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SOCIETE

Tribune : le Moyen-Orient face à son destin entre un De GAULLE prophétique et le désir du vivre ensemble…

octobre 27, 2025

Au lendemain de la guerre des « Six jours » (du 5 au 10 juin 1967), le Général de GAULLE s’exprimait sur le conflit israélo-palestinien en donnant la position de la France à cet égard, le rapport à l’Etat israélien et les conséquences probables de cette guerre. Le blocage du golfe d’Aqaba constituait un prétexte pour Israël afin d’ouvrir les hostilités contre la coalition arabe. La guerre s’ouvrit sur une alliance entre l’Egypte, la Syrie, l’Irak et la Jordanie. Elle se termina pour Israël par l’annexion du plateau du Golan, de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. Il est saisissant de voir comment le Général de GAULLE avait analysé la situation,  projetant les conséquences du conflit, la condamnation de la France de l’action israélienne et les seules possibilités de règlement du conflit.

 

TRIBUNE : Individuellement, comme collectivement, nous avons toujours montré que nous sommes bien incapables de tirer les leçons de l’Histoire. Pour les plus jeunes d’entre nous, campons le décor. La conférence de presse se déroula en présence de journalistes de nombreux pays, sur le côté droit de la scène les ministres au grand complet, et au centre, le Président la République. Pas une feuille de papier ou un document devant lui, les journalistes posant les questions en bloc, et les réponses arrivant méthodiquement. Durée du « spectacle » entre 1h 30 et 2 heures ! Cela contraste outrageusement avec ce qui se passe aujourd’hui : « le gouvernement », « mon gouvernement et moi-même », « la position de la France »… : le « nous » fut un leitmotiv au détriment du « je ».

 

Le retour progressif au « Grand Israël » ?

 

La conférence de presse de juin 1967, juste après la guerre des Six jours déclenchée par Israël, appela une réponse ferme et sans ambiguïté du Général, qui parla au nom de la France. Un conflit ayant révélé un certain nombre d’appréhensions : « on se demandait si l’implantation en Palestine avait été acquise dans des conditions plus ou moins justifiables, et au niveau des peuples qui leur sont foncièrement hostiles, n’allait pas entraîner d’interminables frictions et conflits ». Quasiment prophétique, d’autant plus que la colonisation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, fut condamnée par l’ONU. Certains ont redouté que les juifs, dès 1945, « …allaient rester ce qu’ils avaient été de tout temps, un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur ». Ces propos ont fait grincer des dents en Israël et au sein de la diaspora ! Le Général de GAULLE imagina qu’Israël en vienne à espérer retrouver son ancienne grandeur, et imposer peu à peu son hégémonie sur la Palestine : « un souhait affirmé depuis 19 siècles, « L’an prochain à Jérusalem »…

C’est ainsi, que depuis deux ans, on a assisté au bombardement du Liban-sud, sans intérêt stratégique, mais correspondant à ce que les intégristes juifs nomment, « Le Grand Israël ». Cette région s’appelait autrefois la Judée et la Samarie, bien connue des chrétiens, puisque les Evangiles rapportent la traversée de ce secteur par Jésus. Le capital « sympathie » était pour autant du côté des Israéliens. Dans la mémoire, il y avait le souvenir encore frais de la Shoah, du génocide. Autre élément important : en 1948, les Anglais assuraient la sécurité en Palestine, mais une guerre civile éclata. Ces derniers, juste avant de quitter le pays, emprisonnèrent les juifs rebelles, pour mieux les réexpédier…en Allemagne !

Et de GAULLE d’enchaîner : « nous avons vu apparaître un Etat d’Israël guerrier, avec l’ambition de s’agrandir ». En 1956, la population d’Israël a plus que doublé : le nouvel Etat favorise par tous les moyens l’immigration des juifs de la planète, vers la « Terre Promise ». En conséquence, le territoire acquis avec la bénédiction de l’ONU ne suffira pas et justifiera son agrandissement. Pour le président français d’alors, Israël devait trouver une occasion pour justifier la conquête de nouveaux territoires. « La Vème République s’était dégagée des liens spéciaux et étroits que le régime précédent avait noué avec cet Etat (Israël) ». Il poursuit : « Nous n’avons jamais donné notre aval à son installation dans un quartier de Jérusalem, dont ils s’étaient emparés ».

