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L’Aile ou la Cuisse : un « Atelier Vintage » au décorum si insolite où il est bon de se restaurer !
septembre 16, 2023Il est midi en cet estival jour ensoleillé (si, si !) le long de la rue du Plat d'Etain, sise derrière la jolie halle du marché. Bruno, le bistrotier, est établi ici depuis le début du siècle. Il termine la mise en place de sa terrasse, aidée activement par sa souriante fille, Marion. Bruno est l'un des dynamiques acteurs de la revitalisation commerçante de cette petite artère. Il s'apprête d'ailleurs à accueillir le jeune édile de la ville qui vient accompagnée de sa grand-mère, une délicate attention s’il en est !
SENS : Juste à côté de cette plaisante terrasse, l'Atelier Vintage vient d'ouvrir. Auparavant, ce fut le « Village Gourmand ». La déco y est un peu à l'unisson : au sol trône une antique moto indienne bleutée Royal Enfield (j'en ai piloté une de 500cc 25 000 kms durant !) et au plafond les tuyaux d'évacuation, façon brasserie US. Cela donne à l'ensemble, un aspect aussi atypique que lumineux.
Le chef DUVAL est aux fourneaux. Antan, il fut pâtissier, puis chocolatier à Paris. Son père est le chef d'une bonne table locale (« Le Gâtinais » à Saint-Valérien). Quant à ses grands-parents, ils tinrent au siècle dernier une jolie épicerie fine, sise rue de la République. On y trouvait notamment le croustillant bonbon des buchettes sénonaises, indéniablement meilleur que les machins « Haribo ». Oui mais ça, c'était avant ! Lorsque Sens ressemblait encore à une petite ville provinciale plutôt qu'à une annexe de la grande banlieue parisienne. Ici, cette jeune toque entend se faire connaître par le biais d'une cuisine faite maison.
Des produits frais, goûteux et bien assaisonnés !
La carte tourne autour d'un triptyque très actuel : salade, tartine et burger, devenu depuis l'arrivée hexagonale de « Mc Do » en 1979 l'un des plats préférés de nos compatriotes. « L'hambourgeois » - comme le dénomment nos amis québécois - a hélas supplanté le fameux steak-frites, qui fut longtemps symbole de la cuisine ménagère familiale !
L'accueil est aimable. Bienvenue en terrasse, le long de cette belle petite artère citadine. La tartine végétarienne arrive alors : le pain est bon, l'assaisonnement aussi. Peut-être qu'aubergines et tomates de saison eussent méritées d'être un peu plus confites, un peu façon ratatouille ! Mais l'ensemble matche.
Et puisque, « miss tartine » est accompagnée d'une salade fraîchement épluchée. Félicitations pour l'excellente vinaigrette, aussi goûteuse que délicieuse ! Rien de tel que pareil assaisonnement, aussi simple à réaliser que réussi !
Ah, la croustillance des frites !
En plat du jour, arrive un bon steak tartare, un classique de la carte des brasseries. La viande a de la mâche et les frites sont croustillantes. On aurait apprécié une bouteille de Tabasco (ou autre) pour parfaire l'assaisonnement. Quant aux petites doses de Ketchup et autre mayo, elles ne paraissent pas des plus aisées à ouvrir. Elles se méritent, semblent-elles susurrer aux convives, fort nombreux ce jour-là. Un mot sur le Coulanges-rouge du sympathique vigneron Steeve LEMOULE - un incontournable personnage de la foire de Sens -, il convient parfaitement à ce plat.
Et pourquoi pas l’ouverture dominicale ?
L'impeccable dessert est un sablé breton citron/framboise : il laisse quelque peu à penser que le chef en a un peu sous le pied de son savoir culinaire et qu'un jour, il pourrait agrémenter sa gamme, en sus des tartines et autres hambourgeois. !
Ce moment agréable a été ponctué par un bon café. Bienvenue à l'Atelier Vintage dans la cité de Brennus. S’il ouvrait le dimanche, cela pourrait cartonner, on peut en être certain !
En savoir plus :
Les - : le service est aimable mais une seule personne semble insuffisant. Certes, l'été n'est pas novembre ou février…
Les + : top à la vinaigrette ! Et, à quand la piétonisation de cette dynamique petite rue, hors marché comme de bien entendu !
Contact :
L’Atelier Vintage
23 Rue du Plat d'Etain
89100 SENS
Tel : 09.79.07.39.29.
