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Les élus du RN de l’Yonne tirent les enseignements de 2022 : "le dogmatisme par bêtise nuit à la vie démocratique..."
janvier 30, 2023La séance de vœux des élus du Rassemblement National de l’Yonne s’est muée en un exercice oratoire récapitulatif des premières actions concrétisées sur le terrain par les intéressés eux-mêmes depuis la prise de leurs fonctions. Un bilan non exhaustif de sujets, effectué sur différentes strates d’intervention. Qu’elles soient hexagonales, régionales ou locales. Avec à la baguette, le chef de file de la représentation souverainiste sur le territoire, un Julien ODOUL, très en verve qui devait profiter de la circonstance pour rappeler que le RN reste le premier parti d’opposition à la gouvernance actuelle…
AUXERRE: L’heure du bilan s’est-il établi en guise de grandes résolutions à tenir chez les élus du RN ? Afin de montrer toute leur détermination à jouer plus que jamais leur rôle de premiers opposants à la politique gouvernementale et au chef de l’Etat en 2023 ?
C’est en substance le message liminaire qu’ont voulu passer le parlementaire de l’Assemblée nationale Julien ODOUL (député de la troisième circonscription de l’Yonne) et les deux conseillers régionaux, assis à ses côtés à la tribune d’une rencontre avec la presse, Audrey LOPEZ et Pascal BLAISE. Le député de la première circonscription de l’Yonne Daniel GRENON était excusé pour raisons personnelles.
Prenait part également à cette explication de texte très fournie dans les détails, Xavier ROSALIE, le singulier maire de Piffonds qui ne pratique pas la langue de bois dans ses propos et multiples anecdotes qui relatent le quotidien de sa commune rurale.
Quatre propositions de lois portées par Julien ODOUL…
A quoi servait exactement cet exercice oral, se définissant comme une véritable rétrospective des actions menées lors de ce semestre écoulé ? A prouver en l’argumentant de chiffres et d’exemples détaillés à l’appui que les élus du RN ne restaient pas les bras croisés comme des spectateurs inertes en attendant que les choses se passent au sein des hémicycles respectifs qu’ils fréquentent. Y compris à la Région
Cet entretien testimonial autour du bilan de ces six derniers mois de 2022 devait s’articuler autour des propositions de lois – au nombre de quatre - déposées par Julien ODOUL dont la toute dernière se rapportait à la possibilité de pouvoir expulser un étranger sous le coup d’une OQTF. Il fut également question des textes visant à interdire les rodéos urbains sauvages. Des actes d’incivisme qui font avec régularité constante la une de l’actualité. Mais, il était aussi question du texte offrant la possibilité de financer le permis de conduire via le compte personnel de formation ainsi que celui renforçant le respect et le bien-être animal afin de mieux lutter contre les abandons massifs de nos amis domestiques chaque année en France. Environ 100 000 animaux laissés au bord du chemin en moyenne, ce qui est en toute objectivité proprement scandaleux...
Des travaux rejetés par « dogmatisme et bêtise » par les autres groupes…
Le travail des parlementaires du Rassemblement National – le groupe d’opposition le plus important en termes de représentation au Palais Bourbon - se traduit aussi dans les faits par vingt-huit questions écrites au gouvernement. Celles-ci ont touché des sujets de terrain, la résultante de sollicitations d’élus locaux ou de représentants associatifs – notamment le thème des transports avec le TER circulant au nord de l’Yonne, la désertification médicale ou le besoin d’un second lycée sur le Sénonais ainsi que la hausse des charges pour les locataires de logements sociaux…, sans omettre les professionnels – on pense aux artisans boulangers et aux bouchers devant faire face à l’augmentation inéluctable des coûts de l’énergie.
Ne se privant pas de prendre la parole dans le saint des saints de la vie démocratique que représente l’Assemblée nationale, l’élu de l’Yonne est intervenu dix-huit fois au micro, la plus récente abordait le port de la tenue uniforme des scolaires dans les écoles et les collèges. Un item proposé dans le cadre de la niche parlementaire du groupe bleu marine qui n’aura pas connu le succès auprès des autres députés ni leur approbation, puisque rejeté à l’instar des six autres projets présentés par le RN.
