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La FRTP s'inquiète des retards pris par la commande publique : et si les élus locaux passaient enfin à la vitesse supérieure ?
juillet 11, 2023Il ne cache pas son inquiétude, Vincent MARTIN. Une préoccupation qui ne cessera de l’habiter durant ce déjeuner avec la presse, histoire de ponctuer une saison particulièrement dense pour la filière des travaux publics de Bourgogne Franche-Comté. Il y a de quoi ! D’ordinaire, la manne financière, générée par la commande publique, représente 70 % du chiffre d’affaires des entreprises du secteur. Or, à l’instant où se rédigent ces lignes, le compte n’y est pas vraiment. A peine, 50 % de dossiers sortis, au grand dam du responsable de la FRTP qui pointe l’attentisme flagrant des élus…
DIJON (Côte d’Or) : Jovial dans son approche relationnelle avant que les choses sérieuses ne débutent, le président de la FRTP de Bourgogne Franche-Comté présentait néanmoins la mine des mauvais jours, dès l’entame de ce déjeuner de presse de fin saison qui réunissait dans l’un des salons d’un grand complexe hôtelier de la capitale des ducs de Bourgogne une demi-douzaine de journalistes, tout ouïe et avides d’informations pertinentes, permettant de faire le point sur ce pan de l’activité économique régionale ô combien stratégique
Les travaux publics, l’une des filières majeures dans le paysage entrepreneurial de cette contrée, occupaient donc le devant de la scène. Encore et toujours, souligneront certains des observateurs de la chose médiatique, trois jours seulement après la visite du ministre du Travail Olivier DUSSOPT au GRETA de Besançon dans le Doubs où le représentant du gouvernement eut à échanger longuement avec Frédéric BONNEFOY, vice-président de ladite fédération, sur le retour à l’emploi et l’insertion à mettre en place dare-dare dans les entreprises des travaux publics.
Où sont passés les projets infrastructurels de mi-mandat ?
Mais, cette fois-ci, c’est sur un tout autre registre que Vincent MARTIN a voulu aiguiller les échanges journalistiques du jour. Le vrai sujet se nommait donc la commande publique. Et ses multiples aléas ! Visiblement, la chose n’est guère aisée en cette année 2023 avec son lot de difficultés multiples à vouloir réellement la concrétiser auprès des élus territoriaux, qu’ils soient représentants d’intercommunalités ou de communes.
Pourtant, le dossier n’est pas à mégoter pour la filière professionnelle qui s’en nourrit à hauteur de 70 % d’habitude. Un sacré bonus pour la réalisation du chiffre d’affaires. Oui mais voilà, comme l’interprétait jadis Bob DYLAN au début de sa prolifique carrière, en 1963, « The times they are a changing ». Les temps changent !
Et, malheureusement, pas en bien si l’on en croit ce qui suit, c’est-à-dire l’énoncé du problème à multiples équations, raconté par un Vincent MARTIN, un brin désabusé par l’envers du décor mais aussi combatif qu’ordinaire.
« Je suis préoccupé par la réactivité de nos élus – en filigrane, les maires et les présidents des EPCI – pour la sortie officielle des dossiers sur les appels d’offres des chantiers, annonce-t-il en guise d’apéritif aux convives du jour, lorsque l’on arrive à mi-mandat – c’est le cas des élus municipaux -, on remet un coup de booster naturel sur les investissements en s’appuyant sur les projets des prédécesseurs, voire en injectant de nouvelles réalisations à venir. Or, aujourd’hui, on s’aperçoit qu’il y a un net décalage avec ce qui se pratique d’ordinaire ; les dossiers ont beaucoup de mal à sortir, malgré les effets d’annonce lâchés en mars/avril. Or depuis de cette période, rien de tout cela n’a été confirmé dans les faits, ni n’a vu le jour… ».
Et ce ne sont pas les semaines à suivre, avec l’imminence de la période estivale – elles sont synonymes de congestion hexagonale et de paralysie de l’économie ! – qui devraient inverser la tendance ! Vincent MARTIN doit-il d’ores et déjà croiser les doigts et brûler un cierge, si lui-même fait une escapade touristique à Lourdes cet été, espérant un regain de la commande publique, favorable aux entreprises dont il défend bec et ongles les intérêts, dès la rentrée ?