Sauf dimanche et lundi
Gauthier PAJONA
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L’Aile ou la Cuisse : « Le Soleil d'Or » revient à son zénith à Montigny-la-Resle !
septembre 08, 2023Après le « Paris-Nice » de Joigny, « L'Auberge du Pot d'Etain » à l'Isle-sur-Serein, récemment évoquées dans nos colonnes, voici la troisième de nos reprises récentes d'hôtels-restaurants icaunais. Preuve supplémentaire, s’il en est, du caractère gourmand de notre département.
MONTIGNY-LA-RESLE : « Le Soleil d’Or » fut longtemps incarné par le couple BAUJARD, Myriam en salle et le chef Jean-Paul aux fourneaux. Référencé au Michelin - à une époque encore pas si lointaine où le guide passait dans nos campagnes ! - il y est évoqué un chef qui connaissait ses gammes, travaillant avec beaucoup de soin et de justesse ses produits : biscuit de brochet aux écrevisses sauce au safran de l'Yonne, feuilleté de ris de veau aux champignons, sans oublier l'incontournable tête de veau, si prisée par la clientèle icaunaise. Oui, mais ça......c'était avant.
Deux formules, l’une à vingt euros, l’autre à trente-deux
Voici quelques mois, un jeune couple courageux a repris cet établissement propret et entretenu. Mention spéciale pour la maîtresse de maison, aimable, souriante et professionnelle...car tel n'est pas toujours le cas !
Au déjeuner, la première formule est à 20 euros. L'autre menu est proposé à 32 euros. Ce midi-là, le plat du jour de la formule était une jolie tourte feuilletée au jambon.
Après la période des pluies estivales, il eût été agréable de profiter de la terrasse. Las ! La lourdeur ambiante nous amène dans une jolie salle, fort lumineuse, et dans laquelle les fenêtres sont équipées de jolis stores boisés à lames. L'apéritif est servi avec des olives, on est peut-être en droit de s'attendre à mieux.
Mais où est donc passé le lapin !?
Les entrées sont fort bonnes : le « poke bowl » aux consonances asiatiques est une assiette aussi soignée que colorée. Quant au « mille-feuille » déstructuré, mousse de chou-fleur, pickles de légumes, c'est un plat équilibré et bien assaisonné avec la croustillance des mini-feuilletés. Il se dégage de cette entrée une belle harmonie. Le chou-fleur, c'est si bon !
Au menu une mention attire l'intérêt : un rable de lapin sur l'os. Cette viande délicieuse a disparu - ou presque - des cartes de nos restaurants. On se demande bien pourquoi : adieu civet-purée, lapin à la moutarde ou encore à la tomate !
Petit bémol sur le morceau servi : le chef n'y est pour rien ! Car, ces barquettes vendues en grande distribution ne contenant que des rables donnent une viande un brin insipide – mais où est donc le lapin !? Et manque de saveur.
Viva la caponata sicilienne !
Elle eût mérité une légère marinade, histoire de la relever, et peut-être aussi d'être un brin poêlée, histoire de la colorer quelque peu. Mais le plat est bon, néanmoins, accompagné d'une originale « caponata » (variante sicilienne de la ratatouille, ce plat exquis de légumes est servi confit, avec des olives noires). Etait-ce le hasard ou bien une habitude locale, mais voici quelques années, en circulant à moto entre Thuir, le pays du Byrrh, et Collioure, celui des anchois dans le Roussillon, j'avais remarqué que la « caponata » était présente sur un nombre conséquent de menus. Dans l'Yonne, son pays d'adoption d'un jour, elle était délicatement confite et fort goûteuse.
Simple et efficace au niveau gustatif !
Petite mention, aussi pour le rosé gouleyant de la Côte Saint-Jacques du vigneron Alain VIGNOT. Un parfait accord mets et vin, avec ce flacon issu du pinot gris. Il donne en Alsace un vin doux, propice à l'apéritif.
Ensuite, ce fut une belle ardoise de fromages, avant un dessert des plus harmonieux : un sablé breton et abricot. Sur le sablé repose quelques lamelles d'abricot cru, elles sont surmontées d'un sorbet de ce fruit sublime, symbole de l'été s’il en est. Un délicieux dessert : simple et efficace au niveau gustatif.
On règle la note à l'aimable et jeune patronne, dotée d'un terminal de paiement des plus modernistes (on peut se demander s’il ne fait pas aussi batteur à œufs et lustreuse à godasses avec ses multiples fonctions !).
