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L’Aile ou la Cuisse : pour sa soirée « recettes de concours », le « Rive Gauche » met les petits plats dans les grands !
mars 25, 2023Le sympathique chef Jérôme JOUBERT est un homme de défi. Il aime surprendre, au travers de sa cuisine. C'est souvent cela, la patte d'un véritable cuisinier. Ce soir-là, avec sa brigade, il décida de faire à nouveau quelques plats de concours passés, l'ayant toujours amené sur une jolie marche du podium gourmand, en équipe. Comme dans la vraie vie d'un restaurant…
JOIGNY : En 2020, lors du très exigeant concours Gilles GOUJON (trois étoiles au Michelin dans l'Aude), ce fut avec Nico, côté cuisine, et Edwige, en salle, qu’il se distingua. En 2022, lors du concours icaunais « IRON Cook », ce fut en compagnie de Louis, comme commis aux fourneaux, qu’il enthousiasma le jury.
Une salle joliment décorée, avec quelques trophées passés et des tables élégamment nappées, comme avant ! Même le Michelin en 2023 adoube ces tables sans jolie nappe, mais avec des pierres précieuses, du bois rare, du verre de Murano et que sais-je encore ? Manquerait plus que de la sciure de bois du fumoir ! Adieu douces nappes, bel et bien présentes, juste ce soir-là. Même le talentueux François SIMON les regrette dans son dernier roman (« Poétique du jambon-beurre » aux éditions Bouquins), soit le langage disparu des nappes à la page 179.
Une bonne sauce qui nappe l’œuf, des croûtons qui croustillent…
Mais, cessons de pleurnicher sur un monde qui ne reviendra plus ! Attablons- nous, plutôt. Pour l'instant, assiettes, verres et couverts demeurent. Bonne nouvelle, non !
L'œuf meurette, c'est la Bourgogne. Comme tout plat paraissant simple, il n'est pas si aisé à réussir. Avec sa sauce meurette, notre chef décrocha en 2021 le prix de la créativité lors du prestigieux championnat du monde, sis au magnifique château du Clos-Vougeot siège de la plus ancienne confrérie vineuse bourguignonne (1934) avec les « Chevaliers du Tastevin ».
Jérôme JOUBERT est un saucier hors pair. Sa meurette n'échappe donc pas à la règle. Avec une bonne sauce qui nappe l’œuf, son jaune coulant, des croûtons qui croustillent sous la dent : bref, une véritable réussite !
Saint-Jacques et trou normand : entre excellence et nostalgie…
Ensuite, place aux Saint-Jacques et escargots, avec la laitue « Celtuce » et la sauce moutarde. Cette tarte « terre-mer » au fin feuilletage était délicieuse, nappée d'une excellente sauce. Un mot sur les pêcheurs de Saint-Jacques : ils pratiquent une pêche raisonnée tout au long d'une saison, soit un semestre uniquement. Là aussi, c’est la bonne recette d'un avenir réussi, tant en Bretagne (Erquy) qu'en Normandie (Port-en-Bessin), voire plus au nord à Boulogne-sur-Mer. En salle, tout sourire, Anne-Claire, Edwige, Sarah et les autres s'activent !
Un mot sur ce que l'on appelait jadis le trou normand : l'indispensable cérémonial des mariages, repas de baptême et autres communions ! Il connut le même sort que feu « miss nappe ». De profundis ! Ce soir-là, il réapparut, comme par magie sous la forme d'un délicieux sorbet poire et Poiré : rafraîchissant et gouleyant, le repas n'étant pas terminé !
Bravo au producteur Eric BORDELET, de faire ainsi délicatement ressortir la finesse granuleuse de la poire, ce fruit si délicat.
Des effluves cacaotés dans le fromage : c’est l’affaire de la Maison LEROUX !
Un plat de fête pour continuer avec la poularde de Bresse, sauce « Albufera » au beurre de piquillos, betteraves farcies, gâteau d'endives, tourte de rognon et crêtes de coq. Tout est dit dans ces nobles intitulés. Ne reste alors plus qu'à se régaler, en reprenant un peu de cette sauce sublime, qui en 2020 fit complimenter notre chef par un cuisinier MOF, membre du jury.
