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L’Auxerrois à l’heure du sport et de l’olympisme lors des vœux : cascades de surprises et show à l’américaine !
janvier 22, 2024Crescent MARAULT et le journaliste Nelson MONFORT ont fait le show à Auxerrexpo devant plus d’un millier de personnes, lors de la traditionnelle cérémonie des vœux. L’occasion pour le maire d’Auxerre et président de l’agglomération, d’une mise en perspective des chantiers en cours ou à venir et autres projets pour le territoire, avec pour fil rouge de la soirée, le sport, année olympique oblige. Une soirée qui fut émaillée de quelques surprises, imprévues parfois, comme ces interventions sonores de manifestants hostiles à des projets qui à leurs yeux « piquent » un peu…
AUXERRE : Rendre le territoire « attractif » et lui donner les moyens de jouer dans « la cour des grands »... Un message relayé à plusieurs reprises par le maire-président de l’Auxerrois tout au long de la soirée, qui a dressé un état des lieux exhaustif des différents chantiers en cours, dont certains sont prévus s’achever cette année, à l’image de celui de la place Leclerc en centre-ville, rendue aux piétons à l’été prochain après des travaux de végétalisation et l’installation d’une fontaine.
Autre chantier d’envergure livrable à l’automne, « si tout va bien » tempère Crescent MARAULT, celui de la rénovation complète de la mythique salle Vaulabelle, « salle emblématique du patrimoine auxerrois », pour un montant de plus de 2 millions d’euros. La fin de la première tranche de rénovation du cloître de l’abbaye Saint-Germain est, elle aussi, programmée pour l’été 2024, avant d’importants travaux de couverture et l’installation d’ascenseurs, « pour faire de ce bijou, la locomotive touristique de l’Auxerrois », avec en ligne de mire l’objectif de 150 000 visiteurs par an, contre moins de la moitié aujourd’hui.
L’occasion pour le maire d’Auxerre, jamais avare en la matière, d’adresser une petite pique à son prédécesseur : « c’est une « vieille dame », on en a pas assez pris soin et il y a urgence ! ». En perspective également, le réaménagement des haltes nautiques réparties sur six communes de l’agglomération (Gurgy, Saint-Bris-le-Vineux, Augy, Monéteau, Champs-sur-Yonne, Vincelles), pour une offre de service en réponse aux attentes des adeptes du tourisme fluvial, ainsi que le développement du tourisme d’affaires sur le site d’Auxerrexpo, au travers de séminaires professionnels, en complémentarité avec l’offre touristique dédiée aux particuliers.
Une belle dynamique sur l’Auxerrois ces deux prochaines années…
Autre projet dans les cartons de la mairie, pharaonique celui-ci, visant à transformer entièrement le site Batardeau-Montardoin. Un ticket ambitieux à 150 millions d’euros, prévu débuter par la démolition à l’automne, de l’un des trois silos emblématiques du quartier, celui avec la fresque, fragilisé par le temps. Une réflexion est à l’étude pour une éventuelle réhabilitation des deux autres édifices en logements ou bureaux, ce qui constituerait une première à l’échelle du département comme de la région : « ce sont au total sept hectares pour lesquels on veut repenser l’aménagement urbain en intégrant les enjeux de la transition écologique ». Un chantier qui passera par une dépollution des friches industrielles présentes et une « désimperméabilisation » des sols, avant la création d’un mixte résidentiel englobant logements, commerces et services. Avec pour finalité, d’en faire un éco-quartier autonome en énergie, alimenté en chaleur par une partie des déchets auxerrois. Là encore, rendez-vous fin 2024 déclare Crescent MARAULT : « on sera peut-être alors en capacité de proposer les perspectives de ce que pourrait être cet aménagement. Quand on parle de prémices de crise économique, je ne suis pas inquiet pour l’Auxerrois vu l’ampleur des dossiers que l’on va soutenir et développer. Je pense qu’il y aura une belle dynamique dans les deux prochaines années… ».
Top 14, Paris-Nice : Auxerre, ville du sport en 2024 !
Côté sportif, la soirée a donné lieu à quelques surprises, comme le nom donné à la nouvelle piste d’athlétisme du Stade Auxerrois, dont le parrain ne sera autre que l’ancien champion olympique du 110 mètres haies, Guy DRUT qui, dans un message vidéo, a annoncé sa présence le 15 mai prochain pour l’inauguration. L’occasion pour un autre « Guy », emblématique entraîneur de l’AJA, de saluer un ancien champion, passé par le Stade Auxerrois et sacré champion de France du 1 500 mètres en 1973 : « Jean-Louis BENOIT était à 13 ans pupille à l’AJA, avant de rejoindre la section athlétisme. Plus tard, alors qu’il travaillait chez FRUEHAUF, il prenait à cinq heures du matin pour ensuite prendre sa voiture et se rendre en banlieue parisienne où il participait à une course… ». Un défi à relever pour les centaines de sportifs s’entraînant à longueur d’année sur une piste dont le nouveau revêtement n’a rien à envier à celui du Stade de France, selon la présidente de la section athlétisme, Françoise GALLI.