L’attentisme, le sacro-saint mal français, est devenu le maître mot des élus…
Toutefois, le président de la FRTP est formel : « les collectivités locales au sens large et les EPCI ont de l’argent ; elles disposent de lignes d’investissement importantes ! ».
Et d’ajouter tout de go que de leur côté, les départements ont su maintenir des niveaux d’investissement convenables sur leurs territoires, à sa grande satisfaction, « Le vrai sujet, ce sont les communes et les intercommunalités qui disposent de cet argent… ». Sans réellement le dépenser ?
Une fois posée l’équation, reste à en connaître les causes. Pour Vincent MARTIN, c’est simple, « la COVID a permis à ces localités de ne pas dépenser et de thésauriser, explique-t-il, des investissements sont prévus, des lignes budgétaires le sont tout autant et pourtant rien ne bouge quant à la réalisation des dossiers ! ».
Faut-il y voir une autre raison ? C’est à cet instant que le prolixe responsable patronal abat carte sur table un sérieux joker pouvant servir de socle à tout ce contexte kafkaïen : l’attentisme ! Le mal français, par excellence…
« Tous les élus se sont focalisés sur le bouclier énergétique, ajoute-t-il, suite à la crise de l’hiver dernier imputable aux évènements en Ukraine. Il est vrai que le budget énergie des communes a été revu à la hausse en sachant que l’Etat a fait ce qu’il fallait auprès des maires et des intercommunalités, en les soutenant financièrement… ».
Cet attentisme, a donc gagné le terrain des collectivités au fil des mois. Au désarroi du responsable de la FRTP Bourgogne Franche-Comté, un peu dépité. Les témoignages de l’ensemble des entrepreneurs confrontés à la commande publique sont on ne peut plus clairs depuis plusieurs mois : aucune opération permettant la mise en chantier d’une infrastructure ne sort des cartons sous prétexte que les élus sont en position d’attente. Attendre, certes, mais après quoi ?!
Une situation incompréhensible, pourtant, car tout semble être réuni pour mener à bien à court terme ces investissements dont les communes et EPCI ont grandement besoin.
Comme le renchérit Vincent MARTIN : « l’argent est là, les projets, aussi. Je ne suis pas encore trop inquiet de la situation à ce jour. Mais, si cela devait perdurer à l’automne, il faudrait tirer la sonnette d’alarme pour toute notre filière, mise en péril... ».
« Il y a de la politique mais pas trop de volonté… »…
Rénovation de voiries, construction de pistes cyclables, traitement de l’eau et de ses usages, embellissement des cœurs de ville, transition énergétique…les pistes en matière de travaux sont loin d’être taries. Certaines pouvant bénéficier du Fonds vert, voulu par l’Etat, et dont la dotation est gérée directement par le préfet de Région Franck ROBINE, qui en fait le relais vers les préfets des départements.
Moyennant quoi, il y a aujourd’hui de l’argent – 72 millions d’euros destinés au Fonds vert sur le seul territoire régional – qui ne demande qu’à être affecté aux projets infrastructurels portés par les communes et les intercommunalités.
A cela s’ajoutent les enveloppes programmatiques issues de la DSIL, de la DETR, de fonds européens, etc. Autant d’aides mobilisables, en veux-tu en voilà, pour la réalisation de projets indispensables à l’amélioration et à la qualité de vie des administrés de Bourgogne Franche-Comté !
Et Vincent MARTIN de rajouter laconique : « dans cette affaire, c’est le milieu rural qui pâtit de cet attentisme latent… ».
Idem pour les entreprises du secteur. Car, comme le souligna l’auguste président, entre le plat de résistance et le dessert, « quand une commune investit cinq millions d’euros à la réalisation de travaux bénéfiques à ses habitants, c’est vingt-cinq millions d’euros envisageables en termes de retombées économiques pour les acteurs de la filière… ».