Le fromage ? Souvent dans l'Yonne, c’est l'affaire de la maison LEROUX aux étals réputés sur nos marchés. Ici, le brie icaunais est farci en son milieu de divers fruits secs. On perçoit même quelques effluves cacaotés.
Un peu de fraîcheur pour terminer avec le parfait glacé au « Grand Marnier », segments d'orange et pamplemousse, tuile à l'orange et amandes, accompagné d'une jolie cuvée nocturne du Champagne Taittinger.
Au « Rive Gauche », les desserts sont l'affaire de la souriante Céline, la cheffe-pâtissière.
Il est l’heure enfin pour toute la brigade de l’établissement de se faire applaudir par les convives. Et qu'on se le dise : le « Rive Gauche », créé par feu le chef Michel LORAIN, trois étoiles Michelin en 1986 dans « SA » Côte Saint-Jacques, célèbre ses trente ans cette année. Pensons-y en profitant bientôt de sa terrasse avec le retour des beaux jours !
Contact :
Le Rive Gauche (hôtel/restaurant)
Chemin du Port-au-Bois 89300 JOIGNY
Tel : 03.86.91.46.66.
Gauthier PAJONA
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La réussite aux examens est de 92 % : le Pôle Formation 58-89 garantit à 87 % l’employabilité des jeunes à six mois…
mars 24, 2023Solidement implanté dans le paysage icaunais depuis plus d’une trentaine d’années, le Pôle Formation 58-89 de la Maison de l’Entreprise a permis à des milliers de jeunes de découvrir le monde de l’industrie, au travers de formations de tous niveaux. Du CAP au Mastère en passant par le BTS ou la licence. Avec à la clé, un avenir professionnel assuré. Tant les offres d’emploi sont légion aujourd’hui dans ce secteur longtemps décrié et souvent méconnu…
AUXERRE: Pour sa seconde journée « Portes Ouvertes » de l’année, le site auxerrois du Pôle Formation a une nouvelle fois fait le plein de visiteurs, l’occasion pour beaucoup de découvrir toutes les vertus de l’apprentissage en alternance.
C’est en 1990 que fut créé à Auxerre l’Institut des Techniques d’Ingénieur de l’Industrie (ITII), le premier de ce type à voir le jour dans l’Hexagone, rappelle Olivier LASSAUSSE, directeur général adjoint du Pôle Formation : « il y avait alors une vraie ambition du ministère, à trouver une solution en alternance pour former les futurs ingénieurs qui manquaient vraiment à l’époque… ».
Les années ont passé. Il n’est pas rare désormais de voir les jeunes apprenants accueillis chez un maître d’apprentissage ayant lui-même fait ses classes sur le site. Si le Pôle Formation 58-89 prépare depuis sa création aux métiers d’avenir de l’industrie, l’offre s’est aujourd’hui étoffée, avec des partenaires comme EPSI, l’école d’ingénierie informatique ou l’école de management IFAG.
Plus de 3 000 personnes sont ainsi formées chaque année sur les quatre sites présents en Bourgogne (Auxerre, Nevers, Sens et Joigny), avec à la clé des chiffres impressionnants : 92 % de réussite aux examens pour plus de 87 % de jeunes en emploi à six mois au sortir de leur formation.
Dernier à ouvrir sur le site auxerrois : l’IET (Institut des métiers de l’Environnement et de la Transition Ecologique) forme aux métiers liés à l’environnement, au développement des territoires ainsi qu’au management en développement durable. Un cursus accessible à partir d’un BAC + 3, désormais ponctué depuis l’an dernier par un Mastère.
La pénurie de main d’œuvre fait grimper les salaires…
La grande force de l’enseignement dispensé ici, souligne Olivier LASSAUSSE, étant le système de filière mis en place, à l’exemple du cursus maintenance où la validation d’une Certification Qualifiante Paritaire de la Métallurgie. Cela suffit à ouvrir les portes du Bac pro et d’un BTS, avec la possibilité de poursuivre jusqu’au « Bachelor » de niveau 6 : « une réponse apportée aux jeunes pour les emmener le plus loin possible dans le niveau de formation, le tout en alternance. Quand on sort d’ici avec un BAC + 3, l’on est déjà opérationnel pour rentrer de suite dans la vie professionnelle et le taux d’employabilité s’en ressent… ».