 

 

Des propos tenus par De GAULLE tellement prophétiques

 

Vouloir conclure une paix réelle et durable, telle était la volonté de la France. L’affaire d’Aqaba (blocage des navires israéliens) allait offrir à Israël un prétexte à ceux qui voulaient en découdre : « Nous avons déclaré que nous donnerions tort à quiconque entamerait le premier, l’action par les armes. ». Propos affirmés par le Général dans sa rencontre avec M. EBAN alors ministre des Affaires étrangères d’Israël.

« Si Israël attaque en premier, la France condamnera l’initiative ». De GAULLE précisa : « Qu’alors, Israël engagé militairement sur le terrain, devra faire face à des difficultés grandissantes. La guerre en Orient risque d’alimenter dans le monde, une tension déplorable. C’est à vous, devenus conquérants, qu’on en attribuerait les inconvénients ». Même si le contexte d’aujourd’hui est différent, le propos est quasiment prophétique. Hélas, la voix de la France ne sera pas entendue et l’occupation israélienne devient irréversible avec son cortège d’oppression, de répression et d’expulsion.

La résistance palestinienne va s’organiser, et le cessez-le-feu défini par l’ONU ne sera jamais respecté. Les intégristes musulmans de Palestine vont ainsi favoriser l’ancrage du Hamas. Au cours de son intervention, De GAULLE insistera sur le fait qu’il ne peut y avoir de solution, sauf par la voie internationale et que le règlement ne peut se faire qu’après l’évacuation des territoires fraîchement conquis par la force, et la reconnaissance des deux Etats par tout le monde. On remarque qu’aujourd’hui ceux qui assurent une légitime pression pour la paix sont les pays musulmans modérés et les Etats-Unis. La France et l’Europe ont loupé le coche.

Quant à l’évacuation de la Cisjordanie, ce sont plus 520 000 israéliens qui devraient partir. Le vivre ensemble est possible même si la Cisjordanie représente 3 millions de Palestiniens pour 520 000 Israéliens.

 

Une histoire de reconnaissance mutuelle entre les deux Etats ?

 

Lors de sa conférence de presse, le Général fit insidieusement un croche-pied aux Etats-Unis. Nous sommes en 1967 et la guerre du Vietnam bat son plein : « si la paix revenait dans le Sud-Est asiatique, il semble que cela pourrait donner des signes de concorde aux belligérants ». Aujourd’hui, les belligérants sont les mêmes, mais si la paix revenait entre la Russie et l’Ukraine, cela pourrait sans doute préparer le terrain pour une paix globale au Moyen-Orient.

Les plus pessimistes assurent que plus rien ne sera possible, et on se perd en conjectures. Qui a vraiment commencé ? Le Hamas, le 07 octobre 2023 ? Israël en 1967 ? Pour les juifs la Palestine, c’est la terre que Dieu leur a promise et pour les musulmans, c’est le droit d’aînesse qui doit s’appliquer. Bref, Thora contre Coran, les solutions de paix ne pourront passer que par des interventions extérieures. De nombreux dirigeants et journalistes affirment qu’il est certes possible de reconnaître un Etat palestinien, à la condition que la Palestine reconnaisse l’Etat israélien, ce qui dès l’origine n’aurait jamais été effectué. Cette affirmation est fausse. Manque de culture historique ? Volonté de manipuler l’information pour faire passer des messages ? Que les politiques édulcorent l’information ou mentent, on est habitué ! Mais, c’est inadmissible du côté des journalistes ! Rappelons, que devant l’ONU, Yasser ARAFAT devenu président de l’Autorité palestinienne déclara reconnaître l’Etat d’Israël, renoncer au terrorisme et abolir la charte de l’OLP !

Tout est possible aujourd’hui, le vivre ensemble, juifs et palestiniens, même à Gaza. Un accord peut être signé. La question est de savoir si l’Histoire se répètera encore : des intégristes de tous les bords qui souhaiteront poursuivre le combat en torpillant les ententes et accords signés ! Une poignée de fous furieux ne gagnera jamais contre la raison et la paix. Combien sont-ils, ceux qui refusent la capitulation de la France en 1940 ? Un seul ! Le Général Charles de GAULLE…

« Les choses capitales qui ont été dites à l’Humanité ont toujours été des choses simples... ». Dixit Charles de GAULLE.

