L’Aile ou la Cuisse : ça bouillonne de monde à « L’Hélix » où les convives se régalent !
novembre 07, 2025Elles ont quasi disparu de nos bords de routes départementales et nationales, elles aussi, avec leur dénomination passée par pertes et profits. On se demande bien pourquoi. Qui ça ? Je veux parler de nos auberges traditionnelles, hélas. Terrassées par l'autoroute, les fast-foods graisseux et autres sandwichs triangulaires. C'est triste pour un pays encore défini, mais pour combien de temps encore, contrée de la Gastronomie…
ROSOY : Mais tout espoir n'est pas totalement perdu. Il en demeure encore quelques-unes. Des vaillantes, des volontaires et forcément, des courageuses. Au sud de Sens, à Rosoy, « L'Hélix » est de celle-ci. Cet hôtel-restaurant à la façade rougeoyante apparaît dans un virage pour le moins accueillant. Au siècle dernier, cela s'appela « Le Bon Abri ». Sous la férule d'un couple dynamique et travailleur, l'établissement s'est modernisé.
Dernier virage culinaire en date : la création récente d'un bouillon. Quesako pourra-t-on répliquer ? A l'instar du bouchon lyonnais (les vrais comme de bien entendu), le terme de « bouillon » résonne plutôt favorablement, lorsque l'on évoque les restaurants. La création des bouillons remonte au XIXème siècle sous le Second Empire. Petits restaurants bon marché, créés à Paris tout d'abord, l'on y servait initialement à la portion du bouillon accompagné de bœuf bouilli. Depuis lors, l'Yonne coula sous le Pont-Neuf et les cartes s'y sont un peu allongées ! L'œuf mayo cohabite avec le céleri rémoulade et le cervelas en salade, tandis qu'en plat, bœuf gros sel ou lieu noir meunière revigorent fort légitimement le convive.
Un œuf mayonnaise franc du collier !
Bon marché, tel est le cas, car bien des années plus tard, ici le menu (entrée, plat, dessert) oscille entre 19 et 21 euros, selon les mets choisis. Combien coûte une immangeable pizza industrielle ou une formule « X » ou « Y » chez « Burger » machin ? Au bouillon rosaltien, la cuisine est faite sur place, avec des produits bruts.
L'œuf mayo y est servi à 2,90 euros. Quant aux poireaux vinaigrette, c'est un euro plus cher ! Il y a aussi la terrine du moment, voire les six escargots. L'œuf mayo est franc du collier, accompagné pour saucer d'un pain de bonne qualité. Sur les œufs, on n'aurait pas boudé un rien de persil ciselé, mais bon ! Les poireaux vinaigrette sont très joliment dressés, et la sauce y est des plus onctueuses : 3,90 euros, rappelons-le.... Une très bonne entrée.
Le « parmentier » de canard nous fait de l’œil !
En plat, entre la saucisse et sa purée de pommes de terre, sauce échalotes, et la cuisse de poulet sauce suprême, agrémentée de son riz, trône la tête de veau à l'ancienne, sauce ravigote (9,90 euros). L'abat emporte les suffrages, en ce mois des produits tripiers, hommage mérité s’il en est au cinquième quartier. L'assiette, servie chaude, a de la gueule, et le plat de la mâche. La sauce complète parfaitement le tout et ravit légitimement tout amateur de triperie. On en profite pour saluer les sympathiques frangins MAGNONI, dernier tripier icaunais de nos marchés. Il y manque - éventuellement - un peu de persil ciselé, histoire d'y ajouter un brin de couleur. Autour de nous, ça se régale, aussi. Quant au « parmentier » de canard, accompagné d'un ramequin de salade, il semble nous faire de l'œil ! Allez, ce sera pour la fois prochaine…
En dessert, les classiques sont là aussi. Le flan pâtissier est bon, il est accompagné de l’inutile « chantilly » en bombe : il paraît que c'est la mode ! La mousse au chocolat possède une vraie texture, c'est déjà ça, mais de surcroît, elle est fort bonne.
L'addition, parlons-en. A deux, entre l’apéro servi plus une petite bouchée, et le menu, ci-dessus, une bouteille d'un côte du Rhône très honnête et deux cafés : c’est 60,20 euros. Bravo à nos aubergistes pour ce très bon rapport qualité-prix. En conclusion : venez nombreux !
En savoir plus :
L'Hélix
52 RN6
89100 ROSOY
Tel : 03.86.97.92.10.
Formule bouillon le midi, du mardi au vendredi inclus. Stationnement facile.