Attention en traversant la très fréquentée RN 77 en sortant ! A côté de notre stationnement, à l'ombre de l'église, se tient l’aire locale de vélos électriques ! Et surtout qu'on se le dise : « Le Soleil d'Or » est entre de bonnes mains, et continue son chemin !
En savoir plus :
Les - : avec l'apéro, ce serait bien d'avoir autre chose que des olives ! Même si on le sait, dans nombre de restos, il n'y a plus rien !
Les + : le service est aimable et attentionné. Quant au rapport qualité-prix, il est excellent.
Contact :
Le Soleil d’Or
Hôtel-restaurant
3, Route d'Auxerre
89 MONTIGNY-LA-RESLE
Tel : 03.73.53.09.10.
Gauthier PAJONA
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Joigny envahit par ses « Bouchons » estivaux ce week-end : c’est comme au bon vieux temps de la Nationale 6 !
septembre 01, 2023Retour vers le passé, ce week-end, à Joigny comme au temps où jadis la circulation estivale sur la Nationale 6 provoquait de très sérieux ralentissements dans la ville de l’Yonne, traversée par son flot incessant de touristes qui se rendaient plein sud, vers la « Grande Bleue ». Plus de cinq cents véhicules d’époque (les années 1950 et 1960) et 150 bénévoles reconstitueront de sympathiques tableaux, durant ces deux jours emplis de nostalgie…
JOIGNY : Plus de 25 000 spectateurs sont attendus durant ces deux jours festifs par les organisateurs de cet agréable évènement à la fois automobile – le mode rétro et les voitures de collection ont toujours la cote – et touristique, où il fera bon flâner dans les rues de la cité du Centre Yonne. Antiques DS Citroën, rutilantes 404 Peugeot, vielles Simca 1000 ou esthétiques Aronde seront donc de la partie dans cette reconstitution de ce que furent les heures glorieuses de Joigny entre juillet et août, chaque année, des deux décennies 50 et 60 !
Les grands chassés croisés de l’été donnèrent bien des boutons d’urticaire à l’époque aux représentants de la maréchaussée mais faisaient le terreau nourricier des commerces, hôtels et restaurants de l’agglomération.
En sus, pour faire plus vrai que nature, les bénévoles se prêtant au jeu seront grimés en costumes d’époque, le tout servi par un fond musical fleurant bon les Sixties et la période bénie des Yé-Yés que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître – sic !
On doit cette formidable initiative à l’association des Vieilles Coquilles Icaunaises – la belle appellation des automobiles d’autrefois sans doute !, l’Office de tourisme du Jovinien et de Joigny avec une Béatrice KERFA toujours aussi dynamique et la Ville de Joigny, naturellement. Précisons que toutes les animations sont gratuites. Une très belle manière de clore le chapitre de cet été 2023 en se replongeant dans celui de l’été 1963 !
Thierry BRET
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La semaine 34 par monts et par mots… : Amsterdam, ville la plus accueillante d’Europe, ce n’est pas le cas de Paris !
août 31, 2023Aïe, Aïe, Aïe ! On se serait encore bien passé de celle-là ! L’information émane d’une enquête officielle réalisée par un site touristique, connu et reconnu de par le monde. Alors que la ville aux tulipes et…aux substances illicites mais légalisées vire en tête des agglomérations les plus accueillantes d’Europe, il s’avère que la capitale tricolore peine à trouver sa place dans un classement de dix villes et pointe parmi les profondeurs pour son mauvais accueil et le peu d’empathie des professionnels de la filière CHR (café hôtel restaurant) à s’exprimer en anglais. A un an des Jeux olympiques, cela fait plutôt tache…d’huile, à l’ensemble de l’Hexagone !
TRIBUNE :
Lundi
Monsieur M’BALA M’BALA ne m’a jamais fait rire… Ses saillies verbales à caractère raciste me feraient même vomir. Pour autant, je ne suis pas certains qu’interdire les spectacles de Dieudonné soit la meilleure des solutions. Les arrêtés se multiplient à travers la France, sans grand effet semble-t-il, comme le prouve la représentation donnée hier par l’intéressé à Neuvy-Sautour, faisant fi de la décision prise le jour même par le préfet de l’Yonne qui en interdisait sa tenue. Chaque interdiction ne faisant que renforcer une position victimaire partagée par la poignée d’individus qui ont depuis longtemps érigé le polémiste déjà multi-condamné, en « martyr » ! Peut-être pour chaque billet acheté, devrait-on obliger ses spectateurs à aller visiter le Mémorial de la Shoah ? C’est à Paris et c’est gratuit !