 

Jean-Paul ALLOU

 

 


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IMMO/BTP

Urbanisme : une restitution citoyenne fidèlement retranscrite pour évoquer le projet « Auxerre Ambitieuse » (1/2)

octobre 23, 2025

Le projet se nomme « Ambitieuse ». En référence à la ville, par déduction logique. Comme celle d’Auxerre, par exemple. Ils étaient fort nombreux, ces Auxerroises et Auxerrois avides d’en savoir davantage, et à prendre place sur l’un des sièges configurés en mode conférence dans la salle Vaulabelle, le 16 octobre dernier, pour assister à la soirée de restitution de la fameuse rencontre citoyenne, concoctée en décembre 2024, ayant pour objectif de définir les grandes lignes architecturales de ce que pourrait être l’un des quartiers emblématiques de la capitale de l’Yonne, celui du Batardeau-Montardoins, d’ici une décennie. A grand renfort de slides et d’explications, assurées au cordeau par deux intervenants experts en la matière, les habitants ont pu ainsi visualiser ce que pourrait devenir leur ville en se dotant d’un éco-quartier durable futuriste et ultra novateur…

 

AUXERRE : A l’époque, soit en décembre 2024, plus de 350 personnes avaient phosphoré en séance plénière dans le cadre d’une rencontre citoyenne voulue par la municipalité sur la future physionomie de ce quartier Batardeau-Montardoins, aujourd’hui amputé de plusieurs de ses scories désagréables à l’œil, les fameux silos qui n’avaient plus lieu d’être aux abords de la rivière Yonne. Des verrues dans le paysage même si l’un d’entre eux portait sur son flanc une fresque artistique.

Etaient-elles présentes ces personnes dans la même proportion, le 16 octobre dernier, aux alentours de 19 heures, dans la salle Vaulabelle ? Difficile à dire, au premier regard ! Mais, une chose est sûre, la séance de restitution autour de ce grandiose projet baptisé « Auxerre Ambitieuse » en avait mobilisé plus d’un, en début de soirée jeudi dernier.

Après les propos liminaires et introductifs de l’adjoint à l’urbanisme, Nordine BOUCHROU, deux intervenants devaient se succéder sur la scène de la salle municipale. Le premier se nommait Rémi BARRIERE. Il représentait l’agence PALABREO, entité parisienne en charge de la consultation citoyenne. Principe de la structure dont la mission repose sur les fondements de la démocratie participative : concevoir des processus de débat, de les mettre en œuvre, de les restituer et de les évaluer.

 

 

Valoriser les notions du vivre ensemble dans le quartier

 

D’entrée de jeu, le jeune homme à l’aise à la tribune rappela les règles éthiques de cette restitution qui s’appuyait sur les résultats d’une enquête et d’ateliers organisés le 18 décembre 2024.

« Cette concertation citoyenne nous a été très précieuse, devait-il affirmer, plus de mille personnes dont une trentaine de lycéens ont pris part à cette opération proposée en ligne et 350 personnes qui étaient physiquement présentes le jour de la rencontre à Auxerre. Toutes ces contributions ont permis la rédaction d’un cahier de recommandations citoyennes remis ensuite aux élus en charge du projet... ».

La soirée de restitution s’inscrivait tout naturellement dans la continuité de la démarche initiée il y a quelques mois. Cinq grandes thématiques avaient été alors abordées en décembre 2024, des items servant de trame directionnelle aux citoyens auxerrois en pleine réflexion : l’exemplarité environnementale, les services et les commerces, le bâti et la forme urbaine, les équipements de loisirs et le vivre ensemble, les mobilités.

C’est justement la valorisation du vivre ensemble qui retiendra en priorité l’intérêt des personnes sollicitées dans la perspective de modifier la configuration de ce quartier auxerrois. Un vivre ensemble puisant ses ressources avec l’apport d’espaces publics conviviaux, inclusifs et agréables. Créer des lieux de rencontres pouvant favoriser l’accueil d’évènements et de temps de partage aura été l’une des illustrations de ces orientations. Moyennant quoi, le projet comporte des lieux sportifs, des restaurants, des spas, mais aussi des lieux intergénérationnels adaptés à toutes les populations. Sans omettre les endroits propices à l’épanouissement des enfants et des adolescents.

« Ces espaces seront naturellement bien équipés, poursuit Rémi BARRIERE, avec du mobilier inclusif, favorisant l’accueil de toutes les générations. Ces espaces seront également reliés aux autres quartiers de ville, son cœur et ses secteurs limitrophes, tout en valorisant la présence toute proche de la rivière Yonne. Des lieux végétalisés et entretenus, dotées de pistes cyclables… ».