Si les secteurs de l’informatique, du management et de l’ingénierie ont aujourd’hui parmi les formations proposées, le vent en poupe, d’autres peinent à recruter, à l’instar des métiers liés à l’usinage : « le plus souvent, le jeune sortant de 3ème ne sait pas ce qui se cache derrière et en a une image encore négative. A ses yeux, c’est difficile, c’est sale, c’est bruyant ! On se bat contre ça alors que ce sont de véritables niches notamment en aéronautique, où la demande des entreprises est grande… ».
Une pénurie de main d’œuvre qui fait grimper les salaires : « un bon soudeur, un bon chaudronnier, peut très vite atteindre les 3 000 euros par mois ». Autre secteur en tension, celui de la formation continue à l’adresse des salariés ou des demandeurs d’emploi, où l’on peine à monter des groupes de travail : « il y a clairement un avant et un après COVID à ce sujet et l’envie d’aller en formation a fortement chuté. Aujourd’hui, quand on lance une promo pour des CQPM, que ce soit en soudure, en maintenance ou en conduite de ligne, réussir à réunir dix personnes est devenu très compliqué… ».
Responsable de ce département mais aussi de l’insertion auprès d’un public souvent éloigné de l’emploi, Laure MINCHENEAU connait bien le phénomène : « aujourd’hui, il y a toute une frange de gens sous les radars et une autre qui s’imagine ne pas être « en capacité de ». C’est à nous d’aller les chercher, les rassurer, les accompagner et même si l’on a parfois l’impression que la montagne accouche d’une souris, avec un engagement économique colossal au regard du nombre de sorties positives vers l’emploi qui en résulte, chacune a son importance, conduisant la personne à retrouver de la dignité dans le travail et l’autonomie… »
On ne tarit pas d’éloges sur le système de l’alternance en vigueur…
Attendant patiemment dans le hall que son ancien formateur se libère, Lucas est présent ce matin-là pour lui donner quelques nouvelles. Bac Pro Maintenance Equipements Industriels en poche, cet Auxerrois s’est depuis, « exilé » à Dijon, ayant fait le choix de s’orienter vers un BTS Electro Technique.
Lui aussi ne tarit pas d’éloges sur le système d’alternance en vigueur : « je recommande à 100 % ! C’est sans pareil pour découvrir le monde de l’entreprise, ses contraintes, ses avantages, avec la présence rassurante d’un maître d’apprentissage qui est vraiment là pour nous épauler… ».
Sympathique et plein d’allant, cet ancien apprenant du Pôle formation 58-89 confesse un parcours un peu chaotique au sortir de l’adolescence et l’enchaînement de « petits boulots » : « je me suis vite rendu compte de l’instabilité de la chose à long terme et quand un membre de ma famille, passé lui aussi par ici, m’a proposé de le rejoindre et commencer une formation en alternance, j’ai dit oui ». Sans grande conviction au début reconnaît-il et puis un jour, le déclic : « je me suis rendu compte de choses dans le monde de l’industrie dont je n’avais absolument pas idée et le hasard a vite fait place à la passion… ».
Avec un tel bagage, nul doute que lui non plus ne devrait pas avoir trop de mal à se trouver un employeur une fois entré dans la vie active. Un « mariage » réussi, souligne d’un sourire Olivier LASSAUSSE : « c’est le terme que l’on emploie dans notre jargon interne pour évoquer l’association d’un jeune et d’une entreprise et l’on s’efforce à faire le moins de divorces possibles ! »
Dominique BERNERD
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Transformation digitale : DSI ACTIVE livre les clés du bonheur pour doper le business des TPE/PME
mars 23, 2023Curieux paradoxe que celui-là ! Alors que la transformation digitale est dans l’ère du temps, que sa formulation sémantique et ses effets induits circulent sur toutes les lèvres parmi les sphères entrepreneuriales autorisées, plus de 60 % des décideurs économiques, ceux issus des TPE/PME, ne l’ont pas encore entamé ! Une étrangeté que souhaite corriger DSI ACTIVE par le biais de ses conférences didactiques…
APPOIGNY : A la question liminaire « Comment réussir sa transformation digitale ? » - elle servait de point de référence à la causerie explicative proposée par Cyril ROUALET, directeur technique en systèmes d’information à temps partagé pour le compte de DSI ACTIVE dans l’Yonne -, nul n’aurait su vraiment répondre parmi l’assistance. Tant le sujet est vaste, éclectique à souhait et surtout très complexe à aborder car il existe une noria de chausse-trappes dans lesquelles les entrepreneurs ne doivent pas tomber s’ils veulent véritablement optimiser leurs résultats.