C’est désormais officiel : le temps d’y jouer deux matchs de championnat, le Racing 92 va troquer son stade habituel de Paris-La-Défense-Arena pour celui de l’Abbé Deschamps. L’actuel leader du Top 14, rencontrera Bayonne en terre auxerroise le 11 mai prochain, suivi d’un match contre Pau le 02 juin. Le président des « ciel et blanc », Laurent TRAVERS, présent à la soirée avec plusieurs joueurs de l’équipe, dont le talonneur Camille CHAT, natif d’Auxerre, souhaite que le public soit au rendez-vous : « vous êtes toujours derrière l’AJA et bien pour une fois, on vous demande d’être derrière le Racing 92, qui porte les mêmes couleurs. Et j’espère bien que le 11 mai prochain on pourra fêter la remontée d’Auxerre en Ligue 1 ! ». Et peut-être espérons-le, par la même occasion, le maintien du Rugby Club Auxerrois en Fédérale 2… Avant le monde de l’ovalie, c’est celui du cyclisme professionnel qui fera son grand retour dans le paysage auxerrois, avec une étape contre la montre en équipe le 05 mars prochain dans le cadre de la course Paris-Nice. Peut-être une forme d’ultime répétition, avant d’accueillir prochainement une étape du tour de France ?
Sur la scène, un numéro de duettistes bien rodés !
Dans un peu plus de six mois, la flamme olympique illuminera le ciel parisien. Son relais passera dans l’Yonne le 11 juillet prochain, avec sept étapes au programme. « Belle façon de mettre en valeur les pépites de notre département » selon le maire de Pont-sur-Yonne et premier vice-président du Conseil départemental Grégory DORTE. Un enthousiasme pas au goût de certains opposants présents dans la salle, qui ont tenté de faire connaître leur point de vue sur l’argent ainsi dépensé : « 180 000 euros, ça pique ! ». Une « bronca » qui n’a semble-t-il guère troublé le maire d’Auxerre et co-animateur de la soirée, profitant de l’occasion pour tacler ses « fidèles » contestataires : « on a des comptables ce soir ! Je crois que c’est ma collègue du PCF, je reconnais la voix. Elle a fait toutes mes réunions, je m’y suis adapté, je la salue et la remercie car elle donne beaucoup d’échos à nos projets, c’est plutôt quelque chose de positif… ». Pas certain que la récipiendaire apprécie !
Si nombre d’élus d’opposition étaient absents ou excusés ce jeudi, Mani CAMBEFORT, élu du groupe « Pour Auxerre » a marqué de sa présence la soirée. Peu enclin toutefois, à adresser un satisfecit au maire et à son équipe : « sur le fond, on n’a pas appris grand-chose et même si on peut en apprécier certains passages, sur la forme, ça reste un spectacle. La question étant de savoir si le maire d’une ville doit ou non se donner en spectacle ? A chacun son avis sur la question… On nous a annoncé monts et merveilles mais l’année 2024 ne sera pas seule à être olympique, je pense que la dépense de ce soir le sera aussi, ainsi que la dette de la ville, on le souligne suffisamment. Quand la fête sera finie et que les lampions seront éteints, on fera les comptes… ».
Des critiques à mille lieues de la satisfaction affichée par les deux co-animateurs de la soirée qui ont, il faut le reconnaître, réussi le pari de tenir le « timing ». Aidés en cela par le fait que Nelson MONTFORT ne s’est pas cru obligé de pratiquer son exercice favori, à savoir la traduction en anglais de tous ses propos, « namely the translation of all his words » !
Un numéro de duettistes au final bien rôdé, façon « Chevallier et Laspalès », la barbe en moins, même si quelques progrès restent à faire dans l’exercice du « moonwalk » cher à feu Michael JACKSON ! Un peu plus de 21 heures, la troisième mi-temps peut enfin commencer, autour d’un buffet très convoité. Certains esprits taquins reconnaissant n‘être venus que dans cet objectif, mais après tout, l’accessibilité au dit buffet pouvait se révéler assez sportive ! Peut-être une future discipline olympique ?
Dominique BERNERD
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La qualité de vie s’inscrit parmi les priorités à Monéteau : Arminda GUIBLAIN multiplie les vecteurs de valorisation de sa commune
janvier 22, 2024En pleine lumière, Arminda GUIBLAIN ! Seule, au pupitre, face à la foule des grands jours, à l’occasion de la traditionnelle cérémonie des vœux. Mais, pas seule sur la scène du SKENET’EAU ! Adjoints et conseillers formant l’ossature de l’équipe municipale l’avaient rejoint dans cette mise en scène, bien léchée, où il était de bon ton d’être présent afin de profiter de la connaissance des projets et perspectives à venir. Un exercice oratoire qui fut maîtrisé par la conseillère départementale lors de cet inventaire à la Prévert 2024 !