Gauthier PAJONA
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« L’immigration n’est plus une chance pour la France » : Guillaume LARRIVE en appelle au choix des Français via un référendum (2/2)
octobre 20, 2025Il est dans une forme ascendante, l’ancien parlementaire de l’Yonne ! Passage médiatique sur les antennes de LCI, il y a quelques jours, dans l’émission tardive du plus helvète des journalistes exerçant dans l’Hexagone, Darius ROCHEBIN, signature de chroniques régulières publiées dans les colonnes de « L’Opinion », conférence de presse à l’occasion de la parution, sous format livre de poche, de son dernier opus consacré à l’immigration… : bref, c’est un Guillaume LARRIVE tambour battant que l’on voit partout depuis la rentrée. Y compris au sein de l’Office français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII) dont il a pris la présidence cet été.
SENS : Une fois n’est pas coutume, c’est dans la capitale des Sénons que Guillaume LARRIVE avait prévu d’effectuer sa grande rentrée politique à la mi-septembre autour d’un thème majeur à ses yeux, sur lequel il est investi depuis deux décennies : la politique de l’immigration en France. D’une part, la publication en format de poche de son dernier ouvrage, « Immigrations : l’heure de la décision » aux éditions de l’Observatoire dont la préface est signé par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Bruno RETAILLEAU, servait de judicieux prétexte pour évoquer cette thématique face à la presse de son territoire de prédilection, le département de l’Yonne ; d’autre part, la présentation d’une étude ultra détaillée émise par l’Observatoire de l’Immigration et de la Démographie en présence de son directeur général, Nicolas POUVREAU-MONTI, apparaissait comme un corollaire complémentaire pour échanger autour de ce sujet de société, l’une des sources de préoccupations fondamentales d’une large frange de la population hexagonale.
Redonner au peuple souverain le pouvoir de décider qui peut être accueilli au sein de notre communauté nationale est l’une des prérogatives essentielles voulues par le représentant Républicain du Conseil d’Etat, en appétence pour se relancer dans la course politique de ces futures semaines.
D’ailleurs, n’écrira-t-il pas sur un post diffusé sur les réseaux sociaux quelques jours après son intervention face aux médias du terroir : « Pour réussir l’intégration, il faut diminuer l’immigration et, surtout, mieux la choisir : continuer à accueillir des milliers de personnes qui ne travaillent pas n’a aucun sens… ». Une évidence, en somme !
La pensée de Guillaume LARRIVE est pourtant, on ne peut plus claire, à la lecture de ces lignes, compulsées dans cet ouvrage de poche, réédité récemment. « Le nouvel âge des migrations ne fait que commencer. Telle qu’elle se déroule à l’heure actuelle, l’immigration n’est plus une chance pour la France. Elle semble même hors de contrôle… ».
Le « grand chambardement » des immigrations, cause du malaise de la France
L’ex-député de la première circonscription de l’Yonne aime analyser les crises et autres soubresauts qui traversent au fil des ans le pouvoir politique. Il n’en est plus à son coup d’essai ! En 2018, il publiait le fameux ouvrage « Le Coup d’Etat de MACRON ». Un opus complété trois ans plus tard par le fameux « La Révolution inachevée ». Son appétence pour la littérature et les belles lettres ne datent pas d’hier pour l’ancien énarque. Il n’hésite pas à se référer aux écrits de Charles PEGUY, l’un de ses auteurs préférés dont il utilise les citations – « je le connais par cœur ! » précise-t-il en souriant - : « il faut toujours dire ce que l’on voit, et surtout il faut, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit… ».
En clair, il faut regarder la réalité en face, sans être un adepte du déni et ne pas s’arrêter uniquement à des chiffres sans les avoir commentés. Or, pour Guillaume LARRIVE, l’une des nombreuses causes engendrant le malaise actuel qui secoue la société française, c’est l’immigration.
« Cette question m’intéresse beaucoup dans la France de 2025, explique-t-il, elle est au cœur de la crise démocratique, elle est au cœur de cette interrogation presque existentielle qu’à la France sur elle-même. A certains égards, l’immigration, c’est le visage de la France de demain. Selon la nature, selon le volume, des immigrations multiples arrivent vers la France. La communauté nationale en est profondément modifiée. J’appelle cela le « grand chambardement »… ».
Les censures systématiques du Conseil constitutionnel
Toutefois, Guillaume LARRIVE aborde cela avec nuance et sans caricature aucune. « Mais, il ne faut pas s’excuser de ce que l’on voit ». De nouveau, le retour référentiel à Charles PEGUY ?