On comprend aisément la déception du porte-étendard de la Fédération des Travaux Publics vis-à-vis de la situation actuelle qui évoque sans langue de bois le « manque de courage et l’absence de volonté » des élus locaux sur ce dossier. Certains étant trop inféodés aux présidences des intercommunalités, n’ayant plus voix au chapitre pour les prises de décision…
Parfois, les élus disent oui. Mais, ce sont les services – un véritable état dans l’état – qui bloquent les initiatives au préalable validés. « Il y a un vrai étouffement des décisions, se plaint Vincent MARTIN, et pourtant, nous ne cessons de le marteler auprès des élus lors de nos rencontres. En Bourgogne Franche-Comté, il y a de la politique, certes, mais pas trop de volonté… ».
Bing ! Une dernière salve décochée à l’encontre de cet appareil administratif trop rigoriste et formaliste existant dans les collectivités qui ne permet plus à la France d’avancer ! Ni aux entreprises, en l’occurrence celles des Travaux Publics, d’accomplir leurs devoirs et de réaliser ce qu’elles ont le mieux à faire pour assurer la modernisation et l’attractivité du pays…
Thierry BRET
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L’Ecole des Travaux Publics régionale entre savoir-faire et savoir-être : un quart de siècle qui en appelle d’autres…
juillet 04, 2023Un quart de siècle, déjà. Comme le temps file…Pourtant, sur le site de la « Karrière » - avec un « K » majuscule s’il vous plaît !-, l’enthousiasme reste le même. Ici, à Villars-Fontaine, sur les hauteurs qui surplombent Nuits-Saint-Georges, territoire béni des dieux pour sa production viticole appréciée de tous, il se passe des choses dans le domaine des travaux publics. Grâce à une école, pas comme les autres, qui propose une douzaine de cursus différents et accueille plus de 430 apprentis venus de toute la contrée…
VILLARS-FONTAINE (Côte d’Or) : C’est un peu l’antre de la FRTP régionale. Un de ces endroits atypiques où la filière des travaux publics exulte à travers ses nombreuses formations qui y sont proposées, depuis le CAP jusqu’au Bachelor. Un site qui n’a pas vraiment d’équivalence sur le reste de notre territoire.
Son nom : la « Karrière » ! Un mot faisant appel à la lettre « K », plus majestueuse, plus « Kolossale » que jamais pour en résumé sa finalité sectorielle. Un lieu que les professionnels des travaux publics de Bourgogne Franche-Comté connaissent bien. Logique, il y a quelques semaines, cet espace unique dédié à l’apprentissage et à la compréhension des métiers de la corporation a fêté sa vingt-cinquième année d’existence. Ni plus, ni moins. Un quart de siècle de transfert de compétences et de savoir-faire, enseignés ici-bas.
Plus de 400 apprentis accueillis chaque année dans l’école…
Ils étaient plus de quatre cents invités, issus de la filière BTP mais pas que, à découvrir et à s’imprégner de ce paysage si pittoresque à ciel ouvert. Relief visible de cette école des travaux publics, bien particulière de notre paysage pédagogique qui compte tout de même huit sites répartis sur les départements de cette Bourgogne Franche-Comté qui ne mégote pas sur la formation.
Dire que cet établissement est devenu au fil de l’eau un outil majeur de la profession est une saine réalité. On y forme les talents de demain, la relève tant espérée, par le biais de l’apprentissage, une voie d’excellence encouragée et soutenue par les acteurs entrepreneuriaux de cette filière.
A date, 435 jeunes la fréquentent. Avec l’espérance de toucher un jour le Graal, à l’aide d’un sésame précieux – le diplôme – sanctionnant ainsi des années d’étude et d’abnégation. Une école où l’ambition se réaffirme d’année en année, où le développement et son essor se poursuivent inexorablement.
Derrière l’eau qui coule et l’accès à Internet, il y a des femmes et des hommes !
Présidée par Xavier LUGAND, l’Ecole des Travaux Publics régionale possède de solides atouts dans son jeu. D’une part, parce que les entreprises de la filière sont très engagées et impliquées en matière de formation et d’apprentissage. D’autre part, elles ont su prendre leur destin en main, se chargeant elles-mêmes de la formation de leurs futurs collaborateurs. Une manière de garantir la pérennité de l’activité, un vecteur fondamental pour mieux aborder l’avenir.
