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TPMS avait tiré la sonnette d’alarme sur l’énergie : 70 % des entreprises de l’Yonne feront appel aux aides selon Thierry CADEVILLE (CCI)
février 28, 2023Il a écouté attentivement la prise de parole du patron de « TPMS », le volubile et toujours enthousiaste Fernando DIAS GONCALVES. Un chef d’entreprise s’illustrant depuis plusieurs années sur le registre de la tôlerie et qui fut même l’un des industriels les plus prompts à réagir positivement lors de la COVID. Du petit lait dont s’est délecté le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne, Thierry CADEVILLE, qui avait quelques messages forts à faire passer lors du brunch des Positives Entreprises…
MONTHOLON: Profitant de son déplacement dans l’Aillantais, à la découverte de l’unité de production de « TPMS » - la CCI de l’Yonne y organisait la trente-quatrième édition du brunch mensuel des Positives Entreprises dans les locaux du site industriel spécialisé dans la tôlerie -, Thierry CADEVILLE, président de la vénérable institution, a salué la capacité d’adaptation et de réactivité du chef d’entreprise, Fernando DIAS GONCALVES, un personnage atypique et volontariste dans la manière de gérer ses affaires.
Il est vrai qu’à l’époque cruciale de la crise sanitaire – celle de 2020 qui allait, et pour un moment paralyser l’activité économique de l’Hexagone – « TPMS » aura su se distinguer en imaginant la conception de bornes de gel hydro-alcoolique permettant ainsi de répondre dans l’urgence et de manière sanitaire aux inconvénients majeurs engendrés par cette pandémie se transmettant par simple poignée de mains.
Une initiative, jugée à l’époque comme une première pour l’entrepreneur de Montholon qui devait également s’illustrer au cours de ces dernières semaines au sujet de la crise occasionnée par la hausse mirifique du coût de l’électricité. Fernando DIAS GONCALVES a en effet été l’un des tout premiers industriels de l’Yonne à tirer la sonnette d’alarme au sujet de l’envolée prohibitive des tarifs de la fée électricité, transformant le monde féérique et illuminé habituel en un véritable cauchemar s’étant révélé depuis pour bon nombre d’entrepreneurs et artisans du sérail.
Une date que tout le monde attend, celle du 14 mars et la réunion de la commission européenne…
Evoquant ce thème pertinent, Thierry CADEVILLE devait livrer à voix haute le fond de ses pensées et le sens de son analyse à ce propos : « la résolution de la crise énergétique est politique. Nous disposons dans l’Hexagone de 56 réacteurs nucléaires ; soit de quoi produire l’énergie nécessaire à notre pays. D’ailleurs, le 14 mars, la commission européenne doit proposer un certain nombre de solutions, notamment sur le découplage des prix du gaz et de l’électricité. Nous attendons cela avec impatience car cela pourrait peut-être représenter une solution à laquelle les entreprises doivent faire face… ».
Il y a urgence en la matière, effectivement. Car, malgré les aides de l’Etat, des entreprises ont vu leurs factures énergétiques s’envoler pour tutoyer le firmament avec des hausses tarifaires multipliées par cinq, mais aussi dix-sept (!) comme le confirmera le porte-étendard de la chambre consulaire départementale, citant des exemples très précis.
Une étude diligentée par la CCI, s’appuyant sur les témoignages de cent-cinquante entrepreneurs, a révélé que 70 % des contacts initiés par la chambre consulaire étaient sensibles à la question de cette augmentation de l’énergie et pensaient faire appel aux aides existantes. Soit sept entreprises sur dix dans le département.
Toutefois, près de 25 % de ces entreprises sondées ne sont pas sensibles aux effets induits de cette crise pour diverses raisons.
Pas de ralentissement sur le marché de l’emploi dans l’Yonne…
Au niveau du recrutement et des difficultés rencontrées par les entreprises (60% du tissu départemental), Thierry CADEVILLE a délivré quelques informations complémentaires intéressantes avant de clore sa prise de parole, « les augmentations d’offres d’emploi dans l’industrie s’élèvent à plus 25 % à l’heure actuelle selon des sources fournies par Pôle Emploi, par rapport à l’année dernière…
Autre bonne nouvelle, le ralentissement de l’activité économique ne s’observe pas dans les faits au niveau du marché de l’emploi… ».