Mardi
Encore plus fort que la déportation d’exilés d’Afrique subsaharienne dans le désert ! Selon un rapport de l’ONG « Human Rights Watch », les garde-côtes saoudiens auraient fait un carton à l’arme lourde sur des migrants éthiopiens à la frontière séparant ce charmant royaume de son voisin, le Yémen, faisant plusieurs centaines de victimes. Un tel massacre peut-il avoir été perpétré sans l’aval du non moins « charmant » dirigeant du pays, le prince héritier Mohammed BEN SALMANE ? Difficile à croire… Même si pour l’heure, MBS a d’autres chats à fouetter (et de journalistes à découper !), comme d’acheter sa respectabilité sur la scène internationale en présentant la candidature de son pays à l’exposition universelle de 2030. On ne sait pas encore si l’Ethiopie y sera invitée !
Mercredi
Le Guide du Routard s’est pris les pieds dans les bretelles de son sac à dos avec la réédition de son livre sur les Pays de la Loire. L’objet du débat ? La photo en couverture, d’un château censé illustrer les charmes de la région, qui est en fait celui de Josselin, dans le Morbihan ! De quoi alimenter un peu plus le débat identitaire autour de la réunification de la Bretagne, en vigueur depuis 1941, suite au rattachement par le maréchal Pétain du département de la Loire-Atlantique aux pays de Loire. Un non-sens historique pour beaucoup, qui réclament son retour dans le giron breton. A commencer peut-être par le père fondateur des Guides du Routard, Philippe GLOAGUEN, au patronyme fleurant bon embruns et goémons !
Jeudi
L’avion reste le mode de transport le plus sûr au monde, loin devant le train et la voiture. Tuant en moyenne 600 personnes par an à l’échelle de la planète, contre plus de 3 500 morts sur les routes rien qu’en France en 2022. Depuis bientôt trente ans, le nombre d’accidents aériens ne cesse de diminuer. Alors que chaque jour, plus de 100 000 avions prennent les airs, les données transmises par l’International Air Transport Association (IATA), font état d’un taux d'accidentologie ayant drastiquement diminué en dix ans, passant de 2,31 accidents par million de trajets en 2013, à 1,21 neuf ans plus tard. Oui mais voilà, la Compagnie « Air Poutine » n’était pas comptabilisée dans les statistiques et Evguéni Prigogine ne le savait pas… !
Vendredi
En pleine tournée des plages pour assurer la promotion de son dernier opus « Le temps des combats », Nicolas SARKOZY s’offre une publicité dont il se serait sans doute bien passé. Déjà condamné en appel le 19 mai 2023 à trois ans de prison, dont un an ferme à purger sous bracelet électronique, pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite des « écoutes », pour lequel il s’est pourvu en cassation, condamné dans un procès précédent à un an de prison ferme pour financement illégal de sa campagne présidentielle, pour lequel Il a également fait appel, il s’est vu notifier ce jour une assignation à comparaitre en 2025 dans l’affaire du financement libyen de sa campagne pour l’élection présidentielle de 2007. Gagnant au passage le titre du troisième volet de ses mémoires : « Le temps de la justice ».
Samedi
On savait depuis longtemps que dans son port les marins chantaient jusqu’à plus soif mais selon l’enquête menée par le site touristique « VisaGuide World » auprès d’un panel représentatif de voyageurs, la cité d’Amsterdam a été élue ville la plus accueillante d’Europe. Vantée notamment pour la convivialité de ses habitants, à l’instar des Italiens et des Espagnols, mais aussi du fait que les Néerlandais, toutes générations confondues sont parmi les plus anglophones au monde en dehors des natifs de la langue. Facilitant d’autant la communication avec les touristes de passage. Paris pour sa part, s’octroyant péniblement la 8e place du classement (sur 10), ses habitants (et garçons de café !) étant considérés généralement comme « désagréables et grincheux envers tout le monde » et peu enclins à partager la langue de Shakespeare ! L’échéance olympique arrive à grands pas, y’a du boulot d’ici juillet 2024 !
Dimanche
Le stagiaire au service communication de la ville d’Auxerre aurait-il encore frappé… ? La faute d’orthographe figurant sur les panneaux d’information installés dans le cadre des Rues Barrées à l’entrée des lieux de spectacles a connu un vif succès auprès du public et maintes fois prise en photo ! Les plus facétieux allant jusqu’à la corriger. Après, il n’y a pas mort d’homme, « soyés » indulgent envers le pauvre stagiaire qui pour la peine, va devoir « révisez » son Bescherelle !