D’ailleurs, Vincent MARTIN, président de la Fédération régionale des Travaux Publics BFC le dit volontiers avec réalisme : « derrière l’eau qui coule du robinet, derrière les prises électriques, derrière l’accès à Internet, derrière les facilités de déplacement sur les routes, il y a des équipes de travaux publics. C’est-à-dire, avant toute chose, des femmes et des hommes qui constituent l’entreprise… ».
Attirer les talents de demain…
Très impliquée, la filière TP n’a pas hésité il y a 25 ans de cela à se doter de ce formidable outil promotionnel qui valorise des métiers ayant de plus en plus la cote auprès des jeunes générations. Pour y parvenir, il y a la prédominance de l’apprentissage, considéré par beaucoup comme la voie royale de l’excellence. Au plan organisationnel, la FRTP s’appuie sur le concours de deux commissions : celle s’occupant de la formation – elle adapte le contenu pédagogique et réfléchit à l’ouverture de nouveaux cursus -, mais également celle de la promotion des métiers. Son rôle consiste à promouvoir ceux offerts par les travaux publics – ils sont nombreux – auprès des jeunes, des personnes en reconversion ou en quête d’un nouvel emploi.
« Notre intérêt est commune, précise Vincent MARTIN, l’Ecole et la fédération travaillent ensemble, côte à côte, au quotidien pour attirer les talents de demain… ».
A l’instar de celui des parents qui, lorsqu’ils comprennent combien l’apprentissage est valorisant pour celui qui le pratique, jouent un rôle majeur dans cette promotion de ce parcours scolaire.
Un taux d’employabilité frisant avec l’insolence avec 95 % d’intégration !
Côté résultats, l’Ecole des Travaux Publics de Bourgogne Franche-Comté est en tout point remarquable avec des pourcentages d’obtention de diplômes très élevés et un taux d’employabilité immédiat qui frise l’insolence, proche de 95 % ! Le fruit du travail des enseignants, formateurs et équipes pédagogiques…
Mais, une chose est évidente aux yeux du président de la fédération patronale de la filière : au-delà du savoir-faire, il y a le savoir-être ! Tout aussi important.
« Intégrer nos entreprises, c’est avoir des valeurs, souligne Vincent MARTIN, le respect, l’entraide, l’esprit d’équipe. C’est aussi avoir envie de travailler pour soi, pour le collectif, pour la société. Bref, se sentir utile… ».
Etre utile en endossant le rôle privilégié de relève naturelle, c’est un titre inestimable pour ces apprentis qui une fois sortis de cette école ne peineront guère pour se faire embaucher auprès d’une entreprise…
Thierry BRET
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Il est à la tête de la structure régionale : l’Auxerrois Eric CHEVALLIER aime prendre des « Initiatives »
juin 28, 2023Nom de baptême de l’association : INITIATIVE Bourgogne Franche-Comté. Objectif de l’entité : être au service de l’entrepreneuriat et des créateurs d’emplois. Comment ? En accompagnant et en finançant les porteurs de projets du territoire ! Expert-comptable indépendant (VISEEON), l’Icaunais Eric CHEVALLIER hérite de la présidence de cette structure régionale. Elu à l’unanimité des voix du Conseil d’administration !
CHALON-SUR-SAONE (Saône-et-Loire) : L’ancrage se veut d’extrême proximité. En privilégiant l’écoute et les échanges. Le but recherché étant de rasséréner celles et ceux qui se lancent dans l’aventure de l’entrepreneuriat, ce qui n’est pas une mince affaire comme chacun le sait. INITIATIVE Bourgogne Franche-Comté fait figure aujourd’hui d’honorable institution dans le paysage économique de notre contrée. Une structure, associative, qui est présente dans les huit départements de notre région. Dans l’Yonne, on l’a connaît sous le vocable « d’INITIACTIVE 89 »…
Et c’est précisément l’Yonne qui a fourni le nouveau responsable de l’entité. Succédant à Danièle DULMET, l’Auxerrois Eric CHEVALLIER vient d’hériter du fauteuil présidentiel au terme de l’assemblée générale qui s’est déroulée dans la sous-préfecture de Saône-et-Loire, Chalon-sur-Saône, le 15 juin.