Un déplacement du président de la CCI qui aura sans doute remis un peu de baume au cœur à des chefs d’entreprise confrontés à une succession de crises depuis bientôt trois ans.
Thierry BRET
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L’euthanasie et le suicide assisté font débat chez VIA La Voie du Peuple 89 : mourir mais avec amour et dignité...
février 28, 2023« Nous n’avons pas peur de nous opposer aux idées reçues… ». Ainsi s’exprime Emmanuel BERTHELIN, délégué départemental de « VIA ». « VIA » ? Traduisez l’acronyme par « La Voie du Peuple ». Anciennement connu sous le vocable du « PCD » (Parti Chrétien-Démocrate), le mouvement présidé par Jean-Frédéric POISSON possède aussi ses partisans dans l’Yonne. Ces derniers se sont retrouvés lors d’une conférence sur l’euthanasie et le suicide assisté…
ROUVRAY: Même pas peur de mourir chez les fervents supporters de l’ex-Parti des Chrétiens-démocrates de l’Yonne ? En tout cas, c’est une épreuve ultime à vivre dans le respect et la dignité, en faisant abstraction de manière catégorique de l’un des thèmes d’actualité, cher au Président de la République Emmanuel MACRON, à savoir l’euthanasie.
Un item, parmi tant d’autres, au centre des sujets de préoccupation de la gouvernance étatique, entre crise économique, réforme des retraites et conflit à portée de fusil à l’est de l’Europe.
Il y a quelques jours, l’antenne départementale de « VIA La Voie du Peuple » – la nouvelle incarnation sémantique du PCD – a donc proposé une rencontre des plus enrichissantes sur cette thématique, guère souriante à vrai dire, à la salle des fêtes de Rouvray.
Une première conférence publique qui en appellera d’autres, conformément à la volonté du représentant de ce mouvement politique conservateur et d’influence chrétienne – rappelons que son chef de file hexagonal n’est autre que Jean-Frédéric POISSON qui s’était porté candidat à la primaire de la droite lors des Présidentielles 2017, lui-même ayant succédé à Christine BOUTIN – sur le territoire de l’Yonne, Emmanuel BERTHELIN.
Replacer le mot « dignité » - trop souvent galvaudé – dans le contexte…
Pour se faire, associé au Mouvement Conservateur de l’Yonne représenté par la Sénonaise Laurence TROCHU, le patron de VIA 89 avait choisi comme premier thème de ces retrouvailles publiques en ce début de Carême un sujet brûlant de l’actualité : l’euthanasie et le suicide assisté. Une trentaine de personnes devaient se manifester positivement en assistant à la causerie menée par Philippe DESMOULINS-LEBEAULT, personnalité reconnue au sein de l’ONG « Europe for Family ».
Ancien administrateur de l’UDAF Val-de-Marne, le conférencier compte parmi son panégyrique quelques références sur le sujet en sa qualité d’intervenant régulier, entre 2014 et 2019, au Parlement européen afin d’y promouvoir la défense des droits de la famille et comme membre militant de la « Manif pour tous ».
Il s’agissait lors de ces échanges interactifs de procéder à quelques mises au point, notamment sur les différenciations existantes entre l’euthanasie et le suicide assisté, à travers des exemples parfois durs à entendre. Les soins palliatifs furent aussi au centre des discussions. Le terme « dignité » - trop souvent galvaudé par les temps qui courent selon Emmanuel BERTHELIN- eut droit lui aussi à ses explications de texte détaillé. L’amour de l’autre et la souffrance complétèrent ce tableau pédagogique.
Le fonctionnement de l’Europe, une autre thématique à aborder…
Précisons que « VIA La Voie du Peuple », à l’instar du « Mouvement Conservateur », sont hostiles à la pratique de l’euthanasie en France et s’opposent à toute initiative politique pouvant la légiférer et l’autoriser.