 

 

Bien-être et qualité de vie : les orientations préférées des Auxerrois

 

La nouvelle topographie de ce quartier auxerrois verrait également la présence de services de proximité et de commerces. La santé est l’un des arguments proposés par les habitants de la capitale icaunaise. Une maison dédiée à ses diverses disciplines y est prévue, avec la présence de multiples praticiens. Autre sujet marquant faisant l’objet de toutes les sollicitations : les services d’aide à la parentalité avec la présence de crèches. Sur le volet économique, l’intégration de commerces de proximité est souhaitable avec son lot de boulangeries, boucheries, petites épiceries. Magasins vestimentaires, restaurants et bars complétant cet inventaire à la Prévert dès plus réjouissants pour celles et ceux qui fréquenteront ce quartier newlook d’ici une dizaine d’années !

Le relookage du quartier Batardeau-Montardoins tel qu’il a été pensé et imaginé par celles et ceux des Auxerrois investis dans cette réflexion déboucherait vers davantage d’optimisation de bien-être, de convivialité, de qualité de vie. Un habitat mixte, collectif et inclusif en favorisant l’accueil des étudiants et des jeunes travailleurs, selon les propositions retenues ; un habitat devant s’appuyer aussi sur une offre de logements générationnelle où les seniors trouveraient tout naturellement leur place dans ce quartier. Il y aurait un mix entre logements collectifs et individuels, mais aussi un mix social avec un mélange des genres sociaux. Un vrai brassage de la population, in fine.

Les citoyens auxerrois imaginent ce quartier doté d’habitats confortables et durables, permettant la réalisation des économies d’énergie. L’un des choix des lycéens se rapportant à la présence de la domotique, au sein de ces futures habitations. Mais, l’esthétisme, la qualité des matériaux, la superficie figurent également en bonne position de ces desiderata citoyens ! Le handicap n’a pas été oublié : les aspects accessibilité ont été intégrés dans les réalisations des esquisses architecturales des professionnels. Bref, un quartier dont les habitants optent volontiers pour la présence de végétalisation, de la qualité de vie, proposant des services collectifs et des espaces communs, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Un environnement propre, calme et sécurisé.

 

 

La mobilité douce et la protection environnementale du quartier

 

La valorisation de cet ancien quartier industriel transparaît sur l’ensemble des slides projetés sur le grand écran central. L’architecture de l’ancienne usine qui eut son heure de gloire jadis y est conservée tant physiquement que par l’esprit dans les nouvelles constructions. La nomination des rues y ferait allusion. Quand les lycéens concertés proposent même d’y installer des panneaux pédagogiques devant témoigner de l’histoire de ce site dans l’espace.

Ainsi, la halle « GUILLIET » se muerait en un flamboyant espace commercial, comprenant marchés et restaurants, sans oublier le volet culturel avec la présence de salles de cinéma. Restent les fameux silos encore érigés à cet endroit. Eux-aussi vont être valorisés en accueillant des activités pour le moins inattendue dans cette vision d’un futur plutôt alléchant. Vues panoramiques proposées, murs d’escalade, et autres subtilités structurelles décalées devraient réconcilier positivement leur présence avec les envies des Auxerrois.

La mobilité douce fera la part belle au réseau de bus même si la présence d’aires de stationnement permettra aux automobilistes de poser leurs véhicules et aux cycles. L’exemplarité environnementale figure comme un leitmotiv dans la bouche de Rémi BARRIERE, avec l’utilisation de matériaux responsables : « la nature et la végétalisation seront au cœur de ce futur projet ; ce sera la meilleure des manières de sensibiliser les habitants de ce quartier aux enjeux de la protection environnementale et à la transition écologique… ».

Des idées émises par les Auxerrois qui auront été fidèlement transcrites par le représentant de PALABREO lors de cette restitution, marquant ainsi le premier volet de notre reportage…

Fin de la première partie.

 

Thierry BRET

 

 


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POLITIQUE

Une gauche recomposée dans la course aux municipales à Auxerre ? Le pari fédérateur du candidat Mani CAMBEFORT

octobre 17, 2025

Et de trois ! Après Florence LOURY et Mathieu DEBAIN, c’est devant plus de 250 personnes, réunies au Silex mercredi soir, que le premier secrétaire fédéral du Parti Socialiste dans l’Yonne, Mani CAMBEFORT, a officialisé sa candidature aux élections municipales. Fort du soutien du PCF, du PRG, de Place Publique et de personnalités de la société civile auxerroise, il entend bien incarner une alternative à l’actuelle majorité. Le candidat a évoqué quelques-unes des 250 propositions de son programme.

 

AUXERRE : La voix chaude et veloutée d’Yves MONTAND résonne en sourdine pour accueillir les derniers arrivants, sur fond du « Temps des cerises ». Les 120 places assises ont été prises d’assaut et beaucoup devront se réfugier au balcon ou rester debout. Une soirée, rappelle l’élue PS d’opposition, Sophie FEVRE et maîtresse de cérémonie, « qui parle de nous tous, de vous tous, de celles et de ceux qui croient encore que la politique locale peut changer la vie des gens… ».