MONETEAU : Avant de monter sur l’estrade, elle peaufine une ultime fois ses notes. Quelques mots avec son entourage proche, histoire de se rassurer, avant de se lancer dans le grand bain : celui de la séance des vœux, où tous les regards de l’assistance – une belle mobilisation des habitants ! – convergèrent vers elle. Madame le maire avait choisi judicieusement un ensemble rouge vif du plus bel effet, idéale parure venant contrastée avec le noir ambiant de l’espace scénique. Les projecteurs vinrent l’accueillir dès qu’elle prit place derrière le pupitre. En rouge et noir : quel décorum !
D’entrée de jeu, Arminda GUIBLAIN persiste et signe : « Un an s’est écoulé et mon engagement, le nôtre avec mon équipe, continue toujours intensément pour mieux vous servir ». Histoire de couper court à toutes polémiques politiciennes qui n’ont pas lieu d’être en pareille circonstance !
Objectif de cette intervention – elle durera montre en main près de trente minutes ! -, énumérer la liste des projets, de leurs avancements, preuve que le service public est là, aux côtés des administrés.
En préambule, l’élue de l’Yonne évoque un nouveau service, en appui de la préfecture : « la délivrance des cartes d’identité et passeport passera dès la semaine prochaine à trois demies journées ouvertes au public... ».
La collecte des déchets s’invite dans le déroulé
Sereine, l’édile remercie d’amblée chaleureusement tous les agents municipaux pour leur travail et leur esprit d’équipe. Informer, rassurer, tranquilliser sont ces credo, dans cet exercice public qui n’est jamais chose aisée.
« Nous sommes conscients des défis auxquels nous devons faire face, et c'est avec une responsabilité sérieuse que nous prenons des décisions basées sur des analyses approfondies. Nos choix visent à assurer la sécurité, à favoriser le progrès et à maintenir la qualité de vie dans notre commune. Sachez que chaque action est entreprise avec transparence comme principe fondamental... ».
C’est dit. Puis détaillant une feuille de route éclectique, comprenant plus de 80 actions à mettre en musique (selon son expression), Arminda GUIBLAIN s’attardera sur les différents domaines suivants : les travaux de voirie, la rénovation du patrimoine et économie d’énergie, l’environnement et cadre de vie, la culture et la communication, les affaires sociales, le sport et la vie associative, l’enfance et la jeunesse, les finances, et surtout le projet phare, le pôle de services de la Commanderie et ses évolutions récentes.
Toutefois, l’oratrice fit une légère entorse à son ordre du jour tel qu’il fut présenté. Faisant un nécessaire focus sur le dossier brûlant qui perturbe depuis plusieurs semaines les habitants de l’Auxerrois : la collecte des déchets. Lors du dernier conseil communautaire, la maire de Monéteau a fait part de son opposition à ce projet, votant contre au moment du scrutin.
« Mon choix reposait sur plusieurs inquiétudes, concernant les personnes âgées, les personnes à mobilité réduite, les personnes sans moyen de locomotion, les emplacements de tous ces Point Apports Volontaires, la propreté autour et surtout les coûts financiers… ».
Arminda GUIBLAIN avait même suggéré le report de cette délibération ; une préconisation qui ne fut pas retenue. On connaît la suite…
Puis, l’élue de souligner : « Aujourd’hui, certains se mobilisent pour contester ce résultat. Mais, mon rôle en tant que maire est de tout mettre en œuvre pour travailler avec les services de l’agglomération pour que le moment venu cela se passe dans les meilleures conditions possibles. Mais je vous rassure, il faut savoir que cela va demander un investissement important tant financier, qu’humain, que vingt-neuf communes sont concernées, et cela ne va pas se faire d’un coup de baguette magique ! ».
Au moins, cela a le mérite d’être limpide dans la bouche de l’intervenante. Cette dernière, pour clore cet aparté, ne se positionnera pas dans les premières à tenter l’expérience !
Le Pôle de service de la Commanderie : le gros morceau de la soirée
Pour les seniors, les nouvelles sont bonnes. Le projet de résidence de la Jonchère devrait voir le jour avec une quarantaine de logements spécialement conçus pour eux. Une infrastructure qui devrait s'intégrer harmonieusement dans le tissu actuel du quartier, avec une ouverture sur l’Yonne. Une initiative qui ne se contente pas de répondre aux besoins immédiats mais vise à créer un espace durable et écologique. Date de livraison : 2025.
Un bonheur ne venant jamais seul, un second dossier est en cours d’études. Il s’agit de la résidence seniors SERENYA. Plus qu’un lieu de résidence, c’est une communauté évolutive qui permettra aux résidents de maintenir une vie autonome. Flexible, le concept donnera l’opportunité de pouvoir changer d'appartement en fonction des besoins de santé. En lien avec ce projet, la réalisation d’une micro-crèche. Objectif : encourager l’intergénérationnel. Enfin, sur cette même rive, la gauche, un autre projet de crèche à proximité de de la zone commerciale des Macherins est à l’étude
Côté implantation culinaire : un projet de restaurant est à l’étude à la place de l’ancien restaurant « Le Mendes » avec des travaux de réhabilitation, prévus cette année.