D’autres conférences devraient ponctuer l’année 2023 dans l’Yonne. Une réflexion sur le fonctionnement de l’Europe et ses institutions est précisément à l’étude et servira de tremplin à l’échelle départementale pour promouvoir les idées et actions de ce mouvement politique, jusque-là très confidentiel et à l’ombre des projecteurs médiatiques, de sortir désormais de sa réserve…
Thierry BRET
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Mahfoud AOMAR : « Yonne Développement et Yonne Equipement sont les armes de notre économie territoriale »
février 28, 2023De l’avis de l’un de ses présidents, Mahfoud AOMAR – il gère la destinée de l’association « Yonne Développement » depuis deux ans -, sa structure et son corollaire naturel, spécialisé dans la construction de bâtiments et la logistique industrielle, la SEM (Société anonyme d’Economie Mixte) « Yonne Equipement », sont indissociables l’une de l’autre. Une force spéciale en petite unité au service de l’Yonne qui, malgré sa grande discrétion, est opérationnelle avec succès depuis près de trois décennies sur le terrain…
MONTHOLON : Ce jour-là, il aura été touché par la grâce divine, le président du Conseil général de l’époque, l’ancien secrétaire d’Etat en charge de la Coopération internationale, Henri de RAINCOURT ! De son passage remarqué aux manettes décisionnelles du département, grâce à de multiples mandats, on lui doit, entre autres, la constitution d’un outil d’aide à l’essor économique, toujours d’actualité et efficace dans le landerneau, « Yonne Développement ».
Une structure associative qui est devenue experte incontournable en la matière pour détecter les velléités d’implantation de nouveaux acteurs entrepreneuriaux désireux de s’installer en Bourgogne septentrionale. A ses côtés, la Société anonyme d’Economie Mixte (SEM), « Yonne Equipement », une entité qui est spécialiste de l’accompagnement de projets immobiliers économiques sur mesure ! Les deux font la paire, ou presque !
Mais, une chose est sûre, ces deux organes au service de l’attractivité territoriale de l’Yonne se complètent à merveille et ne font qu’une, au niveau de leurs objectifs finaux. Entre études de faisabilité, prospective, matière grise et…concrétisation de projets avec à la clé de l’emploi et des affaires professionnelles évolutives !
L’essence même de l’entrepreneuriat retrouvé avec ces deux entités…
Le président de l’antenne icaunaise de l’Association des Maires de France (AMF), président de la Communauté de communes de l’Aillantais, Mahfoud AOMAR pourrait en parler durant des heures. En effet, ces deux instruments institutionnels qui offrent un système gagnant/gagnant pour les collectivités et les entrepreneurs voulant poser leurs jalons dans ce secteur géographique bien précis ne lui sont pas étrangers. Et pour cause, Mahfoud AOMAR possède une autre casquette qu’il a rivée sur sa tête au nom de l’éclectisme et de la curiosité : celle de président de l’association, « Yonne Développement ».
« Avec ces deux structures, souligne-t-il avec son expertise d’ancien entrepreneur, j’ai retrouvé l’essence même de l’entreprise. Elles facilitent le bon fonctionnement de l’économie territoriale, ce qui est de loin très profitable à l’Yonne… ».
En filigrane, et dans la pensée de l’ancien conseiller départemental, il y a aussi les retombées économiques par capillarité, imputables à la venue de nouvelles entreprises parfois en provenance de l’Ile-de-France voisine avec leurs contributions fiscales et taxes foncières. Un sacré plus !
Etre fier de ces outils qui confèrent une réelle plus-value à notre territoire…
Plongeant dans ses lointains souvenirs, le président de l’EPCI salue l’idée ayant germé dans les neurones stimulés d’Henri de RAINCOURT pour imposer un modèle économique novateur, original, générant de nouvelles richesses au bénéfice du territoire. Sans compter les emplois induits qui se sont ajoutés depuis dans la case des profits !
« Ce qui est formidable avec ces outils, renchérit Mahfoud AOMAR, c’est qu’ils exercent leurs activités en parfaite symbiose ! ».
Un enthousiasme qui fait plaisir à voir pour celui qui précise qu’au cours de la seule année 2022, ce sont 95 dossiers qui ont ainsi été traités par les équipes des deux organismes, dirigées par Clarisse MARTIN.
