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Come-back littéraire : Jean-Eric FRAY propose son nouvel opus, « Les Etres Chers », en souscription dès le 15 janvier
janvier 14, 2023On l’avait quitté avec les « Enjouées ». Un ouvrage testimonial de belle facture qui relatait la joie des « femmes actives » de notre territoire. C’était en 2021, en pleine période de la COVID. L’écrivain nous revient en ce début d’année avec son premier véritable roman. Un texte qui évoque au fil des pages à travers les sentiments, le courage et les combats, la destinée de ces « Etres Chers » que l’on croise au détour de son existence. Entre souvenirs de famille et de transmission des émotions…
AUXERRE : La joie, les peines, le deuil, la résilience, la fidélité, la foi…Préparez vos mouchoirs et faites travailler en parallèle vos zygomatiques, tous les ingrédients de la sensibilité et de l’émotion à fleur de peau sont réunis dans ce livre. Un ouvrage empli de bons sentiments, de passions indélébiles, où l’on croise au détour des pages à dévorer des amours flamboyantes, mais aussi des amitiés inaltérables.
Bref, le sens de la vie en quelque sorte. A partir de souvenirs de famille et de la chaleur qu’ils apportent à notre quotidien, sans tomber inexorablement dans la nostalgie.
Nouvelle réalisation de l’auteur Jean-Eric FRAY – il nous avait déjà régalés avec les publications « Yvonne ne veut pas partir » et « Les Enjouées » -, il revient à notre bon souvenir avec ce roman qui se découvre avec délectation chapitre après chapitre. Le fruit d’un travail poursuivi au cours de ces derniers mois…
Un livre qui s’adresse à toutes les générations…
« Le livre « Les Etres Chers » est gorgé d’amour, de courage et de lumière. Il s’adresse à toutes les générations, les jeunes qui s’interrogent sur le passé de leurs aînés, les moins jeunes qui trouveront matière à plonger à nouveau dans l’histoire de leurs familles, explique l’auteur icaunais, membre du Groupement des Ecrivains Conseils.
Editée aux premiers jours du printemps 2023, la publication repose sur les principes de la souscription. Un principe qui se situe en amont de la diffusion de l’opus et qui facilite grandement son édition et impression, surtout dans le délicat contexte conjoncturel vécu au niveau économique.
Concrètement, on peut choisir la souscription pour acheter le livre avant la date limite du 28 février 2023 à un tarif inférieur à ce que sera son prix de vente après impression. Une économie substantielle de deux euros (prix de souscription établi à 16 euros TTC avant le 28 février pour un prix de vente après souscription arrêté à 18 euros TTC). La commande sera ensuite remise ou expédiée à la mi-avril.
L’ouvrage est publié par la maison d’édition associative, « La Huppe Messagère », localisée à Turny dans l’Yonne, il sera imprimé en Bourgogne Franche-Comté.
En savoir plus :
Renseignements auprès des Editions « La Huppe Messagère » à Turny.
Thierry BRET
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« Le réseau REB est une force, nous en sommes tous les maillons… » : Vincent PICQ compare les entreprises au Morvan
janvier 13, 2023Distillant ses interventions médiatiques avec parcimonie, le patron du groupe SCHIEVER a présenté ses vœux jeudi soir à un parterre de représentants institutionnels et économiques dans le cadre du Réseau Entreprendre Bourgogne (REB) dont il est le porte-étendard en sa qualité de président dans l’Yonne. Un discours maîtrisé dont il a le secret et la mise en scène qui aura fait grand honneur au terroir du Morvan…
AVALLON : Son fidèle nœud papillon ajustant le col de sa chemise bleu azur, Vincent PICQ, tout en élégance vestimentaire, n’aura pas ergoté trop longtemps côté timing avant de rejoindre l’estrade de la grande salle de réunion qui accueillait les retrouvailles du Réseau Entreprendre Bourgogne, convié à la traditionnelle cérémonie des vœux, jeudi en début de soirée.
Une manifestation qui se déroulait dans l’un des nombreux bâtiments avallonnais du groupe SCHIEVER qu’il préside et que l’on ne présente plus en tant qu’acteur évoluant dans la sphère de la grande distribution internationale.
