Entretiens de Champignelles : une balade nord-irlandaise à la saveur institutionnelle pour les élus de Puisaye-Forterre…
novembre 11, 2025Sans doute, se posaient-ils déjà plein de questions avant d’embarquer sur le tarmac de l’aéroport de Paris-Roissy-Charles-de-Gaulle, prélude d’un voyage de quatre jours bien garnis au niveau de l’emploi du temps ? Un vol devant transiter par Dublin, avant que le groupe ne rallie la capitale de l’Irlande du Nord, Belfast, par la voie terrestre, via l’autoroute M1 qui longe le littoral oriental de l’île si verdoyante, arrosée d’averses régulières. Les 45 élus de Puisaye-Forterre effectuant ce déplacement dans le cadre des « Entretiens de Champignelles », 35ème du nom, auront-ils eu in fine toutes les réponses à leurs interrogations ? Pas si sûr ! Mais, une chose est certaine : la plupart conserveront de beaux souvenirs de ce peuple ayant développé depuis vingt ans et le terme des troubles, le sens du compromis et de l’accueil…
CHAMPIGNELLES : Combien parmi les voyageurs venus de Puisaye-Forterre constituant ce petit groupe prêt à grimper à bord de l’A 320 de la compagnie « Air Lingus » connaissaient la partie la plus septentrionale de la « verte » Irlande ? L’Ulster, comme on la nommait il y a quelques années encore. Avec en guise d’opposition géographique et pas que, l’Eire, située dans la partie sud.
Très peu de participants de ce voyage d’étude, concocté dans le cadre des fameux « Entretiens de Champignelles », dont le trente-cinquième épisode se vit actuellement en cette période du mois de novembre, n'avaient foulé jusque-là le sol de cette grande île qui limite la partie occidentale de l’Europe. La terre la plus proche de l’Amérique du Nord, en vérité…
Et pourtant, que de richesses à découvrir et de dépaysements garantis, si cela ne se traduisait pas véritablement à la vue de la verdoyante campagne alentour des agglomérations principales – par endroit, cela ressemble à s’y méprendre au bocage normand ou à certaines visions de la Puisaye ! -, et de contacts chaleureux avec un peuple, communicatif, ouvert et fier de son appartenance à cette identité celtique aux origines si lointaines mais aussi communes avec nos Bretons !
Vécue de l’intérieur, l’expérience est unique. L’expérience ? Celle qui est proposée chaque année, dès l’automne revenu, par l’Association de formation des élus de Puisaye-Forterre avec ces rendez-vous, ces fameux « Entretiens », beaucoup plus intenses intellectuellement qu’il n’y paraît sur le papier.
Découvrir le système institutionnel du pays visité
L’actuel maître de cérémonie n’est autre que l’ancien édile de Champignelles, Jacques GILET. Un vaillant organisateur qui en chef de troupe assure le tempo et pilote la partie logistique de ces déplacements annuels aux quatre coins de l’Europe. Une année en Bulgarie, une autre en Lettonie. Un voyage immersif à Rome (ce fut le cas l’année dernière) ou la découverte de la vie institutionnelle et organisationnelle du Portugal, comme ce fut proposé il y a déjà 35 années de cela avec le séjour inaugural de cette série de rencontres avec des élus d’ailleurs. Des femmes et des hommes qui s’engagent à améliorer les choses de leurs collectivités territoriales au service de leurs administrés.
Le principe de ces déplacements à l’estampille « Entretiens de Champignelles » ne s’adosse pas uniquement à des notions de simples découvertes touristiques, culinaires ou culturelles. Bien sûr, la visite d’un musée – notons au passage le remarquable travail assuré par les muséographes de Belfast qui possèdent là un vaisseau amiral de la diversité culturelle et populaire avec ce musée consacré au « Titanic », imaginé et conçu dans la zone portuaire de la ville d’où est parti le célèbre paquebot en 1912 -, aura constitué une succulente cerise sur un gâteau à la pomme bio nord-irlandaise au vu de sa qualité esthétique et scénographique.