Yonne Développement n’hésite pas, par ailleurs, à sortir des frontières départementales et à s’éloigner de sa zone de confort (Auxerre) où sont accueillis ses bureaux administratifs pour assurer la promotion de ce territoire, idéalement bien placé au sud de Paris. Dans cet axe, autrefois inéluctable de la voie du progrès : le PLM, Paris Lyon Marseille !
Entre les notions de l’outil idéal et le volet nécessaire servant à optimiser les relations entre les différents acteurs de la chose économique et celle des collectivités, ce tandem structurel, très complémentaire, obtient de sérieux résultats. En toute discrétion médiatique et en prenant le pouls au plus près de la réalité du terrain.
« Nous entraînons dans notre sillage toutes les grandes banques qui agissent sur le territoire de l’Yonne dans l’intérêt de son essor économique, précise Mahfoud AOMAR, celles qui sont devenues de facto nos partenaires inconditionnels… ».
Yonne Développement et son binôme, Yonne Equipement, travaillent main dans la main à l’aménagement de nouveaux bâtiments sur des zones constructibles mais également à partir d’édifices déjà existants pouvant accueillir des entreprises dans les meilleurs délais.
« Je pense que les Icaunais devraient être fiers de ces outils qui confèrent une réelle dynamique à notre territoire, ajoute le président communautaire, mon rôle est d’être le gardien du temple de l’un de ses deux outils, avec le concours des cinq salariés qui y exercent leur savoir-faire. On devrait avancer avec l’aide de tous les élus à l’avenir car ces instruments sont très pertinents… ».
Toujours est-il que les responsables des deux organismes – François BOUCHER, maire de Migennes et président de la communauté de communes locale, est le président de la SEM Yonne Equipement – envisagent avec la direction des deux organismes davantage de communication en 2023. Une péréquation intelligente qui doit être comprise de tous, et par tous, en somme…
Thierry BRET
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Enquête : y-a-t-il urgence à faire la réforme des retraites en France ? Pas si sûr !
février 26, 2023Avant de mesurer les pistes d’une saine capitalisation pour financer notre retraite, nous sommes en droit de nous interroger sur l’état de la ressource fondamentale de la retraite par répartition et sur ce qui peut justifier une modification de l’âge de départ en retraite.
TRIBUNE : Les débats à l’Assemblée nationale ne brillent pas par leur sérénité. On s’invective, on bloque la réforme par tous les moyens, et nous sommes en droit de supposer que la NUPES souhaite par toutes ses actions, pousser le gouvernement à trancher avec le fameux « 49.3 ». Ils pourront ainsi s’offusquer et affirmer que la Première ministre Elisabeth BORNE ne joue pas le jeu du débat parlementaire démocratique.
Parlons-en. Si, à cause de la pression de la rue (67 % des Français sont contre la réforme), le gouvernement venait à la retirer ; cela reviendrait à consacrer les bases d’une future révolution : improbable ! Les députés et le président sont élus au suffrage universel, de manière démocratique. Alors, pourquoi râle-t-on ?
Depuis François MITTERRAND, nos présidents ne sont plus élus pour leurs idées, mais contre un adversaire. Pour Emmanuel MACRON, c’était contre Marine LE PEN. La NUPES appelle à voter pour MACRON et les électeurs sont perdus. Aujourd’hui, les syndicats adressent une lettre à tous les partis présents à l’Assemblée nationale, sauf au Rassemblement National !
Où est la démocratie quand tout ce joli monde veut ignorer le premier parti de l’opposition parlementaire, et afficher leur mépris pour les millions de Français qui ont voté pour la candidate bleu marine ? On s’engage vers la révolte de tous celles et ceux qui ne se sentent plus représentés dans leurs aspirations. Ajoutons à cela, le mépris du locataire de l’Elysée, pour ceux qui défilent. Non, il ne s’agit pas de « c’est toujours les mêmes », dans les manifestations ; on rencontre des personnes défilant pour la première fois de leur vie. Et si les marcheurs contestataires défilent en nombre, le pouvoir pourrait s’interroger sur le pourquoi…La sérénité est dans la rue et le désordre au Parlement…
La réforme des retraites : la manipulation des chiffres…
Actuellement, le budget des retraites est excédentaire (3,2 milliards en 2022) mais il sera très prochainement déficitaire. Il ne retrouvera son équilibre que dans dix ans ! Quel crédit accordé alors à une prédiction, pardon, une prévision financière sur une décennie ? Ces prévisions gardent un caractère aléatoire. Elles sont susceptibles d’être modifiées. Car, selon l’évolution de la démographie, de l’espérance de vie, de la croissance économique, du taux de chômage ou d’un événement imprévisible (crise financière, pandémie, guerre…), les projections d’équilibre financier pourraient être bouleversées, dans le positif comme dans le négatif.