« Par dogmatisme, bête et méchant de tous les autres groupes politiques, ces propositions de lois ont été rejetées systématiquement, lâche un Julien ODOUL profondément amer, ces propositions concernaient la vie quotidienne des Français en augmentant leurs salaires, en luttant contre les inégalités à l’école, en refusant les ZFE, ces zones territoriales anti-pauvres qui vont exclure de fait toutes celles et ceux qui ne peuvent pas acquérir un véhicule électrique. C’était aussi revivifier la démocratie en instaurant les principes de la proportionnelle. Bref, que du bon sens partagé par une large majorité de Français et cela a été balayé…».
La verrue au beau milieu de ce bilan semestriel du RN ? Vraisemblablement !
Une pique qui cible les élus des Républicains qui ne « travaillent » pas !
En qualité de président de groupe au Conseil régional Bourgogne Franche-Comté, Julien ODOUL procéda ensuite à un exercice similaire, résumant point par point les activités de sa formation durant l’année écoulée à Dijon.
« Nous sommes rentrés dans l’hémicycle régional en juin 2021 avec l’intention de protéger les citoyens de notre territoire, souligne le député de l’Yonne septentrionale, cela s’est traduit dans les faits par plus de deux cents prises de parole en séance plénière, cent-quatre textes qui ont été déposés depuis le début du mandat. Sur la seule année 2022, c’est 151 interventions orales, 56 textes déposés, 41 amendements, quinze motions et vœux…Très franchement, nous sommes le seul groupe d’opposition régionale à remplir notre mission car les élus Les Républicains ne travaillent pas, de manière volontaire ou involontaire, peu importe ! ».
Et le numéro cinq de la formation bleu marine de saluer le travail des deux conseillers régionaux assis non loin de lui, Audrey LOPEZ et Pascal BLAISE. Ce dernier ayant pris souvent la parole sur le dossier dont il a la charge au sein de sa commission, c’est-à-dire les transports.
Défense des automobilistes avec la suppression de la TIPCE, désertification médicale ou gratuité des transports pour les étudiants, autant de sujets au demeurant importants qui auront été défendus par les élus du RN dans la capitale des ducs de Bourgogne l’année dernière.
Julien ODOUL rappela aussi son attachement patrimonial au site de l’abbaye de Pontigny – « un sujet qui n’a pas fini de faire parler de lui déclare-t-il un brin prophétique, il existe une sorte de malédiction sur ce dossier ! » - mais aussi autour de la mobilisation contre la fermeture de BENTELER, le site industriel de Migennes et la perte de ses 400 emplois, « une motion a été rédigée par tous les groupes, adoptée à l’unanimité… ».
Considérant le bilan de l’année écoulée, « riche » et « constructif », le porte-étendard du souverainisme à l’estampille RN ne comprend pas l’obstruction permanente faite par les élus des autres formations envers leurs projets. Une forme de « sectarisme » primaire qui n’apporte rien de bon à la vie démocratique, selon lui. L’un des enjeux politiques de la nouvelle année qui commence pour changer de paradigme…
Thierry BRET
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Le rêve de l’accession s’est enfin réalisé : l’AJ Auxerre revit les fastes de 2022 avec 300 invités lors des vœux
janvier 29, 2023C’est sûr, les supporters du club n’oublieront pas de sitôt l’épique année 2022. Synonyme de retour parmi l’élite nationale après une décennie de disette infructueuse, la période écoulée restera donc gravée dans les annales de cette formation qui peut drainer plus de trois cents personnes, à l’occasion de la cérémonie des vœux. Accueillis au Silex, ils auront permis de retracer, entre bilans divers et perspectives, l’existence d’une structure sportive qui demeure le phare éclairant l’actualité sportive de ce territoire icaunais…
AUXERRE : L’heure n’était pas aux circonvolutions intellectuelles et aux supputations en tout genre pour savoir si, in fine et au terme d’un championnat de France particulièrement âpre et disputé cette saison avec quatre relégables en bout de course, si l’AJ Auxerre allait échapper ou pas aux fourches caudines de la descente vers l’enfer ! Même si l’espoir demeure et persiste pour les actuels dix-neuvièmes de la Ligue 1 – rien n’est jouté évidemment ! -, il était davantage question de retracer via une vidéo de cinq minutes à l’appui – le cadre du Silex et son obscurité le permettait judicieusement – les moments forts de cette année 2022, que nous laissons derrière nous.