Non, les élus de Puisaye-Forterre ont eu l’opportunité de pouvoir tutoyer au plus près le fonctionnement (ou les dysfonctionnements !) des institutions locales, au travers de leurs projets existants ou expérimentaux comme cette futuriste ferme pédagogique à l’essence « développement durable », permettant à terme d’éduquer la population aux vertus de la diversité fruitière tout en les rapprochant du bien-vivre ensemble au niveau de la cohésion sociale – une vertu importante entre protestants et catholiques - si l’on se remémore les épisodes douloureux ayant marqué au fer blanc les rivalités communautaires de ce pays durant d’interminables années de luttes fratricides et de combats dont on perçoit encore les stigmates colorés par graffitis interposés sur les pans des maisons de Londonderry, rebaptisée depuis Derry.
Et si les milieux économiques étaient représentés ?
Ici, dans ce type de voyage à la planification millimétrée, les élus parlent aux élus. Du moins, ceux qui le peuvent malgré la non-maîtrise de la langue locale, un anglais idéalement pratiqué par quelques adeptes de la langue de Shakespeare au sein du groupe et la présence de traducteurs bien nécessaires à l’heure de l’IA et de Google ! Mais, quid du gaélique, sabir incompréhensible pour le commun des mortels que sont les Européens du continent si ce n’est pour les puristes !
Voyage d’étude utile que bon nombre de communautés de communes de l’Yonne devraient instaurer à l’avenir afin que leurs représentants puissent posséder un tout autre regard sur l’Union européenne et ses diversités fonctionnelles – rattaché au Royaume-Uni, l’Irlande du Nord est pourtant profondément ancrée à l’identité européenne qui fait défaut désormais à la Grande-Bretagne depuis le Brexit voulu par Boris JOHNSON -, ces déplacements ne sont pas vains, bien au contraire.
En interne, ils permettent aux élus de la même EPCI de se connaître, à défaut de se découvrir pleinement, mais ils offrent aussi la possibilité de pouvoir échanger avec des représentants de la société civile, des férus de sciences et d’histoire, des représentants de la sphère médiatique : seul bémol, il serait peut-être judicieux d’élargir le cercle aux représentants des milieux économiques et aux investisseurs qui pourraient pourquoi pas ramener de ces séjours de courte durée dans leurs besaces quelques belles pierres à ajouter à la construction de l’édifice des échanges internationaux en termes de business.
Des maires nord-irlandais renouvelés tous les ans !
A l’image de la vice-présidente de la Communauté d’Agglomération de l’Auxerrois, et maire de Coulanges-la-Vineuse, Odile MALTOFF qui aura joué les ambassadrices de la viticulture icaunaise en offrant quelques bouteilles de ses excellents nectars aux personnalités nord-irlandaises qui n’en espéraient pas tant ! Il en sera fait de même également pour les fromages du Jura (n’oublions pas notre appartenance à la Bourgogne Franche-Comté) avec de succulents morceaux de comté !
Quant à la « voix de la France », elle sera incarnée par la sénatrice de l’Yonne, Dominique VERIEN, qui entre deux sessions au Palais du Luxembourg en pleins travaux sur le budget, s’autorisa une petite escapade du côté de Belfast pour y saluer les officiels ainsi que ceux de Derry le lendemain, s’essayant au passage à la prise de parole en anglais qui lui valut de sincères applaudissements.
On retiendra aussi le mécanisme électoral atypique de ces élus de proximité que sont les lord majors nord-irlandais. Si les élections municipales ont lieu tous les cinq ans, l’édile est, quant à lui, changé chaque année par le conseil municipal. Un processus novateur, participatif et plein d’allant conférant une véritable dynamique à la fonction et au mandat. Un système à appliquer en France pour faire bouger les lignes devant tant d’inertie ? A méditer, non ? Ce que ne manqueront pas de faire les élus de Puisaye-Forterre qui se retrouveront le 21 novembre prochain à l’occasion de l’ultime volet de ces Entretiens 2025 à Champignelles !