Le déficit des retraites reste bien limité au regard de la dette globale de l'Etat. Il peut être facilement comblé ou compensé, à moindres frais selon les stratégies du pouvoir. Selon les préférences politiques, il est parfaitement légitime de défendre l’idée qu’une réforme des retraites n’est pas indispensable…
Le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) informe qu’il n’y a pas d’urgence à la réforme. De plus, le Haut Conseil des Finances Publiques juge plutôt optimistes certaines prévisions de l’Etat pour 2023 : 4,2 % d’inflation et 1 % de croissance…
Notre système de retraite ne pourra pas être excédentaire en 2030, ni même en 2040 ! Compte tenu des modifications du projet, afin de séduire les Républicains, Elisabeth BORNE accepte de passer l’âge de la retraite à 64 ans au lieu des 65 ans et d’accorder ainsi quelques avantages supplémentaires, non prévus dans le budget initial.
Dans la réalité, la situation est bien plus dégradée. Le calcul du COR oublie une trentaine de milliards d'euros de déficits liés à la fonction publique. L'organisme se focalise en effet sur les régimes par répartition, et ne tient pas compte des retraites versées par l'État aux anciens fonctionnaires.
Lors de la publication de son premier rapport, en 2001, le COR a posé, par « convention », que les retraites versées par l'État sont toujours à l'équilibre au motif qu'elles sont financées par le budget. Les excédents prévus dans le budget initial du financement des retraites s’amenuisent au fur et à mesure des concessions accordées par Elisabeth BORNE. Quels crédits accorder aux chiffres présentés ? On peut donner raison à Winston CHURCHILL lorsqu’il annonçait : « Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées ! ».
Les dés sont pipés, et notre président répond au diktat de la finance : la réforme des retraites en France répond aux pressions de l’Europe, des marchés de capitaux et des entreprises du CAC 40 ! On peut en déduire que notre président fera de la retraite son cheval de bataille pour son dernier quinquennat. Pourquoi ne pas dire la vérité aux Français ? Pourquoi manipuler les informations statistiques, pour affirmer faussement, que si nous n’allongeons pas la durée du travail, notre retraite par répartition sera en faillite dès 2023 ? La réalité est plus simple et nous avons la capacité de comprendre !
Plus de 3 000 milliards de dettes : quel impact pour la réforme des retraites ?
Nous dépassons les 3 000 milliards de dettes pour un PIB de 2 800 milliards d’euros. Le fameux « ça coûtera ce que ça coûtera » a été très bien accepté par les citoyens mais n’est plus audible par les marchés et par l’Europe ! Les taux d’emprunts sont repassés positifs. François HOLLANDE et Emmanuel MACRON, lors du premier quinquennat, ont largement profité des taux négatifs : plus je m’endette et plus je gagne…
Alors qu’au 01er janvier, on empruntait à 0,1 %, en 2023 nous devrons emprunter 270 milliards, mais au taux record de 2,71 %. Le poids des intérêts dans le budget représente le deuxième poste le plus important, après l’Education nationale avec 60,1 milliards) : soit 60 milliards. En fait, pour rembourser nos dettes et payer nos intérêts, nous devons emprunter…
Les prévisions concernant les taux d’intérêts que nous devrons subir en 2023, peuvent atteindre très rapidement les 3 %. L’Europe fait pression sur l’état français pour que l’âge de la retraite passe à 65 ans, les marchés financiers affirment que si nous augmentons la durée du travail, nous serons moins contraints sur les taux de nos emprunts. Les grandes entreprises du CAC 40 souhaitent ardemment passer la retraite à 65 ans, pour deux raisons. D’abord un chantage à l’investissement mais surtout, si la confiance des marchés est établie, les investisseurs internationaux apporteront des financements aux efforts de croissance.