Une année mémorable à bien des égards qui devait se concrétiser par cette remontée en division supérieure, parmi l’élite hexagonale, au terme d’une compétition en Ligue 2, de très haut niveau, et après l’ultime étape, soit la double confrontation en qualité de barragiste face à une légende du football tricolore, une AS Saint-Etienne, au bord de l’asphyxie depuis trois ans. Deux rencontres bien gérées pour marquer l’histoire déjà antépénultième du club et forger son aura, bien au-delà de notre département…
Un panorama en images des plus réjouissants !
Si le pénalty du capitaine Birama TOURE face à Saint-Etienne a fait encore dresser les poils de tous les aficionados réunis au Silex, l’auditoire se sera aperçu au fil de ses images à visionner dans un esprit très bon enfant que l’AJA et ses dirigeants n’avaient pas chômé lors de cet exercice si intense et particulièrement éclectique à bien des égards : création du salon 1905, agrandissement de la boutique, apparition sur les fonts baptismaux de la fondation « Horizon AJA », pose de la première pierre du futur musée, sans omettre les résultats sportifs obtenu par le centre de formation au travers de ses différentes équipes (N2, U19 et U17), et naturellement, le parcours en R1 de valeureuses féminines qui mouillent le maillot bleu et blanc.
A cela, comme une cerise confite à déposer sur le moelleux du gâteau, il fallait ajouter à ce chapitre mémoriel la belle épopée de l’équipe première jusqu’à cette insoutenable séance de tirs au but victorieuse !
Les discours devaient se succéder sur la scène de la salle culturelle auxerroise. Un Baptiste MALHERBE, dans son rôle de président exécutif très communicatif – lui aussi aura pris des galons au cours de cette saison écoulée ! – qui aura insufflé l’envie et l’espérance avec ses propos rassurants quant aux objectifs de maintien à envisager d’ici le mois de mai. Il y croit et c’est bien là l’essentiel pour que cette soirée amicale, avec les partenaires, les institutionnels et les élus locaux, s’inscrive dans la fête.
Même le coach, Christophe PELISSIER, prit le micro en félicitant le club et le travail effectué lors de la saison 2021/2022, qu’il n’a pas vécu aux côtés de ses joueurs mais en souhaitant vivre pareilles festivités au terme de la saison en cours, dès que le club de l’Yonne aura assuré son maintien parmi les meilleurs.
Un gardien roumain prêté par l’Inter de Milan dans les cages de l’AJA…
A l’instar de l’année dernière, à pareille époque, James ZHOU, l’actionnaire majoritaire de l’AJA, adressa ses vœux à l’assistance sur écran interposé, à l’aide d’un document filmé. Précisant dans ces quelques images que son rêve s’était enfin réalisé avec l’accession du club bourguignon en Ligue 1.
Quant au remplaçant de Benoît COSTIL – le gardien titulaire de l’AJ Auxerre a trouvé un nouveau point de chute après son départ au LOSC -, il devait être présenté avant le terme de la cérémonie. Il s’agit d’un garçon natif de Roumanie, Ionut RADU, âgé de 25 ans, prêté par l’Inter de Milan jusqu’à la fin de la saison pour protéger les buts auxerrois.
On notera également la présence sur scène aux côtés des joueurs et du staff de l’AJA de Patrick GENDRAUD, président du Conseil départemental de l’Yonne, de l’élu régional Gilles DEMERSSEMAN, représentant Willy BOURGEOIS (vice-président en charge du sport et de la communication de la collectivité) et de Crescent MARAULT, président de l’Agglomération de l’Auxerrois et maire d’Auxerre.