Certes, ce n’était pas la grande foule, qui était accueillie dans l’un des salons de l’hôtel Mercure, pour suivre cette explication de texte déclinée par l’une des structures spécialisées dans le domaine. Dommage !
Car, les propos entendus sur place permettaient de mieux saisir et comprendre les réels enjeux et besoins, pour un dirigeant de société, de réussir les diverses étapes le menant vers cette transformation digitale indispensable dont on nous rebat les oreilles depuis si longtemps.
Des freins qui perdurent auprès des entrepreneurs…
On savait les artisans et les commerçants encore rétifs, voire frileux, à la digitalisation maximale de leurs activités. Force est de constater que cela n’est pas tout ! Le secteur industriel n’est pas mal non plus sur cette réticence récurrente. En fait, ce sont en très large majorité les responsables de TPE/PME qui éprouvent le plus de difficulté à passer le Rubicon de ce modernisme technologique, au demeurant nécessaire à l’heure actuelle, au vu du contexte sociétal et de la mondialisation.
Craintes face à la complexité technologique, peurs du manque de compétences en interne, réfractaires aux changements et aux nouveautés, les patrons de TPE/PME – ils ont aussi le nez dans le guidon sans avoir de temps à consacrer à ces pirouettes technologiques évolutives ! – freinent des quatre fers, le plus souvent sur ce dossier, même si leurs avis sont positifs sur le sujet.
C’est là qu’interviennent Cyril ROUALET et ses équipes. D’une part, en organisant de ce type de conférences régulières, ouvertes aux entrepreneurs désireux en apprendre davantage sur la méthode menant à cette transformation numérique qu’ils jugent nécessaires et pour y être accompagnés.
L’argument est simple : les entreprises souhaitent sécuriser leur avenir et font du digital un élément à indexer à la rentabilité de leurs affaires.
Un trousseau de cinq clés utiles à l’emploi…
En guise de solutions, le réseau national de la transformation digitale dépose dans la corbeille de la mariée – l’entreprise avec laquelle il fera affaire ! – un trousseau comprenant cinq clés afin de réussir le projet.
Des clés qui se rapportent à la clarification et la quantification des enjeux, à l’évaluation et l’amélioration de la performance, au changement d’organisation de l’entreprise vis-à-vis du digital, à tester et garantir ses nouveaux choix et enfin à adopter les avantages du cloud.
Fort de ces arguments, il n’y a plus qu’à franchir le pas et à passer à l’action ! Il est donc temps de moderniser ses outils…
Thierry BRET
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Coup double pour la Mission Locale d’Auxerre ! L’organisme a pu s’adjoindre les services de structures spécialisées dans la formation mais aussi des employeurs lors du premier forum qu’il organisait autour des métiers du sport et de l’animation. Un évènement initial qui en appellera forcément d’autres avec comme thématiques de référence la santé, la logistique ou le transport…
AUXERRE : Effervescence à la Mission Locale d’Auxerre, mercredi après-midi ! Tout d’abord, il y a eu le coup de feu, dès l’ouverture des portes aux alentours de 14 heures. Une ruée vers l’or ou presque pour de nombreux jeunes gens, sélectionnés au préalable par l’établissement, pour qu’ils participent à ce forum, premier du nom, qui désormais à rythme mensuel permettra aux personnes en recherche d’un job de se confronter à la réalité du monde du travail face à des employeurs.