Thierry BRET
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MERCOSUR : vent de révolte chez les agriculteurs !
novembre 10, 2025On appelle cela une volte-face. Une sacrée pirouette, aussi ! Une contradiction flagrante de la part de son auteur, un certain pensionnaire de l’Elysée qui n’en n’est plus à une divergence près, côté expression orale ! Il suffit de se remémorer sa propre interprétation sémantique, faite lors de son déplacement en Slovénie, sur la suspension de la réforme de la retraite, devenue dans la bouche du Président de la République, un simple « report » jusqu’en 2027, pour en convenir !
Dans le cas présent, c’est donc un son de cloche bien différent de ce qui avait été annoncé il y encore quelques jours de cela et qui aura pour conséquence de profondément modifier la donne de nombreux corporatismes économiques. Celle de nos agriculteurs, en particulier si les choses étaient appliquées en l’état.
Mais pas seulement, puisque sur ce volet de l’adoption du nouveau contrat de libre-échange à la mode depuis un moment, entre l’Europe et une poignée de nations de l’Amérique du sud, le fameux « MERCOSUR », les consommateurs que nous sommes tous en bout de ligne, Européens et Français, en subiront évidemment des impacts bien réels.
Tant au fond des assiettes en ce qui concerne la qualité des produits alimentaires à ingurgiter, que pour l’aspect sanitaire avec déjà des bémols évidents quand on sait comment sont élevés les cheptels de la filière élevage de bovins ou de volailles dans ces pays sud-américains, nettement moins précautionneux que les nôtres, et sans l’application des contraintes normatives et sanitaires de l’Union, il va de soi !
Les « combats » reprendront sur le terrain dès mercredi !
Certes, depuis que ce revirement de position du président Emmanuel MACRON s’est fait publiquement connaître lors de son récent déplacement du côté de Mexico – il est devenu favorable à l’application du MERCOSUR alors qu’il disait tout l’inverse il y a encore quelques jours ! -, le monde de l’agriculture hexagonal est en total émoi. Et encore, les mots sont tempérés !
En l’espace de quelques heures, tout ce qui compte comme fédérations et syndicats agricoles tricolores sont montés comme un seul homme au fronton de la contestation, pour le moment verbale, avant sans aucun doute de passer à l’action, nettement plus visuelle et moins docile sur le terrain, dès ce…mercredi 12 novembre où après les commémorations liées à l’Armistice de la veille, synonymes de trêves et de sérénité, les « combats » reprendront de plus belle devant les parvis des hôtels de la préfecture !
La FNSEA a déjà réagi promptement par la voix de son numéro un, Arnaud ROUSSEAU – il ne pratique pas l’art de la langue de bois ! -, qui a sans doute avalé de travers lorsque les propos d’Emmanuel MACRON ont dû lui être rapportés !
Pas un reniement présidentiel, un affront pour le monde agricole…
Face à la presse, le président de la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants agricoles a fait part de sa colère profonde et du lâchage en règle du Président de la République se défaussant sur un sujet crucial, susceptible de jeter de l’huile sur le feu d’une filière déjà à cran dans bien des domaines économiques et qui n’avait nullement besoin de ce discours présidentiel rappelant les girouettes s’érigeant sur les églises.
Les relais départementaux que sont la FDSEA (mais aussi les Jeunes Agriculteurs) et l’ensemble des autres mouvements agricoles à l’instar de la Coordination Rurale ou de la Confédération Paysanne n’ont pas manqué de réagir vertement après ce qu’ils considèrent comme un « affront » présidentiel et le signal d’une rupture consommée avec leur secteur par le locataire de l’Elysée.