Le gros morceau de la soirée devait suivre en plat de résistance. A savoir, le Pôle de service de la Commanderie. « Nous avons deux opportunités de projets à saisir, précise Mme GUIBLAIN, et je rappelle que ce projet incarne notre engagement à améliorer la qualité de vie de chacun d'entre vous, en offrant des services essentiels au même endroit tout en maintenant la cohérence, la sécurité mais également en plaçant nos enfants au cœur de nos préoccupations… ».
De quoi s’agit-il, précisément ? De décliner sur un même endroit, la convergence de plusieurs services essentiels, avec dans l’offre, une salle de réception, des salles pour les associations, des salles à la location, et bien sûr un commerce de proximité. En sus, la réouverture de la station-service avec en plus des bornes de recharges électriques, et une nouvelle station de lavage étoffent le concept. Fluidifier et sécuriser la circulation routière, aux abords de ce site, feront aussi partie des priorités. Reste la création d’un vrai pôle consacré à l’enfance. Il verrait le jour au foyer communal.
« En effet, aujourd’hui le centre de loisirs des minots, les services périscolaires du soir et du mercredi, la zone ado, sont déjà regroupés à cet endroit, constate Arminda GUIBLAIN, c’est par conséquent une véritable opportunité que de créer la cantine scolaire des élémentaires et les salles d’activités périscolaires des maternelles à cet emplacement… ».
Dès lors, le temps des études de faisabilités, études préliminaires, rédaction d’un programme, consultation et choix d’un maître d’œuvre, avant la réalisation du projet, devrait rythmer ce dossier. Une ambitieuse réalisation qui confèrera une image plus dynamique et valorisante en entrée du centre-bourg. D’autres réalisations existent en 2024 sur la commune : nous y reviendrons plus en détail ultérieurement…
Thierry BRET
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Etat des lieux du devoir accompli au Tribunal de Commerce d’Auxerre : l'exercice 2023 livre ses chiffres (1/2)
janvier 20, 2024Pleine comme un œuf, la salle d’audience du palais de justice d’Auxerre. Non, pas que le public venait y assister au procès de la décennie. Mais, plutôt y participer à une cérémonie traditionnelle, coutumière en cette période de vœux, l’audience solennelle de la nouvelle année. Avec en guise d’acteurs les juges du Tribunal de Commerce auxerrois. Un évènement très important pour tâter le pouls des entreprises et de l’activité économique locale. Avant de basculer sur l’exercice 2024…
AUXERRE : Tout ce que compte la représentativité institutionnelle, politique et économique de notre territoire ne manquerait pour rien au monde ce rendez-vous annuel intéressant, permettant de se faire une opinion sur l’état de santé de la vie entrepreneuriale locale, inscrit en lettres d’or sur les agendas. Pas étonnant, donc, de voir parmi les premiers rangs de la salle d’audience du palais de justice, la sénatrice Dominique VERIEN côtoyée le député Daniel GRENON et le président de l’Auxerrois, Crescent MARAULT, ou, assis une rangée de sièges derrière, le président des Républicains 89, Guillaume LARRIVE – il est décidément très en vue depuis quelque temps dans le sérail auxerrois – aux côtés de Christophe BONNEFOND, conseiller départemental, l’élu local Vincent VALLE ou l’attaché parlementaire d’André VILLIERS, Yassin KOUACH.
Empreint d’une grande solennité et d’un rituel orchestré au millimètre près, l’évènement offre une vision imposante de ce qu’est un tribunal de commerce dans l’exercice de ses fonctions. Vêtus de leurs robes noires, rappelant le caractère juridique de l’institution, les femmes et les hommes composant l’exécutif de cette instance prennent place les uns après les autres dans un silence quasi religieux. La salle est bondée. Chacune et chacun ayant pu trouver à sa guise une place sur les bancs de la salle d’audience, prêt à écouter avec intérêt le discours prononcé par le président de la vénérable organisation, Pascal BAILLY.
On ne change pas une équipe qui gagne au sein du tribunal !
Une fois le micro allumé, ce dernier évacue la classique phase des remerciements. Chaleureux, bien sûr. Ils sont adressés à celles et à ceux qui garnissent les sièges de ce temple de la justice. « Votre présence, nous y sommes sensibles. Nous recevons cela comme un encouragement dans les missions qui nous incombent… ».
L’orateur fera de même pour la présentation de ses vœux. La santé, évidemment en tête de gondole. Mais aussi, le bonheur. Sans oublier la réussite dans tous les projets personnels et professionnels. Puis, Pascal BAILLY, le verbe sûr, déroule l’ordre du jour. En trois temps : le bilan de l’année écoulée, les réquisitions du procureur de la République, Hugues de PHILY, avant de clore l’intervention sur les perspectives 2024. Un petit clin amical adressé à l’endroit d’André MARTINI, incontournable greffier et voilà le président du Tribunal de Commerce auxerrois de citer les patronymes de celles et ceux qui ont été renouvelés pour un second mandat : Myriam MADELIN et Cyrille BRASSEUR.