Très investi, l’expert-comptable icaunais occupait ainsi des fonctions de trésorier depuis 2020. En parallèle, il a été élu administrateur au sein du Conseil d’administration d’INITIATIVE France en 2022. On le retrouve aussi membre de la commission Finances.
Les mots justes du nouveau président envers son prédécesseur…
Lors de sa prise de parole à l’issue de son élection, Eric CHEVALLIER a tenu au nom du Conseil, à remercier Danièle DULMET pour tout le travail effectué depuis son arrivée à la présidence de la coordination régionale en 2019. Puis, unanimement, Vincent SCHMITT, vice-président d’INITIATIVE France, les membres du conseil et les invités ont témoigné leur reconnaissance pour avoir porté la structuration et le développement de l’association régionale.
« La générosité de votre action et votre force de conviction ont permis de donner corps au réseau régional, avec pour socle les valeurs « INITIATIVE France » partagées par tous, à savoir la combinaison de l’esprit d’entreprise et du service de l’intérêt général, devait préciser le nouveau président à son prédécesseur.
Un juste retour aux sources pour l’expert-comptable d’Auxerre qui a été accompagné par l’association « INITIACTIVE 89 » lors de la création de sa société. Il est, en effet, un ancien bénéficiaire d’un prêt d’honneur « Initiative ». C’était en 2019…
Thierry BRET
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Il succède à Yves CHEVILLON à la barre d’EDF-BFC : Robert POGGI, en capitaine pour affronter les grands enjeux énergétiques
juin 12, 2023Sobriété énergétique, mobilité électrique, développement de l’hydrogène, recrutements tous azimuts dans les métiers du renouvelable… : les dossiers qui attendent le nouveau « pacha » du groupe énergéticien sur son bureau dijonnais ne lui font pas peur. Nommé depuis peu à la direction de l’Action régionale d’EDF Bourgogne Franche-Comté, Robert POGGI, ex-capitaine au long cours de la marine marchande (mais aussi plus près de nous ex-patron régional d’ENEDIS) sait garder le cap lorsqu’il tient le gouvernail d’une embarcation, même entrepreneuriale. Surtout qu’EDF BFC n’a vraiment rien d’un frêle esquif !
DIJON (Côte d’Or) : Robert POGGI ? Certains d’entre nous (et j’en suis) de la sphère journalistique régionale ont déjà eu à maintes reprises l’heureuse opportunité de le croiser dans l’une de ses vies antérieures au plan professionnel. Non pas à bord de l’une de ses puissantes embarcations qui ont sillonné les mers et océans du globe, emportant jadis ce passionné de l’univers maritime si onirique vers de lointains rivages - le garçon a exercé durant cinq ans les fonctions de capitaine de première classe au long cours sur des paquebots, ferry ou porte-conteneurs ! -, mais bel et bien sur la terre ferme, lorsque ce dernier dirigeait le devenir d’ENEDIS en notre contrée il y a peu encore !
Alors, le retrouver ainsi, assis tranquillement dans l’un des espaces salon du Village by Crédit Agricole dijonnais face à des journalistes avides de renseignements sur le profil et la ligne stratégique du nouveau « pacha » - le patron en bonne étymologie maritime ! – de l’un des acteurs phare de la production/distribution d’énergie en France, pouvait s’avérer être une demi-surprise, en vérité.
Sauf qu’en parcourant, in extenso, les quelques lignes du communiqué de presse remis par le service de communication ad hoc (pas de jeu de mot s’il vous plaît !) qui dépeignaient le parcours atypique de notre « commandant de bord », il y eut une mention qui fit tilt à nos esprits encore un peu embrumés par l’heure si matinale (8h30 !) de ce rendez-vous : « ingénieur Supélec » !
Un cursus impressionnant où la connaissance de l’électricité est son maître mot…
Mais, c’est bien sûr, aurait suggéré alors feu Raymond SOUPLEX dans l’une de ses interprétations picaresques de l’inspecteur BOURREL « Les Cinq dernières minutes » – une sorte de feuilleton à la MAIGRET de la première heure au sortir des années 1960 produite par l’ORTF, filmée en noir et blanc sur la Une ! - : Robert POGGI s’est spécialisé dans ce qui allait le mettre au « courant » tout au long de son existence : l’automatisme et l’électricité.
