suffisant pour y imprégner sa griffe personnelle et représenté convenablement l’ensemble des banques françaises et étrangères qui exercent sur notre territoire. Succédant à Emmanuel VEY, son directeur général au sein du Crédit Agricole Champagne-Bourgogne, Laurent HARO – il exerce lui-même les responsabilités de numéro deux dans l’établissement vert – prend les rênes de cet organisme, la FBF régionale, cheville ouvrière de la vie bancaire territoriale…
DIJON (Côte d’Or) : La passation de pouvoirs entre ces deux connaissances professionnelles – ils pilotent ensemble aux côtés de leurs équipes la destinée du Crédit Agricole Champagne-Bourgogne – s’est faite au mois de décembre. Succédant à Emmanuel VEY, directeur général de la banque verte, Laurent HARO s’installe donc dans le fauteuil de président du Comité régional des banques de la Fédération bancaire de France (FBF) de Bourgogne Franche-Comté pour un mandat de vingt-quatre mois qui trouvera son terme en décembre 2024.
Une nomination qui n’est pas une surprise en soi tant ce cadre dirigeant s’est déjà investi au fil de sa carrière, au bénéfice du secteur bancaire.
Elu par le comité régional de l’organisme fédérant l’ensemble des banques hexagonales et internationales qui exercent leurs activités en France, Laurent HARO jouera un rôle représentatif primordial sur les huit départements de la Bourgogne Franche-Comté.
Des banques régionales solides et ouvertes à la proximité…
Première déclaration de l’intéressé à l’issue de sa désignation : « Je suis honoré de représenter notre profession sur notre territoire régional et de succéder ainsi à Emmanuel VEY… ». Dont il a salué le travail.
Indispensables partenaires et vecteurs de la vie économique de notre région, les banques accompagnent quotidiennement la clientèle de particuliers, de professionnels et de collectivités dans la réalisation de leurs projets.
« Nos banques sont solides, a précisé le nouveau responsable du Comité régional de la FBF, elles ont pour valeur essentielle la proximité… ».
Un atout qui est d’ailleurs reconnu par 89 % des habitants du territoire bourguignon franc-comtois qui en possèdent une excellente opinion selon une étude réalisée par l’IFOP sur les « Français, leurs banques et leurs attentes ».
Avec leurs 10 900 collaborateurs, les banques de Bourgogne Franche-Comté pèsent par leur présence physique avec 1 380 agences et vitrines commerciales tout réseau confondu sur le territoire et injectent chaque année 87 milliards d’euros de crédits en faveur de la consommation et de l’économie.
En savoir plus :
La Fédération bancaire de France rassemble 334 établissements français et étrangers depuis 2001. Ceux-ci exercent des activités dans l’Hexagone.
Il existe 103 comités régionaux et départementaux qui sont présents sur tout le territoire national.
La FBF dispose d’un bureau à Bruxelles.
Son rôle est d’intervenir sur les questions réglementaires et financières aux niveaux national, européen et international. L’organisme aborde également tous les sujets relatifs à la place de la banque dans l’économie et la société.
Le secteur bancaire emploie plus de 350 000 salariés en France.
Thierry BRET
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Cela coule de source : VEOLIA et CIEAU analysent les étonnantes perceptions des Bourguignons vis-à-vis de l’eau et de la sécheresse…
décembre 16, 2022C’est presque une minuscule goutte, perdue dans l’immensité de l’océan. Pourtant, sensibiliser les élus d’un territoire – en l’occurrence le nôtre - et de manière plus exhaustive l’ensemble des citoyens sur les risques de pénurie d’eau à court terme figure parmi les missions régaliennes de l’un des opérateurs intervenant avec cette précieuse substance, source essentielle de la vie, VEOLIA. En dévoilant la perception qu’ont les Bourguignons de ce liquide vital à l’humanité, grâce au CIEAU, bon nombre de surprises ont ainsi été révélées…
JOIGNY : Deux tiers des habitants de notre contrée se disent très inquiets dans un proche avenir. Le motif de leur angoisse est simple : le manque d’eau. Ironie du sort sur un territoire qui est grand producteur de vins !