Mais, ce n’est pas au titre de sa société que devait s’exprimer le porte-voix de ce poids lourd de l’économie de la distribution nationale mais bel et bien en sa qualité de président départemental de l’antenne icaunaise du fameux réseau, Entreprendre Bourgogne, qui ne cesse de se multiplier tels des petits pains depuis sa création en termes d’effectifs.
Un réseau composé de chefs d’entreprise, de cadres supérieurs mais aussi de représentants du sérail institutionnel à l’image de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne.
Etre ensemble et pouvoir communiquer à satiété demeure le principe de base de ce type de rendez-vous, caractérisé par la convivialité et le plaisir de se revoir. D’autant que les précédentes réunions programmées en début d’année avaient été annulées pour les raisons que l’on sait, la crise sanitaire et ses confinements.
Le granit rose du Morvan comme totem de l’entrepreneuriat !
Axant ses propos liminaires sur des comparaisons géographiques pédagogiques – « Il y a l’Yonne du Nord et l’Yonne du sud, mais ici à Avallon, vous êtes surtout dans le Morvan » -, Vincent PICQ prendra soin d’insister précisément sur les valeurs de cette terre morvandelle qui représente à ses yeux l’entreprise.
« Le Morvan, c’est le granit, souligne-t-il, un granit rose qui montre la force de l’entreprise. Leur résistance. D’ailleurs, vous êtes toujours là après avoir vécu des moments difficiles. Vous êtes résilients et représentez la force de ce granit ! ».
Onirique, presque lyrique dans sa gestuelle et sa tonalité, théâtral parfois, le président de REB Yonne pousse un peu plus loin devant un auditoire attentif les comparaisons de la vie entrepreneuriale à ce fameux terroir du Morvan qu’il apprécie tant.
« Les chemins tortueux de la vie quotidienne d’une entreprise sont un peu comparables à ceux que l’on emprunte dans le Morvan. On passe en qualité de dirigeants des moments où l’on ne voit rien dans ces entreprises, ce sont les bois du Morvan. Il peut y avoir des conditions de vie difficiles sur ce territoire, de la pluie, du vent, du brouillard, de la neige…c’est la vie de l’entreprise, tout bonnement ! ».
Vincent PICQ ne pouvait clore ce discours original et décalé sans évoquer les lacs du Morvan.
« On a la vision, plus claire, qui apparaît avec l’horizon qui s’élargit…Le Morvan c’est aussi le lien identitaire de la Bourgogne, puisque s’étalant sur quatre départements. Cette image entre le Morvan et le monde de l’entreprise, je l’adore et je voulais la partager avec vous tous… ».
« C’est une excellente nouvelle, vos entreprises sont vivantes malgré les obstacles… »…
Puis, léger et un tantinet humoristique, le responsable de l’antenne départementale du réseau Entreprendre Bourgogne lâchera qu’il ne souhaitait pas parler de vœux. Du moins dans leur formulation habituelle.
« Je me souviens il y a deux ans, je parlais de bonne santé et comme je ne suis pas responsable de celle-ci, je m’abstiens de l’évoquer désormais. Rappelez-vous, quelques semaines après avoir prononcées ces vœux en 2020 débutait alors la COVID… ».
En résumé, Vincent PICQ n’avait pas envie jeudi soir de souhaiter des choses qu’il n’aurait pas été capable de tenir après coup ! Compte tenu, en sus, de la conjoncture économique particulièrement délétère, il est vrai.
« Mais, la bonne nouvelle, c’est que vous êtes tous présents parce que vous avez traversé des moments difficiles, et que vos entreprises, personnes morales, sont vivantes. Malgré les obstacles qu’il a fallu traverser pendant des semaines. C’est l’extrême « bonne nouvelle ». Vous êtes en capacité de sauter les obstacles, c’est bien une excellente nouvelle. Et quand bien même, il y aurait des difficultés à les franchir, ces obstacles, nous sommes là. Nous tous, les membres du réseau Entreprendre Bourgogne qui est un ensemble de maillons… ».
Un message que l’assistance a bien reçu cinq sur cinq. Aussi sûr que peut l’être la résistance du granit du Morvan !
