Carisey est un paisible village d'environ 400 âmes, situé entre Saint-Florentin et Tonnerre, quelque peu en contrebas de la D 905, l'ancienne RN5 surnommée antan la route de Dijon. A côté de « L'Auberge du Cléon », tenue par le chef Samuel POUPIER, on trouve même un artisan boulanger !
CARISEY : Cette pimpante auberge, c'est un peu l'âme gourmande du coin ! On y entre par la salle du bistrot, qui accueille les convives du menu du jour servi à 15 euros avec le buffet d'entrées que l'on espère maison, ce midi-là, la côte de porc coquillettes, puis un dessert. Au fond, c'est la salle des menus-carte dont les prix commencent à 25 euros. Dehors, il y a une jolie terrasse. L'auberge a eu récemment les honneurs de la presse locale, car l'une de ses stagiaires a terminé sur la plus haute marche du podium d'un concours culinaire organisé par le CIFA ! Bravo jeune fille !
C'est rigolo ces deux salles me rappelant les gares SNCF de jadis avec leur salle d'attente de deuxième classe, mais aussi de première classe. J'étais alors un petit garçon, vous l'aurez sûrement deviné !
Des produits originaux et bien travaillés
L'accueil y est des plus aimables. Ouvrons le menu qui en ce 03 septembre, est annoncé d'automne.....de façon un peu prématurée ! L'apéritif est servi avec une petite mousse de courgettes. En entrée, je choisis le pressé de raie et de saumon fumé au blanc de poireau, condiment de tomates concassées. Mention spéciale pour la saveur et la concentration de tomates qui s'allient bien avec notre pressé, qui manque cependant d'un petit quelque chose : herbe aromatique dans l'appareil, un rien d'assaisonnement. Entrée plaisante cependant. Quant à la soupière d'escargots, chaource et épinards : l'ensemble est plutôt bon, malgré l'imperfection de la fonte fromagère, mais à l'œil la croûte eût mérité de bronzer encore quelque peu ! C'est cependant une bonne entrée, originale et travaillée !
En plat, l'encornet farci au boudin noir, pommes en persillade est dressé sur une concassée de tomates des plus goûteuses, une fois de plus ! Cela donne à ce plat original une bonne harmonie. Le filet de cannette est servi rosé comme demandé.
Pourvu que les auberges de campagne subsistent
L'assiette de fromages est proposée avec des produits bien affinés, dont un fromage de chèvre du cru. Le dessert est une tarte amandine aux prunes, crème au Calvados. Cette pâtisserie servie tiède est pour moi le meilleur plat de ce bon déjeuner. Elle est proposée tiède : cela sublime le côté amandine, qui se marie parfaitement avec l'acidité de la prune. Idéal pour terminer le repas.
Il y a du monde à « L'Auberge du Cléon », ce qui est légitime. Il me revient que feu l'ami Jean-Pierre SAUNIER, cuisinier auxerrois de son état, en appréciait le chef. Question de sincérité culinaire certainement. Souhaitons que demain, une clientèle nombreuse continue de pousser la porte de nos auberges villageoises qui méritent d'être protégées et défendues comme il se doit.
En savoir plus :
Les - : on aurait préféré goûter le pain du boulanger voisin que celui-ci, industriel - pas mauvais au demeurant - qui nous fut servi !
Les + : l’accueil est parfait, le service est aimable.
Contact :
L’Auberge du Cléon
16 Grande Rue
89360 CARISEY
Tel : 03.86.55.10.13.
Fermeture dimanche soir et lundi.
Premier menu à 15 euros.
Gauthier PAJONA