L’augmentation très forte des flux, l’accélération exponentielle de ce phénomène migratoire depuis le début des années 2000, mais également, en parallèle une absence de politique durable à ce propos sont observés à l’état brut par l’ancien parlementaire icaunais.
« C’est un phénomène qui a bien des égards n’a pas été décidé de manière démocratique et choisie, ajoute en substance l’orateur, mais aussi de manière raisonnée par la puissance politique. Les Français n’ont jamais été sollicités par référendum pour choisir la politique migratoire du pays… ».
Un inventaire d’un demi-siècle de prises de décision qui laissent pantois le vice-président des Républicains. Parfois par simple tabou idéologique, parfois par trop de convictions axées ouvertement vers les théories véhiculées par l’extrême droite. Un « stop and go » permanent de la part des gouvernances successives et une saisie par le droit ont petit à petit dépossédé le pouvoir public du peuple via ses représentants élus de choisir ou pas la politique migratoire de notre pays.
Sur la question du regroupement familial, Guillaume LARRIVE est encore plus catégorique : « il y a eu une rupture dans les années 70 mais celle-ci n’a pas été décidée par le pouvoir démocratique. N’oublions jamais que le décret de 1976 qui suspend l’immigration familiale a été signé par Valéry GISCARD D’ESTAING, Raymond BARRE et Simone VEIL ! ». Un décret qui sera annulé un peu plus tard par l’une des cours suprêmes de l’Hexagone à l’identique des lois PASQUA dans les années 90 avec les censures systématiques du Conseil constitutionnel.
Un organisme (Etat dans l’Etat) qui aura censuré une loi votée par les deux tiers des parlementaires français sur le sujet migratoire si épineux dans notre société. « Pourtant, c’était une mesure de bon sens absolue, insiste le représentant des Républicains, on prolonge la durée de placement dans les centres de rétention fermée d’étrangers OQTF dangereux ayant déjà commis des délits graves sur notre sol suffisamment longtemps afin de pouvoir obtenir le laisser passer des pays d’origine dans le cas d’une extradition. Ce texte est en phase avec les directives européennes, de surcroît ! Malgré cela, on a un Conseil constitutionnel qui trouve encore les moyens de censurer ce texte ! ».
Une rupture entamée sous l’ère ministérielle de Bruno RETAILLEAU
Une spécificité 100 % hexagonale de savoir finalement en bout de course de qui décide réellement dans ce pays ! Ce qui fait dire à Guillaume LARRIVE un brin amusé et ironique à propos de cet exemple très explicite : « il serait grand temps de décider démocratiquement et faire entendre la voix de la majorité nationale, longtemps restée silencieuse pour reprendre le contrôle de ce pays, et ce n’est pas un gros mot en soi de parler de « principe démocratique » ! ».
Des propos largement commentés par son auteur à travers les lignes de ce bouquin en format de poche qui représente à s’y méprendre à un programme de campagne de la droite républicaine pour 2027 ! Rien d’étonnant à cela que le président des Républicains, Bruno RETAILLEAU, ait lui-même rédigé la préface en y développant ses grandes idées sur le sujet. Une préface qui a été également publiée dans la revue « Commentaires », un média fondé jadis par Raymond ARON et aujourd’hui toujours placé sous la houlette de Jean-Claude CASANOVA, l’économiste et libéral qui à 91 ans n’a rien perdu de sa superbe pour en assurer la destinée. « L’heure de la décision » pourrait se muer en « heures des décisions » dès que la droite républicaine reprendrait les rênes du pouvoir étatique d’ici deux ans, selon le parlementaire icaunais.
Constatant que la France fait montre de « grande générosité » envers les personnes issues de l’immigration, Guillaume LARRIVE aura salué le travail aujourd’hui écourté de l’ancien occupant de la place Beauvau lors de son passage de quelques mois au sein du gouvernement : « la baisse du nombre de régularisation a été de 34 %, c’est-à-dire l’acte souverain du gouvernement qui dit à une personne en situation illégale pour des causes humanitaires qu’elle sera régularisée… ».
Autre chiffre à retenir dans la bouche de l’ex-député de l’Yonne : les interpellations des personnes étrangères en situation irrégulière ont, quant à elles, augmenté de 15 % grâce aux opérations menées par les forces de l’ordre. Les éloignements forcés, soit les expulsions dans le jargon usuel, ont progressé de 16 % pendant le mandat du potentiel candidat à la présidence.
« Quant aux naturalisations par décret, c’est un acte mutuel de reconnaissance, stipule l’intervenant, devenir Français ne se limite pas de posséder des papiers ! C’est rejoindre notre histoire, notre héritage, notre patrimoine. Les chiffres sont de moins 24 % dans la période où Bruno RETAILLEAU était aux manettes. Il y a bien des efforts qui ont été réalisés, et j’ose le dire une rupture avec ce qui existait jusque-là… ».