« J’en profite également pour féliciter ceux qui ont été reconduits dans leurs fonctions pour un troisième mandat, Karl ECKERLEIN, Frédéric VAUTRIN et Philippe WATTECAMPS… ».
Visiblement, au sein de cette entité juridique, on ne change pas une équipe qui a fait ses preuves et qui gagne !
Puis, toujours avec le même esprit solennel, l’orateur procéda au bilan de l’année judiciaire 2023. Un bilan qui traduisait l’activité des 129 audiences qui se sont tenues au sein du tribunal de commerce auxerrois, situé à quelques rues de là, réparties en deux chambres bien distinctes.
« Pour mémoire, je vous les rappelle, précisa Pascal BAILLY d’une voix docte, la première, dite « la chambre du contentieux », est de juger les litiges relevant de la compétence d’attribution du tribunal de commerce et la seconde chambre, celle « de procédures collectives » dont le rôle est d’accompagner les entreprises en difficulté ou défaillantes… ».
Trois fois sur quatre nos jugements sont confirmés par la Cour d’appel de Paris
Entra ensuite en piste, le juge placé à la gauche du président de séance. Michel SAINT-ANTONIN, qui fit le compte-rendu de la chambre du contentieux en sa qualité de président de ladite chambre.
« Le ministère de la Justice publie un taux d’appel moyen en France pour les tribunaux de commerce de 27 %, en constante augmentation, année après année. En effet, il n’était que de 14 % en 2020 (pour comparaison ce taux d’appel est de 62 % pour les tribunaux judiciaires). Sur cent jugements rendus par notre tribunal, 97,5 % aboutissent à une décision qui sera appliquée avant ou après appel. L’impression générale est que l’on va vers une complexification des litiges, avec parfois des procédures qui dépassent le cadre légal strictement français puisque faites selon le droit européen transfrontalier ou des droits d’autres nations selon la volonté des parties… ».
Au cours de l’année 2023, l’activité de la chambre de contentieux s’est déroulée au cours de 18 audiences et a vu 101 nouvelles affaires enrôlées. Le nombre d’affaires en cours à ce jour est de 26.
Quant au temps entre l’assignation et le délibéré, il est toujours inférieur à deux ans : il est en moyenne inférieur à 13 mois.
Le délai moyen de rendu d’une décision après audience de plaidoirie est de trente jours (il va de 15 jours à 60 jours suivant la complexité de la rédaction du jugement).
Du côté de la Cour d’appel de Paris, il y a eu en 2023 sur les 16 arrêts de cette instance juridique : un arrêt qui a rendu une décision qui ordonne une médiation (une première pour le tribunal auxerrois) ; quatre réforment en totalité du jugement prononcé, trois arrêts confirmant les jugements et reprenant l’organisation de la motivation mais en modifiant le quantum des condamnations, soit en les aggravant pour deux dossiers, soit en les diminuant pour un. Enfin, huit arrêts ont confirmé toutes les décisions.
Ce qui permettra à Michel SAINT-ANTONIN d’ajouter : « A quelques réserves méthodologiques près, nos décisions sont l’objet d’un appel dans 10 % des cas et trois fois sur quatre nos jugements se trouvent finalement confirmés… ».
Le travail de prévention autour des procédures amiables porte ses fruits
Le président BAILLY reprit la main afin de présenter le bilan des procédures collectives. « Elles restent un indicateur important du tissu économique local et nous avons tenu vingt audiences, souligna l’orateur, au cours desquelles, ont été ouverts une centaine de nouveaux dossiers… ».
A l’énoncé de ces indications, on retiendra parmi ces dossiers six sauvegardes, 28 ouvertures de redressements judiciaires, un rétablissement professionnel et 64 liquidations judiciaires dont 45 ont été opérées sous la forme simplifiée, dont la clôture définitive peut être prononcée en quelques mois. Des chiffres qui reflètent assez bien l’activité de l’ensemble des tribunaux de commerce au niveau national, dixit Pascal BAILLY.
Quant aux procédures amiables, signalons que six ordonnances de mandats ad hoc et 16 ordonnances de conciliations ont été rendues en 2023.
Commentaires de Pascal BAILLY : « Ces chiffres sont en nette progression ! Ce qui en l’espèce montre que le travail de prévention pour faire connaître les procédures amiables, réalisées par le tribunal, mais aussi les experts-comptables, porte ses fruits. En tout, ce sont 415 jugements qui ont été ainsi prononcés par la chambre des procédures collectives en 2023… ».
Puis, le sujet éminemment capital des défaillances d’entreprises fut abordé. Force est de constater que trois ans après la pandémie, la France se rapproche du niveau de défaillances auxquelles elle était accoutumée avant le COVID. Du moins, pas tout à fait pour le président qui déroule son allocution.