Déjà, au sein du Bureau VERITAS, durant deux années, structure au demeurant référente en son domaine, puis au sein d’industries électriques et gazières à Paris pour le compte de Gaz de France (GDF) en y gravissant tour à tour tous les échelons, avant de migrer vers ENEDIS où il géra le contrat de concession avec la ville de Paris – pas une mince affaire, certainement -, avant de prendre la direction territoriale de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne.
On connaît la suite : c’est en Bourgogne que le nouveau promu fraîchement désigné à la tête d’EDF BFC se fit connaître des forces médiatiques en présence, en charge d’un millier de salariés et d’un million de clients. Dont bon nombre des entreprises qui officient sur le territoire régional…
Un sérieux plus à ajouter au cursus de celui qui vécut aussi l’expérience des profondeurs à bord de sous-marins à propulsion nucléaire…
L’exemplarité de l’entreprise en matière de sobriété énergétique…
Calme, posé, serein, disponible : il en aurait fallu plus à Robert POGGI qui a dû affronter moult grains, coups de tabac et tempêtes lors de ses pérégrinations océanes face à des journalistes soucieux de mieux connaître ses réactions après cette nomination. Elle n’est pas du fait du hasard – celui existe-t-il réellement ? – ni de la providence !
Son prédécesseur Yves CHEVILLON faisant valoir ses droits à une méritoire retraite, selon la formule consacrée, Robert POGGI a pu postuler en son âme et conscience pour tenir le gouvernail de ce grand navire qui n’a pas pour habitude de rester inerte, même dans la mer des Sargasses, fusse-t-elle conjoncturelle ou malmenée par des crises sanitaires successives en mode COVID.
Les enjeux énergétiques de la planète sont face à nous, telle une immense déferlante que le groupe EDF veut aborder avec le plus d’atouts possibles dans son jeu.
Les premières paroles de l’intéressé sont d’ailleurs sans ambages : « il faut continuer l’accélération sur la transition écologique et l’amplifier, précise Robert POGGI, mon ambition est claire : contribuer au développement de l’hydrogène et de la mobilité électrique… ».
Et en rappel, au cas où chacun de ses interlocuteurs d’un jour l’aurait oublié de dire « qu’EDF, en tant qu’entreprise du secteur de l’énergie, a un rôle d’exemplarité à jouer en matière de sobriété énergétique… ».
De capitaine de première classe au long cours, Robert POGGI est devenu « amiral » avec à bord de son vaisseau un équipage de spécialistes et d’experts de plus de 5 700 personnes ! Parés à relever tous les défis !
Non seulement, notre homme veut accroître les actions terrain qui contribuent à la lutte contre le réchauffement climatique, mais en outre, cerise sur le gâteau pour toutes celles et ceux qui rêvent un jour d’entrer dans la grande maison pour y faire carrière, le curseur sera pointé vers le chantier du recrutement avec le pôle « Compétences », visant à favoriser l’attractivité et le renfort des effectifs du groupe, via les métiers du renouvelable.
Optimiser les services énergétiques au plus près des utilisateurs, promouvoir le nucléaire – une solution d’avenir de notre indépendance énergétique à ne pas négliger – et améliorer les réseaux électriques afin de mieux préparer l’avenir constituent la feuille de route que le « capitaine POGGI » s’est fixée et tient à respecter, sans sextant ni boussole, mais avec les instruments digitaux et modernes qui sont les siens à bord de cette louable entreprise, tournée vers l’anticipation. Bon vent dans vos nouvelles aventures !