La concrétisation d’un travail collectif mené depuis plusieurs mois, « autour d’une idée simple, faire bouger les choses à Auxerre ». Premier secrétaire fédéral du Parti Socialiste dans l’Yonne et élu d’opposition depuis 2020, Mani CAMBEFORT bénéficie du soutien du Parti Communiste Français, du Parti Radical de Gauche, de Place Publique et de personnalités de la société civile, à l’image d’Emmanuel RONOT, ancien président de l’association « Service Compris » et fer de lance du festival « Catalpa ». Mais l’union reste partielle : manquent à l’appel les écologistes, avec Florence LOURY, partie pour une course individuelle et des Insoumis encore dans l’expectative, même si Adrien PROVENCE, co-animateur LFI dans l’Yonne, était présent mercredi soir au Silex.

 

 

La porte de l’union de la gauche est grande ouverte

 

« L’union de la gauche, c’est nous ! ». Première à prendre la parole lors de cette soirée de lancement de campagne, Pascale MARLIN, représentante du PCF dans l’Auxerrois, a rappelé avec force les origines et les ambitions du rassemblement de la gauche locale. Revenant sur l’initiative prise en octobre 2023, au lendemain d’une manifestation intersyndicale, qui a permis la construction de ce collectif, œuvrant de concert sur le terrain et dans la préparation des conseils municipaux, pour construire pas à pas une dynamique unitaire : « la porte de cette union à gauche est grande ouverte et nous savons que d’autres nous rejoindront. Nous sommes tournés vers le même objectif : en finir avec cette majorité brutale qui gère la ville comme si c’était une entreprise… ».

Figure reconnue du secteur social et culturel, Emmanuel RONOT, directeur de l’EPNAK et ancien président de l’association « Service compris » a pour sa part, rappelé toute l’importance d’un engagement citoyen. Affirmant, lui qui se disait jusqu’alors « éloigné de la politique », sa volonté de représenter la société civile et tous ceux qui, sans étiquette, veulent néanmoins faire bouger les lignes. Dénonçant une municipalité actuelle « déconnectée » des réalités sociales, en particulier du monde associatif et culturel, son engagement a notamment été ravivé par le manque de soutien au festival « Catalpa », symbole selon lui, d’une politique qui tourne le dos à la culture : « c’est important pour moi d’avoir un maire qui soit en proximité, d’un maire qui parle aux gens, qui les rencontre, qui les regarde dans les yeux, qui les écoute… ».

 

 

« Ce qui nous motive, ce sont les gens, pas l’argent ! »

 

Même tonalité dans le discours de l’ancien conseiller municipal d’opposition Rémi PROU MÉLINE, aujourd’hui représentant du mouvement Place Publique, qui appelle à un renouveau éthique pour Auxerre, aux côtés du candidat socialiste : « une ville n’avance pas seulement avec des projets et des budgets, elle avance grâce à la confiance que ses habitants placent en celles et ceux qui les représentent. Et cette confiance repose sur un socle unique, l’éthique, qui pour nous, n'est pas un mot abstrait, mais une exigence concrète… ». Dénonçant par ailleurs des pratiques municipales qu’il juge incompatibles avec les exigences de sobriété et de responsabilité attendues en période de crise, ainsi que certains choix politiques et dépenses publiques, à ses yeux, inacceptables : « sans confiance, aucun projet collectif n’est possible, sans exemplarité, chaque effort demandé aux habitants devient injuste et une ville digne de ses valeurs républicaines, commence nécessairement par des élus exemplaires… ».

Conseillère régionale déléguée à la culture, Isabelle POIFOL-FERREIRA a elle aussi témoigné de son soutien plein et entier à son collègue municipal, défendant lors de son intervention, les marqueurs qui à ses yeux, déterminent l’action de la Région : « la solidarité, la transition écologique, la fraternité, l’investissement sur l’humain. Tout cela, nous sommes à gauche les seuls à en faire une priorité car ce qui nous motive, ces sont les gens, pas l’argent ! ». Tarification sociale, transports à moindre coût, soutien aux associations, rénovation écologique, formation…, autant d’exemples transposables à l’échelle municipale, selon l’élue d’opposition auxerroise.