Thierry BRET
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Média : une « Echappée belle » dans l’Yonne à vélo et au bord de l’eau à visionner ce samedi…
janvier 12, 2023Histoire de reprendre goût à la vie en cette période hivernale sombre et morose, on ne peut que vous recommander d’allumer le poste de télévision – ou l’écran de l’ordinateur pour les plus jeunes d’entre nous – afin d’en prendre plein les mirettes à l’évocation du patrimoine de l’Yonne et des activités de loisirs nature dont on peut aisément profiter, non loin des canaux de Bourgogne et du Nivernais. Un voyage dépaysant à admirer le 14 janvier à 21 heures, sur France 5…
AUXERRE : Tous à vos écrans ! La recommandation nous est suggérée par l’agence de développement « Yonne Tourisme » qui a accueilli l’été dernier sur notre territoire l’une des équipes de tournage du fameux magazine audiovisuel, « Echappées Belles ». Un concept porté par France Télévisions ayant pour particularisme de promouvoir les régions de l’Hexagone à travers leurs typicités.
L’émission à découvrir ce samedi 14 janvier en prime sur France 5 dès 21 heures est consacrée précisément aux canaux qui traversent notre département, le Canal de Bourgogne et celui du Nivernais.
Les journalistes du magazine touristique s’étaient immergés en juillet dernier entre Côte d’Or et Yonne aux abords de ces canaux, mettant en exergue le patrimoine et les activités de loisirs.
Vues d’Auxerre, balade à vélo avec la complicité de Christine TREGOUET (de la société France à Vélo), promenade le long du canal de Bourgogne…tous les aspects d’un tourisme nature et bucolique sont présentés dans ce reportage.
Une manière très agréable de nous préparer à la future saison et à la pratique du « slow tourisme », au rythme lent du clapotis de l’eau…
En savoir plus :
Diffusion de l’émission « Echappées Belles » consacrée aux canaux dans l’Yonne
Samedi 14 janvier 2023 à 21 heures sur France 5.
Liens :
https://www.bienpublic.com/culture-loisirs/2023/01/07/la-cote-d-or-bientot-de-retour-dans-l-emission-echappees-belles-sur-france-5?fbclid=IwAR1nox2RYLwjxrcXj-gW3KDjM4k12nML7Vl2oobWxEPZAJTMd3tON0vmY-I
Thierry BRET
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ORANGE accélère la féminisation de ses métiers : la "pylôniste" Laurine SIMONNET ne craint pas le vertige !
janvier 12, 2023La frimousse est encore un brin juvénile. Le ton de la voix, pourtant calme et assuré lors de l’entretien, se veut timide. A peine audible, parfois, pour répondre aux interrogations. Elle en serait presque effacée, à la limite de la discrétion, notre témoin du jour ! Mais, une fois les habits professionnels revêtus et le casque bien vissé sur la tête, Laurine se mue en un tout autre personnage dès qu’il s’agit de gravir les barreaux de l’échelle en fer la menant vers les toits. Que dire lorsqu’elle grimpe, seule et solidement harnachée, à la conquête d’un pylône de plus de cent mètres de hauteur pour y exécuter avec dextérité ses gestes professionnels pour le compte d’ORANGE ?!
AUXERRE : Un petit sourire malicieux au coin des lèvres, Laurine, jeune trentenaire bien dans sa peau, savoure l’instant. La jeune femme est l’exemple parfait de la réussite de la politique de féminisation déclinée chez l’opérateur ORANGE depuis plusieurs années, occupant de fait une fonction éminemment stratégique que bon nombre de ses collègues masculins n’oseraient peut-être pas faire !
Son dada, excusez du peu et à proscrire pour les personnes craignant le vertige, est entre autres de grimper aux pylônes posés çà et là par l’opérateur afin d’en assurer la maintenance et l’entretien ! Un exercice à la virilité affirmée qui dénote avec le calme olympien de la jeune fille, titulaire d’un bac scientifique.
Qui l’eût cru ? Même pas elle, et pourtant son intégration au sein d’ORANGE en qualité de technicienne l’a littéralement transformée. Une « Wonder Woman » qui n’a pas peur du vide et qui se régale du haut de sa « tour d’ivoire » ! Elle est donc bien loin la période de l’alternance vécue chez l’opérateur entre 2014 et 2016, juste avant l’embauche…
Une perche tendue par ORANGE, celle de l’alternance après le Bac pro…
Une fois les gammes réalisées dans le service box, routeur et téléphonie, Laurine ajoute une nouvelle corde à son arc, côté diversité : le FH (Faisceau Hertzien). En terme clair, elle assure l’entretien des pylônes, au-dessus de la terre ferme ! Une vraie « pylôniste », en somme, dans le jargon usité par les techniciens de l’entreprise à la couleur orangée !