Un accord incompatible avec la souveraineté alimentaire
Lors de la Foire Saint-Martin, animation agricole accueillie dans la capitale de l’Yonne à Auxerre, en cette journée dominicale, le président de la FDSEA 89 Damien BRAYOTEL a profité de la vitrine médiatique et institutionnelle qui lui était donnée en qualité de structure organisatrice de la fameuse manifestation populaire pour montrer son immense déception contre le chef de l’Etat après ce qu’il considère à ses yeux comme une « trahison ».
« Les accords du MERCOSUR sont très éloignés de ce que souhaitent les consommateurs dans leurs assiettes, a déclaré le représentant du syndicat agricole au micro devant un copieux parterre d’officiels dont le préfet de l’Yonne, Pascal JAN, et d’élus du territoire.
Des représentants de la, classe politique, ciblés également par les dires de Damien BRAYOTEL : « j’aimerais entendre beaucoup plus d’opposition de leur part sur cet accord… ».
Et de conclure sur ces mots : « on ne peut pas défendre décemment notre souveraineté alimentaire et signer cet accord… ».
Une totale incohérence, en somme ? Une de plus qui s’ajoute dans la besace élyséenne déjà bien alourdie !
Thierry BRET
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L’Aile ou la Cuisse : ça bouillonne de monde à « L’Hélix » où les convives se régalent !
novembre 07, 2025Elles ont quasi disparu de nos bords de routes départementales et nationales, elles aussi, avec leur dénomination passée par pertes et profits. On se demande bien pourquoi. Qui ça ? Je veux parler de nos auberges traditionnelles, hélas. Terrassées par l'autoroute, les fast-foods graisseux et autres sandwichs triangulaires. C'est triste pour un pays encore défini, mais pour combien de temps encore, contrée de la Gastronomie…
ROSOY : Mais tout espoir n'est pas totalement perdu. Il en demeure encore quelques-unes. Des vaillantes, des volontaires et forcément, des courageuses. Au sud de Sens, à Rosoy, « L'Hélix » est de celle-ci. Cet hôtel-restaurant à la façade rougeoyante apparaît dans un virage pour le moins accueillant. Au siècle dernier, cela s'appela « Le Bon Abri ». Sous la férule d'un couple dynamique et travailleur, l'établissement s'est modernisé.
Dernier virage culinaire en date : la création récente d'un bouillon. Quesako pourra-t-on répliquer ? A l'instar du bouchon lyonnais (les vrais comme de bien entendu), le terme de « bouillon » résonne plutôt favorablement, lorsque l'on évoque les restaurants. La création des bouillons remonte au XIXème siècle sous le Second Empire. Petits restaurants bon marché, créés à Paris tout d'abord, l'on y servait initialement à la portion du bouillon accompagné de bœuf bouilli. Depuis lors, l'Yonne coula sous le Pont-Neuf et les cartes s'y sont un peu allongées ! L'œuf mayo cohabite avec le céleri rémoulade et le cervelas en salade, tandis qu'en plat, bœuf gros sel ou lieu noir meunière revigorent fort légitimement le convive.
Un œuf mayonnaise franc du collier !
Bon marché, tel est le cas, car bien des années plus tard, ici le menu (entrée, plat, dessert) oscille entre 19 et 21 euros, selon les mets choisis. Combien coûte une immangeable pizza industrielle ou une formule « X » ou « Y » chez « Burger » machin ? Au bouillon rosaltien, la cuisine est faite sur place, avec des produits bruts.
L'œuf mayo y est servi à 2,90 euros. Quant aux poireaux vinaigrette, c'est un euro plus cher ! Il y a aussi la terrine du moment, voire les six escargots. L'œuf mayo est franc du collier, accompagné pour saucer d'un pain de bonne qualité. Sur les œufs, on n'aurait pas boudé un rien de persil ciselé, mais bon ! Les poireaux vinaigrette sont très joliment dressés, et la sauce y est des plus onctueuses : 3,90 euros, rappelons-le.... Une très bonne entrée.
Le « parmentier » de canard nous fait de l’œil !