Une augmentation des taux et une dette de plus en plus importante peuvent nous conduire à une faillite similaire à la Grèce ! Alors que faire ? Ce que le pouvoir ne souhaite pas avouer, c’est sa soumission aux diktats de l’Europe, des marchés de capitaux et des grandes entreprises. Il n’y à rien de honteux à reconnaître que notre survie passe par une retraite à 64 ou 65 ans, compte tenu de notre situation financière et budgétaire. Notre survie financière et budgétaire en dépend ! A nous de trouver les moyens de donner du travail aux seniors. De 62 à 64 ans, si rien ne bouge, ils seront au chômage ! L’emploi des seniors constitue le point nodal de toute réforme concernant les retraites.
Autres menaces concernant la réforme des retraites : Laurent FABIUS admet en coulisse que certains articles du projet de réforme pourraient être anticonstitutionnels. Le Conseil d’Etat, concernant le projet de loi de finance de la Sécurité Sociale (impacté par les retraites) a émis des réserves… Le projet de loi, dès son retour du Sénat, fera l’objet d’une demande au Conseil Constitutionnel si on croit le Parti Socialiste.
Dernièrement, députés et sénateurs ont refusé de renoncer à leur régime particulier de retraite. Parmi les sacro-saintes vertus quasi théologales, de notre République, nous trouvons la Liberté, l’Egalité et la Fraternité. La plus grande des trois est sans nul doute la Fraternité. Alors Mesdames et Messieurs les député(e)s et sénatrices/sénateurs, quand on veut assurer la promotion d’une valeur, il est préférable d’avoir un échantillon sur soi !
Jean-Paul ALLOU
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Voix discordante au nom de la ruralité : le député André VILLIERS s’oppose à la fermeture du collège de Bléneau
février 25, 2023L’initiative aura été vaine, au vu des résultats définitifs du scrutin. Pourtant, le parlementaire de l’Yonne a plaidé durant une douzaine de minutes en faveur du maintien du collège de Bléneau, tout en demandant l’ajournement de la décision officielle et le vote à bulletins secrets de l’assemblée. L’ex-président du Conseil départemental, avec véhémence et certitude, a, en revanche, déclenché les applaudissements nourris des membres du collectif pour sauver l’établissement scolaire de Bléneau qui assistaient à une séance suspendue après des interpellations orales…
AUXERRE : Trois élus de l’hémicycle de l’Yonne se seront donc prononcés de manière négative par le biais du vote à main levée sur l’épineux dossier de fermeture du site scolaire de Bléneau, rattaché au collège de Puisaye, ce vendredi lors de la séance plénière matinale.
Deux de l’opposition – jusque-là rien d’anormal dans la logique de la décision contestataire – et un de la majorité départementale, en l’occurrence l’ancien président de la vénérable institution, le député Horizons André VILLIERS, l’un des poids lourds incontournable de l’assistance !
La foudre se serait abattue sur le toit de la Pyramide, bâtiment qui accueille les séances de travail du Département dans la capitale icaunaise, en faisant trembler ses fondations qu’il n’en aurait été autrement au niveau de la stupéfaction !
Le vote réprobateur de l’ancien patron de l’exécutif, pourtant très proche de Patrick GENDRAUD, actuel président, et membre de la majorité départementale en aura surpris plus d’un dans le cénacle.
André VILLIERS votant contre une décision prise par la gouvernance actuelle est un évènement rarissime à vivre dans le landerneau politique. Un fait qui restera gravé dans les annales de l’institution.
André VILLIERS en porte-étendard de la ruralité et de ses intérêts…
C’est au nom de la ruralité et de la défense de ses intérêts que le député de la seconde circonscription a justifié son geste.
« On constate une baisse de la démographie dans les zones rurales, argumentera-t-il, on le déplore, on le subit mais on ne fait pas grand choses pour y remédier ! ».
Même s’il devait rappeler à l’égard de Patrick GENDRAUD, dans une posture d’écoute très attentive de son interlocuteur, que « ce n’est pas une voix de discorde mais une autre approche de la ruralité qui nous différencie », André VILLIERS enfonça le clou. Notamment sur ce dossier de Bléneau qui « coche toutes les cases de cette ruralité différentielle ».