Mais, au-delà de la boutade plaisante, il y a de quoi être alarmiste. D’autant que la récente enquête réalisée par le Centre d’Information Eau de Bourgogne (CIEAU) avec le concours de KANTAR, baromètre référentiel dans le domaine des études de l’eau à destination des médias et des professionnels de la filière, ne berce pas les illusions des observateurs vers un optimisme béat.
Le réchauffement climatique et ses successifs épisodes de canicules et de sécheresses – ces dernières débutent désormais dès le printemps pour se clore au milieu de l’automne – ont de quoi affoler les consciences. Notamment, chez une grande proportion de nos concitoyens hexagonaux qui en constatent journellement les effets. A défaut de faire bouger les chefs d’Etats, eu égard aux conclusions de la récente COP 27 !
40 % des Bourguignons doutent de l’existence du réchauffement climatique…
Mais, pas tous, visiblement ! Prenons l’une des statistiques intéressantes, offertes sur un plateau d’argent par l’excellente oratrice d’un jour invitée par VEOLIA, la spécialiste des relations externes du CIEAU de Bourgogne, Nathalie DAVOISNE, qui a de quoi surprendre au premier degré.
50 % des Bourguignons ne voient pas de corrélation directe entre ces périodes de sécheresses à répétition et de chaleurs intenses avec le dérèglement climatique qui secoue pourtant avec âpreté et moult sinistres la planète, en s’accélérant depuis une décennie ! Même si 77 % de ces mêmes Bourguignons se disent impactés par leurs effets…
Mieux, mais tout aussi inquiétant sur la perception réelle de nos compatriotes territoriaux en la matière, 40 % de ces Bourguignons ne sont pas convaincus qu’il existe bel et bien un réchauffement climatique de par le monde ! Un aspect climato-sceptique des plus surprenants dans une région à forte tendance agricole, viticole et forestière où les conséquences de ce dérèglement du climat impacte avec dureté les économies des secteurs concernés.
Etrange paradoxe que celui-ci qui aura peut-être poussé VEOLIA – on ne présente plus ce poids lourd qui intervient dans la gestion et la distribution de l’eau – a concocté une réunion informative à destination des élus de l’Yonne il y a peu dans les salons de l’hôtel de ville de Joigny.
Sage initiative qui avait pour thème « de l’eau de qualité en quantité » et qui offrait une judicieuse opportunité, entre autres, à la porte-parole du CIEAU de pouvoir s’exprimer face aux élus. Celles et ceux qui ont pris pleinement conscience de la problématique aquatique qui préoccupe une majorité de Bourguignons en signifiant leur présence.
L’eau de pluie traitée en lieu et place de l’eau du robinet ?
Au pupitre, devant des oreilles très attentives et des regards scrutateurs pour mieux appréhender les graphismes successifs montrant les résultats de cette passionnante enquête, Nathalie DAVOISNE va dérouler ses arguments. Forte de ses vingt ans d’expériences vécues au sein de l’organisme qui prend le pouls de l’eau de la région. Des éléments informatifs de belle facture et pertinents, fruits des projets data qu’elle porte depuis deux ans à la mise en place d’une base de données sur l’eau à partir de renseignements publics.
Ses items de prédilection, étayés par des chiffres durant sa présentation, se rapporteront à la pollution de l’eau (67 % des personnes interrogées le pensent), de la qualité de l’eau sortie du robinet (88 % des Bourguignons lui font confiance), de la consommation de cette même eau (71 % la boivent au quotidien), de la tarification de cette eau (70 % la trouvent trop chère), voire même sur sa saveur puisque 42 % seulement affirment que l’eau du robinet n’a pas bon goût.
La pollution (88 % des sondés estiment que le traitement des eaux polluées impactent le prix du service) ou les investissements (77 % estiment qu’ils sont indispensables tout comme la dépollution de l’eau) représentent d’autres aspects de l’enquête qui ont été commentées par la conférencière.
Preuve que les mentalités changent et se tournent davantage vers le pragmatisme écologique, 90 % des personnes questionnées souhaitent remplacer l’eau du robinet par l’eau de pluie, après l’avoir traitée il va sans dire.