En plat, entre la saucisse et sa purée de pommes de terre, sauce échalotes, et la cuisse de poulet sauce suprême, agrémentée de son riz, trône la tête de veau à l'ancienne, sauce ravigote (9,90 euros). L'abat emporte les suffrages, en ce mois des produits tripiers, hommage mérité s’il en est au cinquième quartier. L'assiette, servie chaude, a de la gueule, et le plat de la mâche. La sauce complète parfaitement le tout et ravit légitimement tout amateur de triperie. On en profite pour saluer les sympathiques frangins MAGNONI, dernier tripier icaunais de nos marchés. Il y manque - éventuellement - un peu de persil ciselé, histoire d'y ajouter un brin de couleur. Autour de nous, ça se régale, aussi. Quant au « parmentier » de canard, accompagné d'un ramequin de salade, il semble nous faire de l'œil ! Allez, ce sera pour la fois prochaine…
En dessert, les classiques sont là aussi. Le flan pâtissier est bon, il est accompagné de l’inutile « chantilly » en bombe : il paraît que c'est la mode ! La mousse au chocolat possède une vraie texture, c'est déjà ça, mais de surcroît, elle est fort bonne.
L'addition, parlons-en. A deux, entre l’apéro servi plus une petite bouchée, et le menu, ci-dessus, une bouteille d'un côte du Rhône très honnête et deux cafés : c’est 60,20 euros. Bravo à nos aubergistes pour ce très bon rapport qualité-prix. En conclusion : venez nombreux !
En savoir plus :
L'Hélix
52 RN6
89100 ROSOY
Tel : 03.86.97.92.10.
Formule bouillon le midi, du mardi au vendredi inclus. Stationnement facile.
Gauthier PAJONA
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"Sacrée soirée à Joigny" : les forces de gauche et d’extrême gauche protestent en nombre contre la venue de Jordan BARDELLA
novembre 01, 2025Bon, c’est vrai : les abords du restaurant « Le Paris Nice » étaient quelque peu obstrués aux alentours de 18 heures ce vendredi soir à Joigny ! Une foule très compacte, composée de plusieurs centaines de manifestant contre la venue du leader du Rassemblement national, avait pris position au beau milieu de la route et sur le parvis menant vers l’établissement devant accueillir quelques instants plus tard la séance de dédicaces de l’auteur de « Ce que veulent les Français », Jordan BARDELLA. De quoi faire réagir les forces de l’ordre qui ont veillé au respect de la sécurité. Dans l’intérêt général…
JOIGNY : Patron du groupement de la gendarmerie nationale sur le territoire de l’Yonne, le colonel Nicolas NANNI était à la manœuvre aux côtés de ses hommes pour juguler du mieux possible et avec efficience les ardeurs parfois un peu véhémentes dans les propos et les écrits, via pancartes interposées d’une foule conspuant la présence des lecteurs et électeurs de Jordan BARDELLA, en déplacement provincial dans la ville de Nicolas SORET, vendredi soir, à l’occasion d’une séance de dédicaces qui n’aura vraiment rien eu d’ordinaire !
Ni par la présence remarquée de l’auteur du jour, le chef de file de la droite souverainiste le représentant suprême du Rassemblement national qui caracole depuis des lustres dans les sondages à quelques mois des échéances présidentielles de 2027, ni par la longue file d’attente de ses aficionados (un millier de personnes préciseront les organisateurs de cette soirée spéciale) qui tels des spectateurs fans de la première heure ressemblaient à s’y méprendre au public se rendant à un concert d’une rock-star ou à un match de football de Ligue 1, surtout quand l’AJ Auxerre retrouve les chemins des buts. Ce qui est loin d’être le cas actuellement !