Thierry BRET
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La Caisse d’Epargne déploie sa filière « Vitibanque » dédiée aux viticulteurs : les fruits de la passion…
juin 01, 2023Structurer et développer une filière bancaire spécifique au marché viticole dotée d’une marque ? Il fallait y penser ! Eux, ils l’ont fait ! Mais, attention, dans les règles de l’art avec le supplément d’âme en plus. S’appuyant sur une décennie d’expériences et de vécus, basés sur un savoir-faire millimétré au cordeau – cela tombe bien quand on évoque le monde de la vigne ! – et de partages concrets, glanés aux quatre coins de l’Hexagone. Car, que l’on ne s’y méprenne pas : il s’agissait bien d’un évènement national, proposé là dans l’agence beaunoise de la Caisse d’Epargne, accueillant ce point presse…
BEAUNE (Côte d’Or) : En un mot comme en cent – le terme sera par ailleurs répété à maintes reprises au cours de cet exercice oratoire se déroulant à la minute près, compte tenu des impératifs horaires de la presse parisienne venue par la voie ferroviaire -, tout le procédé justificatif de cette filière 100 % viticole, portée sur les fonts baptismaux d’un lancement officiel par la Caisse d’Epargne, repose sur la passion.
Celle des fruits (de la passion), en l’occurrence quand on exerce son métier dans les vignobles de la côte de Beaune ou celle de Nuits, qui restent le raisin. Il en sera beaucoup question lors de cette conférence de presse plutôt bien suivie par les médias agricoles/viticoles spécialisés mais aussi ceux de la dimension économique pur jus – sans jeu de mot ! – à l’instar des « Echos » ou de « L’Agefi ». Sans omettre les territoriaux de cette étape en Côte d’Or ensoleillée et chaude !
L’intérêt que porte la Caisse d’Epargne de Bourgogne Franche-Comté, à l’instar des autres caisses régionales, envers le milieu viticole ne date pas d’hier, à vrai dire. On le sait, parmi ses credo, l’établissement financier – il arborait fièrement l’image de l’écureuil comme symbole de l’épargne et des économies il y a déjà des lustres – aime se positionner comme une banque de proximité, à l’écoute de sa clientèle qui est croissante et selon ses typologies professionnelles ou pas. Dans une zone de chalandise où le secteur viticole est très important (Saône-et-Loire, Côte d’Or, Jura, Yonne, Nièvre…), il est clair que les fins stratèges du groupe ne pouvaient louper le coche en ignorant ce pan économique si capital.
Une filière bancaire destinée à la viticulture ? De la pure logique, en somme…
En soi, créer une filière spécifique ouverte à ces professionnels de la terre, baptisée sobrement « Vitibanque », ne représente qu’une demi-surprise. Par contre, qu’elle s’articule sur les acquis et ses expériences passés, sur un positionnement national l’est davantage. On connaissait de longue date la banque agricole aux couleurs vertes de surcroît, voici désormais la banque viticole qui se distingue par l’apport d’un autre code chromatique !
Lors de son préambule introductif, lui permettant d’ouvrir la rencontre avec la presse, Jérôme BALLET, président du directoire de la Caisse d’Epargne de Bourgogne Franche-Comté, devait le rappeler en insistant : « cette nouvelle filière est née d’une relation de confiance et de partenariat qui nous permet de proposer une offre sur mesure qu’elle soit bancaire ou assurantielle avec l’appui du groupe BPCE à cette filière d’exception que représente la viticulture dans notre région… ».
Bien vu ! Le président du directoire poursuivra son explication de texte en apportant de l’eau à son moulin, côté arguments qui plaident en faveur d’une telle réalisation.
« Nous souhaitions apporter notre pierre à l’édifice dans le paysage économique régional, précise Jérôme BALLET, naturellement, la viticulture est l’un des secteurs de pointe où la filière « Vitibanque » a un rôle à jouer prépondérant, selon trois solutions que nous préconisons : la proximité, l’adaptabilité et la qualité de la relation humaine qui est incarnée par la présence de chargés d’affaires expérimentés sur ce segment professionnel… ».
Un message qui s’adresse en priorité aux 5 000 exploitants/négociants viticoles de la contrée régionale, qui souhaitent tester les offres de service et prestations déclinables désormais par cette filière dont seront les porte-étendards les six chargés d’affaires à l’estampille de « l’Ami Financier » - autre souvenir empreint de nostalgie côté appellation de ce réseau bancaire – sur le terrain.
Six cents propriétaires de domaines de la région sont déjà suivis par le groupe bancaire et il est à parier que ce chiffre devrait progresser – à l’identique de la croissance à deux chiffres de ce segment en pleine expansion pour la banque – à l’avenir grâce à ce dispositif d’accompagnement novateur.
Thierry BRET
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