Récompenser les bons usagers grâce à des incitations financières…
Nathalie DAVOISNE, dans un souci de ne pas trop plomber l’ambiance après l’énumération de statistiques un tantinet pessimistes, aborda avant ses conclusions les préconisations propres à positiver (enfin !) ce dossier capital de l’eau.
Si 63 % des consommateurs se disent prêts à utiliser désormais des eaux usées mais traitées au préalable, 87 % aimeraient disposer d’une application numérique « alerte au dépassement » de leur consommation afin de mieux en maîtriser les usages. Et les coûts par effet ricochet.
La réduction des fuites est aussi une solution envisagée. Une problématique sérieuse et récurrente que VEOLIA sait gérer dorénavant en multipliant ses moyens de recherche, faisant appel au flair infaillible de nos amis canidés pour y parvenir avec de réelles satisfactions sur le terrain, croquettes comprises pour récompenser l’animal !
Reste l’ultime incitation qui pourrait faire pencher définitivement la balance et faire prendre conscience aux Français une bonne fois pour toute que l’eau est précieuse à plus d’un égard.
L’incitation financière qui est apparue dans l’enquête, véritable photographie à consulter sur le site du Centre d’information de l’eau régional.
81 % des Bourguignons souhaitent en bénéficier et recevoir des subsides monétarisés pour leurs efforts en termes de consommation maîtrisée et citoyenne. A contrario, ils sont aussi 71 % à réclamer des sanctions pénalisantes pour les utilisateurs qui usent et abusent de leur consommation en gaspillant le précieux liquide, essentiel à notre existence…
Quant à VEOLIA, l’initiative du jour s’est soldée par un grand motif de satisfaction en voulant mieux sensibiliser les élus sur ces sujets, les éclairer sur les problématiques et la réglementation, mais aussi leur apporter des exemples d'actions (préventives et curatives) et la façon dont les organismes impliqués sur ces sujets peuvent les accompagner. Limpide comme de l’eau de source…
Thierry BRET
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L’ex-ambassadeur en Afghanistan évoque la chute de Kaboul : « les talibans modérés, ça n’existe pas » pour David MARTINON
décembre 16, 2022Le 15 août 2021, le retour des talibans à Kaboul, deux décennies après l’intervention occidentale ayant provoqué leur chute, s’est mué en une onde de choc mondiale. Tout le monde a en mémoire ces milliers d’Afghans terrorisés, se ruant dans une tentative désespérée vers l’aéroport pour quitter le pays, prenant d’assaut des avions, s’y accrochant parfois au décollage, avant que leur corps ne s’écrase sur la piste… Ambassadeur de France en Afghanistan à l’époque, David MARTINON a clôturé le cycle des « Conversations d’automne » à l’Abbaye Saint-Germain pour faire le récit de ces deux semaines de chaos, devant un public conquis par le sujet et par l’orateur…
AUXERRE : C’est en mai 2007 que les Français découvrirent cet énarque de 36 ans, lors de sa nomination par le nouveau chef de l’Etat, Nicolas SARKOZY, au poste de porte-parole de l’Elysée, avant un parachutage raté un an plus tard à Neuilly-sur-Seine avec pour objectif la conquête de la mairie.
Un échec qui fit retourner David MARTINON au Quai d’Orsay, pour un poste de consul à Los Angeles, avant sa nomination en 2018 comme ambassadeur de France en Afghanistan. Si la fonction est l’une des mieux rémunérées de la République (l’on évoque le chiffre de 30 000 euros par mois), c’est aussi l’une des plus dangereuses, dans un pays gangréné par la corruption, la guerre et les attentats terroristes visant notamment les diplomates étrangers. Avec toutefois à l’époque, des espoirs de développement économique et une relative émancipation des femmes : « au début, j’ai vraiment cru que l’on pouvait continuer à bâtir la démocratie, aider à la construction d’un Etat de droit et à la création d’une société un peu plus développée techniquement… ».
Des cartes politiques rebattues avec l’élection de Donald TRUMP…
L’élection de Donald TRUMP a rebattu les cartes, le nouveau locataire de la Maison Blanche ayant promis lors de sa campagne de mettre un terme aux « guerres sans fin de l’Amérique ». A peine l’accord pour un retrait des troupes américaines signé, David MARTINON avertissait ses autorités supérieures sur la nécessité d’envisager la fermeture de notre ambassade à Kaboul : « dès ce moment, je savais que c’était foutu et qu’après le départ du dernier soldat étranger, la victoire des talibans serait totale. J’ai eu quinze mois pour préparer tout ça, avec l’idée de quitter proprement Kaboul… ».