Des chants, des huées et des sifflets…
Malgré cette ambiance à la limite du torride, malgré les invectives et noms d’oiseaux lâchés çà et là parmi cette foule contrainte de rester coincée derrière les barrières de sécurité, malgré les slogans réclamant le départ illico presto de la « vedette d’un soir », malgré ces échauffements de l’esprit parfois relayés par le camp adverse qui fourbissait ses armes en chantant la Marseillaise et en tenant haut et fort le drapeau tricolore, il n’y aura eu aucun débordement, ni de heurts notoires, tout juste une petite poussée un peu physique contre les barrières pour faire reculer la foule avec l’intervention du PSIG en mode rugbystique ! Certains des manifestants de ce rassemblement anti-RN ont dû se lever ce matin avec quelques douleurs musculaires et peut-être quelques bleus dans les côtes, au passage…
On retiendra parmi les chants scandés par la foule : « BARDELLA rentre chez toi, Joigny n’est pas à toi ! » ou le fameux « Rendez l’argent », avant une interprétation tout à fait francisée du fameux chant des partisans italiens luttant contre le fascisme, le « Bella Ciao », honteusement popularisé depuis peu par une campagne publicitaire sur les écrans cathodiques, sans que les auteurs de cette pub aient réellement pris conscience de la portée intellectuelle de cet air, symbole de la Résistance ?
Au premier plan, et figurant toujours en pôle position de la revendication, la secrétaire générale du Parti Communiste Français dans l’Yonne, Pascale MARLIN qui tenait le plus longtemps possible bien droit son petit panneau rempli d’inscriptions contre la droite souverainiste. Syndicalistes, représentants des Verts, du Parti socialiste ou de LFI étaient également présents dans ce cortège contraint de faire du sur-place.
Bref, ce fut une soirée peu banale dans les rues de Joigny ce vendredi 31 octobre : quoi de plus naturel en somme pour les amateurs d’Halloween !
Thierry BRET
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Redonner son âme à Auxerre : le projet Batardeau-Montardoins se situe entre préservation et modernité (2/2)
octobre 31, 2025Sur l’une des pages numériques présentant son cabinet d’architecte, il se définit comme étant une « petite agence architecturale au service des grands projets ». Discret, presque effacé quand il se soumet au jeu de l’interview face aux journalistes qui lui posent moult questions sur les contours de cette grande réhabilitation urbaine devant transformer le quartier Batardeau-Montardoins à Auxerre, Silvio d’ASCIA devient pourtant volubile et enthousiaste lorsqu’il s’épanche sur le concept. Certes, il s’agit de valoriser des sites industriels implantés sur ce secteur depuis des lustres. Mais, il y va aussi du réaménagement et de la modernisation de tout un quartier pouvant faire tache d’huile sur l’ensemble de la ville…
AUXERRE : Son léger accent d’inspiration transalpine apporte une note plutôt agréable teintée d’exotisme à l’échange qui suit juste après la présentation. Durant trente minutes environ, sur la scène et seul face à un auditoire composé d’Auxerroises et d’Auxerrois désireux d’en savoir davantage sur le fameux projet de réhabilitation du quartier, l’architecte parisien a déroulé ses explications, slides à l’appui faisant office d’illustrations. Il n’aura pas été avare en détails et informations techniques, d’ailleurs. Puis, une fois l’exercice terminé, Silvio d’ASCIA accepte de répondre dans un espace un peu plus tranquille aux interrogations d’usage qui ne manquent pas de germer dans les esprits curieux des journalistes présents. Il est vrai que le garçon, responsable en sa qualité d’architecte de son cabinet éponyme, a hérité après appel d’offres de l’imposant dossier : celui de rendre son âme à ce vaste projet urbain visant à transformer le quartier Batardeau-Montardoins et de revaloriser les anciens sites industriels existants. D’ailleurs, le nom de code de ce concept unique en son genre dans l’Hexagone s’appelle « Ambitieuse ». Un terme qui n’est pas là par hasard et qui comprend un ensemble de mots – on ne saura malheureusement pas lesquels – devant révéler toutes les nuances de ce projet.