 

 

La suppression de la réforme sur la gestion des déchets

 

La feuille de route du désormais candidat déclaré à la mairie d’Auxerre est tracée, s’appuyant sur 250 propositions construites collectivement. Mani CAMBEFORT a présenté les grandes lignes de son projet pour la ville, articulé autour de cinq axes majeurs, au premier rang desquels, une transformation de la gouvernance municipale. Fustigeant une démocratie locale réduite selon lui à sa plus simple expression : « on ne peut plus accepter que les citoyens décident une fois tous les six ans et subissent le reste du temps. Ça a été notre leitmotiv quand nous avons créé notre association « Vivre l’Auxerrois », ça reste notre boussole… ». S’appuyant sur l’exemple de la réforme contestée des déchets, il promet son retrait et annonce la création d’un véritable budget participatif doté de 3 millions d’euros sur le mandat, avec l’objectif de permettre aux habitants de proposer et voter des projets dans chaque quartier. Pour faire face à la précarité croissante, l’élu socialiste entend bien également utiliser les leviers municipaux, proposant notamment la gratuité des premiers mètres cubes d’eau, avec une tarification progressive ainsi que l’expérimentation de la gratuité des bus le week-end. Souhaitant développer en parallèle, des achats groupés d’énergie et étendre cette logique à d’autres domaines comme les assurances ou la santé.

Il y a aussi les volets de l’éducation et de la santé des plus jeunes au cœur du programme, avec en perspective, la création d’un service municipal de santé scolaire doté d’infirmières, à l’image de ce qui se fait déjà à Clermont-Ferrand et l’engagement d’un ATSEM présent dans chaque classe de maternelle auxerroise. Concernant les habitants plus âgés, Mani CAMBEFORT souhaite voir Auxerre obtenir le label « Ville amie des aînés » : « ce n’est pas juste un label pour faire joli, à apposer à l’entrée de la ville pour se donner bonne conscience, mais une démarche exigeante… ».

 

 

La sécurité renforcée sans la peur ni la démagogie

 

Avec notamment une enquête pour évaluer leurs besoins et leurs attentes, que ce soit en matière de transports ou d’espaces publics et en point d’orgue, une feuille de route évaluée et revue tous les trois ans : « ça va être difficile, mais Auxerre se doit d’être une ville pour toutes et tous, ça n’a pas de prix et c’est un sujet non négociable… ».

Face aux difficultés croissantes du monde associatif, il promet la concrétisation de la « Maison des associations », souvent annoncée, jamais réalisée, proposant un « pacte de confiance » pour offrir une visibilité pluriannuelle sur les subventions, viatique indispensable à ses yeux, pour garantir la pérennité des actions menées. Cinquième et dernier axe de sa feuille de route : faire d’Auxerre une ville garantissant la tranquillité publique et la sécurité. Un credo qui n’est « ni un thème de droite, ni un tabou de gauche. Ce n’est pas un épouvantail, ni un slogan électoral. Ça ne doit surtout pas être l’apanage de ceux qui veulent mener un combat politique exclusivement nourri par la peur et par la démagogie ».

Privilégiant une approche plus équilibrée plutôt que des discours anxiogènes et autres promesses sécuritaires sans effet : « prévenir autant que possible et interpeller autant que nécessaire », il propose de rétablir les correspondants de nuit, supprimés sous le mandat actuel et de créer en parallèle des correspondants de jour, afin de renforcer la prévention et la médiation. Un dispositif qui viendrait en appui d’une police municipale recentrée sur ses missions.

Le printemps 2026 sera-t-il celui de renouveau pour la gauche auxerroise ? Réponse dans cinq mois tout juste après le premier tour de scrutin. Pour l’heure, la dynamique est en marche à en juger par l’enthousiasme des militants et sympathisants présents au Silex qui, avant d’entonner une « Marseillaise » de circonstance, se sont pris à rêver, en écho aux paroles de « Bella Ciao », ponctuant comme de tradition tout rassemblement de gauche : « Una mattina mi sono alzato ». Un matin, je me suis réveillé…

 

Dominique BERNERD

 

 


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SERVICE

60 ans d’aventures humaines au service de son territoire : la JCE Auxerre transforme les rêves en réalité…

octobre 12, 2025

Les superlatifs pleuvent comme jamais dans l’enceinte joliment décorée et remplie comme un œuf de la salle Vaulabelle auxerroise. « Exceptionnel » ! « Magnifique » ! Jusqu’à la robe pailletée de la maîtresse de cérémonie de la soirée : une Esther VITO qui a opté avec goût pour une robe bleu sombre, évoquant la voûte étoilée constellée de petit points lumineux qui reflètent sous la lumière des projecteurs. Portable dans une main, microphone dans l’autre, la présidente de la Jeune Chambre Economique d’Auxerre n’a pas failli à sa mission, samedi soir, aux alentours de 19 heures : celle d’ouvrir avec solennité et faste la cérémonie du soixantième anniversaire de la vénérable institution…