Thierry BRET
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Un Carrefour des Carrières faisant la part belle aux filières originales : les routes de l’emploi au féminin sont nombreuses
janvier 25, 2023Lever les freins et les stéréotypes en montrant par l’exemple à des jeunes en mal d’orientation ou des personnes en reconversion que d’autres métiers s’ouvrent aux femmes et ne sont plus l’apanage de la gent masculine. L’objectif du Carrefour des Carrières au Féminin organisé par l’association FETE (Femmes Egalité Emploi) est resté le même depuis 25 ans. Pour en témoigner, une soixantaine d’intervenantes étaient réunies samedi à Appoigny, venues d’horizons divers, présenter leur métier et la passion de l’exercer qui les anime…
APPOIGNY : Coordinatrice à l’association FETE et organisatrice à ce titre, de la manifestation, Claire DUCHET a vu évoluer les choses positivement au fil des années : « pour preuve, le fait d’avoir de moins en moins de mal à trouver des intervenantes au Carrefour, je pense notamment aux métiers de l’informatique ou du numérique, un secteur qui se féminise beaucoup… ».
Mais, reconnaît-elle, le chemin est encore long pour voir la mixité professionnelle reconnue partout : « nous avons encore à travailler pour déconstruire les stéréotypes autour de certains métiers. Trop d’idées reçues, que ce soit sur la force physique nécessaire, la pénibilité du travail et l’objectif principal du Carrefour reste bien de démontrer qu’elles y ont toute leur place. Des freins le plus souvent liés à la méconnaissance même du métier… »
Conductrice d’autocar depuis une douzaine d’années, sourire aux lèvres et passion en bandoulière, Alexandra est venue « vendre » aux plus jeunes ce métier dont elle avait toujours rêvé : « je me suis battue pour l’avoir, c’est important, car ce n’est pas un métier que l’on exerce par dépit, Physiquement et mentalement, il faut être forte… ».
Pas de pénibilité particulière mais le métier exige une rigueur indispensable, tant sur le plan professionnel que personnel : « le moindre écart peut être fatal et il faut se donner les moyens d’être performante pour apporter le meilleur de soi-même ».
Si certaines personnes se montrent encore étonnées de voir une femme au volant d’un bus, c’est par l’humour qu’Alexandra répond aux « blagounettes » de certains machistes invétérés : « oui c’est vrai, il est encore des hommes qui montrent leur étonnement, mais pas inquiets pour autant, preuve que les mentalités changent »…
La Gendarmerie nationale toujours au top de la fréquentation…
Médaille d’or de la fréquentation samedi matin, pour le stand de la gendarmerie qui ne désemplit pas. Tout comme celui des différents corps d’armée présents. « L’engouement pour les métiers de l’uniforme se renforce chaque année un peu plus », explique Clémence DIDIER, habituée du forum et engagée dans l’armée de terre depuis dix ans. Un secteur où les femmes représentent désormais 12 % des effectifs et où l’on prône de plus en plus la mixité. Chaque année, 16 000 postes sont à pourvoir, des métiers ouverts à tous, sans discrimination aucune : « pas de chasse gardée pour le monde masculin ! De toute façon, les métiers proposés le sont en fonction des tests réalisés et seul le résultat compte… ».
Avec même parfois quelques atouts supplémentaires pour les femmes se lançant dans l’aventure, reconnaît-elle dans un sourire : « les filles sont souvent meilleures que les hommes en tests psychotechniques, quant aux tests sportifs, le besoin de se prouver qu’elles peuvent y arriver et le montrer aux autres les fait se dépasser, plus que les hommes… »
La méconnaissance des métiers agricoles au féminin repose sur la société…
Animatrice à l’ANEFA, première agence de promotion des métiers et de l’emploi en production agricole, France LAHUTTE espère bien voir sa dernière interlocutrice concrétiser sa quête d’informations par un stage découverte en immersion dans le monde agricole : « une dame actuellement en recherche d’emploi, désireuse de travailler à la campagne, un bon profil… ».