Parallèlement, la jeune femme pratique aussi la VQSE, soit après la traduction de cet acronyme, la vérification qualité sécurité et environnement. Du contrôle de la qualité, à l’état pur !
Vraie perle rare au sein de son service – Laurine est la seule fille volontaire pour escalader les pylônes -, qui comprend une trentaine de collaborateurs, elle ne regrette pas ses choix de carrière. A l’heure où la politique de féminisation de ses métiers va se poursuivre chez ORANGE. Le poids lourds des télécoms s’est fixé un objectif de 35 % de féminisation, notamment dans les fonctions de l’encadrement, d’ici 2024. Le service dans lequel exerce Laurine SIMMONET est bien en deçà de ce taux, 10 % de femmes seulement recensées parmi l’effectif.
Sans idées préconçues au sortir de sa scolarité, Laurine une fois son Bac Pro systèmes électroniques et numériques, option « Télécommunications et Réseaux » en poche, choisit l’alternance par le prisme de l’IUT Auxerre qui l’accueille via le DUT Réseaux et Télécommunications, en intégrant ORANGE. Un pied posé dans la porte professionnelle, légèrement entrouverte, d’une future carrière.
Le baccalauréat obtenu, ORANGE convertit cette immersion en alternance par un poste en CDI. On connaît la suite !
« Certes, reconnaît-elle, ce fut un peu difficile au début. J’arrivais dans un monde du travail où il n’y a en majeure partie que des hommes. Communiquer avec les autres personnes était un peu compliqué au début. Mais, maintenant, assure-t-elle fièrement, cela va nettement mieux ! ».
« Je ne crains pas le vertige et j’aime relever les challenges ! »…
Un peu garçon manqué dans l’âme, Laurine n’a pas hésité à saisir la perche tendue par ORANGE à la fin de son Bac pro. « L’univers technique me paraissait très intéressant et le fait d’être une femme était un challenge pour démontrer que ce métier de technicien d’intervention client entreprise n’est pas seulement réservé aux hommes… ».
Pour l’heure, et dix ans après ses débuts chez ORANGE, Laurine SIMONNET qui n’est pas plus que cela motivée par le sport en règle générale, n’a pas encore une vision précise de son plan de carrière. Hormis peut-être de grimper sur des pylônes encore plus haut ?!
« J’aime bien monter à ces hauteurs, je n’éprouve pas de sensation de vertige… ».
Parfois, avec certains clients, elle fait montre de pédagogie pour expliquer qu’elle est avant tout une technicienne même si elle est une femme. Problématique récurrente observée avec la mixité dans certaines professions aux préjugés masculins.
Pourtant, ORANGE multiplie les initiatives pour éradiquer les différences entre les femmes et les hommes dans l’emploi. C’est l’un de ses objectifs que nous détaillera dans un autre article Véronique MORLIGHEM, déléguée régionale du groupe en Bourgogne.
N’est-ce pas Chrystel HEYDEMANN qui à 47 ans succéda à la direction générale du groupe, s’installant ainsi dans le fauteuil de l’ancien PDG, Stéphane RICHARD en avril 2022 ? C’est la seconde femme à diriger une entreprise du CAC 40. L’autre étant la responsable d’ENGIE.
Mais, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir en France sur la voie de la féminisation dans les postes à haute responsabilité, alors que la loi COPE prévoyait il y a une décennie de cela un quota de 40 % de femmes dans les conseils d’administration des entreprises hexagonales…Peu mieux faire, en vérité !