Mais, pas que visiblement, puisque plusieurs organismes de formation participaient aussi à cette manifestation pédagogique. On peut citer sur ce registre-là « FORM API », les « FRANCAS », etc.
Un rendez-vous qui va se décliner tous les mois…
Une première initiative qui s’est donc muée en succès pour la Mission Locale, avec plus d’une cinquantaine de jeunes adultes, filles et garçons, bien décidés à glaner le maximum d’informations sur des métiers qui séduisent toujours, ceux de l’animation – on notait la présence des Scouts de France parmi les potentiels employeurs – ou ceux de la filière sportive.
Informer la jeunesse (la tranche des 16/25 ans) sur la découverte des filières professionnelles demeure une priorité pour la Mission Locale. En donnant vie à ce rendez-vous qui essuyait ainsi les plâtres, l’établissement souhaite le pérenniser dans le temps, changeant de thème à chaque rencontre une fois par mois.
S’inspirant d’une prime ébauche sur les métiers de la brasserie et de la restauration, la Mission Locale d’Auxerre a voulu réitérer l’expérience en la consolidant, lui donnant plus de corps et de matière en accueillant en ses murs organismes formateurs et employeurs.
Le thème du sport en clin d’œil à Auxerre et à ses disciplines…
Cette opportunité de pouvoir échanger avec des professionnels et des responsables de centres de formation a plu à l’ensemble des participants. A l’instar des organisateurs. Ces derniers prévoient d’ailleurs d’étoffer davantage le plateau d’invités à l’avenir, en délocalisant pourquoi pas le prochain évènementiel à la Maison de quartier de la Ruche, à quelques encablures de leur siège.
Quant au choix des métiers du sport, il ne s’est pas fait par hasard, selon Tristan TEORE, en charge de la communication au sein de la Mission Locale.
« Cela dépendait de nos partenaires et de leurs disponibilités, explique-t-il, et puis, c’était un clin d’œil astucieux à la ville sportive qu’est Auxerre ! ».
Certains employeurs proposaient des postes à pourvoir à ces jeunes gens, issus de n’importe quel niveau scolaire. Il suffisait d’être motivé, mercredi après-midi, pour ne pas repartir bredouille mais peut-être avec un judicieux sésame, donnant accès à la vie active…
Thierry BRET
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Prendre le pouls du terrain : le binôme Yonne Développement/Yonne Equipement anticipe l’attractivité économique
mars 20, 2023On doit la structure novatrice à Henri de RAINCOURT. Précurseur et visionnaire de l’attractivité économique de notre territoire, l’ancien ministre de la Coopération internationale et président du Conseil départemental de l’époque voulait se doter d’outils performants afin de sensibiliser investisseurs et porteurs de projets pour mieux capitaliser sur l’Yonne. De cette feuille de route est née un double dispositif, complémentaire et toujours fonctionnel trente ans plus tard, Yonne Développement et Yonne Equipement.
AUXERRE : Un avant-gardiste agissant dans l’intérêt de sa zone de prédilection, « HdR », acronyme dont on aimait l’affubler à l’époque ? Certes ! Trois décennies après avoir été porté sur les fonts baptismaux par ses soins, le binôme « Yonne Développement/Yonne Equipement » fonctionne toujours à merveille dans le landerneau icaunais, demeurant ce vecteur très utile à l’essor économique de notre territoire.
Un Henri de RAINCOURT qui fut alors très inspiré en imaginant cette structure associative de loi 1901 (Yonne Développement), mettant à la disposition des décideurs économiques et des chefs d’entreprises, expertises et accompagnements.
Même si l’ancien ministre n’est plus directement impliqué aux manettes de ces dispositifs judicieux – ils sont dirigés aujourd’hui par Mahfoud AOMAR (Yonne Développement) et François BOUCHER (Yonne Equipement) -, ce dernier n’en reste pas moins attentif à leurs évolutions. Il siège toujours au conseil d'administration des deux entités. On ne se désintéresse pas comme cela d’une arme économique performante qui aura su faire ses preuves depuis aussi longtemps dans le paysage de la Bourgogne septentrionale !