Notamment en évacuant vers la France, pour ceux qui le souhaitaient, les employés afghans de l’ambassade. Plus de 600 personnes purent ainsi en deux mois, quitter le pays. Un scénario peu suivi par les autres pays européens, qui mirent beaucoup plus de temps à envisager la politique du pire. Pas plus d’ailleurs, précise l’ancien ambassadeur, que nos ressortissants présents dans le pays : « l’avion prévu les ramener en France le 17 juillet, n’était rempli qu’à moitié. Les Français de l’étranger sont comme ça, avec un rapport à l’autorité souvent empreint de désinvolture. Liberté, liberté chérie… ».
Arrive le 15 août et ces jours paroxystiques qui suivirent : « nous étions très préparés, mais ce n’est pas parce que vous l’êtes que vous êtes prêts ! Une crise est toujours marquée par l’imprévu… ».
Une exfiltration en hélicoptère à la « Top gun » !
L’heure pour David MARTINON, après 33 mois de présence en Afghanistan, de se muer en chef de guerre avec pour objectif de ramener sain et sauf « à la maison », tout le personnel de l’ambassade est devenue une évidence. Au fil des minutes, les évènements s’accélèrent et se bousculent en permanence. Sans réelle résistance de la part de soldats afghans désabusés, les talibans sont aux portes de Kaboul. L’ancien « Sarko-boy » a le pressentiment qu’il faut faire vite, une façon de raisonner qu’il tient explique-t-il de ses années d’apprentissage auprès de son ancien mentor : « il a toujours eu une sorte de sens du timing et dans ces moments-là, c’est fondamental. Moi je sentais que les choses allaient s’accélérer et j’ai donc donné instruction à l’équipe de se préparer à partir très vite le lendemain pour aller dans la zone verte sécurisée… ».
A peine le temps de brûler les derniers dossiers et détruire à la masse ce qu’il reste de matériels électroniques et les rotations vers l’aéroport s’enchaînent, dans un chaos indescriptible. Le moment aussi de prendre des décisions ayant valeur de vie ou de mort, comme d’autoriser l’ouverture du portail de l’ambassade pour éviter que la foule qui s’y pressait ne se fasse écraser par les véhicules des talibans. Surnommé par certains « l’ambassadeur courage », David MARTINON a dû aussi essuyer à postériori quelques critiques, notamment pour s’être mis en scène sur les réseaux sociaux, se filmant dans l’hélicoptère qui l’exfiltrait de Kaboul, façon Tom CRUISE dans « Top gun ». Il n’empêche qu’il a « fait le job » et à Saint-Germain, c’est tout ce que les personnes présentes souhaitaient retenir de lui.
La nuit est tombée. Le froid de décembre pique les joues, il est temps de rentrer. L’hiver va bientôt s’inscrire au calendrier, ne reste qu’à rêver au printemps prochain. A Kaboul, l’hiver sera long, si long, trop long, sans espoir de jours meilleurs…
David MARTINON se veut lucide : « pour faire simple, il n’y a pas de bonnes nouvelles arrivées de Kaboul ces quinze derniers mois. Les talibans modérés, ça n’existe pas ! »
Dominique BERNERD
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Une gouvernance stratégique d’entreprise pour transformer l’Auxerrois : Crescent MARAULT enclenche la vitesse supérieure de l’acte II en 2023
décembre 15, 2022L’exercice n’est pas ordinaire. D’ailleurs, l’orateur le reconnaît volontiers : « je ne suis pas un hyper communiquant ! ». Un, voire deux rendez-vous au maximum à l’année, histoire de faire le point sur les dossiers en cours. Evitant les effets d’annonce parce qu’il privilégie les prises de parole quand il y a des choses concrètes à dire, le président-maire de l’Auxerrois Crescent MARAULT s’est donc fendu d’une très longue présentation orale du projet « Transformons l’Auxerrois ». Un acte 2, où l’élu, prolixe dans ses propos, a rappelé avec moult détails les priorités en matière d’investissements pour 2023…
AUXERRE : « Je ne suis pas souvent en relation avec vous – ndlr : les représentants de la presse – mais lorsque je réponds à vos sollicitations dans une conférence spécifique comme celle d’aujourd’hui, c’est pour vous donner de l’information et non faire de la communication… ».