Thierry BRET
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Septembre 2001 au World Trade Center, attentats meurtriers de l’automne 2015 à Paris, élection du premier président noir à la Maison Blanche, mort de Georges BRASSENS ou de Jacques BREL…autant d’évènements de l’Histoire rentrés dans la mémoire collective où chacun se souvient de l’endroit où il était et de ce qu’il faisait à l’instant précis où l’information parvenait jusqu’à lui…
BILLET : Nous étions le 07 janvier, premier mercredi de l’année 2015, lendemain d’Epiphanie à la banalité froide et humide et jour de bouclage du journal où je travaillais alors. A peine le dernier papier envoyé à Dijon, je m’offrais un café et déflorais le cadeau reçu quelques jours avant pour Noël, un pavé de 200 pages au titre évocateur, « L’intégrale beauf », avec pour signature, un patronyme qui n’avait nul besoin de prénom : « CABU ». Il était 11h30, l’heure exacte où rue Nicolas Apert, dans le 11e arrondissement parisien, les frères KOUACHI abattaient douze personnes dans les locaux de « Charlie Hebdo », dont huit collaborateurs du journal, parmi lesquels le père du « Grand Duduche », CHARB, WOLINSKI, TIGNOUS et HONORÉ…
Je ne pris connaissance de la tragédie qu’une heure plus tard, à la hauteur du rond-point de Paris, allumant la radio de la voiture qui me ramenait à la maison pour déjeuner. Aujourd’hui encore, je ne peux passer par là sans penser à cet instant précis où s’écroulait un monde sous les balles de misérables obscurantistes aveuglés par la haine et l’ignorance…
A la manière de Georges Pérec, je me souviens…
Je me souviens de cette veillée le soir même à Auxerre, devant les marches de l’Hôtel de Ville, où dans un élan cathartique, toute une génération tentait de ne pas noyer dans les larmes le souvenir des dessinateurs qui avaient bercé leur jeunesse et les avaient accompagnés dans leur marche pour un avenir meilleur…
Je me souviens de Frédéric BOISSEAU, Franck BRINSOLARO, Elsa CAYAT, Bernard MARIS, Ahmed MERABET, Mustapha OURRAD, Michel RENAUD, Clarissa JEAN-PHILIPPE, Philippe BRAHAM, Yohan COHEN, Yoav HATTAB, François-Michel SAADA, tous tombés au « Champ d’horreur » ce jour-là et ceux qui suivirent …
Je me souviens de cette cérémonie plus « officielle » organisée le lendemain sur ces mêmes marches, comme un peu partout dans le département et dans toute la France. Un moment de recueillement rythmé par les émotions, les souvenirs, la fierté d’appartenir à un monde où la défense de la République et de la liberté de penser prenaient le pas sur les rivalités politiques. Communion éphémère autour de ces simples mots bordés de noir : « Je suis Charlie »…
Je me souviens de ce dimanche 11 janvier à Paris, jour de communion nationale où s’entremêlaient joie et chagrin, rires et larmes… Un dimanche de fraternité où plus d’un million de personnes défilait pour manifester leur attachement à la liberté et à la vie…
Je me souviens de ces chefs d’Etat venus de toute la planète, présents autour de François HOLLANDE lors de cette marche républicaine, parmi lesquels nombre d’autocrates bafouant dans leurs pays la liberté de la presse. « Charlie » un jour, « dictateur » toujours… !
Je me souviens de ce pigeon iconoclaste, « éclaboussant » d’une fiente « royaliste » le costume de notre Président à l’instant où il enlaçait pour le réconforter, l’urgentiste Patrick PELLOUX en larmes. Imaginant la rigolade que cela avait dû provoquer chez ceux partis quatre jours plus tôt, voir « là-haut » si Saint-Pierre savait rire de tout…
A jamais la liberté d’écrire et de penser, à jamais la vie !
Je me souviens de ces dizaines de personnes attendant dès 07 h du matin le 14 janvier 2015, rue de la Draperie à Auxerre l’ouverture de la Maison de la Presse, pour tenter d’acquérir ce « numéro des survivants », premier opus de « Charlie Hebdo », paru après l’attentat. Parmi lesquels nombre de représentants de la bonne société auxerroise, pour qui la lecture de « Charlie Hebdo » devait être une première… Réalisant alors que pour le même prix, ils avaient de concert et à bon compte, comme aurait pu dire le regretté Pierre DESPROGES, « la nausée et les mains sales » !...
Je me souviens aussi hélas, de ces propos entendus à une station-service l’après-midi de l’attentat, de la bouche d’une connaissance professionnelle, éleveur animalier de son état et fervent catholique pratiquant : « oui c’est triste, mais ils l’avaient quand même un peu cherché… ».
Reprenant ainsi, sans même le savoir, la dialectique employée par les frères KOUACHI et Amedy COULIBALY dans l’accomplissement de leurs crimes. Les armes ne sont pas seules meurtrières, il est des mots qui tuent aussi…
A jamais Charlie, à jamais la liberté de penser, d’écrire et dessiner, à jamais la vie !
Dominique BERNERD
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