Un sujet, la présence de la scolarité dans les campagnes, qui est majeur aux yeux du parlementaire. Même s’il est à l’origine de la fermeture du collège auxerrois Bienvenu-Martin il y a quelques années lorsque que ce dernier officiait encore au perchoir de l’assemblée départementale.
« Si c’était à faire, je le referais car je ne regrette pas ma décision où cette fermeture reposait sur le bon sens et la raison… ».
Au cours de sa prise de parole, André VILLIERS pointa un autre signe négatif pour le département et son attractivité, notamment sur le volet pédagogique, avec l’épisode douloureux pour la localité de Champignelles d’avoir perdu le site éducatif de l’école vétérinaire de Maisons-Alfort.
« Cette affaire aura été un scandale organisé, soulignera l’orateur, et le Conseil départemental aura été le théâtre de cette situation… ».
Ne devant ni être le procureur, ni l’avocat de l’Education nationale, le Conseil départemental de l’Yonne se doit de rester à sa place sur ce dossier, selon André VILLIERS.
« Mais, j’entends bien le souci de défendre l’intérêt de l’enfant, renchérira l’élu de l’Yonne, sur son siège, et je partage évidemment cette prise de position à vos côtés. Mais, lorsque j’analyse le résultat du brevet des collèges à Bléneau, le taux de réussite s’élève à 95 % ! Avec 84 % de mentions obtenues ! Donc, l’enseignement qui y est prodigué est de bonne qualité… ».
Pourquoi la Nièvre ne menace pas de fermer ses collèges qui accueillent une centaine d’élèves ?
Puis, l’élu passa symboliquement la frontière de la Nièvre pour expliquer à ses collègues ce qu’il en résultait dans les orientations de l’appareil départemental en charge de ces mêmes établissements.
« La volonté politique du Département voisin est de maintenir des collèges où les effectifs d’élèves ne dépassent parfois pas la centaine de personnes… ».
Et André VILLIERS, volubile comme à son habitude, d’énumérer quelques exemples bien choisis à l’instar de Corbigny avec 122 élèves, de Lormes avec 99 élèves, de Saint-Amand-en-Puisaye avec 108 élèves.
« Curieusement, je n’entends pas les autorités de l’Education Nationale de la Nièvre menacer de fermeture ces établissements malgré ces faibles effectifs, ajouta un André VILLIERS pédagogue dans ses explications, puis un tantinet ironique, j’ai proposé au DASEN (directeur académique des services de l’Education nationale) de l’Yonne d’aller dans la Nièvre et de s’en inspirer pour ses choix ! ».
La fameuse « dotation horaire globale » est l’alpha et l’oméga du DASEN : « il se lève le matin, il pense DHG, il se couche le soir, il pense DHG, il fonctionne comme cela ! ».
Les mêmes causes ne produiraient donc pas les mêmes effets selon un André VILLIERS remonté tel un coucou suisse à qui on ne la fait pas !
« Je regrette et je le déplore que ce sujet de la défense de notre système éducatif dans les milieux ruraux n’ait pas pu faire l’unanimité parmi cette assemblée. On aurait tous dû se resserrer autour de ce sujet… ».
Ancy-le-Franc, Courson-les-Carrières, Brienon-sur-Armançon, Noyers-sur-Serein : des similitudes troublantes dans ces collèges avec ce que vit aujourd’hui Bléneau ?
C’est ce qu’affirme le député du centre droit. Avant de clore son intervention, il haranguera prophétique ses collègues : « Faites des propositions en matière de sectorisation, vous obtiendrez des résultats financiers au bénéfice de notre institution départementale mais vous aurez surtout des conséquences humaines catastrophiques à déplorer pour la démographie dans l’Yonne… ».
Un ultime tour de piste verbal avant que ne se produisent les votes. On connaît les résultats et leurs approbations à une écrasante majorité et trois abstentions en faveur de la fermeture du site de Bléneau.
Rideau sur ce chapitre ! André VILLIERS aura tout de même essayé de faire entendre sa voix contraire. Pas sûr que cela ait contenté la dizaine de représentants du collectif pour sauver le collège de Bléneau qui tentèrent vainement de s’exprimer après le scrutin et avant la suspension légitime de la séance…
Thierry BRET
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