D’entrée de jeu, il remet les pendules à l’heure, Crescent MARAULT ! En guise de préambule, face aux représentants des médias départementaux – on notera même la présence de la correspondante de l’AFP en Bourgogne septentrionale, c’est dire l’importance médiatique de l’évènement du jour ! -, le patron de la majorité de l’agglomération de l’Auxerrois assène l’auditoire de quelques vérités inhabituelles tenues dans la bouche d’un élu.
« Je ne me considère ni comme un politique, encore moins comme un communiquant… ».
Et de rajouter tout de go : « j’essaie simplement de porter des projets dans l’intérêt de la collectivité… En politique, faire de la mousse en communiquant pour faire du bruit donne l’impression de travailler beaucoup, et tout le temps que l’on passe à communiquer, on ne prend pas le temps pour travailler. Moi, c’est tout l’inverse ! Je préfère me réserver quelques petites séquences de ce style comme celles-ci pour expliquer le travail que l’on fait avec les équipes… ».
Un programme de plus de 31 millions d’euros d’investissements…
Un long préambule qui aura permis d’expliciter en le clarifiant le pourquoi de cette conférence de presse très matinale, accueillie dans les salons de l’hôtel Ribière.
Il est vrai qu’en investissant plus de 31 millions d’euros sur la seule année 2023, les deux collectivités que sont l’Agglomération de l’Auxerrois et la Ville d’Auxerre ont décidé de montrer leurs ambitions pour améliorer la qualité de vie des habitants.
Des montants budgétaires qualifiés « d’historiques » par Crescent MARAULT, puisque la ville prendra à son compte la coquette somme de 22,1 millions d’euros. Le reliquat, soit 9,4 millions, incombant à l’Auxerrois.
Ce programme d’investissements entériné lors du vote du budget de l’Agglomération et de la Ville, ce jeudi 15 décembre – un vote proposé à une date plutôt inhabituelle en cette période de fin d’année mais exigé par le président-maire sur un plan stratégique quitte à déroger quelque peu avec les vieilles habitudes administratives -, va donc accentuer le véritable début de la transformation du territoire menée par le nouvel exécutif des deux organes institutionnels concernés.
Bien maîtrisées, les dépenses de fonctionnement, via l’application du Plan de sobriété énergétique, s’inscrivent parmi les priorités de la gouvernance actuelle de l’Auxerrois. Objectif avoué par Crescent MARAULT : « il faut dégager un maximum d’autofinancement afin de financer l’investissement… devait-il marteler durant son monologue.
Si l’an passé, ce poste se résumait à un peu plus d’un million d’euros, il n’en est pas de même cette année avec plus de 31 millions d’euros injectés auprès des collectivités de l’Auxerrois concernées par ce copieux programme d’investissements.
Du jamais vu jusqu’alors sur ce bassin de l’Yonne ! Une ambition qui avait été évoquée lors de la présentation initiale du Projet de Territoires en 2021. Un projet qui court sur la décennie jusqu’en 2031 et qui priorise le volet ô combien stratégique du développement économique.
Un acte II de la transformation de l’Auxerrois, synonyme de vitesse supérieure…
« L’enjeu économique, c’est ce qui fait qu’un territoire est dynamique ou pas, souligne pédagogue un Crescent MARAULT, favorable à l’installation de nouvelles entreprises, synonymes de fiscalité renforcée pour l’Auxerrois, et surtout d’emplois supplémentaires avec de nouveaux habitants qui nourrissent l’artisanat et le commerce de proximité.
Un volet sur lequel l’élu insistera lourdement, se référant aux filières actuelles, façon tendance, que sont la transition écologique avec en pointe l’hydrogène dans le domaine de l’énergie ou la mobilité douce.