Difficile là aussi de recruter tant la pénurie de main d’œuvre est bien réelle, alors même que les salaires ont augmenté et la pénibilité des tâches de moins en moins prégnante. Le 21 février prochain, le camion « l’Aventure du vivant » fera escale à l’EPL des Terres de l’Yonne, à La Brosse, pour aller au plus près des jeunes et du grand public, faire découvrir la diversité des métiers et formations de l’agriculture, de l’environnement ou de l’agroéquipement. L’occasion là encore, de mettre à mal préjugés et poids des traditions.
Même constat pour Céline CIACHERA de la MFR de Gron, qui depuis le début de la matinée enchaîne les rencontres avec des femmes en reconversion ou des jeunes en quête d’un avenir : « bien souvent, la méconnaissance des métiers paysagistes notamment, repose sur des barrières instaurées par la société. Elles tomberont un jour, mais cela mettra du temps même si le ratio entre les filles et les garçons tend à augmenter en fonction du niveau d’études. Chez nos BTS globalement, ils se partagent les effectifs, là où en classes de 3e, on ne compte que quatre filles en tout et pour tout, voire une seule en classe de 4e… ». Un déficit de notoriété pour certains métiers au féminin, que l’établissement souhaite mettre à mal en organisant à compter du 04 février prochain plusieurs journées « Portes Ouvertes ».
Les métiers de la pénitentiaire offrent de réelles possibilités de carrière…
Bien loin le temps où sur un chantier ou chez un client, Delphine GREMY s’entendait dire « il arrive quand votre mari… ? ». L’ancienne présidente de la Fédération du Bâtiment de l’Yonne en rit aujourd’hui, mais il y a 25 ans, les choses n’étaient pas si simples, le secteur de la construction et la rénovation, étant alors traditionnellement dévolu aux hommes. Les opportunités de carrière dans le bâtiment sont désormais bien réelles pour les femmes selon la chef d’entreprise sénonaise et le regard porté par les collègues masculins différent : « le regard a changé car la génération a changé. Aujourd’hui, les jeunes n’ont plus les mêmes barrières que nos aînés et ont pris conscience que les métiers sont unisexes. Moi, j’aurais écouté mon père, j’aurais fait école de commerce ! ». Avec là encore, la connotation positive d’une touche féminine, véritable atout de la profession : « pour caricaturer les choses, Monsieur a le carnet de chèque, mais c’est souvent Madame qui souhaite agrandir, rénover ou embellir sa maison, cherchant une interlocutrice qui la comprenne et allie la technique à l’esthétique et à la vie pratique. Un regard global que n’ont pas forcément les hommes… ».
Et pour conclure, comme au Monopoly, petit passage par la case prison ! Elles sont venues à trois pour présenter les différents métiers qu’offre l’administration pénitentiaire, mais vers lesquels, on ne se dirige pas d’instinct quand on est une femme, reconnaît Marie-Anne ANDRÉ, conseillère pénitentiaire d’insertion et de probation, en charge de la promotion des métiers de la filière : « le fait que nous soyons en milieu fermé, fait que le grand public ne connaît pas forcément la diversité et la réalité des métiers proposés. Le métier de surveillant n’attire pas en tant que tel, vous ne trouverez aucun gamin à la sortie de l’école rêvant de l’exercer… ».
Un secteur qui s’est considérablement féminisé au fil des années, puisque l’on compte aujourd’hui dans ses rangs 30 % de femmes. A l’image d’Audrey, surveillante à la maison d’arrêt d’Auxerre, au parcours pour le moins atypique : « je suis rentrée dans le pénitentiaire en 2006, à la sortie de cinq ans d’armée, après un bac littéraire et un BTS tourisme et même si cela peut paraître bizarre de dire ça, j’ai appris à aimer mon métier et la diversité de ce que je fais...».
Un métier, explique sa collègue, qui ne consiste pas seulement à regarder dans un œilleton et ouvrir des portes : « cela repose avant tout sur des relations humaines, même si elles restent encadrées par des normes de sécurité strictes. La première arme d’un surveillant, c’est avant tout sa parole… ».