Les leviers des visas doivent être mieux gérés !
Toutefois, et de l’avis de Guillaume LARRIVE, tout cela semble encore insuffisant. « Des verrous devront être nécessairement sautés ! Cela passe forcément par un référendum… Ce n’est pas juste d’être pour ou contre l’immigration, nous ne sommes pas dans le cadre d’un sondage d’opinion ! Non, un référendum, c’est répondre à la question êtes-vous pour ou contre adopter le texte de loi qui permet de reprendre le contrôle de l’immigration en France ? Selon des plafonds de nationalité, par exemple… ».
Quant à la maîtrise assumée des allocations familiales, elle refait surface dans les propos énoncés par le membre du Conseil d’Etat.
« Il faut aussi plafonner dans ce texte soumis à référendum l’idée de la limitation, voire la non-perception des allocations familiales par des étrangers avant cinq ans de présence régulière et de cotisations sociales en France. Outre le contrôle juridique devant être renforcé, il faudra réaliser des efforts opérationnels de gestion sur les choix budgétaires de l’Etat avec davantage de centres de rétention administratifs à créer pour gérer les personnes en attente d’expulsion. Il faudra travailler davantage avec l’agence FRONTEX pour muscler le renforcement de nos frontières extérieures terrestres mais également maritimes. Des frontières européennes et nationales, il va de soi. Il faudra négocier surtout avec les pays d’origine de ces immigrés car depuis un an la situation n’a pas beaucoup évolué, notamment avec l’Algérie… ».
Une feuille de route programmatique largement consignée dans le livre que présente Guillaume LARRIVE devant les journalistes. Il reprend sur sa lancée, intarissable sur le sujet : « les visas de long séjour ont baissé de 5,2 % en octobre mais la relation bilatérale avec ces pays dont l’Algérie doit être basée sur les solutions à apporter sur les sujets de l’immigration au même titre que la coopération ou la coopération économique…Les leviers des visas doivent être mieux gérés ! ».
Une politique migratoire très attendue par 70 % des Français, notamment avant les échéances des présidentielles 2027. Un sujet important qui devrait préoccuper aussi l’ensemble des obédiences politiques de notre territoire.
« Aussi bien les Français qui votent à droite ou à la droite de la droite que celles et ceux qui votent en faveur de la gauche républicaine, héritière de Georges CLEMENCEAU, et même si ces électeurs ne viennent pas de ma famille politique, ils partagent les mêmes opinions que moi sur ce sujet…, souligne fédérateur et convaincant un Guillaume LARRIVE qui a fait de cette thématique l’un de ses chevaux de bataille du moment. Un aspect fédérateur qui gagne progressivement l’intégralité de l’Europe ou presque du fait de la pression populaire et des problématiques sécuritaires, occasionnées par trop d’immigrations.
Citant un texte de 1934 signé de la plume d’André TARDIEU, ancien président du Conseil avant-guerre, Guillaume LARRIVE conclura son intervention par ces quelques mots : « je ne crois pas que la France pour se libérer des troubles qu’elle subit ait besoin de se faire ni bolchéviste ni nazie dans sa propre tradition, elle trouvera les remèdes par elle-même… ».
Cela signifie qu’il y a « nul besoin d’aller chercher les extrêmes pour trouver des solutions à ses problèmes actuels : on a le droit de décider et d’être ce que l’on est ! », justifie le président des Républicains de l’Yonne. En résumé, c’est la nouvelle maxime préférée de l’ex-parlementaire qui souhaite voir son programme migratoire, publié en plus de 200 pages dans cet intéressant ouvrage, être applicable dès le printemps 2027 en France, si la droite républicaine et modérée arrive au pouvoir !