Dominique BERNERD
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L’Aile ou la Cuisse : une paisible étape gourmande à l’Auberge du Pot d’Etain, à déguster avec plaisir…
août 31, 2023C'est toujours un plaisir de paisiblement cheminer jusqu'à l'Isle-sur-Serein. On passe par Massangis, puis Dissangis...Quant au Serein, il musarde un peu plus bas, nonchalamment. Bienvenue dans cette sympathique bourgade où œuvre d'ailleurs un excellent boucher. L'auberge du « Pot d'Etain » fut d'abord celle d'une famille, les PECHERY. Un patron, passionné de vin, et réputé en la matière. Un chef d'antan : ce fut le très bon Bernard GILLOT qui s'installa ensuite un peu plus loin, à l'auberge des « Chenets », le long de la départementale 606.
L’ISLE-SUR-SEREIN : Cette maison fut très vite repérée par le Michelin dans les années 90, puis obtint la mention « R rouge », l'ancêtre du « bib gourmand » qui arriva dès sa création en 1997. En 2019, le Michelin mentionne une bonne cuisine aux accents régionaux - je confirme – avec une exceptionnelle sélection de bourgognes (2 500 références, 40 000 bouteilles...diantre !).
En 2020, signalons la disparition du « bib gourmand », qui réapparaît l'année d'après, tandis que l'auberge est fermée (sacré Michelin !). En effet, cette année-là, Fabien, le fiston cuisinier et son épouse Bénédicte prennent la clé des champs pour aller s'établir ailleurs dans le Rhône : la « Table du Verger » à Marchampt. Il paraît que c'est formidable ! Du coup, nous vous y emmènerons bientôt.
Une terrasse paisible et fleurie comme décor
En poussant la porte de cette belle petite auberge, proche de la brigade de gendarmerie (une de celle encore ouverte…), on a l'impression que rien n'a changé : au mur trône toujours Saint-Laurent, patron des cuisiniers ! Il y règne toujours cette impression d'espace, de netteté et de locaux entretenus.
Le temps permit ce jour-là le déjeuner en terrasse, en contrebas des cuisines. La terrasse paisible est fleurie. A côté, une table de clients britanniques ravis d'être ici ! Bonne idée sur la carte des menus, que ce premier menu proposé à 29 euros et une suggestion totalement végétarienne.
Une entrée digne d’un bouchon lyonnais
Après une goûteuse glace à la tomate en guise de mise en bouche, vient le tour des entrées. C'est sûrement le meilleur de mes trois plats, avec ce tartare de pied de veau en gribiche, pommes croustillantes. On se croirait presque dans un bouchon lyonnais, chez la grande Marcelle du siècle passé ! Tout y est : la texture, la croustillance, l'assaisonnement à point. Une très belle entrée, goûteuse et plaisante. Le gamin qui nous pose les assiettes nous prévient que le pain - médiocre au demeurant, sûrement un machin industriel...- va arriver. Petit bémol pour celui-ci qui arriva, une fois nos assiettes terminées !
Un petit mot gouleyant sur l'excellent bourgogne blanc générique de la vigneronne Anne BOISSON, sise à Meursault, excusez du peu !
Mais où sont passées les lamelles de truffes d’été ?!
Ensuite, sauf erreur de ma part, je ne vis pas les lamelles de truffes d'été, figurantes de l'intitulé du menu (suprême de poulet fermier farci aux champignons, lamelles de truffes d'été, jus réduit, écrasé de patates douces et petits légumes du moment). Le plat est plutôt plaisant, un rien trop sec (aurait-il attendu sur le passe ?). Mais, les légumes colorés sont fort bons, et cela teinte les assiettes, à l'instar des médaillons de lotte d'ailleurs !
En dessert, un gâteau, mille-feuille à l'abricot ponctue agréablement ce déjeuner. Le café est servi sans mignardises, qui sont offertes sur le comptoir boisé, au moment de l’addition : originale attention ! Au revoir Saint-Laurent !
En savoir plus :
Les - : le service est aimable mais anormalement débordé. Le pain est des plus quelconques, et de grâce, laissez-nous du sel et du poivre sur la table !
Les + : le coup de cœur de la magnifique entrée ! Et une belle pioche vineuse que l'on ne peut que conseiller !
Contact :
Auberge Le Pot d'Etain
24 Rue Bouchardat
89440 L’ISLE-SUR-SEREIN
Tel : 03.86.51.31.13.
Ouverture tous les jours sauf lundi et mardi
Gauthier PAJONA
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