« Si on fait une comparaison entre 2022 et 2023, certes, le nombre d'ouvertures de procédures collectives a augmenté de 32,8 % pour se rapprocher au niveau national des 55 000 défaillances. Toutefois, ajoute-t-il, ce chiffre reste cependant encore inférieur à la tendance observée entre 2010 et 2019, où en moyenne ce sont 59 300 défauts qui étaient enregistrés chaque année dans l'Hexagone. Avec un pic enregistré en 2015 frôlant les 64 000 défaillances ! ».
Moyennant quoi, on en serait encore assez loin, d’un point de vue arithmétique, malgré l’avalanche de mauvaises nouvelles conjoncturelles qui semblent plomber la vie économique. Dans la partie deux de notre article, nous examinerons attentivement les perspectives 2024 envisagées par le Tribunal de Commerce auxerrois…
Fin de la première partie
Thierry BRET
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Elle passe du rire aux larmes en quittant ses fonctions : un nouvel élan pour la communicante Laurence VEE
janvier 18, 2024Elle aura résisté presque jusqu’au bout de son intervention orale. Avant que les sanglots ne viennent couvrir sa voix. Provoquant un grand silence, pesant sous les voûtes des Celliers de la préfecture, parmi l’auditoire. Collègues, amis, proches, élus et journalistes étaient tous là, réunis pour partager ces instants, a priori de…joie. De peine, aussi visiblement, pour la jeune femme de quitter volontairement une direction de la communication qui lui avait tant apportée. Figure du Conseil départemental de l’Yonne, Laurence VEE a donc tiré un trait définitif sur son poste. Se retrouvant ainsi de l’autre côté du micro pour y prononcer un ultime au revoir…
AUXERRE : Les larmes de Laurence. Elles coulent inexorablement sur ses joues, après lui avoir embuées les yeux. Que dire de ses collaboratrices ! Proches d’elle, près du pupitre lui ayant permis de prononcer son premier et dernier discours officiel – c’est le lot d’une directrice de la communication du Conseil départemental de l’Yonne que de faire s’exprimer les élus en temps ordinaire -, Valérie BENARD et Fanny VAN DER HULST – elle a repris le flambeau du poste laissé vacant jusqu’à nouvel ordre – se décomposent à vue d’œil. Leurs visages pâlissent petit à petit au fil de l’allocution, traduisant leurs émotions. Intenses…
Le départ de Laurence VEE ne laisse personne indifférent, c’est le moins que l’on puisse dire ! Déjà Patrick GENDRAUD, dans sa longue intervention conçue à l’improviste et sous le sceau d’une imagination fertile, avait déjà posé les jalons de cette émotivité à fleur de peau, palpable tout au long de cette cérémonie qui décidément n’a rien de commune avec les autres. On y reviendra dans un autre article : cet homme sait vraiment parler avec son cœur et sans langue de bois dans les grandes occasions, il nous l’a déjà prouvé maintes fois…
22 ans consacrés aux métiers de la communication
Mais, revenons, à cette chère Laurence VEE. Que la caste des journalistes départementaux connaît et apprécie depuis qu’elle a pris ses fonctions en 2002 dans le sérail. D’apparence détendue aux prémices de sa prise de parole – elle se permettra même quelques plaisanteries savoureuses en évoquant « son discours qui ne sera pas interminable comme elle a déjà dû l’entendre parfois » (gloussements appréciateurs dans la salle), la vedette du jour eut un mot de sympathie pour sa famille, ses enfants et son fiancé, Stéphane, qui l’encourageait du regard.
Quant à son parcours, il est des plus limpides : ayant consacré dix ans de son existence dans l’évènementiel et douze ans dans la communication, Laurence VEE a donc estimé qu’il était grand temps de passer la main et entamer de nouvelles aventures professionnelles.
En 2002, elle quitte la coopérative de presse L’Yonne Républicaine et ses 235 salariés de l’époque (« une SCOP avec beaucoup d’idées et peu de moyens ! ») pour rejoindre le Conseil général de l’Yonne avec beaucoup de moyens et beaucoup d’idées ! Humour, quand tu nous tiens !
Un travail exercé sous le sceau du langage du cœur
Directrice du bureau du festival international « Musique et Cinéma » - Auxerre était à alors à l’apogée de sa gloire évènementielle !-, Laurence VEE y vivra une expérience magique de tous les instants. Cycle de conférences, projections de films, soirées VIP… : grâce à ce festival et ses neuf éditions, Auxerre aura connu son parfum de Croisette à l’instar de Cannes, avec de très belles retombées médiatiques hexagonales (voire européennes) et économiques. Mais ça, c’était avant !
Excusez du peu mais la venue des plus grands compositeurs de musique de films (Ennio MORRICONE, Francis LAI, John BARRY, Maurice JARRE…) dans la capitale de l’Yonne, conférait à cet évènement une certaine classe et notoriété. Sans oublier la quarantaine de partenaires nationaux et régionaux, côté montage financier. Bref, une totale réussite à l’époque et les regrets, empreints de nostalgie exprimés par l’oratrice : « pourquoi le président du Département d’alors, Jean-Marie ROLLAND, a pris la décision de stopper cet emblématique évènement ? ».