Thierry BRET
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L’Yonne est un cas d’école pour l’immigration en France, entre accélération des flux et hausse de la précarité (1/2)
octobre 07, 2025Le cadre de la conférence de presse est des plus agréables. Une petite salle très cosy dans un décor rétro, située à l’étage de cet établissement plutôt atypique de la restauration sénonaise, « Le Plat d’Etain ». Mais, aujourd’hui, les deux interlocuteurs assis face aux représentants de la presse locale font fi dans leurs propos de recettes gastronomiques alléchantes pouvant titiller les papilles ! Le « plat de résistance du jour » est cependant copieux en termes d’informations : l’immigration dans l’Yonne. Via une note très exhaustive émanant de l’Observatoire de l’Immigration et de la Démographie qui offre un inédit état des lieux approfondis de la situation sur notre territoire. Une thématique ô combien importante, à de multiples égards, à l’approche des échéances municipales que n’aura pas manquée de commenter le nouveau président de l’OFII, un certain Guillaume LARRIVE…
SENS : Il sait mettre les petits plats dans les grands, l’ancien parlementaire de l’Yonne, Guillaume LARRIVE, même lorsqu’il s’agit simplement de recevoir les médias au « Plat d’Etain », un estaminet local très apprécié par les épicuriens, autour d’un thé ou d’un café ! Le conseiller d’Etat, membre toujours influent des Républicains dont il est l’un des vice-présidents, organisait une passionnante conférence de presse il y a quelques jours dans la sous-préfecture de la cité septentrionale de notre territoire, à l’occasion de la publication en livre de poche de son dernier opus publié en 2024, « Immigrations, l’heure de la décision » - l’ouvrage a bénéficié de la préface pertinente de l’ex-ministre de l’Intérieur et président de la formation gaulliste, Bruno RETAILLEAU à l’épicentre de l’actualité politique depuis 48 heures – et de la présentation d’une note officielle émise par l’Observatoire de l’Immigration et de la Démographie, se rapportant à notre département.
D’ailleurs, sa tête pensante, le directeur général de l’organisme national, Nicolas POUVREAU-MONTI avait également effectué le déplacement depuis la capitale afin de consacrer un peu de temps aux journalistes, désireux d’en savoir bien davantage sur ce fait de société que représente une immigration très dans l’air du temps pour les sphères politiques et sociétales.
Une défiance record des Français envers l’immigration
Actualisés de manière annuelle par l’INSEE, les chiffres dévoilés par Nicolas POUVREAU-MONTI ont été finement retravaillés par le « think tank » national (un véritable laboratoire d’idées) afin de les rendre nettement plus lisibles auprès des spécialistes de la question. L’orateur en profitait pour présenter les missions essentielles de cet Observatoire de l’Immigration et de la Démographie.
« Avec notre petite équipe de salariés, explique-t-il, nous travaillons de façon professionnelle avec de la rigueur technique et l’attachement aux chiffres et aux faits, l’indépendance politique, ainsi que du réalisme migratoire concernant les flux. Nous passons beaucoup de temps avec des élus de toutes tendances afin de leur présenter ces données… ».
Analysant la situation actuelle concernant l’immigration, Nicolas POUVREAU-MONTI considère le moment comme paradoxal. « Il n’y a jamais eu une telle défiance dans l’opinion sur ce phénomène de l’immigration, des sondages réguliers l’attestent avec deux tiers des personnes interrogées estimant que les niveaux d’immigration reçus en France sont bien trop élevés ; et dans le même temps, il n’y a jamais eu autant d’immigration en France que ces dernières années ! ».
Tout cela engendre aujourd’hui une véritable crise démocratique en France, mais aussi aux quatre coins de l’Europe, avec en corollaire la véritable capacité des femmes et hommes politiques à agir sur ce terrain ultra miné, à l’approche d’échéances électorales capitales pour les démocraties.
Une immigration d’ampleur inédite en France depuis les années 2000
« Nous vivons un contexte migratoire inédit, renchérit l’interviewé, par l’ampleur des flux reçus dans l’Hexagone – le nombre de nouveaux titres de séjour accordés en France a été multiplié par trois depuis la fin des années 90 - ; quant au droit d’asile en pleine croissance ces dernières années, il a triplé depuis 2010. L’immigration clandestine a triplé depuis vingt ans. On le sait grâce à l’Aide Médicale d’Etat en forte hausse. C’est une dynamique que l’on retrouve dans toute l’Europe… ».
Une résurgence du passé colonialiste de la part de bon nombre de pays du Vieux continent, assurément. Un phénomène qui concerne toutefois des pays n’ayant pas eu de visions expansionnistes dans les siècles derniers à l’instar de la Suède ou de la Suisse.
« Au-delà de ce phénomène d’ampleur inédite en France, poursuit Nicolas POUVREAU-MONTI, il y a aussi la nature qualitative de cette immigration. Notre pays accueille l’immigration la plus africaine d’Europe avec six personnes sur dix qui arrivent du Maghreb. Idem pour l’Afrique subsaharienne, avec une population qui a doublé depuis 2006… ».