« Ce projet respecte les contraintes de l’environnement, du patrimoine, de l’histoire, affirme le professionnel du bâtiment, on a essayé de réaliser un projet qui soit partagé et co-construit avec la collectivité. L’idée est de valoriser le patrimoine mais pas dans une logique passéiste et de décroissance. On peut être innovant à la pointe technologique et du numérique mais on peut l’être également en désartificialisant les sols, en proposant un projet qui soit compatible avec tous les critères de la loi ZAN, on construit de la surface mais on réduit de la surface imperméabilisée. On a construit la ville sur la ville, c’était çà l’objectif ! ».
La connexion avec la nature, la priorité !
Valoriser les bâtiments de l’ancien site industriel GUILLIET représentait l’enjeu de ce travail dont vient de restituer, slides à l’appui, un Silvio d’ASCIA très inspiré.
« On a gardé l’emprise des anciens silos pour réaliser de nouveaux bâtiments sur les bords de l’Yonne, ajoute l’architecte francilien, on a construit des zones de surélévation sur les silos pour donner des surfaces supplémentaires intéressantes au niveau de la vision panoramique et de la fonctionnalité. Il y a la fois sur ce chantier de l’innovation technologique et une valorisation fonctionnelle. Les silos doivent devenir autre chose à l’avenir… ».
Des silos qui bénéficieront désormais de nouvelles fonctions tout en conservant leur aspect patrimonial industriel. L’impression qui se dégage des documents projetés sur grand écran est de se retrouver en présence d’une ville érigée dans la ville.
« C’est exact, poursuit Silvio d’Ascia, une ville construite dans la ville, avec la nature ! Elle devient le fil rouge de ce projet, puisqu’elle entre à l’intérieur des halles, avec notamment un espace piéton important… ».
Une nature qui sera en connexion avec la totalité des projets : le logement, les services de la halle, les nouveaux espaces touristiques dont les hôtels et pôles de restauration.
Quant à l’eau, elle a beau couler dans le lit de la rivière Yonne située à deux pas de là, elle n’est pas très loin dans l’imaginaire fécond de l’architecte. « L’eau est placée là, dans les cylindres des silos, et elle y jouera un rôle important… ». Notamment avec la création d’un centre de remise en forme disposant d’un spa !
Il y aura également le réseau de chaleur urbaine s’adossant sur la présence aquatique, un réseau enterré bien évidemment. L’attractivité économique et sa dynamisation s’inviteront également en ce lieu. C’est ce que confirme le responsable du projet du point de vue conceptuel.
« L’attractivité ne sera pas que touristique, l’idée est de la développer autour de l’hyper connexion et des technologies. Une technologie qui sera au service de l’environnement… ».
Auxerre, un démonstrateur de la vie économique durable
Il faudra désormais s’armer de patience avant de pouvoir réserver sa séance particulière dans le spa car le projet devrait s’échelonner en trois à quatre phases étalées sur une dizaine d’années. Soit au bas mot en…2035. Un programme qui s’articulera selon différentes étapes tout en considérant le retour des habitants dans ce quartier, grâce à la création de nouveaux logements. De petits studios au T5.
Quant aux silos, ils devraient être affectés à leur nouvelle fonction dès 2028.
« Auxerre est une ville moyenne qui peut présenter un projet extraordinaire, en la connectant avec de la modernité, explique Silvio d’ASCIA, il faut avoir le courage et l’ambition d’innover. Cela peut aussi enclencher des modifications dans d’autres quartiers de la ville… ».
Ne pas laisser à l’abandon cet endroit de la ville doit revenir à la stratégie portée par la collectivité. Un projet qui créera dans ses vingt mille mètres carrés de surface commerciale de nombreux emplois. Y compris dans les deux hôtels à venir (80 chambres chacun) et la restauration. Des start-ups pourraient également s’implanter sur ce site abordé en profondeur dans sa réflexion. Auxerre devrait être un démonstrateur de la vie économique durable.
Thierry BRET
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