Environ 800 nouveaux surveillants sont formés chaque année, mais là encore de nombreux postes à pourvoir, faute de candidats. Et surtout, ne les appelez plus jamais « gardiennes » ! : « Ce sont les vaches qui sont gardées, nous, on surveille des êtres humains… ».
Dominique BERNERD
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Des lycéens échangent avec une réfugiée politique : Anna S., une « reporter sans frontière », témoigne à Saint-Joseph
janvier 24, 2023Elle se prénomme Anna. Blonde comme les blés des plaines de l’Est, avec un petit sourire triste au coin des lèvres. Originaire de Biélorussie, la jeune femme exerce le métier de journaliste. Une antinomie absolue avec le pays dont elle est native où ne règne plus, depuis fort longtemps, la liberté de la presse et le droit à l’expression. Pourtant, Anna rencontre la relève générationnelle de notre société dans le cadre d’un programme pédagogique concocté par la Maison des Journalistes et le CLEMI. Etape auxerroise convaincante au lycée de Saint-Joseph…
AUXERRE : Pense-t-elle encore à Minsk souvent ? Y-a-t-elle des attaches familiales ? Obtient-elle des nouvelles de ses amis, restés là-bas, dans ce pays totalitaire à la solde aveugle de Moscou ?
Depuis le 24 février, Anna S. (la jeune femme, par crainte, ne souhaite pas communiquer son patronyme) suit l’évolution des évènements ukrainiens avec le plus grand intérêt. Logique, lorsque l’on sait qu’autrefois, juste avant son exil de Russie en 2014, elle exerçait la profession de directrice de photographie pour le compte de l’agence de presse, « RIA Novosti » à Moscou. Une enseigne qui allait bientôt se transformer en « Russia Today ». Le canal préféré des propagandistes les plus exacerbés agissant pour le Kremlin.
Il y a bientôt un an, lors de l’éclatement de la guerre – la fameuse « opération militaire spéciale » -, Anna couvrait les évènements depuis Moscou pour le compte de la chaîne britannique, « Sky News ». Quelques jours plus tard, sa présence sur le sol russe se mua en qualité de persona non grata et l’obligea à quitter précipitamment la capitale moscovite, au vu de son passé et de sa position journalistique. N’avait-elle pas couvert des sujets « indésirables » à charge contre les autorités russes ?
Une intervention déployée dans le cadre du concept « Renvoyé Spécial »…
Traversant la frontière avec la Lettonie à pied, Anna, après moult péripéties, parvint après quelques semaines de repos dans ce pays balte et dès la réception de son visa, à arriver en France.
Un périple dont elle a apporté les brûlants souvenirs émotionnels aux élèves d’une classe de seconde du groupe scolaire Saint-Joseph-la-Salle à Auxerre. Dans le cadre de leur projet éducatif, consacré à l’international, et profitant des rencontres organisées chaque année par la Maison des Journalistes et le CLEMI, l’établissement privé a pu accueillir la photographe reporter lors d’un atelier de deux heures des plus passionnantes.
L’objectif de ce dispositif, appelé « Renvoyé spécial » - un clin d’œil à la fameuse émission investigatrice de France Télévisions - est de sensibiliser les lycéens à la liberté d’expression et au pluralisme dans les médias par la rencontre avec des journalistes réfugiés politique en France. Cette rencontre a été organisée par leur professeure-documentaliste, Isabelle POISSON.
En début d’année scolaire, les élèves ont également pu voir et travaillé avec Mme CARO, leur professeure d’histoire-géographie, sur l’exposition « Tous Migrants » au CDI. Celle-ci retrace le parcours complexe des migrants à travers des dessins de presse du monde entier, des raisons du départ au processus d’intégration dans un nouveau pays, en passant par les obstacles rencontrés durant leur voyage.
Un soutien collectif qui fait chaud au cœur…
Ce travail s’est donc poursuivi avec l’intervention d’Anna S. qui a évoqué son expérience de journaliste en tant que productrice, et de son travail sur le terrain. Elle devait insister sur le rôle des médias, la manipulation des informations et la liberté d’expression.