 

AUXERRE : Le chiffre exact de la fréquentation de l’évènement est connu : 203 participants ! Preuve que la JCE locale sait toujours fédérer dans le landerneau des personnalités départementales, qu’elles soient institutionnelles, économiques et politiques. Elles et ils étaient tous là, ou presque ! Logique, la Jeune Chambre Economique auxerroise qui aura réuni tout ce parterre de VIP autour d’un moment festif et convivial fait figure depuis des lustres d’incontournable référence de la vie associative icaunaise. Et ce, depuis six décennies !

Soixante ans d’existence et pas une ride à observer dans les missions quasi régaliennes de la structure associative au quotidien qui se veut être le réceptacle attractif de jeunes incubateurs de talents et un laboratoire d’idées au service des concitoyens et des entreprises pour en améliorer le cadre de vie. Alors, il n’y avait rien d’étonnant en soi que les invités à cette fête d’exception applaudissent longuement, en mode « standing ovation », celles et ceux de ces jeunes gens qui animent toujours avec la même foi et cette passion chevillée au corps les déclinaisons palpables de ses principes éthiques qui réchauffent le cœur, dans un monde bousculé dorénavant par l’individualisme, l’incivisme et l’irrespect. La JCE possède de belles valeurs et a tenu à les rappeler en grandeur nature, samedi soir, lors de cette prise de parole assurée par la présidente 2025. Une Esther VITO plutôt à l’aise lors de cette intervention et pas du tout intimidée par ses centaines de paires d’yeux qui la suivaient sur la scène.

 

Il est toujours possible de changer le monde

 

Déjà, son apparence eut l’heur de plaire à l’assistance. Vêtue d’une splendide robe couleur bleu sombre, constellée de paillettes brillantes, la jeune femme, experte en assurance et en prévoyance, n’en manqua absolument pas pour ouvrir le ban de cette soirée devant rester dans les annales du club. Avec une pointe d’humour et sans le moindre trac : « j’ai une confidence à vous faire, esquissa-t-elle un brin espiègle, ici ce soir, nous avons réuni les meilleurs et qu’est-ce que vous êtes beau ! ». Effet immédiat avec un tonnerre d’applaudissements dans la salle !  

Puis, l’oratrice évoqua la mission première de cette JCE connue et reconnue à l’international. « Ce soir, nous célébrons soixante ans d’engagement, soixante ans au service de notre territoire, soixante ans de citoyenneté, nous fêtons bien plus qu’un simple anniversaire, continua-t-elle, nous commémorons une histoire collective, une aventure humaine et une énergie qui n’a jamais cessé de se renouveler… ».

Parmi les premiers rangs de l’auditoire, on écoute le discours sans en perdre une miette, avec intérêt. Depuis 1965 – cela ne nous rajeunit pas il est vrai ! -, la JCE Auxerre est opérationnelle sur son territoire de prédilection.

« Les jeunes entreprenants de l’époque croyaient qu’il était possible de changer le monde, expliqua l’actuelle responsable lisant régulièrement ses notes sur son smartphone, en mettant en place une action à la fois pour le bien commun… ».

 

 

 

Une mission sociétale au service des citoyens

 

Ce seront des dizaines d’opérations réalisées dans la cité de Paul BERT en faveur de l’économie, de l’environnement, de l’éducation, de l’emploi ou de la solidarité. Des projets parfois modestes, mais aussi leurs corollaires plus ambitieux.

« Ils ont été portés avec la même ambition par la JCE : être actrice du changement et non spectateur, ajouta Esther VITO. Nous sommes aujourd’hui vingt membres, sans omettre les observateurs potentiellement aptes à rejoindre nos rangs. Mais, nous continuons d’incarner cette mission sociétale qui est la nôtre, au service des citoyens. Mais, aussi des jeunes gens, âgés de 18 à 40 ans d’avoir la possibilité de s’engager à nos côtés et de pouvoir agir ! ».

Afin, au-delà des formations suivies par les adhérents, de devenir les leaders décisionnaires de demain ?

Oui ! Le confirmera l’intervenante à la tribune. Et Esther VITO de citer quelques exemples de réalisations ayant marqué l’exercice 2025, à l’instar de l’opération « Parle-moi de ton entreprise », celle de l’écovillage ou le « World Clean Up Day », accueilli il y a quelques jours sur les berges de l’Yonne afin d’en nettoyer ses aspérités.