Plus de 80 millions d’euros injectés dans l’économie locale depuis 25 ans…
Les voyants de la double structure sont au vert en ce début d’année 2023 qui se lance plutôt bien en termes de perspectives. Les projets de captation de nouveaux projets, nombreux. Depuis son apparition, Yonne Equipement – la SEM (Société anonyme d’Economie Mixte) qui agit sur la partie logistique et foncière des projets entrepreneuriaux – a contribué à la construction de 85 bâtiments, répartis dans une trentaine de communes du département, pouvant accueillir de nouvelles entreprises, assurant la création d’emplois sur secteurs. Soit un chiffre qui se passe de commentaires : 124 000 mètres carrés de surface !
Quant au montant de ces investissements, réalisés en vingt-quatre ans, il s’élève à plus de 80 millions d’euros. Une enveloppe financière applicable aussi bien en matière de bâtiments neufs mais aussi d’édifices en phase de ré-industrialisation.
Possédant la double casquette stratégique de maître d’œuvre et d’assistant à maîtrise d’ouvrage, la SEM peut ainsi jongler à satiété selon les projets présentés, puis validés en conseil d’administration avec les intercommunalités de l’Yonne, avant d’intervenir.
D’indéniables avantages pour les investisseurs/entrepreneurs…
Définies par un cahier des charges finement ciselé par ses auteurs, les missions de la SEM sont simples à la compréhension : le soutien à l’industrie productive sur le territoire, la transformation en les réhabilitant de sites et bâtiments industriels – cela concerne naturellement les friches et les parcs d’activités-, le rapprochement de l’emploi vers les territoires – l’organisme préconise alors le développement du co-working et des tiers-lieux -, et aussi, l’installation de nouveaux professionnels de l’industrie.
Le tout avec subtilité financière astucieuse pour les néo-entrepreneurs tentés par le challenge : n’avoir aucun endettement sur la partie immobilière – c’est-à-dire les charges locatives – et profiter de l’obtention de prêts, de la gestion des sinistres et de la possibilité à terme d’acquisition du bâtiment, grâce à une option d’achat. Bref, du cousu main efficace, à bien des égards !
Aujourd’hui, avec une offre de vente de terrain, compris entre 5 et 60 euros du mètre carré, le tandem « Yonne Développement/Yonne Equipement » possède de la ressource foncière avec de belles opportunités devant intéresser les décideurs économiques sur différentes zones d’activités de notre territoire.
Idéalement répartis, ces secteurs couvrent l’ensemble de notre département, que ce soit dans le Sénonais, le Tonnerrois, à Migennes, sur l’Avallonnais ou à proximité d’Auxerre. Rien que sur la seule année 2022, les équipes de la directrice Clarisse MARTIN ont traité une centaine de dossiers. Preuve indubitable de l’intérêt des entreprises extérieures pour ce département, limitrophe de l’Ile-de-France, au potentiel de croissance évident.
Un fonds de revitalisation utile à la dynamique de l’Yonne : « Mut’Eco »…
Autre particularisme intéressant : « Yonne Développement » gère un fonds de revitalisation départemental, baptisé sobrement « Mut’Eco », avec l’Etat et la Direction départementale de l’Emploi, du Travail, des Solidarités et de la Protection des Populations (DDETSPP).
Il permet l’anticipation et l’accompagnement des mutations économiques du territoire. Le principe en est très simple. Une entreprise clôt ses activités et quitte l’Yonne, elle s’engage à alimenter un fonds spécifique afin de soutenir l’emploi en anticipant sur l’avenir. Ce fonds prend alors la forme d’une subvention destinée à accompagner la création de nouveaux projets. Aujourd’hui, grâce à ce procédé, c’est une trentaine d’entreprises qui sont accompagnées par Yonne Développement pour plus d’une centaine d’emplois créés depuis huit ans !
Un sérieux coup de pouce à l’attractivité icaunaise qui augure de belles perspectives puisque à trois ans, ce sont 113 nouveaux postes qui devraient ainsi s’ajouter aux réalisations existantes. Grâce aux 226 000 euros de dotations, versées au titre de « Mut’Eco ».
A ce jour, Yonne Equipement pilote onze opérations immobilières dans l'Yonne pour 18 millions d'euros d'investissement...
Thierry BRET
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