Des arrivées massives qui impactent le marché de l’emploi ou…pas. Aujourd’hui, il s’avère que les personnes issues de l’immigration éprouvent de sérieuses difficultés à s’intégrer sur le marché du travail en France. Le taux d’emploi des immigrés légaux est l’un des plus faibles du continent européen, dans notre pays, avec 62 %. Plus de 40 % des entrées sur notre territoire se sont faites pour des motifs familiaux. Quant à la pauvreté des immigrés, elle est la plus importante à hauteur de 50 %. Soit quatre fois plus que le taux de pauvreté des Français.
Une accélération beaucoup plus forte de l’immigration dans l’Yonne
Quand est-il de l’Yonne, fort de ces données nationales ? Le directeur général de l’Observatoire de l’Immigration et de la Démographie continue son analyse.
« Il y a une forme de paradoxe sur ce département, c’est à la fois celui qui accueille un peu moins d’immigrés que la moyenne nationale (7,8 %) en 2022 au lieu de 10,2 % pour l’Hexagone. En revanche, l’accélération de la part des immigrés est plus forte que sur la moyenne nationale… ».
Précisons que dans le classement des communes hexagonales où la part des immigrés avait le plus augmenté parmi la population, signalons la présence dans le Top 25 national des petites villes, celle de Joigny, avec une hausse de dix points en quinze ans, entre 2006 et 2021. Des phénomènes de diaspora peuvent expliquer cela, avec une concentration familiale importante.
Quant aux origines de ces immigrés, quelles sont-elles ? « Il y a une singularité forte dans ce département de l’Yonne, c’est la forte présence de la population marocaine, confirme Nicolas POUVREAU-MONTI, à Auxerre et à Sens. C’est une petite spécificité départementale par rapport au national puisque la population algérienne est la plus importante de toutes les populations maghrébines. 19 % des immigrés de l’Yonne viennent du Maroc contre 7 % d’Algériens… ».
Dans le tiercé de tête icaunais, on retrouvera bien naturellement la population issue de la première génération de migrants, celle du Portugal. Bon nombre de ses ressortissants ont depuis acquis la nationalité française. Cette immigration était la conséquence directe des Trente Glorieuses et de ses besoins économiques dans un marché de l’emploi florissant alors que l’immigration actuelle répond davantage à des besoins de protection des individus avec l’accueil de réfugiés de tout ordre.
L’intégration dans le travail peut se révéler très vite comme une sinécure pour ces populations de la nouvelle vague migratoire. Dans l’Yonne, 27 % de ces personnes étrangères de plus de 15 ans se retrouvent sans emploi, ni en études ni à la retraite contre 12 % des non-immigrés.
« Les difficultés d’intégration sur le marché du travail sont spécialement marquées par les origines migratoires, ajoute le conférencier, prenons l’exemple de la population turque, 42 % ne sont ni en emploi, ni en études, ni à la retraite. Cela s’explique par le fort phénomène d’inactivité des femmes. 65 % des femmes originaires de Turquie vivant en France n’ont aucune activité… ».
La spécificité française vis-à-vis de l’Algérie et des titres de séjour !
On peut aussi ajouter à la liste, les immigrés en provenance du Maroc (33 %), ceux de l’Algérie à 32 % mais seulement 11 % des immigrés portugais, du fait d’une intégration dans le travail plus aisée, parfois couronnée par la création d’une entreprise. L’Afrique subsaharienne représente un contingent de 30 % des immigrés actuellement accueilli dans l’Yonne. 30 % qui sont eux-aussi sans emploi, sans études et sans retraite…Une réalité que l’on peut aussi observer localement.
A noter que le taux de chômage des populations issues de l’Asie du Sud-Est s’élève à 3 % en France ! Soit quatre fois moins que la proportion du nombre d’immigrés.
Reste le cas très particulier de la Tunisie. La représentativité de sa population est la plus importante au cours de ces dernières années (2000) grâce à un cadre politique bilatéral ayant facilité l’immigration. Malgré les relations assez distendues entre Alger et Paris, il se délivre les deux tiers des titres de séjour chaque année en France, soit la plus forte progression de toute l’Europe. Faisant de l’Hexagone une spécificité migratoire unique !
Cas particulier : les autres pays d’Europe comme l’Ukraine et ses cent mille réfugiés en France dont certaines familles ont échoué dans l’Yonne. Idem pour les Afghans (100 000 personnes) et les Syriens (50 000) en France.
Un impact considérable sur les politiques publiques
Sur un point strictement micro de l’étude, il était temps alors d’aborder la physionomie auxerroise. La capitale de l’Yonne accueillait en 2027 12,7 % d’immigrés en ces murs – c’est plus que la moyenne nationale de 10,2 % – car la part de cette population immigrée a augmenté deux fois plus vite que la moyenne nationale avec une forte présence de Marocains, de Portugais, d’Algériens mais aussi des Africains de la zone subsaharienne. Avec là aussi, une forte concentration de personnes n’ayant ni emploi, ni retraite, ni cursus pédagogique, soit 34 %.