Chère Laurence, beaucoup se posent encore la question plusieurs années après !
Puis, elle accompagnera la communication institutionnelle, celle de la vénérable maison qui l’emploie, qui allait connaître bon nombre d’évolutions et de transformations, notamment avec le digital.
Rappelant sa manière de travailler aux côtés du Président GENDRAUD – « Nous avons toujours su dissocier les aspects professionnels et l’amitié, sous le sceau du langage du cœur, confie-t-elle -, l’ex-directrice de la communication s’attarda sur la période très complexe avec la COVID et de sa gestion de crise. « La vie a repris son cours : j’ai travaillé sur la refonte du site intranet qui facilite le partage des informations de tous en 2021… ».
Mon travail que j’adore va me manquer…
De nombreuses missions menées grâce à son équipe. Avant, le long silence qui suivra cette information. « C’était obligé, lâche en sanglotant l’oratrice gagnée par son émotivité. Toute l’équipe l’entourera alors de sa bienveillance. Le temps que se sèchent les larmes. « J’ai toujours pu compter sur le meilleur de vous et vous avez donné le meilleur de vous-même… ».
Puis, reprenant son souffle, elle ajoute : « aujourd’hui, je quitte cette collectivité et cela me crève le cœur. Mon travail que j’adore va me manquer et chacun d’entre vous, aussi… ».
Le développement personnel et le processus d’individuation devraient être le fil d’Ariane de sa future carrière. Une piste qu’elle devrait désormais explorer…afin de mieux reboiser l’âme humaine de ses plus belles valeurs.
Thierry BRET
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Cyril CHARETIE (FFB 89) : et si les institutionnels et élus de l’Yonne avaient de l’ambition pour la filière bâtiment ?
janvier 14, 2024Il a eu le privilège d’ouvrir le bal de la traditionnelle cérémonie des vœux, une séance couplée entre la CPME et la FFB 89, le nouveau président de la Fédération départementale du Bâtiment de l’Yonne, Cyril CHARETIE. Installé dans le fauteuil de responsable du syndicat des professionnels de ce secteur d’activité depuis son élection en octobre dernier, le patron du groupe Icaunaise des Travaux Publics a mis l’accent sur les perspectives et la préservation des entreprises et de ses emplois dans un contexte peu enclin à l’optimisme…
AUXERRE : C’était son premier grand oral, à l’occasion de la traditionnelle séance des vœux, une cérémonie que la FFB 89 se plaît désormais à coupler avec celle mettant en scène les dirigeants de la CPME, la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises de l’Yonne. Preuve s’il ne fallait le démontrer une fois de plus qu’entre les deux structures à fort potentiel d’attractivité sur notre territoire, le courant circule bien et pas de manière alternative !
Précédant d’une longueur à la tribune son homologue Baptiste CLERIN, président de la CPME 89 (voir à ce titre l’article qui lui sera consacré ultérieurement dans nos colonnes), Cyril CHARETIE, beaucoup moins connu médiatiquement que le second interlocuteur, prit soin de se munir de sa feuille de route physique, posée sur le pupitre de la scène de l’amphithéâtre refait à neuf de la Maison du Bâtiment, pour égrener les messages forts de son allocution.
Un exercice oratoire, certes, pas toujours évident à gérer devant une salle qui n’était pas, curieusement, au comble de sa fréquentation, mais que l’orateur eût tôt fait de captiver. Levant de temps à autre les yeux vers les premiers rangs des spectateurs où étaient assis son prédécesseur, Didier MICHEL, Christophe BONNEFOND, l’un des vice-présidents du Département et de l’Agglo de l’Auxerrois, le délégué général de la FFB 89 Christian DUCHET ou bon nombre de membres de la CPME, attentifs au discours.
Un pâle rayon de soleil dans une litanie de mauvaises nouvelles…
En guise de préambule, Cyril CHARETIE mit l’accent sur la dégradation économique inexorable de la profession, observée au fil de ces derniers mois. Le secteur du bâtiment est en profonde souffrance, fragilisée par une conjoncture qui est loin de lui être favorable. A l’instar de nombreux pans de l’économie hexagonale, par ailleurs. Une crise qui ne cesse de croître de manière silencieuse et sournoise au grand dam des responsables de la filière, malgré les alertes successives mais vaines lancées aux représentants du gouvernement
« J’en veux pour preuve la situation du logement neuf, explique le président de la FFB 89 un brin amer, la chute des mise en chantier s’élève à 20 % au terme de 2023. Quant aux demandes de permis de construire, elles s’effondrent de près de 30 % ! Au cours des neuf premiers mois de 2023, on ne compte que 287 000 logements commencés, rappelant le niveau proche des plus bas historiques enregistrés en 1992 et 1993… ».