Parlant du réchauffement climatique et de ses conséquences analysées sous le prisme de la géopolitique, Crescent MARAULT estime que les scenarii actuels sont pour le moins improbables. Citant à titre d’exemple les répercussions sanitaires, l’inflation, la crise des matières premières et énergétiques ou le conflit en Ukraine, autant d’items aux caractéristiques anxiogènes et incertaines.
« Avoir une vision globale, un peu plus élargie, permet de mieux comprendre la gouvernance stratégique d’entreprise actuelle que nous appliquons à notre collectivité, argumente le président-maire de l’Auxerrois, quand on se situe dans une gouvernance très politique, on ne se concentre que sur le territoire, à contrario, quand on est sur une gouvernance plutôt stratégique, on regarde naturellement le territoire en y ajoutant les éléments extérieurs, l’environnement législatif, des univers toujours difficiles à maîtriser mais tellement importants quand on prend le temps de les étudier… ».
Avoir une vision sur le long terme vis-à-vis de son programme d’investissements constitue l’ADN même de la politique déclinée par l’élu de l’Yonne.
« C’est grosso modo trois ans de boulot en amont pour arriver à construire un projet fiable et efficient, confie-t-il, entre le moment où on va prendre la décision politique, ensuite, l’administration va commencer à construire le projet, puis viendra le temps du plan de financement, avant in fine de budgéter le projet pour mieux le lancer. On est quasiment à mi-mandat et on commence seulement à réaliser les projets pour le territoire en les hiérarchisant selon leurs degrés de priorités… ».
Des explications didactiques et détaillées fournies aux journalistes sur les méandres de cette stratégie de gouvernance qui pouvaient correspondre à la réponse du berger à la bergère dans la bouche de Crescent MARAULT. Afin de renvoyer d’une pichenette les critiques acerbes à ce propos…
« Beaucoup nous m’ont reproché de faire de la communication, voire de ne rien faire du tout, s’amuse goguenard l’élu, soit de ne pas avoir de projets, soit d’en avoir de trop ou trop d’ambitions mais tout ce qui a été fait était mûrement réfléchi et stratégique. Et surtout, c’était cohérent. Avec ce programme « Transformons l’Auxerrois, acte II », validé collectivement par les vingt-neuf maires de l’Agglomération et la majorité municipale, nous passons désormais à la vitesse supérieure… ».
Un arbitrage judicieux entre le politique et l’administratif en amont…
Sachant que tous les services des deux collectivités ont pesé le pour et le contre, inscrivant l’investissement de projets devant se concrétiser à leurs programmes. Un gros travail a été réalisé en amont pour que ces lignes d’investissements ne soient ni factices ni esthétiques mais qu’elles correspondent réellement à des projets planifiés avec leur réalité opérationnelle. Et, en privilégiant les projets suffisamment aboutis pour qu’ils apparaissent dans le programme de 2023. Un judicieux arbitrage entre le politique et l’administratif pour que les priorités soient clairement identifiées et figurent dans ce vaste chantier.
Comme devait le préciser le président-maire lors de sa conclusion sur ce chapitre relatif à la pertinence de sa stratégie globale, ce programme d’investissements se déclinera en 2023 autour des quatre axes majeurs composant le Projet de Territoires. A savoir l’attractivité, la mobilité, l’innovation et l’expérimentation, et surtout la fierté d’être Auxerrois. Un acte II qui, comme dans toutes les bonnes pièces théâtrales qui se respectent en appellera nécessairement d’autres…
En savoir plus :
La capacité d’investissement sur l’Auxerrois est de 31,5 millions d’euros en 2023 dont 22,1 millions d’euros investis par la Ville d’Auxerre, 9,4 millions investis par la communauté de l’Auxerrois.
L’évolution de l’investissement de la Ville d’Auxerre passe de 15,7 millions d’euros en 2022 à 22,1 millions d’euros en 2023.
Les 29 communes sont engagées pour le territoire avec 870 000 euros correspondant à une autorisation de programme pour un soutien de 30 000 euros par commune de la communauté.
L’enveloppe annuelle inscrite pour soutenir les communes qui s’engagent dans un projet communautaire est de plus de 100 000 euros.
La présentation des 16 projets phare du programme 2023 sera proposée lors d’un prochain article à paraître dans nos colonnes…
Thierry BRET
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