Au terme de cette présentation de belle facture, les élèves ont vivement applaudi l’intervention faite en français, langue que la jeune femme apprend depuis le mois de juin, remerciant l’oratrice pour son « discours très intéressant et enrichissant », et « lui souhaitant du courage, et de retrouver une vie normale ». De quoi lui redonner un peu de baume au cœur dans sa vie de réfugiée politique…
Thierry BRET
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Rendre à la politique ses lettres de noblesse vis-à-vis des jeunes : Julien JACQUET, nouveau stratège de l’AJEF BFC
janvier 23, 2023Ils se sont réunis en fin de semaine dernière les membres du bureau de l’Association des Jeunes Elus de France (AJEF) afin de désigner quatre nouveaux délégués régionaux qui incarneront les valeurs de la structure dans leurs fédérations. Parmi ces quatre nominés, et avant l’assemblée générale hexagonale qui se déroulera le 01er février, Julien JACQUET. Conseiller municipal de Dixmont le jeune homme de 24 ans endosse la vêture de responsable régional de l’organisme en Bourgogne Franche-Comté…
AUXERRE : Leurs patronymes ne sont pas encore connus des médias et des observateurs de la sphère politique mais pourtant ils agissent sans relâche et avec abnégation à leurs tâches citoyennes depuis la prise de leurs fonctions. « Ils », ce sont les jeunes élus de France qui, fédérés au sein d’une association (AJEF), entendent bien s’engager davantage au service de leurs territoires et de leurs administrés. Parmi ceux-ci, il y a Julien JACQUET.
Agé de vingt-quatre ans, le garçon vient d’être désigné par le bureau national de l’AJEF (Association des Jeunes Elus de France) en qualité de délégué régional de la Bourgogne Franche-Comté. A l’instar de trois autres de ses camarades, Manon DELIOT pour le Grand-Est, Alex GERBAUD pour la Nouvelle-Aquitaine et Rémi CAPEAU qui officie dans le Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Feuille de route de Julien JACQUET : animer localement l’association à l’aide de référents départementaux. Celui de l’Yonne jouit déjà d’une certaine notoriété dans le landerneau puisqu’il s’agit du premier fédéral du Parti Socialiste dans l’Yonne et conseiller d’opposition d’Auxerre et sur l’Auxerrois, Mani CAMBEFORT.
Promouvoir l’engagement citoyen auprès des plus jeunes…
Présidée par un élu des Républicains, adjoint d’une commune des Alpes-Maritimes, Florent ROSSI – le particularisme de l’AJEF est de rassembler ces jeunes élus de tout horizon politique de manière « trans-partisane » -, la structure aide les jeunes pousses à se former, à échanger, à visiter les institutions, à rencontre les têtes de réseaux politiques (voire les autres), et à promouvoir, surtout, l’engagement citoyen. La condition sine qua non pour en être membre est de ne pas dépasser l’âge rédhibitoire de 35 ans.
Parmi les axes de réflexion de l’AJEF, signalons la mise en place d’un atelier de travail au Sénat et une journée à la rencontre des professionnels de l’univers de la presse. Sans omettre l’idée de créer un campus « trans-partisan » autour de débats et de conférences qui seraient animés par de jeunes élus. L’AJEF désire également renforcer ses liens avec l’Association des maires de France (AMF).
Venu à la politique lors des municipales de 2020, Julien JACQUET ne supportait plus d’entendre les critiques des uns et des autres sur la vie politique sans que ces mêmes donneurs de leçons ne s’investissent réellement au service des citoyens.
« Je me suis présenté sciemment dans ma commune car je préférai être dans le camp de celles et ceux que l’on critique ! ».
Collaborateur de groupe d’élus à la Région pour l’aspect professionnel, ce jeune homme d’obédience intellectuelle « divers gauche » entend montrer la voie à toutes celles et ceux de sa génération qui ne croient plus en la chose politique, en s’abstenant d’aller aux urnes.
Un travail de titan, certes, mais que le garçon souhaite rondement mener dans le territoire de prédilection qui est désormais le sien !
Thierry BRET
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