Quant aux ventes, elles plongent de façon vertigineuse à moins de 39 %. La promotion immobilière n’est guère mieux lotie avec une chute de – 30 % pour l’ensemble et de – 40 % pour les ventes au détail.
Derrière cette litanie de mauvaises nouvelles à plomber le moral d’un clown, il y aura tout de même un léger rayon de soleil dans ce panorama tristounet, évoqué par Cyril CHARETIE : elle vient du segment de l’amélioration entretien, constatée au troisième trimestre 2023 avec un regain d’activité de 3 % en volume sur un an et à la rénovation énergétique qui se stabilise à 4 %. Rien à voir, en revanche, avec les doubles chiffres, précédemment évoqués qui traduisent la chute drastique des marchés ! Alors, au bout du compte, comment faire preuve d’optimisme à l’égard de ces chiffres et de cette situation qui semble irréversible ?
Les effets positifs du programme « Ma Prim’Renov »…
C’est là que le président de la FFB 89 sort de son chapeau les avantages liés au fameux programme d’aides immobilières de l’Etat, « Ma Prim’Renov ».
« Une partie de la profession a vu ses attentes satisfaites avec cette prime, souligne Cyril CHARETIE, son enveloppe est passée de 2,4 milliards d’euros à 4 milliards d’euros. Grâce à ces aides, il aura été possible d’assurer la rénovation thermique de nos logements, tout en confortant leur accessibilité… ».
Mais, le président eut aussi une pensée pour les métiers dits oubliés de la corporation.
« Je pense notamment aux entreprises de gros œuvre, de charpente, de couverture, de terrassement, des entreprises de second œuvre (menuiserie, électricité, plaquiste, peintre, etc.), il eut été fondamental de ne pas négliger l’accession à la propriété pour tous, selon nos régions, nos revenus, nos situations et repenser ce fameux PTZ. Car, malgré les effets d’annonce du gouvernement se rapportant à la refonte de ces PTZ (Prêts à Taux Zéro) qui allaient selon lui satisfaire près de six millions de foyers supplémentaires, ils ne seraient guère plus de 15 000 foyers à en bénéficier à l’heure actuelle… ».
La douche froide, en quelque sorte, pour l’intervenant de la Fédération française du Bâtiment de l’Yonne !
Le « plein emploi » de Gabriel ATTAL à la sauce de FUNES ?
Pourtant, il y a encore quelques semaines, bon nombre de chefs d’entreprise du secteur se satisfaisaient de la bonne tenue des carnets de commandes et de la rentabilité observés sur l’année 2023. A l’unanimité, ces entrepreneurs reconnaissaient les difficultés à pouvoir recruter des salariés. Voire de pérenniser les emplois existants au sein des différentes structures. Pour d’autres, la tâche la plus ardue n’était pas de remplir les carnets de commandes mais de pouvoir les exécuter !
Puis, évoquant les informations nationales transmises par le président de la FFB Olivier SALLERON, Cyril CHARETIE se fit encore plus pessimiste quant au proche avenir, en particulier à échéance de 2024 et de 2025.
« La chute des appels d’offres auprès des collectivités ne va rien arranger, devait-il affirmer, le contexte actuel et la crise qui est devant nous risquent de rebattre sérieusement les cartes. Cela devrait générer de la casse avec la disparition de 150 000 emplois directs parmi nos entreprises, 300 000 emplois si l’on prend la totalité de nos filières et assimilées… ».
Un tacle verbal, adressé par procuration au nouveau chef du gouvernement, Gabriel ATTAL qui vise un objectif difficilement atteignable du « plein emploi » à horizon 2027 !
Une formule sémantique qui n’est pas sans rappeler celle prononcée à maintes occasions par un Louis de FUNES au sommet de sa forme et de ses pitreries, incarnant un chef d’entreprise industriel colérique et mâtiné d’un rôle d’élu municipal dans le film « La Zizanie « de Claude ZIDI, datant de 1978 : il ne cessait de répéter en boucle lors de sa campagne électorale face à son épouse, interprétée par l’excellente Annie GIRADOT, son credo préféré autour du « plein emploi, du plein emploi et du plein emploi » !
Visiblement, Cyril CHARETIE n’accorde guère de crédit aux gesticulations gouvernementales du moment – « il aurait fallu anticiper cette situation, bien avant ! » -, pointant de l’index l’inertie à la française et les lourdeurs éhontées de l’administration.
« J’en appelle à notre niveau local à nos pouvoirs publics icaunais, nos élus et nos décideurs : vous avez sur notre territoire un panel très large d’entreprises, de professionnels, de savoir-faire et de compétences. Ne les oubliez pas et avançons ensemble en construisant ensemble ! ».
Puis, prophétique, il ajoutera la formule suivante : « un territoire sans perspective et sans emploi se traduit par une fuite de nos professionnels. Je vous demande d’avoir de l’ambition pour eux… ».
Clair comme de l’eau de roche au niveau du message ! Question désormais, sera-t-il suffisamment entendu par la sphère institutionnelle et politique locale ?
Thierry BRET
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