Quant au « don de cheveux », une nouvelle opération ayant vu le jour cette année, elle est très mobilisatrice parmi les membres de la JCE Auxerre. Une action qui est en phase directe avec « Octobre Rose » et la sensibilisation au cancer du sein, comme devait le rappeler la présidente.

« La confection de perruques pour les personnes atteintes de cette pathologie passe entre autres par cette action ; je vous invite pour celles et ceux qui le souhaitent à faire un don de cheveux dans le but de concevoir ces perruques… ».

 

 

« Rêves de Gosse » comme projet supplémentaire en 2026

 

On l’aura compris, derrière chaque projet, il y a une mobilisation, une logistique et de l’amitié, des passionnés. Sans oublier cette irrésistible envie de faire bouger les lignes !

En 2026, la JCE Auxerre portera une nouvelle action au bénéfice de « Rêves de Gosse » où devraient être concernés plus de 150 enfants, touchés par les affres de l’existence, maladies, handicaps ou précarité.

« Ils partageront ensemble des rencontres enrichissantes et la magie d’un vol en avion réalisé au-dessus de notre territoire depuis l’aéroport de Branches. Ce sera un moment fort en émotions et en partage… ».

On n’en doute pas ! En guise de conclusion, Esther VITO ne manqua pas de remercier les « alliés » de la JCE, soit ses partenaires. Tant ceux du public que ceux du privé. « Grâce à vous, nos idées se transforment en actions, souligna-t-elle, les rêves deviennent réalité… ».

Une vraie aventure humaine où durant soixante ans, la Jeune Chambre Economique d’Auxerre a changé, en grandissant et en évoluant, tout en préservant son esprit originel et en croyant encore aux vertus de la force du collectif et à la capacité d’agir localement pour intervenir globalement.

Telle une adorable fée actionnant sa baguette magique, Esther VITO (et sa robe des « mille et une nuits ») pouvaient alors s’éclipser de la scène en laissant longtemps planer cette étrange impression jubilatoire parmi l’assistance que « tout cela pouvait être vrai à condition d’y croire et de s’engager… ».

 

Thierry BRET

 

 

 

 


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IMMO/BTP

Un nouveau service prometteur : DOMANYS encourage l’économie du partage grâce à un dispositif attrayant

octobre 06, 2025

Novateur. Le concept l’est réellement. Le bailleur social DOMANYS s’est donc engouffré tout naturellement dedans. Il profitera d’une rencontre conviviale, accueillie dans la résidence étudiante Denfert Rochereau à Auxerre lundi soir pour le présenter publiquement. Il s’agit d’un nouveau service d’équipements partagés mis à la disposition des locataires fréquentant cette résidence. Un service porté avec l’appui des « Biens en Commun »…

 

AUXERRE : C’est une question de bon sens. Né de cette volonté de mutualiser le plus largement possible l’utilisation des objets, au même titre que le partage de bicyclettes et d’automobiles. Un concept qui est étendu à d’autres services et objets dont nous avons besoin dans notre quotidien. Nous ne les possédons pas nécessairement chez soi. Cela peut concerner, pourquoi pas, un aspirateur, une perceuse, un appareil à raclette ou toute autre chose encore !

Inspiré par ce constat, le bailleur social icaunais, DOMANYS, dévoilera ce soir une toute nouvelle initiative lors d’un moment convivial, vécu en présence des habitants de la résidence étudiante Denfert Rochereau à Auxerre.

Un « apéro partagé » fort sympathique pour mieux s’approprier ce service plus, organisé autour de la pose de deux casiers à l’estampille du dispositif des « Biens en Commun ». Deux casiers désormais fonctionnels, l’un dans la capitale de l’Yonne, l’autre à Sens, la sous-préfecture la plus septentrionale du territoire.

 

 

Soutenu par l’ADEME et le Fonds de soutien à l’innovation de la CGLLS (Caisse de garantie du Logement Locatif Social), le projet a été réalisé grâce à l’implication des responsables de DOMANYS dont sa directrice Karine LASCOLS. Il permettra à près de 120 foyers de pouvoir louer des objets du quotidien au lieu de les acheter. Une idée résolument astucieuse, économe et pratique. Une autre manière de consommer plus durable, bien meilleure pour le pouvoir d’achat !

Conclusion de Karine LASCOLS à propos de cette judicieuse initiative : « On se donne deux à trois ans pour voir si on arrive à faire bouger les lignes, la façon d'utiliser ces équipements et installer ces nouvelles façons de faire... ».

 

Thierry BRET

 


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