« C’est ce qui m’a le plus frappé, précise Guillaume LARRIVE, ancien député de la première circonscription de l’Yonne, c’est ce chiffre. C’est énorme ! Un tiers des immigrés algériens vivant dans le bassin auxerrois qui ont l’âge de travailler, d’étudier ou d’être à la retraite, sont inactifs et hors des codes, c’est 2,5 fois supérieur à la normale. Ce qui me surprend le plus, c’est l’accélération et l’existence de cette vague migratoire additionnée à cette problématique de l’intégration sur le marché du travail. Cela a pour conséquence de peser sur le système social… ».
Un impact sociétal indéniable, assurément, sur les politiques publiques. A l’instar des retraites ou des allocations chômage, contrepartie de cotisations. En moyenne, les immigrés en France perçoivent un montant de prestations sociales qui est deux fois supérieurs à celui des personnes sans ascendance migratoire. Quant à la surreprésentation dans le logement social, elle est évidente : 24 % des ménages immigrés occupent des logements sociaux dans l’Yonne. Des chiffres démontrant de sacrés différentiels dans la réalité et qui pourraient bien faire les gorgées chaudes des adeptes du Rassemblement national ?!
Alors est-il nécessaire de reprendre la capacité de contrôle autour de ces flux migratoires dans les semaines et les mois à venir ? « C’est vrai, admet Nicolas PROUVEAU-MONTI, la gestion des conséquences est très certainement imparfaite ! ».
Quant à Sens, plus de 19,3 % de la population est issue de l’immigration contre 10,2 % au niveau national. « Là aussi, confirme l’intervenant, la part des immigrés dans la population locale a augmenté deux fois plus vite que le niveau national, à 54 %. Dont 20 % de ressortissants de l’Afrique subsaharienne… ». Constat similaire, au niveau de l’intégration sur le marché du travail et de ses conséquences sociétales…
Fin de la première partie.
Thierry BRET
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« Horizons 89 » fait sa rentrée : « Il faut marier la carpe et le lapin pour avancer ! » dixit Alexandre BOUCHIER
octobre 06, 2025Présidée par Alexandre BOUCHIER, maire de Saint-Denis-les-Sens et vice-président du Conseil départemental de l’Yonne, la rentrée politique du relais départemental du parti dirigé par Edouard PHILIPPE s’est tenue dans un lieu hautement symbolique : le centre de formation de l’AJ Auxerre. Une trentaine de militants, sympathisants et élus de terrain, ont partagé réflexions, inquiétudes et ambitions, le temps d’une réunion placée sous le signe du collectif et de l’engagement.
AUXERRE : C’est par une visite du musée « AJA Expérience », symbole de réussite collective et d’ancrage territorial, qu’a débuté la rentrée politique d’« Horizons 89 ». Une visite qui n’avait rien de fortuite explique Alexandre BOUCHIER : « Quand on voit l'histoire de l’AJA, quand on voit son parcours, quand on voit les hommes et les femmes qui l'ont composée au fil du temps, c'est une belle source d'inspiration à plein d’égards… ». Rappelant que la réussite du club n’aurait jamais été possible, sans « un collectif soudé, des partenariats solides et une ambition ancrée dans le territoire ». Autant de valeurs qu’« Horizons » entend bien incarner sur l’échiquier politique.
Cette rentrée politique avait aussi des allures de bilan et de projection. Un an après le lancement du collectif départemental d’« Horizons » dans l’Yonne, la formation compte désormais neuf comités locaux et près d’une centaine d’adhérents, « on se déploie gentiment, ce n’est qu’un début, mais les fondations sont là. On avance, on s’ancre, on construit… ».
« Trois députés du RN dans l’Yonne, c’est insupportable »
Une implantation progressive mais solide dans un département que le maire de Saint-Denis-les-Sens, qualifie de paradoxal : « la situation de l’Yonne est quand même un peu atypique, nous sommes un département de droite et de centre-droit et on se retrouve avec trois députés RN. C'est tout bonnement insupportable… ».
L’agenda politique est chargé et l’objectif affiché, limpide : soutenir Edouard PHILIPPE dans sa marche vers l’élection présidentielle de 2027. Mais à dix-huit mois de l’échéance, le patron d’« Horizons 89 » n’a pas caché ses inquiétudes, face à une situation politique nationale jugée « préoccupante », où l’incertitude sur la composition du futur gouvernement, les tensions sociales, les dérives populistes interrogent : « le monde bouge fort et il faut se raccrocher au mât ! Ça tangue, ça va tanguer fort et pendant encore un petit moment, on a intérêt à être costaud… ».
Parmi les témoignages des différents intervenants, celui du maire de Cruzy-le-Châtel, Thierry DURAND : « être maire d’un village de 240 habitants sur 6 000 habitants, c’est un peu le Sahel » ironise le vice-président de la Communauté de communes du Tonnerrois. Engagé en politique avec « Horizons », cet édile défend une autre voie face à la monté du RN dans les campagnes et entend bien convaincre sur le terrain, qu’il existe une autre voie : « aujourd’hui, 30 %, voire 50 % parfois des gens votent RN en milieu rural et fait nouveau, ils ne s’en cachent plus. Pour beaucoup, le RN, c’est la baguette, le béret, le drapeau, il faut montrer qu’on peut défendre la France autrement… ».
Inspiré par l’ancien député de la circonscription, André VILLIERS, puis par Edouard PHILIPPE, qu’il juge « terre à terre » et « à l’écoute », il souhaite lui aussi faire bouger les lignes et redonner confiance : « les gens en ont marre des politicards, il faut leur parler vrai ! ».
« Faire de la politique, c’est travailler et bâtir »
Une approche qui se veut pragmatique et territorialisée, loin du tumulte des réseaux sociaux et des polémiques stériles, souligne Alexandre BOUCHIER : « faire de la politique, ce n’est pas faire le plus joli tweet ! C’est travailler, bâtir, rassembler… ».
Rejetant en bloc postures politiciennes et autres invectives parlementaires, il en appelle à une gouvernance plus verticale et plus lisible, à l’écart des divisions actuelles : « la situation est si grave qu’il faut s’unir et essayer de ne pas trop abîmer la France pendant l’année et demie qui reste. Et à l’image de ce qui se fait dans nos conseils municipaux respectifs, marier la carpe et le lapin pour avancer… ».
Avec, pour reprendre une métaphore footballistique, l’ambition clairement affichée de « gagner le match » en 2027 !
Dominique BERNERD
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Un nouveau service prometteur : DOMANYS encourage l’économie du partage grâce à un dispositif attrayant
octobre 06, 2025Novateur. Le concept l’est réellement. Le bailleur social DOMANYS s’est donc engouffré tout naturellement dedans. Il profitera d’une rencontre conviviale, accueillie dans la résidence étudiante Denfert Rochereau à Auxerre lundi soir pour le présenter publiquement. Il s’agit d’un nouveau service d’équipements partagés mis à la disposition des locataires fréquentant cette résidence. Un service porté avec l’appui des « Biens en Commun »…
AUXERRE : C’est une question de bon sens. Né de cette volonté de mutualiser le plus largement possible l’utilisation des objets, au même titre que le partage de bicyclettes et d’automobiles. Un concept qui est étendu à d’autres services et objets dont nous avons besoin dans notre quotidien. Nous ne les possédons pas nécessairement chez soi. Cela peut concerner, pourquoi pas, un aspirateur, une perceuse, un appareil à raclette ou toute autre chose encore !
Inspiré par ce constat, le bailleur social icaunais, DOMANYS, dévoilera ce soir une toute nouvelle initiative lors d’un moment convivial, vécu en présence des habitants de la résidence étudiante Denfert Rochereau à Auxerre.
Un « apéro partagé » fort sympathique pour mieux s’approprier ce service plus, organisé autour de la pose de deux casiers à l’estampille du dispositif des « Biens en Commun ». Deux casiers désormais fonctionnels, l’un dans la capitale de l’Yonne, l’autre à Sens, la sous-préfecture la plus septentrionale du territoire.
Soutenu par l’ADEME et le Fonds de soutien à l’innovation de la CGLLS (Caisse de garantie du Logement Locatif Social), le projet a été réalisé grâce à l’implication des responsables de DOMANYS dont sa directrice Karine LASCOLS. Il permettra à près de 120 foyers de pouvoir louer des objets du quotidien au lieu de les acheter. Une idée résolument astucieuse, économe et pratique. Une autre manière de consommer plus durable, bien meilleure pour le pouvoir d’achat !
Conclusion de Karine LASCOLS à propos de cette judicieuse initiative : « On se donne deux à trois ans pour voir si on arrive à faire bouger les lignes, la façon d'utiliser ces équipements et installer ces nouvelles façons de faire... ».
Thierry BRET
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